Le contrat du Véhicule blindé multi-rôles léger a officiellement été attribué à Nexter
L’information avait « fuité » en novembre dernier, sans être pour autant confirmée depuis, en raison probablement d’éventuels recours juridiques des concurrents écartés, notamment Renault Trucks Défense (RTD). Mais c’est désormais chose faite.
Ce 12 février, à l’occasion d’une visite à Roanne, la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé l’attribution du contrat du Véhicule blindé multi-rôles léger (VBMR Léger) à Nexter et à l’entreprise Texelis qui, implantée à Limoges, conçoit et fabrique des chaînes de transmission, ponts et réducteurs pour les blindés légers « à fortes contraintes de mobilité et de capacité de franchissement. »
Ce contrat, notifié par la Direction générale de l’armement (DGA), comprend le « développement, la réalisation et le soutien » du VBMR léger, qui viendra en complément du VBMR lourd Griffon et de l’Engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) Jaguar. En outre, il remplacera une partie des Véhicules de l’avant blindé (VAB), usé par 40 ans d’opérations.
Selon le rapport en annexe du projet de Loi de programmation militaire 2019-2025, il est prévu de doter l’armée de Terre de 489 VBMR légers d’ici 2025. Au total, en 2030, 978 auront été mis en service. Du moins en théorie. Selon l’appel d’offres, le coût unitaire de ce véhicule devait être compris entre 500.000 et 700.000 euros.
En outre, le VBMR léger équipera également le Service de santé des armées (SSA), pour lequel une version « sanitaire » sera développée dans le cadre du contrat notifié à Nexter.
Pour l’armée de Terre, le VBMR léger se déclinera en quatre versions : patrouille, renseignement et reconnaissance, relais de Communications et guerre électronique. Les premières livraisons sont attendues d’ici 4 ans.
Véhicule de 15 tonnes (a priori une version 4×4 du Titus), le VBMR léger pourra embarquer jusqu’à 10 soldats dotés du sytème FELIN (Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés). Il disposera d’équipements communs aux autres véhicules du programme SCORPION, dont les systèmes électroniques, une mitrailleuse téléopérée, des détecteurs de menaces ainsi que le système d’information du combat SCORPION (SICS).
« Le VBMR léger est développé dans le cadre du programme SCORPION, qui vise à renouveler les capacités de combat terrestre en renforçant leur interopérabilité tactique et leur aptitude opérationnelle. Il permettra d’armer l’échelon national d’urgence et d’équiper toutes les composantes de l’armée de Terre sous blindage sur tous types d’engagement », précise le ministère des Armées.