Le GCPA
Groupement des Commandos Parachutistes de l'Air en Algérie
Création
En 1956 le général de MARICOURT,
commandant de l’air en Algérie,
tient à tirer les leçons de la guerre subversive,
engagée depuis deux ans,
en organisant des unités adaptées à des exigences particulières.
Le mot commando résume les qualités de disponibilité,
de rapidité, de souplesse indispensables à la contre guérilla.
L’armée de l’Air se doit de prouver sa capacité
d’intégrer les formes nouvelles de la guerre et
sa volonté de prendre part à une lutte dont la signification
symbolique est affirmée :
garder l’Algérie à la France.
Les personnels ainsi formés au combat
doivent constituer une pépinière de cadres et d’instructeurs
expérimentés qui,
répartis dans les unités de défense et de protection des bases aériennes, porteront leur valeur au plus haut niveau.
Le 12 mars 1956,
le secrétaire d’Etat aux forces armées de l’Air prenait la décision
de mettre sur pied
« des commandos à utiliser en Afrique française du Nord ».
Au sein de l’armée de l’Air, on est loin d’être unanimes sur cette création.
Pour beaucoup c’est un luxe inutile car ces commandos,
même s’ils sont d’excellente qualité,
seront peu nombreux et destinés à combattre au sol
avec des troupes et sous le commandement de l’armée de Terre.
De plus,
la participation des aviateurs aux combats au sol
n’a jamais été dans leurs habitudes qui remontent à la
guerre de 1914-1918.
La spécialisation à outrance, à l’américaine, héritée du conflit 1939-1945,
les en a encore éloignés.
Il existe, cependant,
une minorité de non navigants qui aspirent à des activités
plus martiales que celles qui leur sont dévolues
à l’intérieur du périmètre des bases aériennes.
Issus de toutes les spécialités,
ce sont eux qui sont les premiers volontaires.
Certains spécialistes techniciens,
officiers et sous-officiers,
éprouvent bien des difficultés à rejoindre les commandos.
Leurs chefs comprennent mal leur désir de combattre
et pensent, à juste titre,
que c’est là gaspiller inutilement le potentiel de l’armée de l’Air.
En métropole, après avoir surmonté ces difficultés,
les volontaires rejoignent la base aérienne 345 de Mourmelon (Marne).
Leur affectation définitive ne sera prononcée,
en fonction des résultats obtenus,
qu’à l’issue des stages organisés à leur intention.
L’entraînement dirigé par le capitaine MEYER (1)
est particulièrement sévère.
Dès 6H30, ils sont sur le terrain :
marches, exercices de tir intensif et de combat se succèdent.
Ils passent un test de volonté et de souplesse physique.
Il s’agit de sauter d’un camion roulant à quarante kilomètres à l’heure.
Cela ne va pas sans un peu de casse,
mais c’est mettre en pratique le « roulé-boulé » des parachutistes.
Les hommes fourbus ou éclopés sont impitoyablement éliminés,
seuls les plus résistants physiquement et moralement sont retenus.
Ils ne sont plus que cent vingt, sur les trois cents rassemblés,
qui embarquent le 11 mai 1956 à Marseille.
Débarqués le lendemain à Philippeville,
ils sont immédiatement dirigés vers le centre d’entraînement au saut n°1,
où les moniteurs parachutistes les attendent.
Pendant que se rassemblent et s’entraînent
à Mourmelon les volontaires issus des bases aériennes de métropole,
le même processus se déroule en Algérie.
C’est la base aérienne 146 de la Réghaïa
qui est chargée de les accueillir.
Très rapidement, les installations existantes sont saturées.
Tout est à faire, locaux insuffisants, précaires,
inadaptés, manque de matériel, d’équipements,
mais le moral et les initiatives ne font pas défaut.
Le problème du logement est réglé par la mise en place
de baraquements démontables.
Celui des repas est plus difficile à résoudre.
De grandes tentes réfectoires sont montées sous lesquelles les commandos prennent leur repas à la gamelle,
sous-officiers et hommes de troupe confondus.
Tous, même les plus anciens,
se plient de bonne grâce à cette nécessité.
Le 12 juin, le commando constitué en métropole,
breveté parachutiste à Philippeville, rejoint la Réghaïa.
Depuis le 1er juin, il a pris le nom de commando 10/541.
Le commando constitué en Algérie effectue à son tour
le stage au centre de saut sous le nom de commando 20/541.
En juillet 1956, le commando 30/541,
dont les premiers éléments proviennent du Maroc, lui succède.
Consécration
Chacun de ces commandos,
ou centurie, est formé de 5 officiers, 22 sous-officiers
et 75 parachutistes, soit 102 hommes
au total répartis en quatre sections.
C’est le béret bleu nuit à rubans qui les distingue
de leurs camarades aviateurs dotés de calots ou de casquettes.
Ce béret s’orne bientôt d’un insigne qui réunit sur un cercle,
d’une part l’aile et l’étoile des brevets du personnel navigant,
d’autre part la dague symbole des actions commandos.
Un second insigne, porteur d’une devise,
est peu après homologué à leur intention.
Il représente un aigle fondant sur sa proie,
ce qui correspond à la nature de leur mission.
Le cadre sur lequel est fixé l’aigle porte la mention latine
« Sicut Aquila »
qui devient leur devise de tradition.
Il se porte sur le côté gauche de la poitrine,
le côté droit est réservé à l’insigne de brevet de parachutiste
« Terre », la fameuse « plaque à vélo ».
Il convient de noter que c’est un décret du 14 décembre 1956
qui leur permet d’acquérir le brevet de parachutiste
de l’Infanterie de l’Air,
créé par décret du 26 août 1938.
l’insigne qui le symbolise n’a pas les faveurs des commandos
qui lui préfèrent le brevet Terre, de loin le plus connu.
Ce n’est qu’en 1969 que celui-ci sera officiellement
reconnu par l’armée de l’Air,
l’insigne du brevet de l’Infanterie de l’Air
demeure celui des parachutistes d’essais Air.
Ce brevet de parachutiste acquis,
il reste aux commandos à se perfectionner dans le métier de fantassin.
Pour cela, ils effectuent à l’initiative de leur chef,
le commandant «COULET (2),
des stages opérationnels auprès des meilleurs régiments parachutistes.
Dans un premier temps le commando est dilué
dans l’ensemble des sections du régiment.
Il manœuvre ensuite en section constituée,
à l’intérieur d’une compagnie puis, enfin réuni,
il forme une compagnie supplémentaire du régiment qui le parraine.
Il s’agit d’une initiation qui expose des commandos au feu de l’ennemi :
ils ont en quelques minutes la révélation
de ce que l’on n’apprend pas dans une cour de caserne.
L’esprit de corps les incite à se surpasser.
Ils perdent rapidement le sobriquet péjoratifs de « gonfleurs d’hélice »,
que certains leur ont attribué.
Le commandement les juge aptes à être utilisés dans tous les secteurs de l’Algérie.
Bien qu’encore à ses débuts, l’expérience tentée est encourageante.
Les trois commandos constituent de petites unités de
fusiliers voltigeurs dont la bonne volonté et
les qualités physiques sont évidentes.
Ils sont bientôt stationnés auprès des escadres d’hélicoptères
qui deviennent leurs transporteurs attitrés.
Cette collaboration augmente la rapidité
des interventions et prolonge éventuellement une action aérienne.
A la suite de la nationalisation du canal de Suez par l’Egypte,
les Franco-Britanniques préparent et entreprennent
(août-décembre 1956) une opération de reconquête qui tourne court.
Les commandos de l’Air sont très vexés
de ne pouvoir prendre part à cette expédition.
En fait, cela se révèle être une chance pour eux
et contribue à les faire connaître.
Pendant les cinq mois d’absence de la 10ème Division parachutiste,
ils font face à une demande incessante
émanant de tous les secteurs.
De nombreux petits succès, leur disponibilité,
leur bonne humeur, une fausse modestie parfaitement imitée
servent de révélateur à ces aviateurs
qui vont à pied et sautent en parachute.
Ils n’interviennent pas, début 1957,
dans la lutte contre le terrorisme urbain connue sous le nom de
« bataille d’Alger ».
ils continuent à être utilisés par l’état-major interarmées
partout où le besoin s’en fait sentir.
Ils en profitent pour accroître encore leur notoriété.
Leur valeur reconnue conduit encore l’état-major
de l’armée de l’Air à créer, à compter du 1er avril 1957,
un nouveau commando, le 40.
l’ensemble des quatre commandos constitue désormais le Groupement des commandos parachutistes de l’Air 541,
unité à administration distincte.
Avec son élément de commandement,
son unité administrative, ses effectifs sont équivalents
à ceux d’un bataillon d’infanterie.
Cette nouvelle structure permet d’opérer de façon plus autonome.
Le G.C.P.A. se voit confier des missions
que ne pouvait recevoir une unité d’une centaine d’hommes.
Aux coups de main par commando
ou à l’utilisation comme force d’appoint se substituent
les actions de pacification et d’intervention.
Le 14 juillet 1957, un bloc de cent vingt hommes prend part à Paris,
derrière ses officiers
et le drapeau de la 54ème escadre de bombardement d’assaut,
au traditionnel défilé sur les Champs Elysées.
Certains des volontaires, qui n’avaient que quinze mois de service à effectuer lorsqu’ils sont entrés aux commandos,
arrivent au terme de leur contrat.
Afin de remplacer les libérables,
ainsi que les éliminés pour causes diverses,
le commandement fait effectuer des tournées de recrutement
aux officiers commandos.
Ceux-ci se rendent à tour de rôle dans les centres d’instruction
régionaux où les recrues de l’armée de l’Air
effectuent leurs classes.
Accompagnés de deux sous-officiers et de deux soldats,
ils expliquent pendant une trentaine de minutes
ce qu’est la vie exaltante des aviateurs parachutistes
et les avantages dont ils bénéficient.
Les résultats de ces campagnes permettent
au groupement de commandos parachutistes
de maintenir sans difficultés ses effectifs.
Il convient de mentionner ici que depuis 1955
le contingent est engagé en Algérie,
qu’en 1956 les disponibles ont été rappelés et
les appelés maintenus par décret renouvelable.
La durée du service militaire se trouve ainsi portée à vingt-huit mois,
parfois davantage.
La dégradation de la situation politique en métropole,
la crainte d’une défaite diplomatique en Algérie engendrent un mécontentement général.
D’importantes manifestations se déroulent à Alger
à compter du 13 mai 1958,
elles amènent la chute de la IVème République.
Prêts à intervenir, les commandos parachutistes de l’Air,
s’ils connaissent et vivent intensément l’évolution de ces évèvenents,
n’y participent pas directement.
En juillet 1958, est créé à Constantine un commando expérimental.
Celui-ci a pour mission de s’introduire discrètement
dans les zones interdites.
Fractionné en petits groupes,
il se camoufle sur les sommets et observe les mouvements rebelles,
d’où son surnom de commando « chouff ».
les moyens radio dont il dispose lui permettent de déclencher
une intervention aérienne sur toute activité ennemie décelée.
Le 1er février 1959, il devient le commando 50/541.
Le 3 février 1959, sur la base aérienne de La Réghaïa,
le groupement des commandos parachutistes de l’Air 541
reçoit, au cours d’une importante prise d’armes, son drapeau.
A cette occasion la musique de la 5ème région aérienne
exécute la marche « Commandos du ciel » qui a été créée à son intention.
C’est la consécration.
Combats et Dissolution
Le groupement des commandos parachutistes de l’Air
fait désormais partie des troupes d’élite.
Il comprend un élément de commandement
(instruction, moyens administratifs et techniques,
opérations, logistique, santé) formé de 6 officiers,
25 sous-officiers et de 35 soldats,
total 66, plus 25 officiers, 165 sous-officiers et 500 parachutistes,
total 690 hommes répartis en cinq commandos.
Son développement est limité par le commandement qui, pour des raisons budgétaires, fixe irrévocablement à mille le nombre des soldes à l’Air susceptibles de lui être attribuées.
Il dispose de son propre parc de 71 véhicules (dont 26 camions),
de 1216 armes individuelles (dont 616 pistolets mitrailleurs),
de 54 armes automatiques,
de quelques mortiers de 60, canons de 57 sans recul,
et lance-roquettes anti-chars de 73 mm.
L’efficacité de l’armement dépend, pour une part,
de la nature du terrain sur lequel il est utilisé.
Dans les régions aux larges horizons, steppes des hauts-plateaux,
Sahara, les fusils et fusils à lunette sont des plus appréciés,
alors que dans les massifs forestiers de Kabylie,
propices aux combats rapprochés, les pistolets mitrailleurs sont plus utiles.
Il convient donc d’avoir une dotation qui permette de privilégier, selon le cas, l’une ou l’autre de ces armes.
En janvier 1960, alors que les partisans civils de l’Algérie française dressent des barricades à Alger,
les commandos en opérations sont rappelés sur la base aérienne
de La Réghaïa qui héberge les plus hautes autorités d’Algérie.
Ils ne participent pas à l’investissement du quartier des facultés,
mais ces évènements ne sont pas sans les impressionner et faire naître ou renaître en eux un certain malaise.
Les grandes opérations menées à partir de 1959
selon les directives du général CHALLE, commandant en chef,
ont disloqué les bandes rebelles.
En Kabylie, en 1960,
celles-ci n’opèrent plus qu’en petits groupes très difficiles à intercepter.
Pour lutter efficacement contre ceux-ci,
les commandos de l’Air mettent sur pied un élément opérationnel
particulier la section « matou ».
il ne s’agit plus de faire traiter par l’aviation les mouvements ennemis observés, ainsi que l’a fait le commando « chouff », mais d’intervenir directement afin de créer une insécurité permanente
pour les groupes rebelles,
de gêner leur stationnement ou leur transit,
de couper leurs itinéraires de ravitaillement.
La section « matou » est formée de seize hommes répartis en une équipe de commandement de quatre hommes
et quatre équipes de trois hommes.
Les secteurs de travail sont définis uniquement en fonction
de leur aspect géographique.
Ils constituent un compartiment de terrain dont chacune
des équipes de la Section contrôle à vue une fraction.
Les équipes sont prêtes à s’appuyer par le mouvement
et par le feu, en diversion comme en recueil.
Il s’agit d’essayer de faire évoluer l’adversaire éventuel de façon
à ce qu’il se heurte successivement à plusieurs équipes
et d’obtenir rapidement, si nécessaire,
l’intervention d’un élément de manœuvre.
Cette méthode est employée avec succès.
Depuis leur création en 1956 jusqu’à 1962
les commandos parachutistes de l’Air sont de tous les combats.
Pour eux, les tours d’opérations habituels aux autres unités n’existent pas.
Mis sur pied en Algérie, pour assurer le maintien de l’ordre,
ils n’ont ni dépôt, ni centre d’instruction en métropole
pour aller en repos par roulement.
Une grande partie de l’encadrement, officiers
et sous-officiers, est donc composée de cadres permanents,
venus des spécialités les plus diverses,
qui constituent un ensemble très expérimenté de valeur incomparable.
Chez les hommes du rang,
la proportion d’appelés dépasse parfois soixante pour cent.
Tous sont volontaires, enthousiastes,
décidés, ont une unité morale profonde et le sens du combat.
Etre écarté, au moment du départ en opérations,
est considéré comme une punition.
Des rives de la Méditerranée aux sables
du Sahara en passant par les forêts de Kabylie et les pitons des Aurès,
ils se lancent à corps perdu dans leur mission,
ramener la paix en Algérie, province française.
Rattachés aux troupes de réserve générale,
ils vivent à un rythme fou,
effectuent des milliers de kilomètres,
se fondent dans la nature, font corps avec elle,
pourchassent sans relâche les rebelles.
Ils mènent une vie sans confort, toujours disponibles,
ils se forgent, mieux qu’un esprit de corps,
un esprit de famille plus fort que la plus belle des camaraderies.
Tous donnent le meilleur d’eux-mêmes,
à la fois durs dans les combats qui les opposent
aux rebelles et proches de la population déshéritée
qu’ils s’efforcent de comprendre et d’aider.
« Aucun ne pensait « sale guerre »,
comme dirait une partie des civils en métropole
sans soulever les protestations de l’autre partie.
Au contraire, elle leur plaisait cette guerre
pour laquelle ils s’étaient tous portés volontaires
et qu’ils s’imaginaient, non sans vanité, faire mieux que les camarades.
Il ne serait venu à l’esprit d’aucun de contester sa légitimité.
Ils la faisaient, sauf de rares exceptions,
sans brutalité et si l’on peut dire, avec plus de goût que de passion, reconnaissants de l’effort physique
et de l’application intellectuelle qu’elle exigeait d’eux,
dans un climat de constante compétition,
sans l’obsession d’un danger démesuré
mais avec le piment d’un risque équitablement
réparti entre les différents commandos,
les jours d’opérations, et fraternellement partagé
par la troupe et par les officiers.
Il y avait cependant une sorte d’inconfort moral (pour eux)
qui l’emportaient sur l’ennemi à chaque engagement
et qui se voyaient frustrés de la victoire
finale au cours des semaines, des mois et des années… » (3).
Les commandos parachutistes de l’Air
sont déchirés par la politique algérienne du gouvernement.
Pour certains, c’est un véritable drame de conscience.
Fidèles à leurs engagements,
à leurs morts, aux promesses faites aux habitants et aux harkis,
ils considèrent l’abandon de l’Algérie
comme une trahison et un déshonneur.
Leur volonté de conserver l’Algérie à la France
conduit les plus motivés d’entre eux à prendre part en avril 1961
à la révolte militaire.
Cela ne leur est pas pardonné.
Le groupement des commandos parachutistes de l’Air est dissous
le 31 mai 1961 et ses éléments dispersés.
Seul subsiste le commando 50 qui, à Colomb-Béchar,
s’est tenu à l’écart des évènements.
Replié sur Saint-Leu et réorganisé,
il devient la compagnie de commandos parachutistes de l’Air 50/541,
rattachée à la base aérienne 141 d’Oran- La Sénia,
et participe encore à plusieurs opérations dans le Sud-oranais
et sur les confins algéro-marocains.
En juillet 1962, la compagnie de commandos parachutistes de l’Air 50/541 quitte l’A.F.N.
et s’installe sur la base aérienne de Bremgarten.
Les changements de structure et les réformes se succèdent,
les effectifs sont réduits.
En avril 1965, il ne subsiste plus qu’un escadron de protection.
Le 17 juillet 1966, le drapeau est reversé au Service historique
de l’Armée de l’Air…
Les opérations qu’ils ont menées de 1956 à 1962 leur ont permis de mettre plus de deux mille ennemis hors de combat.
Soixante-dix-huit des leurs sont tombés au champ d’honneur,
cent soixante-quatorze sont douloureusement marqués dans leur chair.
Vingt et une croix de la Légion d’honneur,
quatre-vingt-cinq Médailles militaires
et mille sept cent vingt-trois citations,
comportant l’attribution de la croix de la Valeur militaire,
les ont récompensés…
Henri Féraud
(1) Devenu le général Albert MEYER, actuellement administrateur fédéral de la F.N.C.V.
(2) Le colonel COULET est né en 1906 à Montpellier. Il entreprend en 1935 une carrière diplomatique… Ancien chef de cabinet du général DE GAULLE à Londres, il est nommé commissaire de la République des territoires libérés en Normandie en 1944, puis ambassadeur de France en Iran et en Yougoslavie. Seul officier de réserve commandant en Algérie un groupement de parachutistes d’active, nommé lieutenant-colonel en 1958, il est remplacé en 1960 à la tête du groupement des commandos parachutistes de l’Air par le lieutenant-colonel EMERY. Sa fidélité au général DE GAULLE lui fait accepter en 1960 les fonctions de directeur des affaires politiques à Alger… Décédé à Paris le 11 juin 1984.
(3) « Vertu des temps difficiles » de François COULET, Plon, 1966.
Les anciens du GCPA
Les anciens du G.C.P.A. qui ont signé un rengagement en Algérie, pendant la guerre, ou qui ont fait reconnaître leur volontariat pour participer à cette guerre (ils sont déjà nombreux à y être parvenus), obtiennent la C.C.V. (« croix du combattant volontaire »), avec barrette « A.F.N. », attribuée par le ministre de la Défense. Cette décoration est souvent admise comme un titre de guerre, dans les propositions pour les ordres nationaux ou la médaille militaire.
Titulaires de la C.C.V., ils sont les bienvenus à la F.N.C.V., soit à titre individuel, dans l’une des Sections départementales ou à la Section des adhérents directs, soit en groupes spécifiques autonomes (amicales, associations sections distinctes…).
La « fédération nationale des combattants volontaires », créée en 1919, regroupe les combattants volontaires de tous les conflits (1914-1918, 1939-1945, résistance, T.O.E., A.F.N. et Opérations Extérieures ).
Les combattants volontaires se veulent à l’avant-garde du monde combattant, eux qui ont choisi volontairement, au péril de leur vie, le combat pour la France, pour la défense de sa liberté, de ses intérêts et de ses idéaux.
Ceux qui remplissent les conditions pour obtenir la C.C.V. sont aussi les bienvenus à la F.N.C.V. : la section à laquelle ils seront rattachés les aidera à constituer le dossier de proposition nécessaire.