Ce 19 avril, à Bagdad, le bureau du Premier ministre, Haider al-Abadi, a annoncé que des F-16IQ de la force aéirenne irakienne ont bombardé des positions de l’État islamique située a priori dans l’est de la Syrie.
Ce raid « meurtrier » a été ordonné par M. al-Abadi, en raison « du danger » que « représentent pour le territoire irakien » les « gangs de Daesh », a-t-il été expliqué.
Ces frappes « démontrent la capacité croissante de nos forces armées à pourchasser et à liquider les terroristes. En agissant ainsi, nos forces sauvent des vies et font échouer les plan de Daesh », s’est félicité Bagdad.
Pour rappel, le Premier ministre irakien avait proclamé la « victoire » sur l’EI en décembre dernier, soit après plus de trois années de combat menés avec l’appui de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis. Toutefois, il avait prévenu, plus tôt, ce mois-ci, que l’Irak « prendrait toutes les mesures nécessaires » si sa sécurité était menacée par Daesh depuis le territoire syrien.
Cela étant, depuis qu’il a perdu ses bastions irakiens, l’EI est passé en mode « insurectionnel » dans certains régions du pays, notamment dans la province d’al-Anbar ainsi que dans celle de Ninive.
D’après un porte-parole des forces armées irakiennes cité par l’agence Reuter, ces frappes aériennes menées par des F-16IQ en Syrie ont fait l’objet d’une coordination préalable avec le gouvernement syrien.
D’ailleurs, ce raid irakien en Syrie a été mené alors qu’une réunion a été organisée à Bagdad avec des responsables militaires irakiens, iraniens, syriens et russes.
« La coopération sur le plan du renseignement entre les quatre pays pour des objectifs communs et des missions contre le terrorisme a été une expérience réussie pour ramener la stabilité et la sécurité et doit être la base de la coopération future », a expliqué le général Amir Hatami, le ministre iranien de la Défense.