3 janvier 1931
LE VAINQUEUR DE LA MARNE
MARECHAL JOFFRE - 1852 - 1931 Informations de la Délégation à la Mémoire et à l'Information Historique, Secrétariat d'Etat aux anciens Combattants.
OFFICIER DU GENIE, GÉNÉRALISSIME
Né à Rivesaltes (PyrénéesOrientales) le 12 janvier 1852 au sein d'une famille aisée de tonneliers, Joseph Joffre est un élève brillant qui entre à Polytechnique à 17 ans.
La guerre de 1870-1871, le siège de Paris où il sert dans l'artillerie, la défaite de la France, sont autant d'épreuves qui le déterminent à embrasser la carrière militaire. Il choisit l'arme du génie qui correspond le mieux à ses capacités d'ingénieur et à son pragmatisme.
Lieutenant en 1872, il construit le fort de Montlignon (alors en Seine-et-Oise). Marié en 1874, il est presqu'aussitôt veuf. Son chagrin le pousse, après plusieurs années de service aux fortifications, à rejoindre les colonies. En 1885, il est capitaine en Indochine. Sous l'amiral Courbet, il fortifie l'île de Formose, et sa conduite lors de la campagne du Tonkin lui vaut une citation et la remise de la Légion d'Honneur le 7 septembre 1885. Il revient en France où il commande un bataillon de sapeurs de chemin de fer du 5ème génie, mais repart pour l'Afrique en 1892. Il crée les voies ferrées du Soudan, participe aux opérations contre le sultan Samory, entre victorieux à Tombouctou, la mystérieuse cité interdite. Passé colonel en 1897, il sert à Madagascar, sous Gallieni, où il fortifie la base de Diego-Suarez.
Général de brigade en 1901, puis divisionnaire en 1905, il va occuper le poste de directeur du génie. Commandant du 21 corps d'armée en 1908, il devient ensuite inspecteur des écoles militaires. Membre du Conseil Supérieur de la Guerre en 1910, il est nommé, en juillet 1911, chef d'état-major de l'armée, donc futur généralissime en cas de conflit.
Dès lors, il remanie l'armée, englobant dans ses profondes réformes la doctrine, les règlements, le haut commandement, le matériel, le service en campagne, les effectifs, la mobilisation. Par la loi du 19 juillet 1913, le service militaire passe de 2 à 3 ans ; de nouvelles unités sont créées; l'artillerie lourde, l'aviation sont développées. Joffre renforce ainsi la défense du pays car l'Allemagne ne cesse d'accroître son potentiel militaire. Persuadé qu'une prochaine guerre contre le IIème Reich est inévitable, il veut être prêt en forgeant un outil capable de vaincre. Son état-major élabore divers plans d'offensive et de riposte.
Joffre croit en l'alliance franco-russe et, pour l'affermir, il gagne la Russie en 1913 pour y discuter de plans communs.
Le 11 juillet 1914, il est fait grand croix de la Légion d'Honneur.
LE VAINQUEUR DE LA MARNE
Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France, puis envahit le Luxembourg et la Belgique, ce qui détermine l'Angleterre à défendre le droit bafoué des petits Etats neutres. A l'Est, Russes et Allemands se battent déjà, tout comme les Serbes et les Austro-Hongrois. Joffre déclenche son plan XVII et, dès le 7 août, ses troupes avancent en Alsace. Il dispose de places fortes et camps retranchés, d'une très bonne logistique, de plusieurs armées remarquables par le nombre et la qualité de leurs effectif-, (métropolitains, coloniaux, armée d'Afrique : R. .I., chasseurs à pied, alpins, marsouins, tirailleurs, zouaves, etc), de leur artillerie (dont les canons de 75)...
La guerre s'internationalise à outrance (en quelques mois, Japon, Turquie, Italie, Bulgarie entrent dans le conflit). A l'Ouest, après les batailles des Frontières et d'Alsace et la retraite de Charleroi, Joffre est victorieux sur l'Ourcq, la Marne, la Meuse à Nancy. Sa popularité s'étend, c'est la naissance d'un véritable "culte".
Joseph J. C. JOFFRE, maréchal de France. Né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes. Mort le 3 janvier 1931 . Repose à Louveciennes (près de Paris).
Polytechnicien, il choisit l'armée du Génie. Il se distingue particulièrement au cours de sa carrière coloniale, en Extrême Orient, à Formose, au Tonkin, en Afrique, à Tombouctou qu'il conquiert et à Madagascar.
Généralissime de l'armée française au déclenchement de la Grande Guerre, il remporte , à l'issue d'une manoeuvre en retraite ordonnée, la fameuse VICTOIRE DE LA MARNE qui sauve Paris et la France ( 6 et 11 septembre 1914).
Elevé à la dignité de Maréchal de France (décembre 1916) il contribue largement à l'issue victorieuse pour la France et les Alliés de la Grande Guerre de 1914-1918. En décembre 1918, il devient membre de l'Académie Française.