Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !

Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957 Empty
MessageSujet: Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957   Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957 Icon_minitimeJeu Mar 16 2017, 06:27

La bataille d'Agounnenda
Les fells avaient bien choisi leur repaire.

Un vrai casse- gueule. Le semblant de passage creusé dans la falaise, ne permettait le passage que d'un seul homme, le moindre faux pas et c'était la chute dans le ravin entremêlé de crevasses. Nous arrivâmes sur un passage très difficile, le dos collé à la paroi, je jetai un regard inquiet vers le fond de l'oued encore sombre dans ce matin naissant.

Le grand Fleurat avançait le corps collé à la paroi rugueuse, il agrippait du bout des doigts à la moindre aspérité, ses grenades accrochées aux brelaches, frottaient dangereusement la falaise.

Cette ascension dura une éternité, exposé au tir d'un fell qui nous aurait envoyés dans l'autre monde sans autre forme de procès. Enfin, nous nous hissâmes sur un promontoire à moitié encastré dans la falaise et qui semblait avoir été occupé avant notre arrivée car, des restes de repas à peine camouflé gisait au sol.
- Les autres arrivent, fit Cadet.


Tous avaient souffert pour nous rejoindre, maintenant que nous étions à pied d'œuvre tout le monde prenait sa position sur les ordres du sergent Dalmasso

Une balle ricocha dans un miaulement caractéristique, tout le monde se plaqua au sol . Le sergent n'avait pas bougé d'un pouce et scrutait le haut du piton rocheux à la jumelle : - la haut à la crête, un gus, lançât-il, - Mignot à toi de jouer ! Dit-il au tireur d'élite qui déjà avait pris son appui sur le bord d'un rocher, à moins de 300 mètres le félouze se détachait clairement avec le soleil dans le dos.




Mignot calmement régla sa lunette, une deuxième balle vain s'écraser non loin du grand Fleurat ; - alors çà vient et fait mouche sinon y'en a un qui va morfler ! Le coup parti et résonna comme le tonnerre dans notre semi grotte, je vit la haut la silhouette lâcher son fusil et partir d'un seul bloque dans le ravin les bras en croix, - chapeau Mignot c'est toi le plus beau ! s'écria le gros Bertho .



Un message, sergent ! annonça le radio. - Il y a du nouveau nous dit ce dernier: Le lieutenant arrive par la crête avec le reste de la section, mais vient d'être bloqué par un feu nourri dans notre direction, impossible de bouger ! Le mouchard survola le site en altitude puis revint, coupa son moteur et s'enfila entre les grandes crevasses du canyon, nous l'avions perdu de vue quand soudain le tir rageur d'un arme automatique résonna dans l'immense ravin, j'ai pensé : - il s'est fait avoir ! quand soudain dans une pétarade moteur plein gaz le Piper réapparut, passant de justesse la crête du djebel . Une longue fumée jaune s'éleva vers le ciel.



- T'as vu le mec ! Il en a ! Il a vu les fells et s'est permis de placer un fumigène pour les signaler ! -. Bientôt deux T6 tournoyant au dessus de notre position alerta le sergent qui lança un appel au lieutenant Michel toujours planqué dans ses rochers et subissant les tirs des fells coincés dans le défilé.


Le Walkie-talkie grésilla à nouveau, - Sergent le lieutenant demande que l'on dégage de notre position, et que l'on passe sur la paroi sud ! La chasse va pilonner le coin et disent que l'on est dans la trajectoire de tir !





  • Si les fells se sont abrités dans les grottes au dessus de nous , on va en attraper plein la gueule ! Faut dégager au plus vite dit le sergent Dalmasso en nous invitant à le suivre au plus vite, car si la chasse emploie des perforants la falaise va nous dégringoler sur la tête !.

  • Deux voltigeurs trouve une passe entre deux gros blocs de roche, le passage s'avère plus praticable que celui que nous laissons, nous arrivons à marcher presque normalement sans s'agripper à la paroi. Nous suivons la voltige à une quinzaine de mètres devant, dans un silence de monde inconnu ou la mort pouvait se déchaîner à toute instant. Cette atmosphère de danger nous soumettait les nerfs à rude épreuve.


  • Nous avions fait 200 mètres , soudain la voltige se bloque accroupie avec un signe au sergent qui arrive courbé sur les gars, ils pointent le doigt sur un amas d'éboulis sur le passage du sentier, et dit: - il y a un mec derrière c'est sûr ou une mitrailleuse, ? je me dit que si c'est une arme automatique , on est mal parti ! On distingue bien un ouvrage en pierre et non un éboulis de rocher. Le sergent stoppe le groupe et nous fait faire une protection avec des morceaux de rocher le temps de cogiter la marche à suivre .
  • Les T6 avaient fait un aperçu de la cible et revenaient dans un piquet vertigineux, deux roquettes suivies de deux autres fusèrent vers le sol.
  • Les projectiles touchèrent leurs cibles en silence, produisant de ridicules gerbes de poussière !





  • -C'est loupé ! marmonna le grand Fleurat
  • -Attend un peu, jeunot ! grinça le sergent Dalmasso, qui les jumelles collées sur les yeux, suivait la scène de l'attaque des T6.
  • Tout à coup, une lueur aveuglante zébra le canyon tandis qu'une cascade d'explosions faisait vibrer toute la montagne.
  • Ce fût comme un cataclysme. Sous les déflagrations, le piton semblait s'effondrer, entraînant des pans entiers de la falaise dans la gorge.



  • - Ils sont écrasés comme des rats ! jubila Mignot notre tireur d'élite.
  • Suivit avec attention par le sergent, jumelles rivé aux yeux. Il balaya lentement les dégâts provoqué sur la falaise jusqu'aux pentes abruptes qui nous dominaient.
  • Un grondement sourd venait de prendre naissance!
  • - Planquez-vous contre la paroi ! Hurla le sergent. Les explosions ont provoquée une avalanche de ce côté ! Gare aux déluge de pierres !
  • Le vacarme du torrent mortel passa très près de nous, des cailloux suivit d'un énorme nuage de poussière nous engloba. Durant plusieurs minutes des pierres rebondirent à nous frôler. Noyer de poussière et toussant crachant l'équipe n'en menait pas large, les yeux fermés, nous attendions au pire, la transpiration me coulait dans le dos. Enfin, la vague meurtrière perdit de sa puissance, la mer de poussière commença à se dissiper pour laisser place au silence, seules quelques bouts de roches finissant de tomber venaient troubler les lieux.


  • - Mais quels cons ! Mais quels cons ! N'arrêtait pas de dire le gros Bertho. Nous étions méconnaissables un masque de poudre ocre-jaune, la sueur aidant nous avait peint un masque de guerrier Zoulous .
  • La radio grésilla, notre chef de section venait au nouvelles, inquiet de ne pas avoir de compte rendu. Le sergent donna le motif du manque de liaison, nous avions passés tout prés de la catastrophe. Ordre de remonter du ravin en direction de la section qui maintenant faisait des fouilles dans l'amas de ruine à la recherche d'un HLL encore entier ou au moins une arme.
  • La remontée fut de courte durée. A peine arrivée sur une sorte de plateau naturel, qu'un feu nourrit se déclencha provenant de se barrage sur le sentier que nous avions laissé 300 mètres avant. D'un seul mouvement l'équipe se retrouva le nez dans écrasé au sol. Le lieutenant Michel du haut de la falaise suivait à la jumelles notre déplacement. Un appel radio indiqua au sergent qu'une forte bande FLN se dirigeait au pas de course sur notre position. Un héliportage venait d'être demandait en urgence pour renforcer notre position attaquée.


  • - Il arrivent face à nous cria le sergent ! Faites un rempart de pierre devant vous et gare à vos fesses ! Déplacez-vous à quatre pattes ! Faites vite!
  • Nous avions momentanément l'avantage sur eux, la piste étroite ne permettait pas une attaque en force, c'était pourtant de vrais gazelles.
  • Ils ne pouvaient pas faire autrement, encerclés ils sentaient l'hallali venir comme un cerf au abois, résignaient, ils allaient se battre à mort en laissant un groupe de sacrifiés pour tenter plusieurs assauts sur des points de replis.



  • Une première tentative sur notre petit plateau en bordure du gouffre arriva comme une tornade. Débarrassés de ce qui les encombrait, ils grimpés à une vitesse folle alors qu'une poignée, bien abritée dans un angle mort nous allumés avec une MG 42 terrible fusil mitrailleur allemand à cadence insensée !.
  • Les dix premiers que nous avions laissés approcher à moins de 50 mètres furent surpris de ne pas entendre une seule balle leur siffler aux oreilles, le sentier monté dur, et les 250 mètres qu'ils avaient fait au forcing leur avait coupé le souffle, la piste raide, comportée encore deux courbes en lacet pour être directement en face de nous à moins de trente mètres.



  • La mitraille les surpris . Ils tombèrent en hurlant, blessés ou mort en basculant dans le ravin. La MG 42 avait repris le tir sur notre groupe mais pas assez vite, nous eûmes le temps de nous écraser au sol et de changer de position en poussant les gros cailloux devant nous afin de faire une nouvelle position de défense. Soudain la MG 42 devint silencieuse, plus de cartouche, enrayée ? .


  • Se silence nous intrigua plus que la mitraille, Bertho voulu voir pourquoi commençant à lever la tête, un cailloux lancé part le sergent lui arriva sur le bras qu'il avait replié pour se relevé . - Cesse tes conneries et change ton emplacement !, le vieux sergent qui avait fait l'Indo au 6ème BCCP, en avait vu d'autres que notre petit accrochage.
  • - Tiens, regarde ! Dit-il en posant sa casquette au bout de la baïonnette du MAS 36 à Cadet, levant doucement l'arme au dessus de son rempart de pierre, il y eut deux seconde à peine, avant d'entendre le claquement d'une balle qui traversa le couvre-chef du sergent et vint s'écraser sur la paroi rocheuse.




  • C'était évident ils avaient changés de tactique, nous nous sommes mis à tirer au jugé, notre arme appuyée sur la symbolique protection de roches, un cri provenant du repaire felouse, nous fit croire qu'un type était touché, Bertho insouciant du danger leva la tête.
  • - Non, cria le vieux sergent !! un claquement, à deux mètres de moi, je jette un regard sur Bertho le sang sortait par saccade de sa nuque, je vit le tremblement de ses jambes s'agiter convulsivement et puis plus rien ? !.
  • Bertho, mon ami, mon frère, mon camarade de combat, couché là à mes côtés, la tristesse et la colère en même temps, me font perdre la tête je rafale vers ces maudits ma rancune et mon désespoir.



  • Le sergent nous remet dans la réalité en criant.
  • - Alors ! Bon Dieu ! Çà suffit pas de lui ! voulez le rejoindre ! Ils ont un tireur d'élite eux aussi et à 300 mètres, il vous couche quand il veut !
  • Ses paroles nous refroidirent un peu. Un appel à notre PC section qui se dirigeait vers nous, dans une descente infernale à travers les éboulis de la falaise complétement disloquée, nous donnait un peu de répit.
  • Impossible de déplacer le corps de notre camarade auquel nous avions recouvert le visage d'une toile de tente, les mouches étaient déjà là comme des vampires sur le corps de notre pauvre copain. Les mortiers de la CA qui venait d'être héliporté avec en plus un 75 SR, pilonnait sans cesse le barrage des fells. A 500 mètres les mortiers de 81 faisait un carton dans une fureur de projection de roches et de poussière. Le 75 SR faisait sauter la casemate, une fumée sortait du repaire dans une série d'explosions.




  • La section au complet nous rejoignit à pied d'œuvre, le rapport du sous-off au lieutenant Michel, était évident. C'était des sacrifiés qui nous tenaient à distance pendant que le gros de la katiba filait vers une possible sortie.
  • Trop tard pour eux, le régiment avait encerclé la zone, déjà le bruit d'une mitraille se faisait entendre.
  • La section regroupée, nous allâmes de l'avant, avec l'envie d'accrocher à tout prix, Cadet dont le désespoir d'avoir perdu son meilleur copain, maudissait les fells.




  • Le passage du repaire qui venait d'être pulvérisait, offrait un spectacle d'horreur. Les corps déchiquetés de six rebelles furent dénombrés, la Mitrailleuse MG modèle 42 récupérée mais en piteux état, ainsi que le fusil à lunette et 4 fusils Mauser.
  • Cependant, la bagarre continuée. La section avec la voltige du 2ème groupe en tête, dévalait le sentier qui prenait de la largeur et rejoignait une autre piste sur la paroi Est. Un quart d'heure de galopade nous amena sur un plateau rocheux ou plusieurs chemins partaient en tout sens.




  • - Un labyrinthe ! C'est quoi se merdier ! Dit Cadet - Comment savoir ou sont les fells ? Il s'approcha du bord du plateau rocheux et reçu une volée de projectiles. Il tomba à plat-ventre dans un bruit retentissant de bidon, et de sacoches de cartouche de Fusil Mitrailleur 1924/29.
  • Ils sont là ! s'exclama t-il en armant le FM.
  • Non sans blague ! On s'en seraient pas aperçu sans toi ! Dit le sergent.
  • Toute la section se retrouva rampant vers le bord du plateau qui se situé à 150 mètres du fond du talweg qui s'élargissait dans le bas.
  • - Sergent ! cria Cadet, - ben, merde ! Il y en a partout !.
  • Effectivement, une partie de la katiba était coincée, au moins 80/90 Fells galopés se mettant en position de combat dans les bas de l'oued desséché, de nombreux blocs de roches pouvant leur servir de position de combat garnissait le fond du talweg.
  • Déjà la chasse passait en repérage avant le pilonnage. Le sergent en tête nous amorçâmes un repli pour emprunter une piste parallèle au fond du ravin. Les HLL avaient fait une défense sur 200 mètres de large sur 800 environ.




  • La radio grésilla, - la voix du lieutenant Michel – Dalmasso ! vous planquez vos gus ! Les T6 rentre dans le périmètre ! Attention aux explosions !. Il faut malgré tout se faire un rempart ! Nous ordonne notre chef. Le grand Fleurat râle – mais c'est trop loin, qu'es-ce que l'on risque ?
  • - Ta gueule Fleurat contente toi d'obéir et de faire attention au FM !
  • -Mais pourquoi il en a toujours après moi le vieux!, grogna le grand que c'est 1m 85 en impressionnait plus d'un dans la section.
  • - Si tu fermais ton clapet ! Dit un gars du groupe - il aurait rien à dire !.





  • Durant notre travail de protection, les sections s'étaient positionnées autour du secteur à réduire. Les fells n'étaient pas restés inactif, ils tiraient juste, deux blessés d'une autre section qui avaient voulu tâtés le terrain, avaient morflés, une balle dans le haut de la cuisse, l'artère fémoral par miracle n'avait pas été touchée. Le mec hurlé à 40 mètres de mon renfoncement de rocher, et le deuxième la balle l'avait cueilli dans le cou, il pissait le sang de la gorge et de la bouche, l'infirmier de la section avec trois volontaires rampaient vers le blessé à la gorge, avec un pansement sommaire, les trois candidats à la mort et l'infirmier, trainaient le blessé par les bras et je voyais les multitudes d'impacts faire voler la roche et la terre autour d'eux.




  • Comme dans un film au ralenti, les volontaires prenaient des risque insensés et s'agrippaient aux aspérités de la piste montant presque à la verticale et tiraient le pauvre blessé tant bien que mal. L'un deux qui avait sa MAT 49 en bandoulière, perdit l'équilibre et roula en contrebas suivit par le tir des fells, il resta coincé dans une touffe d'épineux, l'arme avait volait à plusieurs mètres de lui, il rampa pour essayer de la saisir, les combattants FLN avaient également vu la manœuvre, les ricochets mortels l'encadrait au plus près, il réussi par miracle à saisir son arme et revenir sur les sauveteurs qui étaient à l'abri. Couvert de multiples plaies et d'épine plantées un peu partout dans le corps, c'était un miraculé il avait eu la baraka ce jour là. L'autre blessé qui ne râlait plus était aussi à l'abri, soigné par un toubib.





  • Il était 10 h30, quand le sergent/chef Sentenac de la 3e compagnie du capitaine Llamby, détectait une autre bande d'une centaine d'hommes, colonne par un arrivant dans l'oued et venant droit sur l'embuscade des paras bien planqués. Mais surprise, la katiba était grossie d'au moins deux autres, ce qui donnait un effectif d'au moins 300 rebelles, commandé par le chef de la wilaya IV, et rejointe par le commando Ali Khodja, à sa tête un chef de valeur en la personne de Si Azzedine.




  • - BRUNO A TOUS !: Vous avez bien suivi mes conversation avec Llamby, j'espère que se sont les fells. Je fais décoller l'aviation de Médéa et je donne l'ordre à Chabanne de faire chauffer les moteurs des hélicos ! Llamby à Bruno. Ce sont bien des fells!. Je fais tirer !. Du haut de ma plate-forme en haut de l'oued Boulbane encastrée entre deux falaises dont une à pic de 200 mètres. Je percevais la bataille qui s'engageait dans les fonds déchiquetés du talweg. Nous nous élançâmes en marche commando, l'Escadron au complet ainsi que la 4e du capitaine Florès dit Bir-Hakeim, vers la zone d'héliportage pour être posés en renfort des compagnies qui se battaient dans le bas de l'oued.




  • - BRUNO à Florès et Le Boudec !: suivez bien toutes mes communications radio ! Récupérez vos effectifs et préparez un posé pour hélicos; je vous ferais héliporter dès que Chabanne aura terminé ses rotations.[size=10] (9)[/size]
  • La mêlée fût furieuse, les fells avaient pour mission de nous bloquer pour permettre le repli de leurs chefs au sacrifice de leurs vies, ceux qui ne purent passer à travers les mailles du bouclage que nous faisions ne sortirent plus de la nasse.
  • Toutes les compagnies marchaient au canon, resserrant l'étau du bouclage avec précision. Pas un ne devait sortir du piège.




  • Les hélicos arrivèrent dans un battement sourd des rotors, le tour de notre groupe arrivait, casquette dans la poche à cause du brassement d'air des pales, il fallait faire un effort surhumain pour grimper, poussé par le camarade, mon fusil mitrailleur posé dans la carlingue, je montais et tendit la main au suivant, chaque seconde comptait, a peine chargé que le H58 décollait dans un tremblement de toute sa carcasse.
  • Les hélicoptères larguèrent leurs cargaison de paras, pour tenir les crêtes . Chabanne le commandant de la CA était en position de tir avec ses mortiers de 81 et ses canons de 75 SR sur la cote 698, dominée par une mechta en ruine du nom de Agounennda.
  • Trois compagnies, après avoir posé leurs sacs à la garde de quelques gars, Partirent en marche commando à la rencontre des rebelles qui remontaient l'oued, cherchant une issu. Dès l'entrée en action du Piper, l'accrochage fût violent. D'un coup d'hélicoptère Bell, Bigeard laissa son piton d'observation au Sud pour rejoindre le capitaine Chabanne au plus près du combat qui faisait rage sur les hauteurs nord de l'oued.





  • On ne chômait pas, car Bigeard donnait des ordres en continu, la conversation sur les ondes était incessante entre les unités. Les fells cherchaient avec acharnement à ouvrir un passage vers le nord. L'un des chef de la Willaya transportait dans sa musette les archives de la Willaya et son trésor de guerre de 300 millions.
  • La bataille était partout. Le commando Ali Kodja discipliné, avait de redoutable combattants, ils manœuvraient sous la mitraille avec une rigueur de fer, ne cédant que pour mieux se ressaisir.




  • Mon groupe avec de bonnes positions de tir mitraillait les massifs touffus d'épineux et de lauriers rose, enchevêtrés parmi les roches garnissant le fond de l'oued.
  • - Mais ou sont-ils ? demanda Fleurat . Pour toute réponse un tir nourrit nous arriva droit dessus .
  • - Quand çà siffle, c'est qu'elles sont passées, mais quand elles claquent c'est qu'elles s'écrasent à tes pieds !, dit mon camarade Belot.
  • - Ils arrivent sur nous !, crie le sergent. Notre voltige fonça par bond pour mieux bloquer une piste en pente face à nos postes de combat.





  • Je fît un bond pour apercevoir mon équipe qui en milieu de pente se faisait tirer dessus par un premier paquet de fells. Je plaquais le FM au sol et en deux secondes, j'arme
  • ais et tirais par petites rafales tandis que mon groupe FM m'approvisionnait en chargeurs.
  • Un cri ! Trombetta est touché aux jambes!! infirmier !!infirmier hurlés les gars qui s'étaient mis a l'abri en trainant comme ils pouvaient le paras de la voltige. Je tirais par rafale sans arrêt pour permettre l'infirmier d'arriver jusqu'au camarade qui râlait de douleur. Des cadavres de HLL étaient visibles dans ce décor de western. Nous subirons plusieurs assauts des fells sans qu'ils puissent trouver la faille de notre dispositif. Le combat durera jusqu'à la nuit tombée. Encore des tirs rageurs tout le long de la nuit.
  • Tout le monde était épuisé de fatigue, les bidons d'eau vides, les munitions en baisse, il faudra encore tenir toute la nuit .





  • Le soleil montait au dessus du djebel, éclairant le champ de bataille de ce décor sanglant. D'autres accrochages se dévoilaient avec d'autres compagnies sur de petits groupes de combattants ennemis isolés.
  • Le lendemain, les combats reprirent avec autant de violence. Le lieutenant Tiger avec son commando tentait de déloger des fells d'une grotte bien défendue. Il avait déjà six de ses commando au tapis et voulait continuer. Bigeard lui donna l'ordre d'arrêter le massacre et fera intervenir la chasse. Les T6 traitant la grotte à la roquette celle-ci explosera dans une suite infernale de déflagrations, d'énormes volutes de fumée s'en dégageait, il ne devait pas rester grand chose des combattants FLN. Des groupes rebelles essaieront de sortir toute la journée de l'étau des « lézards vert » mais en vain.





  • La bataille se terminera qu'après une autre dure journée ou il faudra passer au crible les lieux, dénombrer les cadavres et rechercher d'éventuels survivants ainsi que les armes qui seront pour la plupart introuvable, soit par la destruction des grottes, ou la sauvegarde de celles -ci par les HLL, qui les cacherons pour revenir les prendre.
  • Nous aurons perdu dans cette dure bataille sur un terrain difficile d'accès beaucoup de nos camarades: huit de nos braves paras payèrent de leur vie les durs engagement digne de nos anciens, les 29 blessés seront vite évacués par hélicoptère, ceux-ci, toujours prêts à toutes les tâches les plus dures.




  • Côté rebelle: 96 combattants furent tués dont des chefs importants, 12 prisonniers, et parmi eux, 5 tirailleurs Algériens de l'embuscade du 21 mai 1957. côté armement, le peu d'armes récupérées dénotera que beaucoup d'arme furent cachées ou emportées par les survivants des katibas



Le général Massu, fit un posé au PC de Bruno, ne cachant pas son étonnement et le félicitera, ce à quoi Bigeard répondit: -Mon général, on a le pif ou on l'a pas !.



Au terme de ce combat, Bigeard ne cachera pas son admiration envers ces katibas de première force, qui auront su avec discipline, et un courage sanspareil, contenir nos assauts pour permette la fuite des principaux responsable de la Wilaya IV.

Pour moi cela se terminera bien, j'aurai souhaiter participer en premièreligne comme voltigeur aux combats rapprochés, peut-être que le destin me donnera le moment venu le moyen de m'exprimer un peu plus dans de prochains combats sur cette terre qui devrait rester Française quoi qu'il en coûte


Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957 Photos13


Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957 Photos14

Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957 Image_10
Revenir en haut Aller en bas
 
Une opération avec le 3ème R.P.C en 1957
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Opération Atlas, Algérie 1957 avec Bigeard
» Quelques photos de Bréti en Algérie de 1955/58
» Une aventure vécue par Gustave Prigent en 1957 avec BIGEARD
» Mon parcours au 3ème RPC de Bigeard
» Mon Opération TIMIMOUN novembre/décembre 1957

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! :: HISTOIRE DE NOTRE PATRIE :: La petite et la grande histoire :: Algérie-
Sauter vers: