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 Les "BUK" a la 13eme DBLE .

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MessageSujet: Les "BUK" a la 13eme DBLE .   Les "BUK" a la 13eme DBLE . Icon_minitimeLun Juin 09 2014, 21:11

Les "BUK" a la 13eme DBLE

Les "BUK" a la 13eme DBLE . Legio10

Suite au dictionnaire de la Légion : lettre B .....BUK .

Le BUK, bataillon ukrainien de la Haute-Saône

Des Géorgiens (à Cherbourg et à Vannes), des Arméniens (dans le Sud), des Ukrainiens, des Tadjiks, des Azerbaïdjanais, enrôlés dans l'armée allemande, se tournèrent contre les Allemands et que "leurs actions ont été d'un grand appoint pour la résistance française".

Il s'agissait pour la plupart des unités auxiliaires que les Allemands formaient en incorporant des prisonniers de guerre désireux de se soustraire à une mort certaine.

Ces unités n'ayant pas été constituées pour combattre sur le front, elles furent utilisées pour protéger les voies de communication et les objectifs militaires.


Gaston Laroche décrit dans son livre notamment le passage dans la Résistance et les combats dans la région de Vesoul (Haute-Saône) du bataillon ukrainiens (le BUK).

Il y a cependant, à notre avis, une certaine différence entre le passage dans la Résistance des Ukrainiens (un deuxième bataillon a rejoint le maquis dans la région de Valdahon, dans le Doubs) et les unités arrivées en France en 1943.

Ces dernières se tournèrent contre les Allemands généralement à l'approche des troupes alliées, tandis que les Ukrainiens avaient pris la décision de rejoindre la Résistance française bien avant leur arrivée sur le territoire français.

Leur défection était donc préméditée, planifiée à l'avance.

Les auteurs français affirment le plus souvent que les deux bataillons ukrainiens étaient des bataillons SS, et par conséquent, le BUK était le 3e bataillon de la 30e division SS, fortement encadré par les Allemands de la Waffen SS.

Or en réalité ces Ukrainiens n'étaient pas des SS.

L'ordre de création de la 30e division de la Waffen-SS (russe n° 2) fut signé le 18 août 1944, c'est-à-dire le jour où le bataillon ukrainien arrivait en gare de Strasbourg.

Selon les témoignages des anciens du bataillon, leurs uniformes étaient ceux de la police de protection et ils n'avaient pas de tatouage SS.

Le BUK de la Haute-Saône fut formé en juillet 1942 à Kremianets, en Ukraine, comme un simple bataillon de gardiens armés, et reçut le numéro d'ordre 102.

Parmi les engagés se trouvaient d'anciens prisonniers de guerre, des hommes forcés de s'engager, des jeunes gens échappant aux répressions, au Service du travail obligatoire ou à la famine qui sévissait dans les villes.

Mais il y avait aussi des volontaires désireux de combattre contre le régime de Staline. La Résistance nationale ukrainienne, pour sa part, avait envoyé‚ dans ce bataillon plusieurs hommes chargés de l'infiltrer, afin de préparer le terrain pour un passage éventuel des hommes ou des unités entières du côté de la Résistance nationale.

En octobre 1942, une fois l'entraînement terminé, le bataillon fut envoyé en Biélorussie où son rôle était de protéger les voies ferrées et les installations militaires.

En 1943, le commandant ukrainien du bataillon, le major Roudnyk, est entré en relation avec la Résistance nationale en Ukraine.

Cette Résistance, sous le nom d'Armée d'insurrection ukrainienne (UPA) procédait à de vastes opérations contre l'administration et les troupes allemandes, libérant des districts entiers, attaquant les trains chargés d'ouvriers en route pour l'Allemagne, faisant sauter des voies de communication allemandes.

En avril 1943, le Reichskommissar de l'Ukraine, Erich Koch, disait dans son rapport que dans la région de Volhynie "il ne reste que deux districts libres des bandes" et que "les bandes nationales sont particulièrement dangereuses dans la région de Kremianets- Kostopil- Rivné ".

Selon les estimations allemandes, les effectifs de l'UPA étaient de 40.000 hommes à l'été 1943, de 60.000 à 80.000 au début de 1944, et ils augmentaient sans cesse.

Le passage à la dissidence du bataillon était prévu pour le 12 décembre 1943.

Mais le 6 décembre le major Roudnyk fut blessé au cours d'une embuscade tendue par les partisans soviétiques. Le plan ne put donc être réalisé.

En janvier 1944, le 102e bataillon de garde fut rebaptisé en bataillon de protection (Schutzmannschaft - Bataillon).

Le front s'étant rapproché et la Biélorussie étant devenue zone des troupes de combat, les bataillons de protection ont été retirés en juillet 1944 en Prusse orientale, dans la région de Deutsch - Eylau au sud de Dantzig (Gdansk).

Le bataillon 102, commandé du côté ukrainien par le major Hloba et complété par le commandement et les SS allemands, devait devenir le 3e bataillon du 1er régiment de la 30e division SS (russe n°2) qui devait être envoyé en France.

Or, les Ukrainiens, qui consentaient à combattre contre le bolchevisme, ne voyaient aucune raison d'aller combattre en France.

C'est en Prusse orientale, bien avant le départ pour la France, que les responsables de la résistance ukrainienne dans le bataillon 102, d'un commun accord avec le major L. Hloba, décidèrent de ce que ferait le bataillon une fois arrivé en France : il passerait dans le maquis et, s'il était dirigé directement sur le front, il se rendrait aux Alliés.

Une décision semblable fut également prise par les responsables du bataillon ukrainien 118.


Le bataillon 102 du major Hloba, passe la gare de Strasbourg le 18 août et arrive à Vesoul le 20 août.

Il est débarqué et s'installe sur le plateau entre Noidans-lès-Vesoul et Echenoz, à proximité de la laiterie Doillon.

Les officiers ukrainiens décident d'entrer immédiatement en contact avec la Résistance.

Le contact se fera entre le lieutenant Wozniak et Simon Doillon. Wozniak explique à Doillon que son bataillon est composé non pas de Russes mais d'Ukrainiens. Mais son encadrement est allemand.

Ces Ukrainiens sont contre le régime sanguinaire de Staline qui est responsable de la mort de six millions d'Ukrainiens lors de la famine sciemment organisée en 1932-1933, ils sont contre les Russes, mais ils n'aiment pas non plus les Allemands qui, au lieu de les libérer, leur ont apporté un nouvel esclavage.

Les Ukrainiens refusent de combattre contre les Français et les Alliés occidentaux.

Ils veulent passer du côté de la Résistance française.

Simon Doillon est officier des F.F.I. mais il n'a aucun mandat.

Il se rend, avec son ami Claude Vougnon, chez le capitaine Pierre Bertin, alias Bermont, chef du groupement V, et lui expose le projet du passage immédiat du bataillon dans le maquis.

Pierre Bertin estime ne pas être qualifié pour trancher, seul, et ils se rendent ensemble chez le commandant Paul Guépratte, chef départemental des F.F.I.

Après quelques hésitations, le chef départemental approuve.

Le passage du bataillon dans le maquis doit se faire dans la nuit du 25 au 26 août, à 24 heures.

Tous les Allemands du bataillon devront être tués.

Simon Doillon mènera le bataillon en lieu sûr.

Mais le bataillon reçoit subitement l'ordre d'embarquer à destination de Dijon.

Wozniak a juste le temps de prévenir Simon Doillon que le bataillon passera à la dissidence à Dijon.

Mais à Dijon, Simon Doillon n'a pas pu obtenir l'accord et l'appui nécessaires de la part des résistants dijonnais à une entreprise qu'ils jugent trop dangereuse.

Entre temps, le bataillon reçoit un contre-ordre : retour à Vesoul.

Arrivé à la gare de Vellexon, il est débarqué et dirigé sur Fresne - Saint-Mamès où il est supposé rester une semaine.

Le 26 août au matin, le lieutenant Wozniak se rend à Vesoul par le train, va chez Simon Doillon et lui expose la nouvelle situation, l'invitant à se rendre à Fresne-St-Mamès.

Les Allemands commencent déjà à se douter de quelque chose et surveillent les mouvements des officiers ukrainiens.

Le lendemain à 5 heures du matin, Hloba et Wozniak expliquent à Simon Doillon que le bataillon ne peut plus attendre, il passera à l'action la nuit prochaine.

La tâche de Doillon sera de le conduire en lieu sûr et de régler, en accord avec le commandement français, la question de son ravitaillement.

Peu après, ce même matin du 27 août, le Sturmbannführer Hanenstein, commandant allemand du bataillon, fait savoir au major Hloba que le bataillon doit partir à sept heures en direction de Vesoul.

Les officiers ukrainiens décident de passer à l'action en cours de route.

Ils ne veulent pas aller à Vesoul, craignant que dans cette ville, où se trouve une garnison importante, le bataillon ne soit désarmé.

Vers 10 heures, lorsque la tête de la longue colonne arrive au passage à niveau, à proximité de Noidans-le-Ferroux, le major Hloba fait partir une fusée verte, signal de l'action.

Des coups de feu partent en différents endroits de la colonne.

Les SS allemands, surpris, réagissent sans trop comprendre ce qui se passe.

Une confusion générale s'installe.

Par endroits, notamment près de l'état-major allemand, un combat à l'arme blanche et à mains nues s'engage.

Ici et là, les SS réussissent à se défendre.

Un Ukrainien, Petrovskyi, est tué, un autre est grièvement blessé.

Au milieu de la colonne, les Ukrainiens sont attaqués par une unité de la Wehrmacht qui gardait la ligne de chemin de fer.

Les Ukrainiens ripostent. La plupart des assaillants sont tués.

L'action du bataillon a duré environ une heure.

Les Ukrainiens ont eu un tué et sept blessés graves.

Les Allemands ont laissé sur le terrain près de 100 morts (selon des sources françaises, plus de 200 morts, dont 25 officiers et 70 sous-officiers).

A ce moment, le bataillon compte 468 soldats dans les unités combattantes, 53 sous-officiers et 13 officiers, et 286 hommes dans les unités et les services techniques, soit en tout 820 hommes.

Son équipement est impressionnant : 4 canons de 45 mm, 4 mortiers lourds de 82 mm, 37 mortiers de 52 mm, 21 mitrailleuses lourdes, 120 mitrailleuses légères, 130 mitraillettes, 10 pistolets-mitrailleurs, 700 fusils, 500 obus de 45 mm, 1.000 obus de mortier, 6.000 grenades, un million de cartouches, 500 chevaux de trait, 90 chevaux de selle, 30 chariots lourds, 180 chariots légers.

Le bataillon se dirige vers le bois de Confracourt.

Les Allemands lancent à sa recherche une dizaine de chars lourds et 400 miliciens français.

Les chars ne pouvant pas passer le pont à Cubry-lès-Soing, les poursuivants ont fait demi-tour.

Entre temps, le bataillon est rejoint par Claude Vougnon, lieutenant des F.F.I. et Simon Doillon.

A six heures du soir le bataillon atteint le bois de Confracourt.

"Au moment où le bataillon arrive sous bois , note le général Pierre Bertin, il est rejoint par le commandant du groupement de Vesoul accompagné des capitaines Jean Reuchet et Lesigne.

Sur place, il retrouve Simon Doillon accompagné de Claude Vougnon... Vers 24 heures, le commandant du groupement V repart pour son PC emportant un message du major Hloba destiné au bataillon frère du commandant Negrebetzki stationné au Valdahon et dont on sait qu'il est en cours de passage au maquis.

Cette simultanéité dans la défection montre que celle-ci était machinée d'avance au sein des formations ukrainiennes.

Encore fallait-il un détonateur pour déclencher l'explosion.

En Haute-Saône, le rôle en a été assumé de façon magistrale par Simon Doillon".

En attendant, la population s'est mobilisée pour aider les Ukrainiens.

Les habitants des villages pourvoient au ravitaillement, fournissent des guides, soignent les blessés.

Doillon et Vougnon, nommés officiers de liaison des F.F.I. auprès du bataillon, restent constamment avec les Ukrainiens.

Le bataillon devient ainsi une unité des F.F.I. et il prend le nom de BUK (bataillon ukrainien).

Pour les Ukrainiens, il prend le nom de "Bataillon Ivan Bohoun", du nom d'un chef militaire ukrainien indépendantiste du XVIIe siècle.


Le matin du 28 août, les Français informent les Ukrainiens que les colonnes allemandes prennent position face au bois de Confracourt.

Les Ukrainiens mettent leur puissant dispositif en place : les canons antichars, les mitrailleuses lourdes, les mortiers.

Les Allemands hésitent toute la journée à s'approcher de ce dispositif et finalement renoncent et se replient en direction de Vesoul.

Comme le danger subsiste, le commandement du BUK et Simon Doillon (promu capitaine pour le rôle qu'il a joué dans le passage dans le maquis du bataillon ukrainien) décident de mener le bataillon dans la forêt de Cherlieu, au nord du village de Melin.

La nuit du 29 au 30 août, sur l'ordre du commandement des F.F.I., une unité ukrainienne, commandée par le lieutenant Djouss, est entrée en action à Semmadon où elle a attaqué, sans pouvoir le détruire, un centre d'écoute antiaérienne, tuant huit Allemands.

Les Ukrainiens ont eu deux tués et quatre blessés.

Dans la nuit du 31 août au ler septembre, un détachement commandé par le lieutenant Zintschouk attaque, sur la route départementale 70, à proximité de Combeaufontaine, un convoi allemand composé de quatre camions et 120 soldats.

La colonne est détruite. Butin : 120 mitrailleuses lourdes antiaériennes, 100 fusils, 200 grenades, 5 mitraillettes, 25 pistolets, etc.

Les Ukrainiens ont quatre blessés graves et sept blessés légers.

A partir du 2 septembre, les Allemands commencent à renforcer leur dispositif autour de la forêt de Cherlieu.

Le ravitaillement du bataillon devient très difficile.

A 10 heures du matin, le commandant Hloba donne l'ordre à un détachement d'attaquer le village de Melin où se trouvent trois escadrons de la cavalerie cosaque de la Waffen-SS.

Les unités de Polichtchouk, de Levtchenko et de Boïko s'approchent du village du côté de la forêt et partent à l'assaut.

La surprise est totale.

Les SS cosaques n'ont pas le temps de se défendre.

Beaucoup sont tués, 37 sont faits prisonniers, les autres se sont enfuis en direction de la route 19.

Les Ukrainiens libèrent une vingtaine d'otages destinés à être fusillés.

Leur butin : 2 chariots de munitions, 60 chevaux de selle, 14 mortiers lourds, 6 mitrailleuses, 8 bazookas "panzerfaust", 500 obus de mortier, 20 fusils.

Les Ukrainiens ont pu, en outre, se ravitailler.

Les 3 et 4 septembre, l'encerclement par les forces allemandes se poursuit.

L'artillerie s'est mise à bombarder le bois où se trouve le campement des Ukrainiens.

L'ordre est donné de retourner dans le bois de Confracourt.

Avant le départ, le BUK met à la disposition des F.F.I. 600 chevaux, 100 chariots, 1.000 fusils, 15 mitrailleuses, 10.000 cartouches, plus d'une douzaine de tentes et autres équipements militaires.

Le BUK est chargé de la protection du bois de Confracourt.

Dans la matinée du 8 septembre, le commandant Hloba est appelé au PC des F.F.I. où il est présenté à deux officiers américains, parachutés la nuit précédente sur le terrain "Aquarelle, (mission "Proust"), sous la protection du BUK.

Il s'agit du colonel Walter B. Booth et du lieutenant Walter P. Kuzmuk (prononcer: "Kouzmouk").

Ce dernier, un Américain d'origine ukrainienne, parle l'ukrainien.

Il a été parachuté pour servir d'officier de liaison entre l'état-major de l'armée américaine et l'état-major du bataillon ukrainien.

Ont été parachutés en même temps, un troisième officier américain, le lieutenant Burke, et deux officiers français, le lieutenant Cornu et le lieutenant Chamard.

Au cours de l'après-midi, le colonel Booth s'est rendu au camp ukrainien et a passé en revue les unités du BUK.

Le 9 septembre, les unités du bataillon repoussent une attaque allemande, tuant de nombreux assaillants.

Du côté ukrainien, il y a deux blessés, dont un grave.

Une deuxième unité allemande tente, sans succès, de s'approcher du bois une heure et demi plus tard.

Finalement, l'unité allemande se replie à Confracourt.

Un autre accrochage a lieu autour de la route menant à Vy-lès-Rupt.

Lors de cette journée, douze Ukrainiens sont blessés.


Le 11 après-midi, le bataillon ukrainien occupe Confracourt.

Le lendemain, 12 septembre, une unité de F.F.I. composée du maquis de Confracourt et des membres du BOA (Bureau des opérations aériennes) arrive à Confracourt .

Les membres de la mission "Proust" sont également là.

Le capitaine Doillon proclame officiellement la libération de Confracourt.

Lors de la cérémonie officielle, le drapeau ukrainien flotte à côté du drapeau français.

Les Ukrainiens tombés pour la libération du sol français sont également mentionnés.


Le 14 septembre, la première patrouille de l'Armée française entre dans Confracourt.

Le bataillon ukrainien reçoit l'ordre de prendre Combeaufontaine où se trouve une forte unité allemande.

Les Ukrainiens atteignent Combeaufontaine, tard dans la nuit.

Les Allemands s'étant retirés, la petite ville sera occupée sans combat.

Le 17 septembre, le Haut-commandement français accorde au bataillon deux semaines de repos que celui-ci passera au château de l'Abbaye, près de Neuvelle-lès-la-Charité.

La VIIe Armée US a l'intention de désarmer le bataillon, de l'interner et de le renvoyer en URSS, conformément aux accords passés entre les Etats-Unis et Moscou.

Le capitaine Bertin s'y oppose, ne voulant pas remettre en cause l'engagement pris par Simon Doillon et lui-même de considérer le BUK comme unité F.F.I.

Walter Kuzmuk intervient également en faveur des Ukrainiens, argumentant que la plupart sont des anticommunistes.

Les Américains confient alors le bataillon à la Ire Armée française qui accepta de l'intégrer comme unité ukrainienne dans la Légion étrangère.


Les premiers éléments du bataillon ukrainien quittèrent le château le 26 septembre 1944.

Le bataillon prendra part aux combats sur le front de Belfort, tout en conservant l'uniforme et l'équipement allemands mais coiffés de bérets basques.

Le 3 octobre 1944, les Ukrainiens ont pris part à l'assaut de la côte 736, subissant de lourdes pertes.

Peu après les unités du bataillon seront dispersées dans la 13e D.B.L.E.


En décembre, sous la pression constante des autorités soviétiques, l'état-major général de la guerre interdit le maintien de ressortissants soviétiques sous les armes et décide leur regroupement sous le contrôle d'une commission soviétique de rapatriement.

La remise des Ukrainiens est présentée comme l'une des conditions de la libération des prisonniers alsaciens-lorrains internés en URSS.

Le commandant de la 13e demi-brigade, le lieutenant-colonel Saint-Hillier ayant refusé de se prêter aux opérations de contrôle, on laissera aux Ukrainiens le choix de quitter la Légion, d'être rapatriés ou de s'engager de nouveau.

Certains d'entre eux se sont réengagés dans la Légion, d'autres ont choisi de rester en France ou d'émigrer aux Etats-Unis ou au Canada.

D'autres encore se sont laissés rapatrier.

Le commandant Hloba, les capitaines Djouss et Zintchouk, et le lieutenant Boïko furent décorés de la croix de guerre 1939-1944.

Le Bataillon Ukrainien (BUK) de Haute-Saône sera officiellement homologué comme unité combattante de la Résistance au Bulletin Officiel n° 328-3 du ler mai 1958.

Les pertes du bataillon au cours des combats comme unité de F.F.I. et ensuite sur le front de Belfort au sein de la 13e demi-brigade de Légion étrangère: 143 tués (20 tués dans le maquis) et 52 blessés, pour la plupart graves.

A ce sujet, le général Bertin écrit: "Ce lourd bilan chiffre les sacrifices consentis à la cause de la liberté par les Ukrainiens de la Haute-Saône qui, par ailleurs, n'ont pas une goutte de sang français sur les mains".

Un de ceux qui se sont laissés rapatrier, M. Tarianyk, de Dnipropetrovsk, en Ukraine, écrivait en septembre 1994:

"Je n'ai pas la possibilité de prouver ma participation dans la Résistance, puisque après mon retour en Union soviétique, on m'a confisqué mon certificat de résistant et je fus condamné ensuite à 25 ans de privation de liberté.

J'ai vécu beaucoup de malheurs et d'humiliations..."

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