Commandes de Rafale, de F-15 et d’Eurofighter Typhoon… La boulimie du Qatar pour de nouveaux avions de combat interroge. Et certains avancent que l’émirat pratique la diplomatie du chéquier pour s’attacher le soutien des puissances occidentales alors qu’il est brouillé avec les autres monarchies sunnites du golfe arabo-persique (GAP).
Le Koweït n’est pas dans la même situation que le Qatar. Et pourtant, lui aussi est en train de se doter d’une force aérienne particulièrement bien équipée. En avril 2016, il avait annoncé la commande de 28 Eurofighter Typhoon pour plus de 8 milliards d’euros. Et cela, pensait-on à l’époque, pour remplacer les 27 F/A-18 Hornet de sa force aérienne. Et certains y virent un camouflet pour les États-Unis. Or, il n’en est rien.
En novembre 2016, le général Lafi al-Azemi, alors responsable des achats d’armements au ministère koweïtien de la Défense, confirma l’intérêt de l’émirat pour le F/A-18 Super Hornet, un appareil pour lequel l’adminisation américaine avait donné, un peu plus tôt, son feu vert pour une vente portant sur 40 exemplaires.
Plus de 16 mois plus tard, et selon un communiqué du Pentagone, l’on apprend que Boeing s’est vu attribuer un contrat d’un montant pouvant atteindre près de 1,2 milliard de dollars pour des travaux d’ingénierie « nécessaires à l’élaboration d’une configuration de base pour la production et la livraison au Koweït de 22 F/A-18E et 6 F/A-18F Super Hornet. » La signature définitive de la commande ne devrait donc pas tarder.
Avec ces deux acquisitions, le Koweït disposera non plus de 27 avions de combat, comme c’est le cas actuellement, mais de 56. Et cela alors sa force aérienne ne compte que 5.000 militaires. Comme pour le Qatar, la question est de savoir comment elle va recruter les pilotes qui lui feront défaut quand les Typhoon et autres F/A-18 Super Hornet entreront en service.