Bonsoir à tous,
S'il est un nom, inséparable de celui du supersonique Concorde c'est bien celui d'André Turcat. Pilote d'essais, ayant battu le record du monde en circuit fermé aux commandes du Griffon (le 25 février 1959), André Turcat était déjà une légende lorsqu'il est devenu directeur des essais de la "Caravelle Supersonique" appelé plus tard Concorde.
André Turcat s'est toujours défendu d'être le seul héros du succès technologique de Concorde. Dans ses mémoires il cite toujours ses collaborateurs, leur rôle, leur implication dans ce projet. Un nom revient plusieurs fois, celui de Lucien Servanty, un ingénieur hors pair, qui est alors le responsable de la partie française du projet. Des liens étroits vont se tisser entre les deux hommes. Pierre Sparaco, auteur d'une biographie d'André Turcat, rapporte que ce dernier ne manquait jamais une occasion de regretter que Servanty ne soit pas suffisamment reconnu et qu'il n'ait pas fait l'objet d'une solide biographie qui aurait repris les points forts de ses travaux. André Turcat ira même jusqu'à écrire
"Qu'aucun ouvrage ne soit consacré à cette brillante personnalité, amputant ainsi une tranche d'Histoire, est une sorte de scandale".
Cependant un début de reconnaissance s'est manifesté, à l'occasion du salon du Bourget 2017, grâce à un film écrit par Philippe Baron et Jean-François Le Corre et réalisé Par Philippe Baron. Il s'agit d'une coproduction Vivement Lundi!/ France Télévisions dont j'ai raté la diffusion. Mais grâce aux indications de Commandoair40, j'ai pu ne procurer la version DVD de ce film intitulé
"Quand la France rêvait du ciel".
Si ce film retrace la renaissance de l'aéronautique française après la seconde guerre mondiale, la trame retrace la vie et les travaux de Lucien Servanty depuis la conception du premier avion à réaction français, le Triton, dans la clandestinité sous l'occupation, et son premier vol le 11 novembre 1946, jusqu'au Concorde où cet ingénieur de génie donnera tout sa mesure. Ce film est consacré également au Trident, intercepteur volant à Mach 2, dont la vitesse ascensionnelle étonnait les pilotes de chasse américains.
Les films d'époque inclus dans le DVD n'ont pas la qualité HD. Néanmoins se sont des témoignages exaltant d'une époque ou l'on faisait des merveilles avec pour ordinateurs des règles à calcul et où une population entière vibrait au rythme des progrès de l'aviation ... faisant de l'aéroport d'Orly le lieu le plus visité de France, avant la Tour Eiffel.
A nous, à notre échelle, peut-être simplement pour nous même et notre entourage, de restaurer l'idéal de cette époque (même dans des domaines autres que l'aéronautique et l'espace).
Paramicalement
jmperrin