AUDUC Jean-Jacques
Jean Jacques AUDUC naît le 9 Juillet 1931 à Cérans-Fouilletourte près du Mans, dans le département de la Sarthe.
Lorsque la deuxième guerre mondiale éclate, il est élève à l’école Marceau de son quartier de Saint Pavin.
Malgré les difficultés liées à la mobilisation de nombreux instituteurs, il décroche son certificat d’études primaires.
Puis il suit un enseignement de sylviculteur pour devenir pépiniériste.
Dès l’age de 9 ans il entend parler, dans sa famille, - son père et sa mère sont des Résistants sarthois - des exactions et des pillages commis par les nazis. Son père prisonnier s'est évadé en 1941.
Toute la famille se lance dans la lutte active dès 1943 pour le compte des réseaux « Buckmaster », organisée autour d’un officier britannique et d’un radio parachutés.
Le 1er Juin 1943, Jean Jacques entre officiellement dans le réseau Hercule en qualité d’agent P1. Il a 11 ans et 11 mois. Il sert de courrier et transporte des messages dissimulés dans le guidon et la pompe de son vélo. Jean-Jacques reçoit pour tâche de porter ou de récupérer les messages entre réseaux à l'hôtel de la Calandre au Mans où un radiateur sert de boîte à lettres. 25 km aller, 25
km retour en une seule journée pour cet agent de liaison de 12 ans...
Au cours d'une mission d'observation, en jouant au cerf-volant, il peut s'approcher assez près du terrain d'aviation du Mans pour voir que les trois escadrilles de Junkers sont en bois, information qui est transmise à Londres.
Jean-Jacques accomplit également des missions de guet et de balisage pour assurer les parachutages d'armes successifs en provenance de Grande-Bretagne qui alimentent les maquisards. Sa famille héberge pendant trois mois, trois pilotes alliés abattus en France. Jean Jacques fait passer un aviateur américain devant les Allemands en prétendant que c’est son frère sourd-muet.
Dénoncés, ses parents sont arrêtés le 2 Novembre 1943 et lui-même recherché ; Il se cache à Chartres puis à Paris où il connaît une période très difficile, sans papiers, sans carte d’alimentation. Il survit au moyen de petits boulots.
Les services secrets britanniques, qui ont retrouvé sa trace, le rapatrient dans le secteur du Mans où il se cache chez l’Abbé Berthe, à Parigné-le-Pôlin. En août 1944, il rentre en Sarthe libérée où il s'engage dans les FFI - Forces Françaises de l'Intérieur -à 13 ans, pour participer à la poursuite des Allemands en déroute.
Trop jeune pour s'engager chez les FFL -Forces Françaises Libres- il est récupéré par les Anglais et envoyé Angleterre dans diverses familles.
A la Libération, il retrouve ses parents qui rentrent de déportation très éprouvés par les mauvais traitements; la famille est enfin réunie, mais sa mère décèdera en 1949 des suites de son séjour au camp de concentration de Ravensbrück.
Jean-Jacques AUDUC reçoit le 13 Juin 1945 la Croix de Guerre 1939-1945 avec Etoile de Vermeil
pour son action du 21 Septembre 1943 alors qu’il n’avait que 12 ans.
Le général de Gaulle le cite à l’Ordre de la Nation le 13 Février 1946, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1988 et est promu Commander de la Cross of Liberty USA.
Jean-Jacques est le plus jeune combattant à avoir reçu la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de Vermeil.
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