SOURCE : ANT-TRN - A.Couoerie - Pres National
---------------
mess Perso
------------------------
LA GROSSE BERTHA
------------------
La grosse bertha n'est vraiment pas une arme à longue portée. Bien que d'un calibre important 420mm, ce n'est pas non plus le calibre le plus gros. Cependant, c'est certainement la pièce d'artillerie la plus connue de la première guerre mondiale et peut-être même de tous les temps. Elle est d'ailleurs souvent confondue avec le canon qui bombarda Paris.
En 1900 l'usine d'armements d'Alfred Krupp à Essen construisait déjà des canons de marine de 420mm et des obusiers de 350 mm. Mais en 1908 le grand état-major allemand charge la société Krupp d'élaborer une pièce d'artillerie capable de détruire les fortifications françaises, c'est à dire de percer 3m de béton armé et briser les tourelles en acier au nickel. C'est le professeur Rausenberg, qui fut chargé de la conception de l'arme.
Le capitaine Becker se chargea quant à lui des calculs balistiques visant à déterminer le poids et la forme du projectile ainsi que la charge de poudre nécessaire. Les ingénieurs élaborèrent le gamma-gerät, un obusier dé- montable de 420 mm pour un poids de 170 tonnes
Lors des premiers essais effectués en 1909 le canon s'est montré particulièrement précis et a atteint une portée maximale d'environ 14,5Km. Par contre les obus perforants essayés sur des dalles de béton n'explosaient pas. En effet, sous la violence du choc, l'explosif se tassait à l'avant de l'obus, celui-ci n'étant plus en contact avec le retardateur, la mise à feux ne pouvait se produire.
Le problème fut résolu par l'utilisation de blocs d'explosifs pré-comprimés et scellé par un ciment spécial. Les ingénieurs élaborèrent le gamma-gerät, un obusier démontable de 420 mm pour un poids de 170T. Lors des premiers essais effectués en 1909 le canon s'est montré particulièrement précis et a atteint une portée maximale d'environ 14,5Km. Par contre les obus perforants essayés sur des dalles de béton n'explosaient pas. En effet, sous la violence du choc, l'explosif se tassait à l'avant de l'obus, celui-ci n'étant plus en contact avec le retardateur, la mise à feux ne pouvait se produire. Le problème fut résolu par l'utilisation de blocs d'explosifs pré-comprimés et scellé par un ciment spécial. Les ingénieurs élaborèrent le gamma-gerät, un obusier démontable de 420 mm pour un poids de 170T. Lors des premiers essais effectués en 1909 le canon s'est montré particulièrement précis et a atteint une portée maximale d'environ 14,5Km. Par contre les obus perforants essayés sur des dalles de béton n'explosaient pas. En effet, sous la violence du choc, l'explosif se tassait à l'avant de l'obus, celui-ci n'étant plus en contact avec le retardateur, la mise à feux ne pouvait se produire. Le problème fut résolu par l'utilisation de blocs d'explosifs pré-comprimés et scellé par un ciment spécial. Une grande variété d'obus de formes et de poids différents ont été testés afin d'obtenir la meilleure combinaison entre les performances balistiques et les performances de pénétration. Le compromis fut trouvé avec un obus de 1150 kilogrammes chargé de 144Kg d'explosifs. Cependant, cette pièce de par son poids ne pouvait être transportée que par voie ferrée en pièces détachées limitant son champ d'action et sa mobilité en cas de bombardement des voies Bien qu'intéressée, l'armée demanda à ce que la pièce soit plus mobile et qu'elle puisse être acheminée par rail ou par route. Les ingénieurs se remirent à l'étude pour développer à partir du gamma-gerät un nouvel obusier mobile. Le canon a alors été monté sur un affût allégé, ramenant le poids de la pièce aux alentours de 70T. L'utilisation d'un châssis plus léger a imposé de réduire la portée du canon à 9.5km avec des obus de 800kg et 12.5 km avec des obus de 400 k.
Officiellement appelé M 42, cet obusier, malgré son poids, était monté sur roue afin de faciliter sa man?uvrabilité sur le champ de bataille. Pour les déplacements importants l'obusier était démonté et transporté sur quatre voitures tirées par des tracteurs Daimler-Benz de type agricole puis remonté avec une grue spéciale à proximité du front. Conformément à la tradition des ateliers Krupp de nommer les canons lourds avec le prénom des membres de la famille dirigeante le M42 fut baptisé "Dicke Bertha" (grosse Bertha).
Bertha en l'honneur de Bertha Krupp fille héritière de Friedrich Alfred Krupp et grosse non pas que madame Krupp fut grosse mais simplement car la pièce était d'un gros calibre. L'obusier fut également surnommé "Fleissige Bertha" (Bertha l'assidue) par les artilleurs.
La grosse Bertha entra en service le 12 août 1914 lors du siège de Liège. Là deux Bertha pilonnèrent le fort Pontisse puis les 12 autres forts ceinturant la ville.
Le 15 août tous les forts avaient été détruits et les Bertha continuèrent leur ?uvre dévastatrice contre les forteresses de Namur, Anvers, Maubeuge, Verdun, Ypres et les défenses russes du Danube.
Après la première guerre mondiale, les Grosses Bertha furent détruites pour ne pas tomber entre les mains des vainqueurs. Un obusier Gamma-Gerät fut cependant reconstruit lors du réarmement de l'Allemagne avec des pièces détachées gardées dans les entrepôts Krupp.
Durant la seconde guerre mondiale ce canon bombarda la ligne Maginot sans grand résultat et prit part au siège de Sébastopol. Durant la première guerre mondiale les dégâts causé par l'obusier sur des forts réputés indestructibles impressionnèrent les états-majors alliés, mais la célébrité de la grosse Bertha vient de la confusion que firent les journalistes avec le canon qui bombarda Paris.
Durant la première guerre mondiale les dégâts causé par l'obusier sur des forts réputés indestructibles impressionnèrent les états-majors alliés, mais la célébrité de la grosse Bertha vient de la confusion que firent les journalistes avec le canon qui bombarda Paris.
Extrait de documents historiques : CS
(source Journal du Cheminot Ancien Combattant )