Les anciens parachutistes ont témoigné lors de l'exposition « Histoire des parachutistes », salle
Une riche exposition sur les parachutistes se tient dans la salle Faucher, place du Centenaire à Saint-Maixent-l’Ecole. L’histoire en direct jusqu’à demain soir.
Chapô
Le temps des pionniers est loin, celui où André-Jacques Garnerin osa se lancer dans le vide depuis son ballon à hydrogène pour atterrir dans le Parc Monceau à Paris. C'était le premier saut en parachute de pleine atmosphère réalisé le 22 octobre 1797. Beaucoup depuis on franchit le pas du vide. Certains le racontent dans l'exposition « Histoire des parachutistes », organisée par l'UNP79 en partenariat avec le musée du Sous-Officier de l'Ensoa. La salle Faucher, place du Centenaire, s'est ainsi transformée, le temps d'un week-end, en un musée fort instructif et riche en documents, matériels, uniformes, équipements des parachutistes de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.
« Trois époques se distinguent, documentait Jean-Yves, secrétaire adjoint de l'Union nationale des parachutistes 79, maître d'œuvre de l'exposition, celle de l'Indochine, l'Algérie et les opérations extérieures (Opex) actuelles», en balayant du regard l'ensemble des cimaises.
Iconographies bien sûr, mais les uniformes, les tenues de saut, voire l'équipement parlaient aux vétérans présents dans la salle d'exposition. Tout l'attrait d'ailleurs de la rencontre, car ils sont les témoins de l'histoire contemporaine de la France.
Témoignages vivants
« Pas de continuité dans la tenue, se remémore Yves Machet, un ancien du 21 eRima, pour qui l'Indochine, la Corée furent des terrains d'atterrissage pas toujours accueillants loin sans faut», témoigne-t-il en se souvenant du sinistre 38 eparallèle encore d'actualité aujourd'hui.
L'histoire en direct, Gustave Prigent l'a vécue à Chypre, en Égypte sur le canal de Suez, en Algérie, simple para au 3 erégiment de parachutistes coloniaux sous les ordres des colonels Bigeard puis Trinquier.
Jean-Michel Minot aussi, du 1 erRCP, témoigne des années 1958-60 dans l'Algérois, Jacques Dabin au 18 eRCP se rappelle le Constantinois où il consacra 24 mois de sa jeunesse.
Et d'autres encore, un peu plus jeunes comme Jean-Pierre Dupin, lieutenant au Tchad qui reforma les commandos de l'Air dissous en 1960.
Le devoir de mémoire donc, mais l'engagement aussi de toute une génération dans le maelström de l'histoire.