Lancé en 2011, le programme MMP (Missile Moyenne Portée), confié à MBDA, vient de franchir une nouvelle étape. En effet, la Direction générale de l’armement (DGA) vient d’autoriser la livraison à l’armée de Terre d’un premier lot de 50 missiles et de 20 postes de tir.
Dans son communiqué, la DGA précise que les « tirs étatiques à vocation technico-opérationnelle réalisés entre août et octobre 2017 à Bourges au centre DGA Techniques terrestres avec le concours […] de la Section technique de l’armée de Terre (STAT) ont souligné les excellentes performances » de ce système et « confirmé qu’il répondait au besoin des forces armées. »
Le MMP doit progressivement remplacer les missiles Milan, Javelin, HOT et ERYX (en partie). Il doit ainsi équiper les unités d’infanterie et de l’arme blindée cavalerie ainsi que les forces spéciales des trois armées.
Au total, 400 postes de tir et 1.750 MMP doivent être livrés d’ici 2025. Le premier lot évoqué par la DGA servira à la formation des primo-utilisateurs. Il est prévu de déployer ce nouveau type de missile en opérations dans le courant de l’année 2018.
Pouvant être tiré en espace confiné (ce qui est essentiel en combat urbain), le MMP est un missile dit de « 5e génération ». Il est doté d’une charge militaire polyvalente et d’un autodirecteur bi-bande visible/infrarouge non refroidi, ce qui lui permet de « traiter » des cibles chaudes ou froides. Il utilise d’autres technologies, dont le traitement d’image, la charge multi-effets, la liaison de données haute performance par fibre optique, l’architecture du système, les interfaces homme-machine ou encore les matériaux légers.
« Sa très grande précision autorise des frappes à plus de 4000 mètres en minimisant les risques de dommages collatéraux », précise la DGA.
Le MMP peut être utilisé pour le combat débarqué ou constituer une partie de l’armement de véhicules blindés. Il sera ainsi mis en œuvre à par le Jaguar (l’Engin Blindé de Reconnaissance et de Combat, ndlr) à partir de 2020.
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