Sabotage des gazoducs Nord Stream : un journaliste d’investigation accuse les États-Unis et la Norvège .
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Sabotage des gazoducs Nord Stream : un journaliste d’investigation accuse les États-Unis et la Norvège . Lun Fév 13 2023, 12:30
Sabotage des gazoducs Nord Stream : un journaliste d’investigation accuse les États-Unis et la Norvège
On nous le répète depuis longtemps, les Russes ne sont pas des gens rationnels.
L’âme slave, sans aucun doute.
C’est elle qui nous empêche de comprendre certains de leurs actes qui échappent à tout entendement.
Comme bombarder, à Zaporijia en Ukraine, une centrale nucléaire pourtant sous leur contrôle ou encore saboter leurs propres gazoducs dans la mer Baltique.
Lorsqu’en septembre dernier, l’annonce a été faite que des explosions avaient endommagé les gazoducs sous-marins Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne, certains dirigeants occidentaux n’ont donc pas attendu les résultats d’une enquête officielle pour pointer du doigt la Russie.
« La fuite de gaz à grande échelle de Nord Stream 1 n’est rien de plus qu’une attaque terroriste planifiée par la Russie et un acte d’agression contre l’Union européenne », avait également réagi, sur Twitter, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président Zelensky. Les médias n’avaient pas non plus perdu de temps.
Dix jours à peine après le sabotage, le journal Le Monde évoquait l’enquête d’un quotidien suédois, Dagens Nyheter, « réalisée à partir des données du trafic maritime », qui indiquait que les autorités suédoises « auraient eu des soupçons sur de possibles agissements de la Russie avant même les explosions des gazoducs ». Des détails troublants étaient rapportés.
Un navire de la marine russe avait été repéré, naviguant « de façon inhabituelle » dans la « future zone du possible sabotage ».
Des informations qui, à en croire Le Monde, avaient été « en partie » confirmées par la Marine suédoise.
Un mois et demi plus tard, le 18 novembre, un procureur suédois indiquait que son enquête concluait à un sabotage.
Les analyses réalisées montraient des restes d'explosifs.
Il ajoutait que l'enquête préliminaire allait continuer afin de déterminer si quelqu'un pouvait être « poursuivi pour crime ».
Fin décembre, on attendait toujours.
Interrogé par le New York Times, Daniel Stenling, le chef du contre-espionnage suédois, prétendait ne pas pouvoir désigner un auteur mais aidait grandement à l’identifier.
Il fallait, d’après lui, replacer ce sabotage « dans le contexte d'un espionnage russe éhonté ».
La presse américaine s’interroge
À ce moment-là, en réalité, la presse américaine commençait à exprimer ses doutes.
L’article du New York Times en témoignait.
Si la Russie avait détruit ses propres gazoducs, pourquoi prenait-elle maintenant des mesures coûteuses pour les réparer, s’interrogeaient les auteurs de l’article ?
Ils ajoutaient qu’il fallait bien comprendre que cette affaire comportait « plusieurs niveaux d’intrigue et de multiples acteurs aux motivations diverses ».
Suivait alors cette remarque, qui en disait long, à propos de la décision du gouvernement suédois « de garder secrets les détails de son enquête auprès de ses alliés occidentaux ».
Ce qui, d’après les journalistes américains, avait provoqué de discrètes spéculations selon lesquelles les enquêteurs avaient peut-être résolu l'affaire mais avaient choisi de rester « stratégiquement silencieux ».
Quelques jours avant, le 21 décembre, le Washington Post avait également fait paraître un article sur le sujet dont le titre avait le mérite de la clarté :
« Aucune preuve concluante que la Russie est derrière l'attaque de Nord Stream. »
La condamnation de Moscou avait été immédiate et générale mais, après plusieurs mois d’enquête, de nombreux responsables occidentaux affirmaient « en privé » que la Russie n’était peut-être pas le responsable.
Ces « sceptiques » soulignaient le fait que Moscou n'avait rien à gagner à endommager ses pipelines qui alimentaient l'Europe occidentale en gaz naturel et lui généraient des milliards de dollars de revenus annuels.
Le Washington Post affirmait également qu’une « évaluation de 23 responsables diplomatiques et du renseignement de neuf pays » avait conclu à une absence de preuve de l'implication de la Russie.
L’enquête de Seymour Hersh
C’est dans ce contexte que, le 8 février dernier, un journaliste d’investigation américain, Seymour Hersh, publiait sur son blog une longue enquête intitulée :
« Comment l'Amérique a supprimé le pipeline Nord Stream ».
Hersh n’est pas le premier venu.
Aux États-Unis, c’est une légende du journalisme.
En 1970, il avait reçu le prix Pulitzer après avoir révélé le massacre de Mỹ Lai au cours duquel plusieurs centaines de civils vietnamiens avaient été tués par des soldats américains.
D’autres enquêtes célèbres avaient suivi portant sur des programmes secrets de la CIA ou encore sur l’arsenal nucléaire d’Israël.
En 2004, il avait révélé les mauvais traitements infligés aux détenus irakiens par des soldats américains dans la sinistre prison d’Abou Ghraib.
En 2015, sa réputation avait cependant commencé à fortement décliner après un article consacré à la mort de Ben Laden au Pakistan qui remettait en cause la version officielle.
Par la suite, ses prises de position sur d’autres sujets sensibles comme la guerre en Syrie ou l’empoisonnement de Sergei Skripal avaient contribué à en faire un auteur controversé.
On lui reprochait, notamment, le fait d’être parfois trop dépendant d’une unique source anonyme.
Ce qui, il faut en tenir compte, est aussi le cas de sa nouvelle enquête consacrée au sabotage des gazoducs dans laquelle il se réfère à une source ayant eu « une connaissance directe de la planification opérationnelle ».
C’est le point faible de son récit et ses détracteurs ne manqueront pas de le souligner.
Pour autant, cela n’invalide pas de facto ses affirmations.
Et, après tout, si la piste russe semble remise en cause, pourquoi ne pas explorer la piste américaine ?
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
81/06, GOMER et Michel aiment ce message
Alexderome Admin
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Sujet: Re: Sabotage des gazoducs Nord Stream : un journaliste d’investigation accuse les États-Unis et la Norvège . Lun Fév 13 2023, 12:58
Très intéressant, comme beaucoup je partage les doutes sur les circonstances de la mort de Ben Laden, qu'il se soit caché derrière une femme pour s'en servir comme bouclier...
En 2015, sa réputation avait cependant commencé à fortement décliner après un article consacré à la mort de Ben Laden au Pakistan qui remettait en cause la version officielle.