La maquette du prochain du défilé du 14-Juillet, sur les Champs-Élysées, à Paris, est désormais arrêtée. Et il y aura quelques nouveautés…
Pour commencer, le Japon et Singapour en seront les invités d’honneur, les Premiers ministre japonais et singapourien ayant été conviés par le président Macron à y assister. Aussi, leurs « emblèmes » ouvriront le défilé. Il s’agit ainsi de souligner les relations particulières qu’entretient la France avec ces deux pays.
En effet, l’année 2018 marque le 160e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Paris et Tokyo. Et la coopération franco-japonaise en matière de défense ne cesse de se renforcer dans la mesure où la France et le Japon défendent des intérêts communs dans la région Indo-Pacifique. A priori, ce n’est pas au programme mais il aurait été sans doute pertinent de rendre hommage, à cette occasion, à Kiyotaké Shigeno, un aviateur nippon qui s’était engagé dans l’aviation militaire française durant la Première Guerre Mondiale.
Quant aux relations militaires entre la France et Singapour, elles sont été établies plus récemment [il y a 50 ans, ndlr]. Et elles ont fait l’objet d’un partenariat stratégique signé en 2012. La Direction générale de l’armement [DGA] et la Defence Technology Community singapourienne ont des échanges réguliers qui « ont permis la mise au point de solutions technologiques innovantes pour la défense et la sécurité que ce soit dans les domaines des véhicules navals autonomes, de la robotique, de l’observation spatiale ou de la lutte contre les menaces biologiques et chimiques », explique le ministère des Armées.
En outre, cela fait 20 ans cette année que le Squadron 150 de la force aérienne singapourienne est installé sur la base aérienne 120 de Cazaux, pour la formation avancée des pilotes de chasse de cette dernière. D’ailleurs, un avion d’entraînement M-346 singapourien prendra part au défilé aérien, aux côtés des Alphajet français et belges de l’École de transition opérationnelle (ETO).
La « Fraternité d’armes » sera ensuite le « fil rouge » du défilé et se déclinera de plusieurs façons. Elle sera ainsi soulignée avec l’hommage qui sera rendu aux forces ayant participé aux opérations aux Antilles, après le passage du cyclone Irma, la présence de blessés à bord de trois Alphajet de la Patrouille de France ou encore avec le survol des Champs-Élysées par un avion de transport A400M « Atlas » allemand.
Au niveau européen (et s’agissant toujours du thème de la « fraternité d’armes »), un détachement de gardes civils espagnols défilera avec l’École de gendarmerie de Tulle. Il s’agit ainsi de mettre à l’honneur la compagnie « Valdemoro », une compagnie commune aux gendarmes français et espagnols auant fait l’objet d’un partenariat bilatéral « innovant et inédit en Europe », selon le ministère des Armées.
Dans la même veine, quatre véhicules blindés « Piranha » belges descendront les Champs-Élysées avec des VBCI du 152e Régiment d’Infanterie (RI). Pour rappel, la 7e Brigade blindée, dont dépend ce dernier, est jumelée avec la Brigade médiane belge.
À noter également la participation du 5e Régiment de Dragons, reformé en 2016 après avoir été dissous 13 ans plus tôt. Deux raisons expliquent sa présence : il fête, cette année, ses 350 ans d’existence et il sera le premier régiment SCORPION de l’armée de Terre. Il sera représenté par 5 chars Leclerc, 4 VBL, 1 VPC et 3 VBCI.
Ce défilé sera aussi la dernière occasion de voir voler le Mirage 2000N, dont le retrait en service a été officiellement prononcé le 21 juin dernier. Mais il marquera aussi la première sortie « parisienne » de l’un des deux premiers C-130J Hercules livrés cette année à l’armée de l’Air. Un avion-ravitalleur A-330 MRTT « Phénix » fera aussi sa première apparition, ce qui signifie que sa livraison ne saurait tarder [il a réalisé son vol inaugural en septembre 2017, ndlr].
Enfin, pour la première fois, le Commandement de la Cyberdéfense (COMCYBER), créé en 2017, participera au défilé à pied, avec 56 « cybercombattants ».