Les Paras Japonais (1939-45)

L'état-major nippon n'a jamais voulu se pencher sur l'arme aéroportée, préférant développer la marine impériales dans l but de permettre à l'empire du soleil levant une expansion dans le sud ouest asiatique, un soin notable a été porté sur les troupes de marine destinées à débarquer sur les côtes des pays à conquérir.


Cependant, les succès obtenus par les Fallschirmjäger ont incité les Japonais à se doter d'unités paras.
Les premières unités n'ayant pas d'expérience au feu, sont utilisés pour des activités de sabotage à l'arrière de l'ennemi, à la destruction d'aéroports ennemis ou d'ouvrages d'arts, ou d'action sur les lignes ennemis en attendant l'arrivée de renforts.

Mitsubishi ki-57

Le baptême du feu.
Lors de l'attaque nippone contre les Indes néerlandaises, simultanément aux débarquements sur Bornéo et Sumatra, le 11 février 1942, les parachutistes du groupe "Yokosuka", partis de l'ile de Mindanao dans les Philippines à bord de Mitsubishi Ki-57, étaient largués sur Manado. Les 340 paras nippons jouent de l'effet de surprise et neutralisent les 500 Néerlandais de la garnison malgré une forte opposition.

Sumatra
Comme pour Manado, même combinaison mer/air mais l'objectif des paras japonais, les puits de pétroles qu'ils doivent s'emparer intacts sont à une centaine de kilomètres de la côte. L'opération est entreprise par la 1e  brigade aéroportée du colonel Kume avec son 2e régiment para et le régiment aéroporté (une force de 400 hommes). Ils décollent des environs de Singapour le 14 février au matin (perso, je suis étonné car Singapour  tombe le 15 février mais ce n'est pas impossible pour autant). Le premier échelon, 160 pars, a pour mission de s'emparer d'un aéroport. Le deuxième doit neutraliser les garnison qui garde les installations pétrolifères et empêcher leur destruction. Malgré une résistance honorable des défenseurs néerlandais et britanniques, l'aéroport est conquis dans l'après_midi.
La tâche du deuxième groupe est moins ardue, les défenseurs des installations pétrolifères sont des servants de l'artillerie antiaérienne, quelques heures après les affrontements, les défenseurs se rendent aux paras nippons. Le lendemain 15 février, les éléments de la 1e brigade aéroporté font leurs jonction avec la 38e division débarquée au nord de l'île.

Timor
Le 20 février 1942, c'est au tour de l'île de Timor. Deux bataillons d'infanterie de marine débarquent sur une plage à 25 km de la capitale, Kupang. Le matin même, 300 pars du groupe spécial Yokosuka sont lancés sur le terrain d’aviation défendu par des soldats néerlandais. Le lendemain, 350 paras sont largués en renfort. La garnison capitule et le terrain tombe entre les mains des Japonais. Faisant leur jonction le 22, les deux groupes paras occupent Kupang mettant fin à la résistance anglo-hollandaise de Timor.

Merci Alex,post intéressant inconnu pour moi aussi.

Quand je pourrais, je poursuivrai d’autres histoires de parachutages dans le Pacifique notamment avec les agents du SOE.

Je me doutais bien que tu serais intéressé par ce sujet para, même si ce n’n'est pas connu. Et merci à ceux qui l’ont lus. C’est dans un livre d’un para italien de la RSI, Assalto del Cielo,  que j’ai trouvé cette histoire. Les Japonais étaient largués avec des vélos pliables, je vais essayer de trouver un cliché ou une planche.

Super le post merci JP,un bon complément au post à Alex.

+1 avec Michel, merci pour les clichés. Je ne connaissais pas ces projets assez suicidaires.

En Italie, l’élite de l’élite étaient les nageurs parachutistes issus du bataillon San Marco.

Bonjour,

A ma connaissance, à la lecture d'ouvrage concernant les conflits divers et variés, ce sont toujours les Paras qui sont et qui étaient à la pointe des combats.

Quoi de plus rapide pour intervenir sur un champs de bataille éloigné que les TAP, certes, la faiblesse de l'armement individuel peut poser un problème. Mais là aussi, les choses ont évolué dans le bon sens.

En vrac quelques exemples, le parachutage d'agent sur la France occupé pendant la 2è GM, Les Allemands en Belgique, en Crète, la France en Indochine, en Algérie avec par la suite selon l'opération à faire un héliportage des troupes. Idée géniale du Gal Bigeard, idée reprise par les Américains durant la guerre au Vietnam. N'oubliant pas le 2è REP à Kolwezi...

Les Paras c'est les meilleurs de tout temps en y associant pour ne frustrer personne, les Cdo de l'Air et les Cdo Marine pour leur spécificité, et qui sont breveté Paras aussi...   Mais d'abord, les Paras tout court ! 

Sans oublier Suez, partis de Chypre, le 2e RPIMa de Château-Jobert qui saute sur Port Saïd.

Salut Alex, tu as tout à fait raison pour Suez, c'est un oubli de ma part mais c'est par ailleurs une preuve qu'ils y en a tellement des opérations TAP qu'il est "normale" d'en oublier.... Ils sont tellement bon les Paras qu'ils sont partout ! 

Tiens ... Bizerte, autre opération TAP. JP connait bien.

Ah ce numéro de Paris-Match, je l'avais aussi... Fou des Paras que j'étais et en PMP à l'époque, mais les avatars de la vie ont passé par là et ce numéro comme bien autres choses auxquelles j'étais attaché ont disparu ...