Pour les uns, c’est une question de liberté d’expression. Pour les autres, un simple prétexte pour « attirer l’attention ». Jeudi 1er février, au Palais de justice de Paris, les avocats de Frédéric Durand-Baïssas, particulièrement loquaces face aux micros et caméras des journalistes, affrontaient ceux de Facebook. Ils reprochent au réseau social américain d’avoir supprimé le compte de leur client après qu’il y eut posté le tableau de Gustave Courbet (1819-1877) L’Origine du monde.
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L’affaire commence en 2011. En février, Frédéric Durand-Baïssas, professeur des écoles, poste le tableau représentant un sexe féminin sur son profil Facebook. Peu après, son compte est désactivé pour non-respect des règles d’utilisation de la plate-forme. L’internaute demande qu’il soit réactivé. Sans succès. Quelques mois plus tard, il décide d’attaquer le réseau social en justice pour atteinte à la liberté d’expression.
« Facebook, c’est Tartuffe »
Facebook répond alors sur la forme de la plainte, expliquant que ce sont les tribunaux de l’Etat de Californie et non les tribunaux français qui seraient compétents pour trancher ce litige. Un argumentaire rejeté par le tribunal de grande instance de Paris en mars 2015, puis en appel l’année suivante.