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| Sujet: Alain Juppé : «Mon projet pour atteindre le plein-emploi» Mer Mai 11 2016, 12:59 | |
| Alain Juppé : «Mon projet pour atteindre le plein-emploi» Isabelle Ficek / Journaliste, Nicolas Barré / Directeur de la rédaction, Etienne Lefebvre / Rédacteur en chef "International, Politique et Economie générale" et Dominique Seux / Directeur délégué de la rédaction | mis à jour le 11/05 à 10:55
Alain Juppé. - Alexandre Isard / Pasco
INTERVIEW - Le favori de la primaire à droite pour la présidentielle 2017 dévoile dans « Les Echos » son programme économique et social. Il cible la baisse des prélèvements sur les entreprises et promet des « déclics » sur l’emploi.Alain Juppé dévoile son projet économique et social et livre son cadrage budgétaire, dans un entretien exclusif aux « Echos ». Le candidat à la primaire de la droite , dont l’objectif est d’atteindre le plein-emploi en 2022, envisage, s’il est élu en 2017, une baisse des prélèvements obligatoires de 28 milliards d’euros, ciblée en majeure partie sur les entreprises. Pour encourager l’embauche et la compétitivité, il propose notamment un « CDI sécurisé » et une réduction des cotisations sociales famille de 10 milliards. L’ancien Premier ministre vise aussi à relever le quotient familial. Lui qui prévoit 85 milliards d’économie, souhaite porter l’âge légal de la retraite à 65 ans et rattacher, dès 2018, aux régimes de retraite privés, les nouveaux embauchés de la fonction publique. A lire aussi > Présidentielle 2017 : Juppé assume un projet résolument libéral > Alain Juppé, l’Austère qui fait Sur la situation de la France :
Est-ce que, comme le martèle François Hollande, la France « va mieux » ? Non, la France ne va pas mieux ! D’ailleurs, personne ne le croit. La croissance n’a pas redémarré, ni les investissements. Le bon chiffre du mois dernier n’a pas résorbé le chômage ni effacé les 600.000 demandeurs d’emploi supplémentaires depuis 2012 et encore moins les 5,7 millions de personnes dépourvues d’un emploi à temps plein. Nous sommes dans une crise politique latente avec un pouvoir qui a perdu sa crédibilité, et un ministre de l’économie, Emmanuel Macron, dont le bilan est mince sauf en termes d’agitation médiatique… Il y a aussi cette sourde inquiétude des Français sur l’avenir. Cela dit, la France n’est pas au bord du gouffre et annoncer le sang, la sueur et les larmes n’est pas nécessaire. Je reste profondément confiant dans l’avenir de la France ! C’est la sixième puissance économique du monde, elle a des atouts immenses, le principal étant son fabuleux esprit d’entreprise, notamment chez les jeunes.
Quelle croissance la France peut-elle espérer ? Cela fait cinq ans qu’elle tourne autour de 1% maximum et dix ans qu’elle n’a pas atteint les 2,5%, que les candidats à la présidentielle promettent toujours… La première chose à dire est que la croissance de demain ne ressemblera pas à celle des « Trente Glorieuses ». La croissance devra être « COP 21 compatible », sobre en ressources rares, fondée sur le recyclage, pas sur le gaspillage, et irriguée par les technologies numériques, avec des modes de consommation et de production qui vont considérablement évoluer. C’est à ce nouveau monde que nous devons nous préparer et c’est cela qui compte plus que des chiffres. Cela dit, les pays mâtures ne pourront probablement plus retrouver des croissances de 2,5-3%. A mon sens, un pays comme la France peut espérer une croissance autour de 2%, s’il s’en donne les moyens. Sur le calendrier :
Peut-on viser le plein-emploi ? C’est mon objectif sur cinq ans. C’est l’enjeu essentiel au plan économique, social et moral. Les deux premières économies européennes, l’Allemagne et le Royaume-Uni, y sont parvenues, pourquoi pas nous ? La France a jusqu’ici appliqué des politiques qui reposent sur des principes erronés, le partage du travail - et la CGT parle déjà des 32 heures ! - et les emplois aidés. Il faut changer de logique et remettre les entreprises au cœur de la politique de l’emploi.
Avant les élections, il y a souvent beaucoup d’audace dans les programmes, nettement moins après. Vous avez vous-même expérimenté les difficultés de la réforme en 1995… Comment les dépasser ? Avec ma méthode des 100 jours qui… précèdent l’élection, au cours desquels doit s’ouvrir un grand débat public. Il ira plus loin, je l’espère, que la question de savoir si Jeanne d’Arc est une référence pour tous les Français ou non ! L’objectif est de dire la vérité, ce qui a été rarement le cas lors des campagnes antérieures. Pour ma part, je veux convaincre les Français notamment que l’ISF est nocif pour l’emploi ; que ce n’est pas en taxant les CDD et en rigidifiant le Code du travail que l’on facilite les embauches ; et enfin que le décalage de l’âge légal de la retraite à 65 ans ne pénalisera ni l’emploi des seniors ni celui des jeunes. Il faudra, je le sais, un effort de pédagogie très grand.
Cela, c’est avant l’élection. Et après ? Nous nous donnerons six mois pour mettre en œuvre la dizaine d’ordonnances que nous sommes déjà en train de préparer. Nous gouvernerons aussi avec des ministres stables - entre 10 et 15, pas plus - qui seront les patrons de leur administration et pas de gentils organisateurs de sorties dominicales. Ils devront, sur le modèle anglais, rendre compte régulièrement. Sur les comptes publics :
Quelles mesures devraient être mises en œuvre rapidement ? La situation des comptes publics ne permet pas de tout faire. Il faudra engager la baisse des charges des entreprises, réorienter l’épargne des Français vers l’investissement productif et lever les obstacles à l’embauche. La priorité absolue, c’est l’emploi. Ainsi, j’assume des baisses de prélèvements ciblées en majeure partie sur les entreprises. Le crédit d’impôt compétitivité emploi devra être transformé dès 2018 en une baisse de charges pérenne, permettant d’annuler toutes les charges patronales au niveau du SMIC, soit 11 points de moins que dans la situation actuelle. Et j’engagerai très vite la réduction du taux d’impôt sur les sociétés, pour revenir à 30% d’ici à 2022. On ne va pas rester à 38% quand la moyenne européenne se situe à 22% !
Vous envisagez également une hausse de 1 point de la TVA pour alléger les cotisations sociales au titre de la branche famille et le coût du travail de toutes les entreprises… Oui, et j’assume la priorité au combat pour l’emploi. Je ne fais pas une politique pour faire des cadeaux à telle ou telle clientèle électorale. La suppression d’une partie des cotisations famille des entreprises à hauteur de 10 milliards d’euros allégera le coût du travail pour tous les salaires. C’est une première étape, et nous verrons si nous pouvons aller plus loin dans un deuxième temps. Lire aussi > Juppé assume un projet résolument libéral Sur les impôts :
Restons un instant sur la fiscalité. Pour les ménages, vous envisagez pour l’essentiel la suppression de l’ISF et un relèvement du quotient familial. Les classes moyennes, qui ont vu leurs impôts augmenter ces dernières années, ne risquent-elles pas d’être déçues ? Les familles, qui ont subi un véritable démantèlement de la politique familiale depuis 2012, bénéficieront d’une hausse significative du plafond du quotient familial, à 2.500 euros par demi-part. Je prévois aussi des allégements de cotisations pour les particuliers employeurs, ainsi que pour les travailleurs indépendants. J’abrogerai l’ISF, un impôt injuste, qui fait fuir l’argent des Français et les incite à investir ailleurs. Je sais que cette mesure sera impopulaire, mais j’ai bien l’intention de dire la vérité. Je veux aussi réduire la taxation des revenus du capital, beaucoup plus élevée que celle du travail aujourd’hui, via un prélèvement forfaitaire proche de 20%. Les classes moyennes attendent en priorité que l’on favorise l’emploi. Tout mon projet fiscal est bâti autour de cette préoccupation.
Quelles dispositions seront prises immédiatement, au-delà du coût du travail, pour l’emploi ? Il faut des « déclics » de confiance immédiats pour lever les freins à l’embauche : je propose un CDI sécurisé avec des motifs de licenciement prédéfinis dans le contrat de travail, le plafonnement des indemnités prud’homales, le référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur et la sortie, pour de bon, des 35 heures. La durée légale passera à 39 heures au bout de deux ans sauf pour les entreprises qui, par accord, souhaiteront rester à un niveau inférieur. Les salariés qui feront plus d’heures gagneront plus.
La loi El Khomri, plus timide, est très contestée. Comment faire accepter votre réforme du travail, qui prévoit aussi un encadrement strict des mandats syndicaux ? Vous avez théorisé la doctrine de la goutte d’eau, ne craignez-vous pas de faire déborder le vase ? Avant d’évoquer la goutte d’eau, commençons par remplir le vase ! L’impopularité de la loi El Khomri ne vient pas tant des mesures qu’elle contient, bien trop modestes, que du fait que les électeurs de François Hollande se sentent trahis parce qu’ils l’avaient élu pour faire autre chose. Moi, je dis avant ce que je ferai après, et si je suis élu, j’aurai mandat pour le faire. Les Français savent bien qu’il faut bouger pour éviter le décrochage du pays. Sur les retraites :
Vous prévoyez 85 milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques. La disposition la plus forte concerne le relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite. N’est-ce pas repasser le mistigri à l’assurance-chômage ? Je m’inscris en faux contre toute idée de corrélation entre l’âge de départ en retraite et le taux de chômage. Les pays où l’âge de départ à la retraite est élevé ne sont pas les pays où le chômage, y compris celui des seniors, est élevé. C’est le dynamisme de l’économie qui compte. C’est un faux argument.
A quel rythme relèveriez-vous l’âge de la retraite ? Il y aura un projet de loi au cours de l’été 2017. Concrètement, l’âge serait remonté de quatre mois par an à partir de début 2018. C’est la génération née en 1964 qui serait la première à partir à 65 ans. Il en résultera 20 milliards d’euros d’économies dès 2022 et 30 milliards une fois la réforme achevée. Sur la fonction publique :
Quelles seraient les autres économies ? Elles seraient réparties entre l’Etat, la sécurité sociale et les collectivités locales au prorata de leur poids dans les dépenses. Mais c’est sur la masse salariale qu’il conviendra d’agir en priorité parce que c’est le plus efficace. Mon objectif sera une diminution de 250.000 à 300.000 du nombre de fonctionnaires.
C’est plus ambitieux que le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite du quinquennat de Nicolas Sarkozy… Cela nous ramènerait au nombre de fonctionnaires que la France avait au début des années 2000. A cette époque, la France n’était pas, je crois, sous-administrée. Hormis les personnels de l’Education, de la Police, de la Justice et de la Défense, tous les ministères seraient concernés. L’augmentation du temps de travail dans les fonctions publiques, permettra de compenser la baisse des effectifs. La dématérialisation généralisée des procédures permettra également de redéployer des effectifs.
Vous évoquez dans votre livre l’abandon par l’Etat de certaines de ses missions. Lesquelles ? Nous avons identifié les principales sources d’économies et nous ne sommes qu’au printemps 2016 ! L’étape suivante d’ici à 2017 c’est de préciser chaque mesure, qu’il s’agisse des organismes à supprimer ou à fusionner ou des missions à externaliser et il faudra ensuite cinq lois de finances pour les mettre en œuvre. Les placards des inspections administratives ou de la Cour des comptes fourmillent d’idées. Parmi tant d’autres je cite l’examen du permis de conduire et la gestion de la délivrance des permis eux-mêmes qui occupent environ 4.000 agents. Est-ce à l’Etat d’assumer cette tâche ? Le travail n’est pas fini.
Pourquoi n’allez-vous pas jusqu’à proposer une réforme du statut de la fonction publique ? Je ne suis pas persuadé que cela soit nécessaire. Des nouveaux recrutements peuvent se faire sous statut privé, dans certains secteurs à caractère industriel et commercial. Je rappelle par ailleurs ma proposition que tout fonctionnaire embauché à partir de 2018 soit dès lors rattaché aux régimes de retraites du privé.
Qu’en est-il des économies dans les collectivités locales ? Je ne veux pas bouleverser à nouveau l’organisation territoriale : tous les élus demandent de la stabilité. Il faudra néanmoins simplifier des mille-feuilles incroyables, par exemple en Ile-de-France. Du point de vue financier, l’Etat maintiendra les dotations pour les collectivités qui réaliseront des économies et réduira celles des collectivités qui ne feront pas cet effort... Sur la protection sociale, le nucléaire :
Les dépenses les plus importantes concernent la protection sociale... Si les partenaires sociaux ne réalisent pas les économies nécessaires et ne luttent pas davantage contre les abus en matière d’assurance-chômage, l’Etat prendra ses responsabilités, notamment en rétablissant la dégressivité des allocations-chômage. Quant à la santé, je publierai bientôt un cahier spécial sur mes propositions, qui mettra notamment en avant le développement des soins ambulatoires, générateurs d’importantes économies. Enfin, je veux réformer l’Aide médicale d’Etat des étrangers sans papier, l’AME, qui nous coûte aujourd’hui 800 millions d’euros. Il est normal de soigner un accidenté ou en urgence, pas tous ceux qui viennent en France uniquement parce que c’est gratuit. Il faut lutter contre ces abus.
Vous vous déclarez partisan de la cession par l’Etat de ses participations au capital des entreprises publiques. Cela veut-il dire qu’il sortirait du capital d’EDF, Renault, Orange etc. ? Je fais le constat que l’Etat n’est pas un bon actionnaire et il n’a pas vocation à diriger des entreprises. Dans le cas spécifique d’EDF, il détient 85% du capital. Entre 85 et 51%, il y a une marge. Mais il faudra juger au cas par cas.
Quid du nucléaire ? Notre politique énergétique s’est construite en 50 ans, et le nucléaire y a pris une place importante qui n’est pas appelée à diminuer à brève échéance. Néanmoins, je serai intransigeant sur la sécurité des installations. Nous devons également dès maintenant développer les énergies renouvelables et améliorer l’efficacité énergétique, notamment de notre habitat. C’est une stratégie globale de transition énergétique qu’il faut définir et appliquer. Nous en sommes loin.
Quel est, au total, le cadrage général en matière de finances publiques ? Je prévois 85 milliards d’euros d’économies, ce qui permettra de rétablir, enfin, l’équilibre structurel et de financer 28 milliards de baisses d’impôts. C’est la loi de programmation fiscale votée à l’automne 2017 qui en fixera le rythme. Sur l’Europe :
On sent chez les personnalités des Républicains une grande méfiance vis-à-vis de l’Europe, une cause qui sent un peu le soufre aujourd’hui. Faut-il s’intégrer davantage, notamment dans la zone euro ? Je vais prendre la défense de l’euro et de l’Europe et je vais me battre pour eux. Les Français en veulent à l’Europe pour de multiples raisons, mais ils savent bien que c’est à cet échelon que la France peut peser. Bien sûr, cette Europe doit se réformer, elle doit par exemple produire moins de normes. Mais mesurons aussi ce qu’elle nous apporte ! Que faire ? Au-delà de l’harmonisation fiscale et d’une meilleure cohérence de nos systèmes sociaux - à ce propos, la directive sur les travailleurs détachés ne peut et ne doit pas rester en l’état -, la prochaine étape doit être d’abord politique et diplomatique. Par exemple, l’Europe doit savoir dire non au Traité transatlantique si c’est nécessaire.
Le couple franco-allemand vous paraît équilibré aujourd’hui ? Malheureusement, il est totalement déséquilibré. Pensez que Madame Merkel se met d’accord avec le président turc Erdogan pour, en échange de l’accueil de réfugiés, faciliter les visas des Turcs en Europe et accélérer les procédures pour l’adhésion d’Ankara à l’Union. Voilà deux points sur lesquels la France aurait dû mettre son veto. La France n’a plus aucun poids, ni à la Commission de Bruxelles ni au Parlement européen.
Faut-il faire de nouvelles délégations de souverainetés à l’Europe ? Bien sûr qu’il en faudra. Le Général de Gaulle est d’ailleurs le premier à en avoir acceptées, avec la politique agricole. Ce n’est pas parce que nous avons délégué certaines compétences que nous avons cessé d’être français, italiens ou allemands. La zone euro elle-même doit aller plus loin. Mais tout cela se fera en parallèle avec une vision politique, et d’abord sur la défense de l’Europe. C’est Barack Obama qui est venu nous rappeler, sur le sol britannique, que la sécurité de l’Europe relevait de nous, ce n’est pas normal, c’est presque honteux. Sur les candidats à la primaire :
En matière économique, sur quoi vont se jouer à votre avis la primaire de la droite du mois de novembre puis la présidentielle ? Elles se joueront à mon sens sur l’équilibre du projet, entre son audace et son réalisme. Il faut de l’audace et mes propositions n’en manquent pas. Elles signifient un changement profond de notre modèle. En même temps, je ne veux pas « casser la baraque », cela n’a pas de sens. Je vois que certains de mes concurrents n’hésitent pas à aller très loin dans cette direction, mais les Français n’attendent pas cela.
Vous pensez aux allégements d’impôts et de charges ? Certains sont irréalistes ! D’un côté, j’entends parler de 50 milliards de baisse de charges. Comment peut-on « boucler » financièrement de telles promesses ? J’entends aussi parler de relever de 32 milliards sur cinq ans le budget de la Défense. Je suis prêt à faire l’effort nécessaire car c’est un domaine absolument prioritaire, mais on ne peut pas tout promettre. Gouverner c’est choisir. Lire aussi > Dépenses, impôts : ces « big bang » que promettent les candidats à la primaire à droite Sur Emmanuel Macron, sur le FN :
Comment expliquez-vous la popularité d’un Emmanuel Macron, y compris à droite ? La popularité que je veux construire autour de ma candidature repose sur la confiance, l’expérience et une certaine forme d’autorité. Lui, c’est tout nouveau, tout beau ! Nous verrons à l’épreuve des balles.
Selon les sondages, vous pourriez être au second tour en 2017 face à Marine Le Pen. Comment faire ce travail de pédagogie face à la force du FN ? Combattre le FN sur le plan idéologique, cela n’imprime plus… En revanche, démontrer l’inanité de son programme peut le faire exploser en vol. Comment peut-on faire croire aux patrons de PME qu’on va les aider à exporter avec des hausses massives du SMIC et des protections douanières ? Ce qui est vrai, c’est que le succès du FN est dû à l’incapacité des gouvernants à régler les problèmes de Français, en matière économique, mais aussi de sécurité, de terrorisme et le mot n’est pas tabou, d’identité. Il y a un trouble très profond dans l’opinion lié aux déviances actuelles de l’Islam et c’est le pain quotidien du FN, même s’il feint de se dédiaboliser. Pour ma part, je suis déterminé à mener un combat sans merci contre la radicalisation des esprits.En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/elections/presidentielle/presidentielle-2017/021917374910-alain-juppe-mon-projet-pour-atteindre-le-plein-emploi-1220924.php?ulGBV1F2WzFj23Pf.99 |
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