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| Les ZOUAVES | |
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| Sujet: Les ZOUAVES Ven Aoû 22 2014, 23:18 | |
| Le zouzounuméros disponibles : n°8 (collection BDIC), 9 (collection de l'Arsenal), 10 à 19 (collection BDIC) Titre : Le Zouzou. Journal des zouaves. Revue à éclipses. Organe spécial du 20e bataillon Éditeur : [s.n.?] (S. l.) Date d'édition : 1916-1916 Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités Type : texte,publication en série imprimée SOURCE BNF | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Aoû 22 2014, 23:26 | |
| Pour le dévoir de mémoire
Les Zouaves« Bien des personnes, quand passe sous leurs yeux le nom d’un héros glorieux ou obscure ont un sentiment de respect et d’admiration qui leur fait éprouver le désir de connaître quelle localité doit s’honorer de ce nom, et, quelle a été la destinée de celui qui le portait… » Texte tiré du dernier chapitre deNos zouaves : historique, organisations, faits d’armes, les régiments, vie intime / Paul Laurencin ; cent ill. par Beaucé, Eugène Bellangé, Hippolyte Bellangé… [et al.] Auteur : Laurencin, Paul [size=18] voici ces noms publiés sous un petit livre qui sera plus facile à feuilleter ! bonne lecture !http://fr.calameo.com/read/002152756b828896d627a SOURCE Titre : Nos zouaves : historique, organisations, faits d’armes, les régiments, vie intime / Paul Laurencin ; cent ill. par Beaucé, Eugène Bellangé, Hippolyte Bellangé… [et al.] Auteur : Laurencin, Paul (1837-19..) Éditeur : J. Rothschild (Paris) Date d’édition : 1888 Contributeur : Beaucé, A. (18..-18.. ; illustrateur). Illustrateur Sujet : France. Armée. Zouaves Sujet : France (1789-….) Type : monographie imprimée Langue : Français Droits : domaine public Source : Bibliothèque nationale de France Provenance : bnf.fr | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Aoû 22 2014, 23:40 | |
| Nos zouaves : historique, organisations, faits d’armes, les régiments, vie intimePaul Laurencin ; cent ill. par Beaucé, Eugène Bellangé, Hippolyte Bellangé… [et al.] Auteur : Laurencin, Paul (1837-19..) Éditeur : J. Rothschild (Paris) Les ZOUAVES depuis la guerre…. publication tirée du Chapitre XI de « Nos zouaves : historique, organisations, faits d’armes, les régiments, vie intime « Il est précisé dans ce chapitre que le 4ème Régiment de Zouaves s’est définitivement installé à Tunis, en 1881…A lire intégralement sur : http://fr.calameo.com/read/0021527568cd2585ad1d2
source documents : Bibliothèque Nationale de France | |
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| Sujet: INSOLITEMENT ARTISTIQUE Ven Oct 03 2014, 20:28 | |
| INSOLITEMENT ARTISTIQUE Magnifiques photos !
Titre : Le Panorama de la guerre de 1914 Auteur : Levêque, Henri (02) Éditeur : J. Tallandier (Paris) Date d’édition : 1914-1919 Contributeur : Rousset, Léonce (1850-1938). Préfacier Type : texte,publication en série imprimée source gallica bnf - UN AUTRE ZOUAVE CELEBRE Sous le pont de l’Alma à Paris il y a une statue d’un zouave, dans le temps elle servait d’indiquer le niveau de la seine pour alerter les inondations | |
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| Sujet: Conquête de l’Algérie Ven Oct 03 2014, 20:32 | |
| Histoire des zouaves français
Conquête de l’Algérie Le 15 août 1830, le recrutement des 500 premiers zouaves est fait par le général en chef de l’expédition d’Alger, le comte de Bourmont, sur les conseils et un Mémoire du colonel Alfred d’Aubignosc. Le 1er octobre 1830, le général Clauzel crée le corps des zouaves, formé de deux bataillons. Deux escadrons de zouaves à cheval sont également formés, mais intégrés dès 1831 aux chasseurs d’Afrique. Il y eut une tentative de leur incorporer les « Volontaires parisiens », ce fut un échec et ces volontaires formèrent le 67e régiment d’infanterie. D’octobre 1830 à janvier 1831, ils combattent le bey de Tittery et occupent Blida et Médéa. Leur premier succès remarqué a lieu le 3 juillet 1831 au col de Mouzaïa, lorsqu’ils couvrent la retraite de la garnison de Médéa. Après l’euphorie des débuts, deux erreurs majeures empêchent le développement normal du corps des zouaves. En effet, les capacités de recrutement en indigènes de la région d’Alger ont été largement surestimées, et plus grave encore, aucun des cadres français n’a pensé à l’adaptation à l’activité militaire d’indigènes ayant d’autres habitudes de vie et une autre religion. Ceci provoque l’ordonnance du 7 mars 1833 qui dissout les deux bataillons pour en créer un seul, mais mixte. Ainsi on peut recruter aussi parmi les Français qui vivent à Alger. Les résultats ne se font pas attendre et, dès 1835, un deuxième bataillon mixte est levé, puis un troisième en 1837. Le premier régiment est placé sous le commandement de Lamoricière. Ils s’illustrent encore à la bataille de l’Ouarensis (1842), à l’Isly (1844), et prennent Zaatcha en 1849. L’ordonnance du 8 septembre 1841, qui réorganise la composition de l’Armée française, indique la formation d’un régiment de zouaves formé de trois bataillons constitués dorénavant presque exclusivement de Métropolitains et de Français d’Afrique du Nord avec une forte minorité de Juifs algériens (souvent près d’un quart)4. Les autochtones forment alors les tirailleurs algériens, les Turcos (7 décembre 1841). Le 13 février 1852, Louis-Napoléon signe un décret portant à trois le nombre de régiments de zouaves, chacun des trois bataillons existants formant le noyau des nouveaux régiments ainsi créés. Et pour les distinguer entre eux, une couleur est appliquée au tombeau de la veste : le 1er cantonne à Blidah, en Algérois, tombeau garance ; le 2e à Oran (caserne du Château Neuf) en Oranais, tombeau blanc ; le 3e à Philippeville (caserne de France) en Constantinois, tombeau jaune. Campagnes du Second EmpirePar décret du 1er février 1852, Napoléon III porte leurs effectifs de trois bataillons à trois régiments, puis à quatre en 1854 (le quatrième étant affecté à la Garde impériale). Les zouaves se distinguent à plusieurs occasions lors des campagnes du Second Empire. Un zouave, aquarelle de 1888 | |
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| Sujet: Guerre de Crimée Ven Oct 03 2014, 20:32 | |
| Guerre de CriméeLa guerre de Crimée est la première campagne des zouaves en dehors de l’Algérie. En Crimée, à la bataille de l’Alma, le 3e régiment de zouaves prend par surprise les Russes en gravissant des escarpements rocheux, en s’emparant de leur artillerie puis en la retournant contre eux. Cette action participa grandement à faire tourner la bataille en faveur des alliés. C’est en hommage à cette victoire qu’est réalisé le zouave du pont de l’Alma, sur la Seine, à Paris. Pour sa part, le maréchal de Saint-Arnaud, qui dirigeait les forces françaises, leur rendit hommage en demandant à une de leurs compagnies d’escorter sa dépouille. Tout ceci incite l’empereur Napoléon III à créer un régiment de zouaves pour sa Garde impériale en récompense. Ils font encore des prouesses lors des batailles de Balaklava et d’Inkerman. Et trois des sept régiments qui participent à la prise de la tour Malakoff sont des régiments de zouaves. Zouaves durant la Guerre de Crimée.
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| Sujet: Campagne d’Italie Ven Oct 03 2014, 20:39 | |
| Campagne d’Italie Entre plusieurs escarmouches contre des tribus sans cesse en révolte en Kabylie, la campagne d’Italie contre les Autrichiens est engagée. Et c’est aux batailles de Magenta et de Solférino que brillent les zouaves. Le Drapeau du 2e Zouaves se pare de la Légion d’Honneur le 20 juin 1859 pour la prise du drapeau du 9e R.I. autrichien à la bataille de Magenta (fait d’armes réalisé par l’adjudant Savien et le zouave Daurière). Les zouaves se distinguent pendant toute la campagne d’Italie, de même le 3e régiment de zouaves à la bataille de Palestro, le 31 mai 1859. À la suite de cette bataille, le régiment promeut le roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II, caporal d’honneur du régiment. | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 20:40 | |
| Expédition du Mexique 1861-1864 C’est pour la France la mésaventure au Mexique, où le 2e puis le 3e Zouaves se distinguent. Pour couvrir les immenses étendues mexicaines, l’idée des zouaves montés resurgit, ainsi sont recréés, de façon éphémère, des escadrons de zouaves à cheval. Le 9 novembre 1863 le drapeau du 3e Zouaves est décoré de la légion d’Honneur. En même temps des opérations au Maroc commencent. Guerre franco-prussienne de 1870 Juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse, et malgré les infortunes des combats, les régiments de zouaves se couvrent de gloire, surtout à la bataille de Frœschwiller-Wœrth, où les trois régiments sont fort éprouvés dans des charges désespérées à la baïonnette de leurs fusils Chassepot. Le régiment des zouaves de la Garde impériale s’engage dans les combats de Rezonville. Mais, après le drame de Sedan et au lendemain de la proclamation de la République, il sera dissous. C’est alors au sein de l’armée de la Défense nationale que le 28 octobre 1870 est levé le 4e régiment de zouaves, qui participe aux batailles de Châtillon, Villiers-sur-Marne, Champigny ou encore Héricourt dans l’Est. Mais ce sera la terrible défaite pour la France qui ébranlera l’armée française et ses zouaves. | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 20:43 | |
| IIIe République Après diverses péripéties (voir articles individuels sur chaque régiment), les quatre régiments de zouaves sont reconstitués en 1872. Ils participent à des opérations de maintien de l’ordre d’ampleurs diverses en Algérie et Tunisie (années 1880 et 1890), puis à la pacification du Maroc (début XXe siècle) : de 1907 à 1912, de nombreuses opérations au Maroc aboutiront à la Convention de Fès en 1912, et au Protectorat français de cette région. Les zouaves détachent au total huit bataillons au Maroc, par le biais des « régiments de marche ». Expédition du Tonkin - 1881 : La Tunisie passe sous protectorat français, Tunis (caserne Saussier et La Manouba) et Bizerte (caserne Japy) deviennent les villes de garnison du 4e Zouaves. La couleur du tombeau de sa veste est le bleu foncé, couleur du fond. - 1883 – 1900 : Les événements à Hanoï au Tonkin, contraignent la France à envoyer ses troupes en Indochine et les zouaves prennent tout naturellement part à cette campagne, notamment par la création d’un « régiment de marche de zouaves » pour l’expédition de Chine en 1900, dissous après cette même expédition. Des éléments zouaves sont envoyés lutter contre les Pavillons noirs au Tonkin (1883). Le 3e occupe le Tonkin et l’Annam (1887) Un bataillon de zouaves embarque à Alger pour l’Expédition du Tonkin en 1885. | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 20:43 | |
| Un régiment en Tunisie : – le 4e à Tunis et Le Kef.Deux régiments au Maroc : – le 1er à Casablanca et Ouezzane ; – le 2e à Oujda et Aknoul (en limite du Maroc espagnol). Zouaves durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Équipement: fusil Gras Mle 1874 avec baïonnette.
Dernière édition par milguerres le Ven Oct 03 2014, 21:14, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 20:43 | |
| Seconde Guerre mondiale À la mobilisation de septembre 1939, les régiments de zouaves sont renforcés par l’arrivée des réservistes qui les porte à l’effectif de guerre. Ainsi ils passent de 1 850 hommes à entre 2 400 (effectif normal d’un régiment de tirailleurs, pour mémoire) et 3 000. Observons de plus près, par exemple, le cas du 4e Zouaves : celui-ci passe à 81 officiers, 342 sous-officiers et 2 667 zouaves, dès octobre 1939. L’armée française engage quinze régiments de zouaves en 1939 : Six régiments actifs, dont les garnisons d’origine sont : – 1er : Casablanca, Ouezzane et Albi; (LCL Fromentin) – 2e : Oran (caserne de Château Neuf), Nemours et Castelnaudary; – 3e : Constantine (caserne de la Casbah), Sétif (caserne des Zouaves) et Philippeville (caserne de France); (COL Chartier) – 4e : Tunis (caserne Saussier et de la Casbah), La Goulette et Le Kef (camps des oliviers); (COL Ablard) – 8e : Mourmelon; (LCL Anzemberger) – 9e : Alger (caserne d’Orléans), Aumale et Fort National (caserne Rullières). (LCL Tasse) Cinq régiments formés en métropole : – 11e : Belley; (LCL Bousquet) – 12e : Avignon; (COL Tissané) – 13e : Castelnaudary; (LCL Pothuau) – 14e : Lyon; (LCL Bousquet) – 15e : Issoudun. Seuls quatre de ces régiments formés en France sont affectés à des divisions, le 15e Zouaves reste à l’état de centre mobilisateur. Quatre régiments sont créés en Afrique du Nord, et y sont restés comme régiments de dépôt et de protection : – 21e : Meknès; – 22e : Oran et Tlemcen; – 23e : Constantine, Sétif et Philippeville; – 29e : Alger. Pendant la campagne de France, les régiments de Zouaves sont jetés dans la bataille sans réels moyens et sont sacrifiés, comme leurs aînés de la Grande Guerre, sans le moindre profit stratégique. Ils sont bousculés, brisés, pris sous le feu de l’aviation et de l’artillerie adverse, et sont pour la plupart capturés. (voir, par exemple, Militaria Magazine no 129, historique du 9e Zouaves) Le protocole d’armistice de 1940 prévoit leur dissolution
Ils sont familièrement appelés les zouzous | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 21:16 | |
| Guerre d’Indochine AUCUNE PRECISION (en cours de recherche) | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 21:20 | |
| Guerre d’Algérie
.Avec l’indépendance de l’Algérie et le rapatriement des Européens en juillet 1962, le corps des zouaves est dissous2.
L’uniforme des zouaves, très élaboré, ne changera pratiquement pas de 1830 à 1962, au moins pour ce qui est de la tenue de tradition adoptée pour les cérémonies et prises d’armes après 1915. De coupe « orientale » ou encore appelée « à la turque », il se compose d’une coiffe arabe dite « chéchia », sorte de bonnet de feutre rouge, agrémenté d’un gland à franges de couleur variable juqu’au Second Empire puis bleu moyen par la suite, et d’un turban de coton blanc roulé en boudin autour de la chéchia. La « bedaïa », veste-boléro de forme arabe, en drap bleu foncé avec passepoils et tresses garance, est portée sur le « sédria », gilet arabe sans manche en drap bleu foncé à tresses garance. Le « tombô » de la veste, sorte de fausse poche dessinée par une arabesque formée par la tresse décorative, est à la couleur du régiment. Le pantalon arabe, le « sarouel » (dit aussi « saroual », « seroual » ou encore « serouel ») est d’une forme très ample et sans séparation d’entre-jambe. Une ceinture de laine bleu indigo vient s’enrouler à la jonction du bas du gilet et du haut du sarouel (cette ceinture est destinée à tenir les intestins au chaud pour lutter contre la dysenterie). La ceinture, qui mesurait 40 centimètres de large pour quatre mètres de long, était l’élément le plus difficile à mettre, le zouave devant souvent appeler à l’aide un de ses compagnons. En guise de manteau, le zouave possède un collet à capuchon, sorte de pèlerine ample mais courte, fabriquée en drap de couleur « gris de fer bleuté ». De hautes guêtres de drap bleu foncé ou de toile blanche selon la saison ou la circonstance, portées avec des souliers cloutés de cuir noir, complètent la silhouette du zouave. Les guêtres sont remplacées vers 1905 par des bandes molletières en drap de la couleur du collet. Le style de cet uniforme, partagé avec les troupes indigènes de tirailleurs et de spahis en Algérie, variant totalement de celui des autres troupes d’infanterie française, a pour origine le style vestimentaire des populations kabyles de l’époque, dont la tenue traditionnelle s’inspirait très largement de celle des envahisseurs turcs qui occupaient le pays depuis des décennies.
Cet uniforme que portent les zouaves, a une implication des plus importantes dans l’esprit de corps de ces hommes hors du commun à forte proportion d’engagés volontaires et de rengagés, ce qui explique la ténacité, la force et la cohésion au sein des divers régiments. De ce fait la tenue « à l’orientale » si remarquable ne subira pratiquement aucune modification, du moins pour la troupe, pendant toute sa période de dotation.
Une tenue aussi étrange et romantique tient plus d’une mode et d’une fascination pour les choses exotiques lors de la dernière moitié du XIXe siècle, que d’une réelle exigence bien fondée et raisonnable en termes d’habillement militaire. Ainsi l’on tente de concilier l’inconciliable, car le zouave a besoin d’une tenue chaude pour les nuits fraîches et d’une tenue fraîche pour les journées chaudes. Et ces effets comportent énormément de défaillances : son pantalon large s’accroche dans les broussailles, veste et gilet découvrent le cou, le collet à capuchon ne protège pas les jambes ni les cuisses du froid et de la pluie, et la chéchia ne protège contre rien… et pourtant, le prestige eut le dessus.
À partir de fin 1914, alors que les régiments métropolitains adoptent dans l’urgence de nouveaux effets en drap bleu « horizon », le drap kaki est octroyé en priorité aux régiments de l’armée d’Afrique et à une partie des troupes coloniales. Tout d’abord de teinte allant du marron jaune au vert caca d’oie, la nouvelle tenue des zouaves relègue l’uniforme oriental aux effets de sortie ou de prise d’armes. Le « sarouel » adopte une forme moins ample et à jambes séparées, dite « culotte cycliste » ou « culotte russe », la veste de coupe européenne remplace les effets arabes, les chéchias, lorsqu’elles ne sont pas remplacées par le casque métallique Adrian modèle 1915, sont masquées par des manchons de toile sable ou cachou.
De ces premiers essais restés sous le sobriquet de drap « moutarde » naitra la nuance « kaki », vert foncé, qui s’impose pour toute l’armée après 1922.
Les zouaves, à l’instar de leurs camarades tirailleurs et spahis, retrouveront leur tenue orientale pour les prises d’armes, les cérémonies et en tenue de sortie, à partir de 1928. Légion d’Antibes
Notons qu’en marge de l’histoire officielle de l’Armée française, le 11 avril 1866 une circulaire du Maréchal Randon autorise la création de la “Légion d’Antibes” qui donne naissance à un bataillon de zouaves pontificaux, pour la plupart des Français (au service des États du Saint-Siège en Italie), cette création était déjà l’idée de Juchault de La Moricière (figure légendaire, ancien officier charismatique au 2e Zouaves, il devient ministre de la guerre en juin 1848, puis il choisit l’exil sous le second Empire), qui ainsi dirige un corps d’élite qui ajoute aux traditions d’héroïsme des zouaves d’Afrique l’idée chrétienne de l’abnégation et du sacrifice. Il est à noter aussi qu’aux Amériques, pendant la guerre de sécession entre Confédération et Union, le prestige de l’armée française est tel que dans les camps du Nord et du Sud sont constitués des régiments de zouaves, dans lesquels s’enrôlent de nombreux volontaires souvent d’origine française.
Décorations Pour les décorations et les citations, les zouaves, avec les tirailleurs nord-africains, viennent juste après les deux régiments les plus décorés de l’armée française (le Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (RICM), appartenant aux troupes coloniales, et le Régiment de marche de la Légion étrangère, appartenant à l’Armée d’Afrique)1.
Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité.
Drapeaux Drapeaux décorés de la Légion d’honneur 2e régiment de zouaves (20/06/1859) 3e régiment de zouaves (09/11/1863) 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs ( 05/07/1919 ) 4e régiment de zouaves (05/07/1919) 8e régiment de zouaves (05/07/1919) 9e régiment de zouaves (05/07/1919) 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (13/07/1919)
Drapeaux décorés de la Médaille militaire 3e régiment de zouaves (05/07/1919)
Inscriptions portées sur les drapeaux : 1er régiment de zouaves : Constantine 1837, Sébastopol 1854-1855, Melegnano 1859, Puebla 1863, Maroc 1908-1911-1914, La Somme 1916, Les Monts 1917, L’Ailette 1918, Montagne de Reims 1940, Danube1945. 2e régiment de zouaves: Laghouat 1852, Sébastopol 1854-1855, Magenta 1859, Puebla 1863, Extrême-Orient 1884-1885, Maroc 1907-1912, Champagne 1915, Verdun-Noyon 1916-1918, Vosges 1944. 3e régiment de zouaves : Sébastopol 1854-1855, Kabylie 1857, Palestro 1859, San Lorenzo 1863, Maroc 1908-1912, Champagne 1915, Verdun 1916, Moreuil-Noyon 1918, Le Faid 1943, Danube 1945. 2e régiment bis de zouaves : l’Yser 1914, Monastir 1916, Doiran1918. 4e régiment de zouaves: Sébastopol 1854-1855, Magenta 1859, Solferino 1859, la Marne-l’Yser 1914, Verdun 1916, La Malmaison 1917, Noyon-l’Oise 1918, Soissonnais 1918, Royan 1945. 8e régiment de zouaves: Saint-Gond 1914, Artois 1915, Champagne 1915, Les Monts 1917, Verdun 1917, Soissonnais 1918, Vauxaillon 1918. 9e régiment de zouaves: l’Yser 1914, Verdun 1916, Cœuvres 1918, Saconin 1918, Breuil 1918, Montdidier 1918, Berry-au-bac 1918, Roche-les-Blamont 1944. 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: l’Yser 1914, Verdun 1916, la Somme 1916, Les Monts 1917,-l’Aisne 1918, Montdidier 1918. 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Le Matz 1918, Soissonnais 1918, L’Ailette 1918, Somme-Py 1918. 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Verdun 1916, Les Monts 1917. 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs: Artois 1915, Verdun 1916-1917, La Malmaison 1917, Noyon 1918, Soissonnais 1918, l’Oise-l’Ailette 1918.
Première Guerre mondiale
Fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d’honneur (6-8 citations à l’ordre de l’Armée) 3e régiment de zouaves 4e régiment de zouaves 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (futur 16e R.T.T) 8e régiment de zouaves 9e régiment de zouaves
Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire (4-5 citations à l’ordre de l’Armée) 1e régiment de zouaves 1e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (futur 43e R.T.T) 2e régiment de zouaves 3e régiment bis de zouaves
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (2-3 citations à l’ordre de l’Armée) 2e régiment bis de zouaves
Seconde Guerre mondiale
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1939-1945 (2-3 citations à l’ordre de l’Armée) 4e régiment de zouaves (1947)
Citations militaires
Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau du 4e RMZ6
« Magnifique régiment animé de toutes les vertus guerrières qui a généreusement versé son sang sur les principaux champs de bataille de la grande guerre et a connu le succès chaque fois qu’il a fait revivre en l’ennoblissant encore par la constance et la ténacité de ses efforts, la tradition des Zouaves de Crimée, d’Italie, du Froeschwiller. À participé aux batailles les plus importantes de la campagne 1914-1918, s’est couvert de gloire sur la Marne et sur l’Yser en 1915, a arraché la victoire à Douaumont (24 octobre 1916), Louvemont (15 décembre 1916), Hurtebise (24 avril 1917), La Malmaison (23 octobre 1917), Longpont (18 juillet 1918), sur l’Oise (2 août au 4 septembre 1918) et en donnant tout entier et à fond, a arrêté net la ruée déjà victorieuse de l’ennemi à Orvillers-Sorel (28 mars au 1er avril 1918) et à Carlepont (29 mai au 5 juin 1918). »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d’honneur au drapeau du 4e RMT – Président de la République7 Liste des régiments de zouaves de l’armée française
1er régiment de zouaves : formé en 1852, dissous en 1949 et reformé pendant la période 1956-1960. Croix de guerre 1914-1918 (5 palmes et une étoile vermeille) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ; 2e régiment de zouaves : formé en 1852 et dissous en 1962. Légion d’honneur (obtenue lors de la bataille de Magenta), Croix de guerre 1914-1918 (5 palmes et une étoile d’argent) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ; 3e régiment de zouaves formé en 1852 et dissous en 1962. Légion d’honneur (obtenue lors de la bataille de San Lorenzo, Mexique 1863), Croix de guerre 1914-1918 (6 palmes) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes) ; Régiment de zouaves de la garde impériale : formé en 1864, devenu le 4e régiment de zouaves en 1870 et dissous en 1962. Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 (7 palmes) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes)8 ; 8e régiment de zouaves : formé en 1914, dissous en 1928, reformé en 1934-1940, à nouveau dissous, il est reformé deux fois d’abord en 1946-1956, puis durant la guerre d’Algérie (1959-1962). Légion d’honneur et Croix de guerre 1914-1918 (7 palmes et une étoile d’argent) ; 9e régiment de zouaves : formé en 1914 et dissous en 1940 ; reformé en 1943 et à nouveau dissous en 1962 ; réactivé en 1982 et à nouveau dissous en 2006 au CEC (centre d’entraînement commando) de Givet (08). Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 (6 palmes et une étoile d’argent) et Croix de guerre 1939-1945 (2 palmes).
11e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940. Sa devise : « Œil pour œil, dent pour dent » ; 12e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 ; 13e régiment de zouaves : formé en 1919 et dissous en 1940. Sa devise : « Avec le sourire » 14e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 ; 21e régiment de zouaves : formé en 1939 et dissous en 1940 (régiment d’instruction) ; 22e régiment de zouaves ; 23e régiment de zouaves ; 29e régiment de zouaves.
Régiments mixtes de zouaves et tirailleurs en 1914-1918
Créés lors de la Première Guerre mondiale avec deux bataillons de Tirailleurs algériens et un bataillon de Zouaves. Ils perdent leur bataillon de Zouaves entre avril et juillet 1918 et deviennent alors entièrement composés de tirailleurs. Les 2e et 3e sont transformés respectivement en 13e RMT et 6e RMT alors que les 1er et 4e conservent leur nom de mixte jusqu’en 1920.
1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, il perd son bataillon de Zouaves en juillet 1918 mais conserve son nom de mixte jusqu’en octobre 1920 et devient le 43e RMT 2e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, devient le 13e RMT en juin 1918 3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, devient le 6e RMT en mai 1918 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, il perd son bataillon de Zouaves en avril 1918 mais conserve son nom de mixte jusqu’en octobre 1920 et devient le 16e RMT
Liste des régiments de zouaves dans d’autres pays
Zouaves pontificaux La création des zouaves pontificaux a lieu en 1860 à l’appel du pape Pie IX ; leur organisation est confiée au général de La Moricière. Après l’entrée des troupes italiennes de Victor-Emmanuel II à Rome en 1870, ils servent le Gouvernement de Défense nationale lors de la guerre franco-prussienne, et sont dissous après l’entrée des Prussiens à Paris.
L’un des zouaves pontificaux les plus célèbres est John Surratt, impliqué dans l’assassinat d’Abraham Lincoln. États-Unis
Plusieurs unités de zouaves furent formés par des Américains lors de la guerre de Sécession : l’Union équipe de nombreux régiments de zouaves (parfois seulement zouaves uniquement de nom), et les Confédérés n’en ont qu’une poignée, essentiellement en Louisiane (Tigers zouaves, Coppen’s Zouaves, Louisiana zouaves). Au nord les plus célèbres sont le 5e régiment de volontaires de New York, surnommés les zouaves de Duryee, le 11e régiment de volontaires de New York, surnommés les zouaves de feu’, le 9th New York (Hawkin’s zouaves), le 10th New York (national Zouaves), le 62nd New York (Anderson zouaves), le 114th pennsylvania (Collis Zouaves), le 165th New York, etc.
Le 11e fut d’abord commandé par le colonel Elmer Ellsworth, mort en 1861, puis durement entamé lors de la première bataille de Bull Run. Le 5e était considéré comme une unité d’élite de l’armée du Potomac, et incorporé dans la division de Sykes. À la seconde bataille de Bull Run, le 5e régiment de New York, accompagné du 11e régiment de New York (les zouaves nationaux), participa à l’attaque flanquante du corps de Longstreet pendant dix minutes cruciales, avant d’être mis hors de combat : sur 525 hommes, 120 furent tués et 330 blessés durant ces dix minutes.
À partir de 1863, l’uniforme de zouave est donné en récompense aux unités méritantes de l’armée du nord et il y aura davantage d’unités de zouaves à la fin de la guerre qu’à son début. dans les années 1870/80 les zouaves furent progressivement assimilés aux unités régulières de l’US Army. Zouaves du mort
Zouaves de mort formés lors de l’Insurrection polonaise de 1861/1864; leur organisation est confiée au Lieutenant François Rochebrune. | |
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Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 21:22 | |
| Insurrection polonaise de 1861/1864 Zuavo du mort – colonel François Rochebrune (1863) Notes, commentaires et références ↑ a et b Les troupes coloniales dans la Grande Guerre: actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p.90 ↑ a et b Encyclopédie Larousse [archive] ↑ « A proprement parler les Zouaoua sont les Kabyles qui habitent les contreforts les plus élevés du Djurdjura. Le premier indigène qui entra au service de la France après la conquête d’Alger, fut un Zouaoui ou homme des Zouaoua, de là le nom des Zouaves », Le Globe, Société de géographie de Genève, 1860, p.215 ↑ Philippe E. Landau, Les Juifs de France et la Grande Guerre : un patriotisme républicain, 1914-1941, CNRS, 1999, p. 34. ↑ Jacques Frémeaux, Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Maisonneuve & Larose, 2002, p. 64 ↑ Bulletin des lois de la République française, éd. Imprimerie royale, Paris, 1919, p. 2026 ↑ Le 4e zouaves avait perdu 9 351 officiers, sous-officiers et soldats pendant la guerre 1914-1918 ↑ Le bataillon d’instruction et d’intendance du 4e zouave est installé au fort de Rosny-sous-Bois. En 1963, la municipalité de Rosny-sous-Bois a baptisé Rue du 4e-Zouave la rue qui relie le centre-ville au Fort de Rosny | |
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Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 21:31 | |
| Document pdf : Les Zouaves à travers des cartes postales de Jean Marc LABOULBENE Bibliographie : Bruno Carpentier, La légende des zouaves ED. SOPAIC Jean -François Catteau, Militaria n° 129 & 197, Histoire & Collection
http://alger-roi.fr/Alger/armee_afrique/pdf/8_zouaves_cartes_postales_afn68.pdf | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Ven Oct 03 2014, 23:42 | |
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| | | GIPEGE
Nombre de messages : 306 Age : 81 Emploi : Retraité Date d'inscription : 15/07/2010
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Sam Oct 04 2014, 15:04 | |
| - milguerres a écrit:
Un régiment en Tunisie : – le 4e à Tunis et Le Kef.Deux régiments au Maroc : – le 1er à Casablanca et Ouezzane ; – le 2e à Oujda et Aknoul (en limite du Maroc espagnol). Zouaves durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Équipement: fusil Gras Mle 1874 avec baïonnette. Bonjour, juste une petite rectif: il ne s'agit pas de fusils GRAS(74M80) mais de "LEBEL" Mle 1886 M.93. reconnaissable à sa monture en 2 parties et à sa fine baïonette quadrangulaire. (dont un grand nombre hélas, a fini transformé en tournevis: 1baïo=3tournevis) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Sam Oct 04 2014, 16:18 | |
| Bien vu Merci pour ta contribution La baïonnette , est une "Rosalie" , le premier modèle Le second sera sans le crochet qui se prenait dans les barbelés Transformées en tournevis , comme celle du Mas36 Cette baïonnette , fut interdite , car elle ne laissait qu'une petite croix bleue et une hémorragie interne , bien souvent fatale , contrairement aux lames plates |
| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | milguerres
Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Re: Les ZOUAVES Dim Oct 05 2014, 20:03 | |
| là on voit les experts ! bravo !! merci pour le commentaire qui je pense est primordial, l'origine de la photo? je m'en souviens plus ... à voir éventuellement !! | |
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| Sujet: Re: Les ZOUAVES | |
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