LE PEN, LE DERNIER GAULOIS Moi, que voulez-vous (même si, plus qu’un manque de discernement politique, c’est une faute morale qui m’enverra tout droit en enfer), j’éprouve une certaine tendresse pour Jean-Marie Le Pen.
Et j’ai bien l’impression que je ne suis pas le seul… Tenez, si j’osais, j’irais même jusqu’à avancer que la plupart des Français, toutes appartenances politiques confondues, partagent mon sentiment.
Ne croyez-pas pour autant que je sois dupe : JMLP n’est probablement pas un « homme honorable », au sens Shakespearien du terme.
On sait (c’est du moins la rumeur qui court) qu’il aime l’argent, les femmes et le pouvoir… contrairement à nos séraphiques représentants des partis de gouvernement et de la « bienpensante », qui, eux, ont fait don de leur corps et de leur cœur à la France et aux Français…
Il serait aussi antisémite, islamophobe, xénophobe, homophobe… entre autres.
Et alors ? Personne n’est parfait !...
Quant à ses calembours noirs (au sens humour noir, pas calembours sur les noirs !), moi, ça me fait rire…
Et les réactions effarouchées de la bienpensante, prout, prout, prout, encore plus…En réalité, JMLP est un provocateur né, c’est-à-dire un zigoto chez qui emmerder les cons(ciences) provoque une extase orgasmique sans pareille.
Si on ne comprend pas cela, on ne comprend rien à ce breton bretonnant. Puisque le combat contre le racisme, l’homophobie ou l’antisémitisme est fashionable, il sera raciste, homophobe et antisémite.
Si la vulgate applaudit la grève, il sera jaune.
Si la prosternation est à la laïcité, il sera calotin.
Le dogme est à l’indépendance des colonies ? Il sera Algérie Française (il l’a vraiment été, cependant).
Sa constante, comme la célèbre devise de Pierre Dac, c’est d’être « pour tout ce qui est contre, et contre tout ce qui est pour »… et vice et versa.
Son grand tort, ce n’est pas ce qu’il pense, c’est ce qu’il est, ou plutôt ce qu’il n’a pas pu être.
Sa vocation profonde, c’était les planches, les feux de la rampe, une carrière éblouissante de comique grinçant qui aurait effacé Coluche des mémoires de la transgression.
Le destin en a décidé autrement, en en faisant un chef de parti politique.
Alors, à défaut de spectacle, JMLP fait de la politique en artiste. Son objectif, c’est de remplir les salles, que l’on rie à ses saillies, que l’on siffle au poulailler, que l’on se bagarre au parterre, qu’importe le flacon, pourvu qu’on parle de lui, dans les gazettes, dans les cafés, et dans les dîners en ville.
En bon marin, plus ça tangue, et plus il est heureux.
Le pouvoir ? Ce n’est pas qu’il n’ait jamais voulu prendre ses responsabilités, préférant faire fructifier sa petite entreprise familiale, comme croient le savoir les docteurs es-sciences politiques, c’est qu’il ne s’est jamais fait la moindre illusion sur la capacité de quiconque, lui compris, à empêcher le naufrage programmé de la France.
JMLP sait qu’il est le dernier gaulois, alors, en attendant, Sardanapale revenu de tout, il s’amuse.
Et il compte bien s’amuser jusqu’à la fin, et que sa fin soit la fin de tout !
Et, moi, cet homme ne cesse aussi de m’amuser… et, plus il m’amuse, plus je l’aime…José CASTANO
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