Après avoir dirigé la mission de l’Union européenne visant à former les forces maliennes [EUTM Mali] et engagé deux hélicoptères NH-90 pour le compte de la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA], par ailleurs commandée, jusqu’au 2 octobre, par le général belge Jean-Paul Deconinck, la Belgique a réduit la voilure au Sahel.
Actuellement, la défense belge participe toujours à l’EUTM Mali, avec une vingtaine de soldats. Et, depuis avril, elle dispose, à Bamako, d’un détachement de 65 militaires pour mettre en oeuvre un avion de transport C-130 Hercules au profit des casques bleus et de la force française Barkhane.
Cela étant, le 5 octobre, Bruxelles a donné son feu vert au déploiement d’un peloton multi-senseurs « renforcé » de 50 militaires du Bataillon ISTAR [Intelligence, Surveillance, Target Acquisition et Reconnaissance] à Gao, au Mali, dans le cadre de la MINUSMA.
Ces militaires du Bataillon ISTAR, encore appelé « Bataillon de Chasseurs à Cheval », seront intégrés au sein d’une compagnie de reconnaissance allemande de la mission de l’ONU. Appuyés par un un élément de commandement et de liaison et une équipe médicale, leur mission sera de patrouiller depuis le camp Castor, dans les environs de Gao. Ce détachement devrait arriver au Mali d’ici la fin du mois d’octobre afin d’être opérationnel à compter du 1er novembre.
Le déploiement de ce peloton était dans les tuyaux depuis la fin de l’année 2017. Pour rappel, le Bataillon ISTAR a également engagé, depuis avril dernier, un détachement en Afghanistan pour assurer la protection de l’aéroport de Mazar-e-Sharif, dans le cadre de la mission Resolute Support, conduite par l’Otan.
Par ailleurs, le gouvernement belge a aussi donné son accord sur le renforcement des « activités d’appui militaire au Niger ». Et cela, à la demande de Steven Vandeput, le ministre de la Défense.
« Il s’agit plus précisément de l’appui à la formation du peloton moto de l’escorte présidentielle par environ cinq militaires durant six semaines », est-il précisé dans le compte-rendu du Conseil des ministres. « Ces activités ont pour but de coacher et assister les autorités nigériennes dans le cadre du renforcement capacitaire et échanger des connaissances et expertises dans divers domaines afin d’améliorer les procédures propres à chacun », y est-il expliqué.
Photo : Défense belge