Pourquoi n'y a-t-il pas de généraux à une étoile ?
- Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD
Vous avez peut-être remarqué que les officiers généraux portaient sur leurs épaulettes et leurs képis un certain nombre d’étoiles : deux étoiles pour le général de brigade (ou le contre-amiral dans la Marine), trois pour le général de division (ou le vice-amiral), quatre pour le général de corps d’armée (ou le vice-amiral d’escadre) et cinq pour le général d’armée (ou amiral).
Mais pourquoi n’y a-t-il pas d’officier général à une étoile ?
Pour le comprendre, il faut remonter avant la Révolution. Si deux étoiles ont été directement attribuées au premier grade des officiers généraux, c'est parce qu’il existait, depuis 1657, un grade intermédiaire entre ceux de colonel et de maréchal de camp (actuels généraux de brigade).
Ces hommes, qui n’appartenaient ni aux officiers supérieurs ni aux officiers généraux, étaient appelés brigadiers des Armées du Roi, ou brigadiers des Armées navales dans la Marine, et portaient une étoile sur leurs épaulettes. Cette distinction a ensuite disparu avec la période révolutionnaire.
Au cours de la guerre de 1914-1918, alors que la plupart des brigades, puis des infanteries divisionnaires, étaient commandées « par intérim » par des colonels, l’étoile des brigadiers des Armées n’a pas été rétablie.
Ces hommes portaient simplement leurs cinq galons et, au collet, la grenade des officiers sans troupe, ce qui n'indiquait nullement leur fonction.