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| Sujet: Le Royaume-Uni refuse le projet de loi du Brexit sans accord commercial Dim Juil 22 2018, 12:15 | |
| L'eurosceptique Dominic Raab a affirmé qu'une « certaine conditionnalité entre les deux » était nécessaire. | JOHN THYS / AFP
Le Royaume-Uni ne paiera la facture du divorce avec l'Union européenne qu'à la condition qu'un accord commercial soit trouvé. Le Royaume-Uni doit quitter l'UE le 30 mars, mais les deux parties sont censées parvenir à un accord de divorce d'ici la fin octobre afin d'organiser la séparation. Le Royaume-Uni ne paiera la facture du divorce avec l'Union européenne qu'à la condition qu'un accord commercial soit trouvé, a déclaré le nouveau ministre britannique du Brexit, Dominic Raab, dans une interview à paraître dimanche. L'eurosceptique Dominic Raab, qui a remplacé le 9 juillet David Davis, en désaccord avec les orientations de la Première ministre Theresa May, a affirmé qu'une « certaine conditionnalité entre les deux » était nécessaire. Il a précisé que le mécanisme de l'article 50 (du traité de Lisbonne, sur le processus de sortie), utilisé pour déclencher la procédure de sortie du Royaume-Uni, prévoit de nouveaux détails concernant l'accord. « L'article 50 exige (...) qu'il y ait un futur accord-cadre pour la relation que nous aurons (avec l'UE) à l'avenir, donc les deux sont liés », a déclaré M. Raab au Sunday Telegraph. « Vous ne pouvez pas avoir d'un côté une partie remplissant toutes les conditions et de l'autre une partie qui ne les remplit pas, ou qui va doucement, ou qui ne s'engage pas », a ajouté le ministre. « Donc je pense que nous devons nous assurer d'une certaine conditionnalité entre les deux », a-t-il soutenu.
Messages contradictoiresJusqu'à présent, le gouvernement britannique a envoyé des messages contradictoires concernant le règlement financier du Brexit dans le cadre d'un accord sur les modalités de sortie du Royaume-Uni de l'UE à compter de fin mars 2019. La Première ministre britannique, Theresa May a accepté en décembre un accord financier d'un montant total de 35 à 39 milliards de livres sterling (39-44 milliards d'euros) qui, selon les ministres, dépendait de l'établissement des futures relations commerciales. Cet accord avait rapidement été remis en cause par des membres du gouvernement. Le ministre des Finances, Philip Hammond, un des porte-voix des milieux d'affaires au sein du gouvernement, avait cependant considéré comme « inconcevable » le fait que Londres n'honore pas ses engagements financiers envers l'UE même en l'absence d'accord commercial, soulignant que ce n'était pas « pas un scénario crédible ». Le Royaume-Uni doit quitter l'UE le 30 mars, mais les deux parties sont censées parvenir à un accord de divorce d'ici la fin octobre afin d'organiser la séparation, jeter les bases de leur relation future et donner le temps au Parlement européen et aux Parlements nationaux de ratifier le texte. Dominic Raab a rencontré pour la première fois vendredi Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE. Les Européens s'inquiètent de l'enlisement des discussions et des remises en cause constantes en interne de la stratégie de Theresa May.
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