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Une situation de malchance , pour ces jeunes aviateurs nouvellement formés au pilotage et qui voulaient rejoindre l'Angleterre et les FFL du General de Gaulle..
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Plévenon
Souvenir des déportés. Le tragique destin du Buhara
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Le 12 février 1941, quinze jeunes aviateurs briochins étaient partis de Plévenon, pour rejoindre la France Libre. Leur bateau de pêche sera arraisonné par un patrouilleur allemand.
06/05/2015 à 16:16 par admin
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Port-Nieux, dimanche. Les pêcheurs plaisanciers et la SNSM, accompagnaient les anciens combattants et le maire de Plévenon pour saluer la mémoire des quinze jeunes gens partis de Port-Nieux pour rejoindre l’Angleterre.
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C’est en présence de Claudine Belliard, maire de Plévenon, que Michel Poilvé, président de la 486e section des médaillés militaires, a retracé, dimanche, jour du souvenir des déportés, le tragique destin de l’équipage du bateau le Buhara.
Parti de Port-Nieux le soir du 12 février 1941, le bateau comptait à son bord quinze jeunes aviateurs de l’école de pilotage de Saint-Brieuc.
« Âgés de 16 à 29 ans, ils avaient acheté ce bateau de pêche avec l’ambition de rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre. »
Mais très rapidement, dès la sortie de la Baie de la Fresnaye, l’embarcation donne des signes de fatigue, avec la rupture de la drisse de grand-voile.
Puis, plus tard dans la nuit, c’est au tour du moteur de lâcher. L’équipage ne peut alors plus que compter sur la voilure.
« Le lendemain matin, alors qu’ils croisent au large de Guernesey, ils aperçoivent la fumée d’un navire. Mais c’est un patrouilleur allemand. Le navire ennemi arraisonne le Buhara dont l’équipage est conduit à la prison de Cherbourg. »
Tous refusent de livrer la raison de leur présence en mer mais la Gestapo lève le voile. Deux des hommes de l’équipage, le Parisien Pierre Davouasoud et le Briochin Jean-Magloire Dorange, à l’initiative de l’expédition, seront fusillés le 12 avril suivant.
« Maurice Quéret, le plus jeune, sera épargné. Le reste de l’équipage sera condamné aux travaux forcés à perpétuité et sera déporté. Sur les douze, deux périront en camp de concentration, les autres seront libérés par les Alliés en avril 1945. »
Au cours de cette commémoration de Port-Nieux, Claudine Belliard a donné lecture du message des associations des déportés : « Les déportés rappellent, pour les avoir vécus, à quels désastres conduisent la violence, le mépris de la dignité humaine, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie ».
Cindy GIRAUD (CLP)
Plévenon, 22
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