HISTOIRE DE L'ALAT née en Algèrie

BROUSSARD , IL Y AVAIT AUSSI LE PIPER

Le Vertol est vraiment l’hélicoptère emblématique de la guerre d’Algérie.

Un grand coup de chapeau aux pilotes de cet ALAT, combien de fois ils nous ont parfois sauvé la vie en prenant des risques a volé si bas pour déceler le Fells. Ils méritent une reconnaissance éternelle de tous ces piou piou, à pied dans le djebel. Je me souviens d'avoir retrouvé à l'hôpital de maison blanche un pilote que nous avions été récupérés abattu par des Fells avec de multiples fractures, ils le reconstruisaient tellement il  avait de fractures, il avait un moral d'acier. Chapeau .

.L'AA avait des S51  et des S58, ce dernier était plus puissant, maniable et pouvait se poser sur une seule roue avant !

Le paradoxe en ALGERIE, l'ALAT avait autant d'aéronefs que l'Armée de l'Air (650 environ) ! guy

Un topic bien détaillé, avec de belles illustrations.

Une autre anecdote (je ne devrais pas en principe)

Il était donc environ 14h30. Nous donnâmes l'alerte immédiatement. Deux sections furent prêtes en dix minutes à peine. Le lieutenant Delonaix avait pris le commandement. Les camions s'engagèrent dans la plaine sur les sentiers battus pour s'approcher au mieux du lieu d'où nous avions vu s'élever les fusées. Un Piper et deux avions de chasse étaient déjà sur place, survolant le théâtre des affrontements. Je demandai à Plachle la signification de la couleur des fusées.
- « La fusée blanche indique un blessé et la rouge à cinq étoiles qu'ils ont besoin immédiatement de renforts », m'expliqua-t-il.
Nous vîmes avec les jumelles le Piper lancer un fumigène jaune à environ plus d'un kilomètre du lieu des combats, peu de temps après deux chasseurs T6 lancèrent des fusées (mais pas de signalisation !). Ils mitraillèrent la zone d'où s'élevait la fumée jaune . Plus d'une heure s'était écoulée quand un hélicoptère se posa dans un nuage de poussière. C'était un Bell à piston sur lequel le brancard fut placé dans le « container » accroché entre les deux patins d'atterrissage. Un groupe de combat à bord d'autochenilles et d'automitrailleuses arriva d'une autre piste en direction du sud, là où l'aviation avait mitraillé.
 
En Algérie, la force aérienne employée appartenait aux trois forces armées : l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (ALAT), Armée de l'Air et Marine Militaire. L'Armée avait principalement des avions de reconnaissance et dans certains secteurs des chasseurs du type T6. L'Armée de l'Air des avions de chasse à hélice du type Thunderbolt, T6, T27, Skyraiders et des jets du type Mistral. La Marine Militaire, en prévalence des Corsair. Par contre, les hélicoptères étaient répartis équitablement. Il arrivait parfois que les avions des trois forces à la fois nous survolaient durant les combats. Et c'était le rôle des «rampants» comme nous de donner des dispositions et des ordres aux pilotes là-haut pour indiquer les cibles à toucher ou les observations à effectuer. Tout par radio, canal 16, avec liaison terre-ciel, ciel-ciel, ciel-terre.
 
Les deux sections accourues en renfort rentrèrent. Le commando était tombé dans une embuscade admirablement mise au point et exécutée. Deux blessés : un sergent-chef des harkis avait été gravement touché, plus légèrement pour le légionnaire. Un prisonnier avoua que les fellagha après dénonciation s'étaient postés là cette nuit.
 

- « Dans l'ordre : deuxième section, compagnie de commandement, troisième section, première section, stick de huit, les hélicoptères se poseront les uns derrières les autres, exécution ! », tonna un officier. C'était un ordre d'embarquement.
Les hélicoptères chargèrent le premier groupe et repartirent. Le temps de parcours des hélicoptères pour revenir nous permettait de déduire la distance où se tenaient les combats. Vingt minutes s'écoulèrent et les voilà de retour. Le troisième hélicoptère était destiné à notre groupe. Nous ôtâmes le béret afin d'éviter son envol en raison du déplacement d'air causé par les pales et quand il toucha terre, nous sautâmes à l'intérieur aidé par un membre d'équipage posté à la portière et l'hélicoptère repartit aussitôt. Au sujet du béret, le nôtre était kaki bien que l'usure et les lavages l'eussent rendu pratiquement blanc (couleur vert pour les paras de la Légion, rouge amarante pour ceux de la régulière, bleu pour l'armée de l'air, les autres régiments avaient adopté le chapeau de brousse australien que nous utilisions aussi) et il n'y avait pas un seul militaire, sous-officier ou officier à l'endosser de manière identique sauf lors des occasions officielles.
Nous fûmes débarqués sur les flancs d'un saillant, le pilote posa une seule roue à terre pour tenir l'hélicoptère en équilibre stable et nous sautâmes à terre. Ceux qui nous avaient précédés étaient étendus à terre et ils nous firent signe de les imiter. Une fois terminé le débarquement de la compagnie en entier, nous prîmes position. Derrière le saillant où nous avions été déchargés il était possible de rester debout mais en approchant du sommet, des coups de feu éclatèrent. Notre fusil-mitrailleur se mit à tirer. Le terrain devant nous était dépouillé et rocailleux. Pour monter de l'autre côté du versant, il fallait descendre d'une trentaine de mètres. Pas d'arbres, seuls quelques buissons et cachés en-dessous, les fellagha, merveilleusement camouflés.
Nous scrutions le terrain, les commandants de compagnie avec des jumelles. Mais personne ne réussissait à les localiser, et en insistant trop à visionner avec les jumelles, un coup de fusil bien précis dissuadait de continuer.
Le lieutenant arriva, parla avec le sergent Albert puis ils se dirigèrent vers nous en rampant. Ils nous indiquèrent quelque chose qu'à première vue je n'avais pas compris de ce dont il s'agissait. Puis je vis le drame dans toute son étendue. Un soldat de la régulière avait été blessé deux heures auparavant environ. Ses camarades, peu experts et mal encadrés n'étaient pas parvenus à le soigner. Il avait perdu tellement de sang que la couleur de son treillis n'était plus visible. Il remuait de temps à temps en gémissant.
Conciliabule rapide puis Ortunio se proposa d'aller le secourir. Il ôta son équipement. Le sergent ordonna de se lever et d'arroser le terrain pour un tir de couverture dès qu'Ortunio se serait élancé en direction du blessé. Il dévala le versant pendant que nous faisions feu avec toutes nos armes. Arrivé au fond, il chargea le blessé sur les épaules et remonta.
Il ne lui restait plus que cinquante mètres quand il fut touché. Nous redoublâmes le feu pendant que deux légionnaires mettaient le blessé en sûreté. Ce fut à ce moment que Grassel s'élança pour porter Ortunio sur ses épaules. Il le souleva et tomba à son tour.
Nous parvînmes à lui porter secours. Les deux avaient une blessure identique : la balle était entrée par derrière et ressortie par le côté.
Grassel mourut presque instantanément. Ortunio, peu après quand ils l'allongèrent dans l'hélicoptère avec le soldat blessé. Ironie du sort, ce dernier survécut.

Coucou, un qui m'a toujours impressionné, c’est le Pirate, avant de nous poser effectivement parfois sur une roue, c’était ces interventions du pirate, pour nous sécuriser un peu plus au sol. Le son  de la 50 était réconfortant à ce moment. Chapeau encore à ses pilotes.

dans l'AA ON DISAIT "MAMMOUTH" inventé par un officier de l'AA, c'était un S58 ou H34 (appellation  Sud-Aviation) équipé d'ne mitrailleuse 12.7 (US) et d'un canon "MARINE" de 20 mm, engin de protection des DZ, n'importe ou , 2 OU 3 servants
Photo "Mammouth" de l'AA

Ce message du MAMMOUTH est dédié à  Panpan 19

Merci beaucoup, que de souvenirs, combien de fois nous avons bénis les hélicos, les broussards et même les T6 (une des trouilles de ma vie ; pris en embuscade, il a fallu donner les coordonnées aux T6 pour venir faire strafage ! Devant nous, ai-je bien donné les bonnes coordonnées ?) en fermant les yeux je revoie la scène.