Le site de Dien Bien Phu, dans le Haut-Tonkin, avait été aménagé en base aéroterrestre pour y fixer le maximum de forces vietminh. Les Français s’y installent en novembre 1953, après l’opération aéroportée « Castor ». Quelques gendarmes viennent partager le sort du corps expéditionnaire. En janvier, un poste prévôtal de dix hommes est constitué sous ordres du maréchal des logis-chef Salaün. Il s’établit près du PC du commandant du camp, le colonel de Castries. Son activité reste réduite jusqu’en mars, se traduisant par des contrôles, des patrouilles et quelques enquêtes. A cet effectif s’ajoutent le gendarme colonial Couetmeur et huit gardes républicains de la 3ème légion de marche. Ceux-ci encadrent des « bataillons » de prisonniers internés militaires (PIM) qui oeuvrent pour consolider le camp. Enfin, deux gendarmes de l’air, venus enquêter le 13 mars, sont bloqués par le déclenchement du siège.
La situation se dégrade vite dans la cuvette encerclée et soumise aux tirs d’une artillerie de campagne montée à dos d’hommes. Livrés à eux-mêmes, les gendarmes prévôtaux ne cessent de proposer leurs services. A l’antenne chirurgicale, ils aident au couchage et à l’alimentation sous les bombardements. Le 14 avril, le gendarme Arnone est tué à son poste. La prévôté participe aussi aux convois d’évacuation des blessés jusqu’à la piste d’atterrissage. Ces opérations périlleuses ont lieu sous les tirs croisés et se soldent souvent par des aller-retours infructueux. Au gré des besoins, les gendarmes commandent des mitrailleurs, regroupent les fuyards et récupèrent les vivres parachutés.
Seulement la moitié de l'effectif du début rentra de captivité.
___________________________________ ____________________________________Aokas
14ème RCP - 9ème RCP
AFN
194658