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 Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .

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Commandoair40
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Commandoair40


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MessageSujet: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeMer Juil 28 2021, 23:42

"Hommage a Armand Belvisi"

Saint-Martin-de-Ré, prison politique.

Les photographies d’Armand Belvisi .


L’ouvrage Les sacrifiés de l’Algérie française, Ile-de-Ré est l’œuvre d’Armand Belvisi.

Dans un « Appel à la jeunesse », publié en deuxième de couverture, il se présente ainsi « ancien combattant de l’Armée d’Afrique, ancien combattant de l’OAS ».

Photographe et détenu politique pendant six longues années, il a pu réaliser des milliers de clichés dont une large sélection est présentée dans ce livre de 120 pages.  

Il s’agit donc d’une source exceptionnelle et inhabituelle sur la vie quotidienne au sein d’une détention politique durant les années soixante. Si aujourd'hui des portables circulent dans les détentions, réaliser des photographies fut de tous temps interdit aux détenus.

Certes, les résistants regroupés en 1943 dans la maison centrale d'Eysses, dans le Lot-et-Garonne, avaient clandestinement réussi à prendre des clichés.

Dans la prison de Tulle, le colonel Charles de la Chapelle avait pris clandestinement quelques photographies.

Nous ne connaissions pas d'autre exemple de photographies réalisées par des prisonniers, par un condamné lors de son incarcération.

Armand Belvisi parvint à faire sortir de Saint-Martin-de-Ré des mètres de pellicules avant sa libération définitive.

Il a légendé ses clichés dans l'ouvrage publié.

Nous nous sommes aidés de ses identifications de personnes et de ses précisions topographiques, pour confectionner des légendes appropriées à cet article.

Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Img-1
L'auteur des photographies dans le labo-photo de la prison

Armand Belvisi naquit en Tunisie en 1925 et combattit dans les Forces Françaises Libres.

Il participa à la campagne de France avec l'armée d'Afrique et fut démobilisé en 1947.

Il fut l’un des organisateurs de l’attentat de Pont-sur-Seine (8 septembre 1961) contre le général de Gaulle et il participa aux préparatifs de l’attentat du Petit-Clamart (22 août 1962), sous le commandement du lieutenant-colonel de l'armée de l'air Jean-Marie Bastien-Thiry.  

Armand Belvisi appartenait à la Mission III de l’OAS métropolitaine, dirigée par André Canal, dit le Monocle.

À l’occasion de plusieurs procès, il fut condamné à douze et quinze années de réclusion criminelle (15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Aube le 7 septembre 1962, 12 ans de réclusion criminelle par la cour de sûreté de l’État le 12 août 1963 et 15 ans de réclusion criminelle par cette même cour de sûreté de l’État le 16 novembre 1963).

Les peines furent confondues.

Elles sanctionnaient les infractions suivantes :

« complicité de tentative d’assassinat, complot, tentative de destruction par explosifs, détention d’armes et d’explosifs, rébellion avec armes, complicité de falsification, et usage de documents administratifs ».

Il fut d’abord incarcéré à la Santé, dans une cellule voisine de celle du colonel Bastien-Thiry au sein de la troisième division.

Il avait été le véritable adjoint du colonel dans l'organisation des deux attentats.

Il fut ensuite écroué dans la caserne Thoiras à Saint-Martin-de-Ré.

Il bénéficia d’une amnistie en 1968.

Armand Belvisi fut longtemps membre de l’Adimad (Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française), il est membre du cercle Bastien-Thiry et demeure attaché au combat pour l’Algérie française.

Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Img-2

La prison de Saint-Martin-de-Ré retint 426 détenus politiques pour des faits en relation avec les événements d’Algérie, principalement des combattants de l’OAS, selon un décompte du président de l’Adimad, Jean-François Collin.

Ils étaient installés dans de nouveaux bâtiments cellulaires (A et B) construits au sein de la caserne Thoiras.

Le bâtiment A fut construit en 1955 et le bâtiment B en 1957.

La vieille caserne avait retenu après-guerre des condamnés pour faits de collaboration, évoqués notamment dans le livre de Pierre Malo, Je sors du bagne.

Jusqu'en 1962, des condamnés du FLN avaient séjourné dans les nouveaux bâtiments cellulaires.

Les détenus politiques étaient donc à l’écart des relégués, qui au terme de leur peine principale, séjournaient pendant trois années dans « le centre d’épreuve » établi dans la citadelle conçue par Vauban, avant l’octroi d’une libération conditionnelle ou d’un transfert dans un centre d’observation.

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Les bâtiments de l'ancienne caserne Thoiras

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Les bâtiments A et B

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Les bâtiments A et B de la détention OAS à Saint-Martin-de-Ré

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Les coursives et des détenus attendant la soupe

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Les bâtiments A et B. Des détenus dans les jardins potagers

En théorie, les prisonniers étaient rangés dans la « catégorie C », celle des droits communs, puisque frappés de peines de réclusion criminelle à perpétuité ou à temps.

Plusieurs condamnés à mort avaient bénéficié de commutations et séjournaient dans le pénitencier.

Les peines étaient toutes égales ou supérieures à dix années.

Il ne s’agissait donc pas de peines de détention, ce qui aurait impliqué automatiquement un régime privilégié, celui de la catégorie A, parfaitement détaillé dans l'article de Pierre Calvas sur la prison de Tulle à cette époque.

Dans les faits, les détenus de l’OAS bénéficièrent d'un régime spécial.

Les photographies d’Armand Belvisi sont fort précieuses pour cerner ce régime d’emprisonnement spécial, pourvu de nombreux avantages par rapport à celui des détenus de droit commun dans les maisons centrales ordinaires de Clairvaux ou de Fontevrault, de Poissy ou de Riom.

Ces privilèges avaient également une dimension politique et symbolique forte puisque les peines de droit commun qu’ils subissaient étaient vidées de leur substance et parce que le statut de prisonnier politique relativisait l’opprobre attaché à certaines incriminations comme assassinat, tentative d’assassinat, usage de faux papiers…

Un régime de détention politique

Dans le dossier consacré par Criminocorpus à l'histoire de la détention politique, nous avions insisté sur une dimension essentielle des régimes spéciaux d'emprisonnements d'opposants condamnés :

Le respect de la "privacy". Trois articles publiés par Criminocorpus permettent d'appréhender les conditions de détention des "activistes" durant les années soixante à Tulle, à Saint-Maurice l'Ardoise et à Thol.

Les prisonniers vivaient au sein de deux bâtiments sans contact avec les détenus ordinaires, sauf lorsque ces derniers venaient effectuer des travaux ou détruire les vieux bâtiments de la caserne.

Un chemin de ronde, un mur assez haut, des miradors entouraient la détention, qui disposait également de terrains de sport, d’une salle de cinéma et de jardins potagers.

Il est permis de mentionner un véritable quartier politique où ils circulaient presque librement, se réunissant à plusieurs dans les cellules des uns ou des autres, dans les cellules-réfectoires du rez-de-chaussée, au cinéma, dans les cours, sur les terrains de sport ou à l’occasion de pique-niques.

Les anciens bâtiments de la caserne Thoiras hébergeaient encore la cuisine, le vestiaire et la bibliothèque.

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Les délégués des détenus goûtent la qualité de la nourriture avant sa distribution

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Les détenus attendent la distribution de la nourriture

Les prisonniers portaient leurs propres vêtements.

Ils n’avaient pas l’obligation de revêtir « la livrée du crime », – si choquante aux yeux des libéraux de la Restauration lorsque le journaliste Magalon fut transféré de Sainte-Pélagie dans la prison de Poissy –, le droguet en usage dans les maisons centrales.

À l’occasion de fêtes, d’anniversaires, ils sont en costume, cravatés lors des repas collectifs dans les réfectoires.

Nulle coupe de cheveux à ras, certains portent la barbe.

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Les réfectoires des détenus au rez-de-chaussée

Ils ne sont pas soumis à l’obligation de travail dans des ateliers de confectionneurs ou en régie.

Quelques corvées, la distribution des repas par exemple, sont assumées à tour de rôle par des détenus.

Ils bénéficient de formations professionnelles comme dans l’atelier de réparation de télévisions et de tourne-disques, dans celui de ferronnerie-maçonnerie (formation de cimentier-boiseur vraisemblablement, comme il était d’usage à Saint-Martin-de-Ré pour les relégués).

Les activités sportives sont nombreuses et variées :

Pétanque, judo, volley-ball, tennis, poids et haltères dans une salle de musculation.

Des tournois de football sont organisés.

Au rez-de-chaussée de la coursive du bâtiment A, une table de ping-pong.

Des pièces de théâtre furent jouées et mises en scène par les détenus.

Un groupe de musique exista également : « Pieds-Noirs Rythmes ».

Les prisonniers disposaient aussi d’un bar, « le Club » et ils pouvaient y consommer de la bière et, parfois, du calva distillé clandestinement par leur cuisinier, d’une bibliothèque fournie gérée par le fils de l’écrivain Jacques Perret.

Tournois de bridge, jeux de carte, fabrication de maquettes occupaient les journées.

Certains suivaient des cours par correspondance.

Il y avait même un atelier de tirages photographiques.

Les prisonniers rédigèrent un bulletin ronéoté avec pour premier titre « Le passe muraille », en référence à Marcel Aymé, puis « La nouvelle Antigone ».

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Pique-nique dans le jardin potager

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Athlétisme dans la cour de la détention

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Une farandole en détention à l'occasion d'une fête

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Retour de la projection du film "L'œil du monocle" dans la salle de cinéma qui servait également aux concerts et représentations théâtrales

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Fabrication clandestine de calva en détention : une chauffe, un bidon de lait, un pot de confiture, un serpentin

Les prisonniers avaient le loisir de décorer leurs cellules :

Des nappes cirées, des lampadaires, des cadres avec des photographies de leur famille ou du général Salan.

Ils avaient des étagères pour leurs livres, leurs crucifix, leurs photographies et de menus objets personnels.  

Certains disposaient de transistors, de tourne-disques.

Sur la photographie de la cellule d'un prisonnier, on note la présence d'un chat.

Des pin-up et des affiches de films de l'époque décoraient les murs des cellules et des réfectoires :

"La princesse de Clèves", "L'Œil du monocle", "Le pain des Jules", "Le secret des valises noires".

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Armand Belvisi photographié en détention

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Armand Belvisi en détention

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Représentation du groupe "Pieds noirs rythmes"

La détention disposait de délégués auprès du directeur de l’établissement.

Ils goûtaient la nourriture à son arrivée en détention, parfois ils la refusaient.

En 1965, ils réclamèrent que les détenus puissent se réunir le soir à deux ou trois dans les cellules, au-delà de l’horaire de bouclage des cellules, 19 heures ; ce que la direction refusa pour des raisons de sécurité.

Un bureau d’aide sociale était installé dans deux cellules.

L'un de ses délégués fut André Canal, le chef de la mission III de l'OAS en métropole.

Les prisonniers célébraient les fêtes nationales, les anniversaires.

Ils se réunissaient dans les cellules-réfectoires par affinités politiques, géographiques.

Les anciens officiers cantinaient en commun.

En décembre 1965, ils suivirent les résultats des élections présidentielles et furent déçus par le score de Jean-Louis Tixier-Vignancourt, et par la victoire finale du général de Gaulle.

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Le tableau des résultats des élections présidentielles de 1965 dans la détention

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Des détenus écoutent sur des transistors les résultats des élections présidentielles de 1965

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Une fois par mois, les détenus pouvaient recevoir des visites dans des « parloirs privés ».


Plusieurs enfants furent conçus à l’occasion de ces visites.

Cet aspect confirme le respect de la « privacy » dont bénéficiaient les prisonniers de l’île de Ré, comme les officiers généraux de Tulle.

Des combattants de l’OAS emprisonnés

Les photographies d’Armand Belvisi offrent des portraits de prisonniers peu connus de l’opinion publique, mais aussi ceux de dirigeants de l’OAS.

Plusieurs condamnés pour l’attentat de Pont-sur-Seine, commis le 8 novembre 1961 contre le général de Gaulle furent écroués à Saint-Martin-de-Ré :

Martial de Villemandy, Armand Belvisi, Bernard  Barbance, Jean-Marie Rouvière., Henri Manoury, jugés à Troyes, dans l’Aube en août 1962 lors d’un procès fort médiatisé.

Ils furent frappés de peines allant de dix années de réclusion jusqu’à la réclusion à perpétuité (Henri Manoury, qui avait revendiqué le commandement du commando).

L’organisateur de l’attentat avait été le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, fusillé en mars 1963, à la suite de l’attentat du Petit-Clamart.

Les auteurs de cette nouvelle tentative à l’encontre du général de Gaulle, le 22 août 1962, séjournaient aussi dans la caserne Thoiras : le lieutenant Alain de la Tocnaye qui s’était précédemment évadé de la prison de la Santé, les Hongrois Lazlo Varga Lajos Marton Gyula Sari, Pierre-Henri Magade, Pascal Bertin, Gérard Buisines, Louis de Condé.

Des membres de l’OAS d’Algérie étaient également présents, d’ex-militaires et des pieds noirs civils.

Le lieutenant légionnaire Robert Planchot avait dirigé l’un des commandos OAS du Constantinois .

Le sous-lieutenant Pierre Delhomme, qui avait participé au putsch des généraux, qui avait ensuite déserté pour diriger l’OAS sur les hauteurs d’Alger à El Biar était là aussi.

Il était considéré comme l’un des adjoints de Roger Degueldre, le chef des commandos Delta.

Il avait participé à la tentative de création d’un maquis dans l’Ouarsenis en mars 1962.

Jugé à plusieurs reprises, il fut condamné en 1963 à la réclusion criminelle à perpétuité.

Incarcéré d’abord à Ensisheim, auteur de tentatives d’évasion, il fut ensuite acheminé à Saint-Martin-de Ré.

Gracié en décembre 1966, il refusa de quitter sa cellule par solidarité avec ses camarades encore détenus.

Il fallut utiliser la manière forte.

Le sous-lieutenant Claude Marsal dirigea également les commandos OAS d’El Biar à Alger.

Il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

Plusieurs chefs et membres des commandos Delta étaient incarcérés à Saint-Martin-de-Ré.

Le Monde du 9 novembre 1961 indiquait que quatre légionnaires déserteurs avaient été inculpés d'atteinte à la sûreté de l'État et d'association de malfaiteurs :

Le Yougoslave Albert Dovecar, l'Allemand Willy Engelmann, l'Espagnol Vincent Roigt-Dobal, l'Italien Enea Cella et un pied-noir d'Alger Jacques Zajek.

Ils étaient tous membres de Delta 1.

Le premier fut fusillé, les autres furent écroués dans l'île de Ré.

Deux autres chefs de commandos delta étaient là également :


Wilfried Schliederman, chef de Delta 2 et Jean-Loup Blanchy, chef de Delta 4.

Ce dernier, lieutenant, était venu en métropole avec l'intention d'attenter à la vie du général de Gaulle à l'aide d'un bazooka qui devait tirer depuis une fenêtre du faubourg Saint-Honoré.

Il fut arrêté avec plusieurs de ses complices, dont un légionnaire déserteur du 1er régiment étranger de parachutistes ; ce que relate dans ses mémoires le commissaire Delarue.

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Un repas d'anniversaire dans un réfectoire d'officiers

La nébuleuse de l’OAS-métro, avec ses organisations rivales était également représentée.


Le capitaine Henry d’Armagnac, condamné à vingt années de réclusion en mars 1964, avait été jugé en compagnie de trente autres membres de l’OAS pour une série d’attentats commis en métropole.

Il avait reconnu devant ses juges être à la tête de seize commandos et avoir commis des attentats contre des organisations liées au parti communiste.

Il était sous les ordres du capitaine Curutchet, chef de l’ORO en métropole (Organisation Renseignements-Opérations), condamné à la réclusion criminelle à perpétuité et lui aussi écroué sur l’île de Ré.

Il ne fut libéré qu’en 1968.

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André Canal dit le Monocle lors d'une séance musicale

André Canal, un industriel algérois fut envoyé en métropole par le général Salan pour diriger la mission III de l’OAS-métro en décembre 1961, à côté de la mission II confiée précédemment, en juin 1961, au capitaine Pierre Sergent.

Le réseau d’André Canal, cet homme borgne affublé d’un bandeau noir, surnommé le « Monocle », commit des plastiquages aux domiciles d’intellectuels de gauche, chez André Malraux, à l’occasion de plusieurs "nuits bleues".

Les victimes de ces attentats, dont une petite fille, émurent l'opinion et discréditèrent les entreprises de l'OAS en métropole.

Il fut condamné à mort en septembre 1962 par la cour de justice militaire siégeant à Vincennes.

Il fut l’un des délégués des prisonniers de Saint-Martin-de-Ré.

Un de ses adjoints le lieutenant Jean-Marie Vincent, condamné à la réclusion à perpétuité, plusieurs membres de ses commandos, les frères Cheilan (vingt et quinze ans de réclusion), Yves Tissandier, Patrick Edel (l’un et l’autre condamnés à vingt années de réclusion) furent écroués également dans la caserne Thoiras.

Philippe Castille, ancien résistant, pratiqua d’abord le contre-terrorisme au sein de l’Organisation de la résistance de l’Algérie française (ORAF).

En 1957, il tira au bazooka sur le général Salan.

Libéré lors de la journée des Barricades, il rejoignit l’Espagne, puis la France.

Dans l’OAS-Métro, cet artificier fut l’un des concepteurs des "nuits bleues", les plasticages en série.

Il fut arrêté le 30 janvier 1962.

C'était l'un des représentants des détenus auprès de la direction de la prison.

Marcel Bouyer avait été élu député poujadiste en 1956.

Ce pâtissier de Royan ne fut pas réélu en 1958.

Il plongea dans la clandestinité après mars 1961 et anima des réseaux de plastiqueurs dans les provinces françaises sous le nom de « Résurrection-Patrie ».

Les sous-officiers parachutistes Claude Collignon et Bernard Varoquaux, présents dans la prison, faisaient partie de ce réseau.

L'adjoint du capitaine Pierre Sergent, chef de la mission II de l'OAS-métro, le lieutenant Daniel Godot, bénéficiait d'un prestige certain.

Saint-Cyrien et major de l'infanterie de la promotion "Ceux de Dien Bien Phu", il avait mitraillé sur son lit d'hôpital au Val-de-Grâce, Yves Le Tac, ancien de la France Libre, déporté à Dachau, en charge de la lutte contre l'OAS.

Ses complices lors de cette fusillade, le lieutenant Jean-François Collin et l'adjudant-chef Marc Robin, étaient à avec lui à Ré.

Marc Robin parvint à s'échapper de l'hôpital de La Rochelle et ne fut jamais repris.

Le lieutenant Godot fut condamné par la cour militaire de justice à vingt années de réclusion criminelle en août 1962.

Il ne sortit de Saint-Martin-de-Ré qu'en 1968.

Le lieutenant Daniel Godot était à l'origine d'un réseau OAS dans l'Ouest de la France qui commit sept attentats au plastic dans la nuit du 10 au 11 février 1961.

Il s'était appuyé sur des officiers de l'école d'officiers de Saint-Cyr-Coëtquidan, dans le Morbihan.

Trente-sept membres de ce réseau comparurent en justice en septembre 1962.

Le capitaine instructeur Charles Renault, le commandant Met, de l'école d'officiers, furent condamnés à 13 et 10 ans de réclusion criminelle et rejoignirent l'île de Vendée.

Le chef du réseau en Mayenne, le capitaine Jean-Marie des Rieux, suivit la même destination.

Aux côtés de ces figures connues de l’OAS, des dizaines de militants de l’OAS figurent sur les clichés d’Armand Belvisi.

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L'entrée du bâtiment B

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Les coursives du bâtiment B

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Le bâtiment B. il avait hébergé des détenus FLN avant les prisonniers OAS

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Les coursives de l'un des deux bâtiments

Des détenus en lutte

Les gouvernements du général de Gaulle furent exaspérés par les nombreuses tentatives d’évasion et les évasions réussies d’inculpés ou de prévenus de l’OAS.

Certains s’enfuirent de Fresnes, d’autres de la Santé, d’autres encore depuis les camps d’internement.

Un tunnel fut découvert à Rouen qui servait de prison de désencombrement des prisons parisiennes.  

Un hélicoptère tournait dans le ciel de l’île de Ré pour surveiller la détention.

D’autant qu’un détenu, un adjudant, était parvenu à s’enfuir de l’hôpital de la Rochelle.  

Il y eut plusieurs tentatives d’évasion depuis la caserne Thoiras et l’une d’elles réussit.

Une nuit de juillet 1963, six détenus scièrent les barreaux de leur cellule.

Ils y séjournaient deux par deux dans des cellules contiguës depuis plusieurs mois.

Ils quittèrent leurs cellules, allèrent dans une cour intérieure, puis entreprirent de se hisser sur le mur d’enceinte.

Ils furent alors découverts par un gardien.

Parmi eux figuraient Castille, le lieutenant Jean-Marie Vincent de la mission III de l’OAS-Métro.

En 1966, une tentative d’évasion par un tunnel creusé sous une cellule réfectoire du bâtiment B et long de 28 mètres échoua.

Comme dans le film La grande évasion, l’évacuation des pierres et de la terre était effectuée par les jardiniers.

Le creusement dura trois années.

Mais début 1966, la direction de l’établissement avait décidé de regrouper les prisonniers dans le bâtiment A, puisque l’effectif de la détention décroissait.

Les efforts avaient été vains.

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Claude Tenne, l'évadé de la prison photographié par Armand Belvisi en 1967

L’évasion de Claude Tenne le 3 novembre 1967 fut un fait marquant de la chronique des emprisonnements à Saint-Martin-de-Ré.


À l’occasion de la libération de trois prisonniers, il se dissimula dans une malle censée contenir leurs effets personnels.

Ce légionnaire parachutiste du 1er REP avait participé au putsch des généraux, puis avait déserté.

Il rejoignit les commandos delta de l’OAS, plus précisément delta 1.

Il fut arrêté en tentant de protéger le lieutenant Degueldre dont la cache avait été démasquée.

Il fut grièvement blessé de plusieurs balles.

Il fut transféré à Paris en août 1961 et fut écroué dans la prison de la Santé.

Il comparut devant la justice en mars 1962, aux côtés de Karl, un légionnaire d’origine allemande, de Piegts, un pied-noir civil, du sergent Dovécar de la légion.

Ils étaient accusés d’avoir exécuté le commissaire Gavoury en charge de la lutte contre l’OAS.

Dovécar et Piegts furent condamnés à mort.

Karl et Tenne condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.

Tenne fit partie du premier convoi pour l’Île de Ré au printemps 1962.

Douze hommes qui remplacèrent les détenus du FLN.

Délégué des prisonniers, il déclencha une grève de la faim pour obtenir un régime de détention politique.

Dans la détention, il organisa des hommages aux fusillés de l’OAS. Après son évasion, de nombreuses forces de police ne parvinrent pas à le retrouver.

Il bénéficia de l’amnistie de 1968.

Une détention scandée par les grâces et les amnisties

Les prisonniers de l’OAS bénéficiaient du soutien d’une organisation, le SPES, qui apportait secours matériels et moraux aux détenus et à leurs familles.

L’organisation mena campagne pour une amnistie, lançant plusieurs appels et des pétitions.

La réclusion de 1962 à 1963 fut scandée par les remises de peines, les grâces et les amnisties qui vidèrent progressivement la détention.  

En avril 1965, le général de Gaulle gracia 111 condamnés.

Ils furent 27 parmi les 157 prisonniers politiques de Saint-Martin-de-Ré à quitter la prison.

En mars 1966, Le Monde signalait que trente-deux activistes avaient été libérés.

Dans la liste publiée par le quotidien, vingt-huit étaient emprisonnés à Saint-Martin-de-Ré.

Le journal ajoutait que plusieurs condamnés pour les attentats de Pont-sur-Seine et du Petit-Clamart bénéficiaient de cet élargissement collectif.

André Canal fut également libéré.

En juillet 1966, le général de Gaulle gracia et commua les peines de onze autres condamnés, dont Jean-Marie Vincent qui vit sa peine de perpétuité commuée en vingt années de réclusion criminelle.

Les dernières libérations intervinrent en 1968, d’abord au mois de mars 1968, puis dans le contexte des « Événements ».  

Plusieurs clichés montrent le bonheur des prisonniers apprenant leur élargissement, les adieux des sortants aux restants.

Le Nouvel Observateur du 23 mars 1968 évoquait ces élargissements :

« Trente-huit remises de peine totale ont été accordées vendredi 22 mars par le chef de l’État à des activistes impliqués dans les actions de l’OAS. Trente-deux détenus ont été remis en liberté tandis que six autres demeurent en prison pour des délits de droit commun commis en détention (violences à l’égard de surveillants). En revanche, une vingtaine d’activistes, au nombre desquels figure le général Salan, n’ont pas bénéficié de ces remises de peine. Les activistes libérés étaient impliqués dans les violences qui ont émaillé la fin de la guerre d’Algérie. On compte notamment parmi eux les participants aux attentats manqués contre le général de Gaulle à Pont-sur-Seine le 8 septembre 1961 (Cabanne de Laprade, Manoury, Belvisi, Rouvière, de Villemandy) et au Petit-Clamart le 22 août 1962 (Marton, Sari, Magade et de Condé). Le chef de l’État a également gracié les auteurs des assassinats de Me Pierre Popie, du commandant Kubaziak, ou encore du colonel Mabille. Ce geste fait écho à celui du 17 juin 1966 qui avait permis la libération de huit personnes et le retrait de la peine de prison avec sursis pour six autres. Quatorze personnes avaient ainsi été concernées. »

Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Img-30-small480
Couverture de l'ouvrage d'Armand Belvisi

L’ouvrage d’Armand Belvisi nous surprend d’abord par cette possibilité d’avoir pu réaliser des clichés au sein d’une détention.


Ils présentent presque tous les aspects de la vie quotidienne en détention.

Ils offrent des portraits d’emprisonnés qui ne sont que des noms dans les ouvrages sur cette période.

Le livre comporte des clichés des emprisonnés de la prison de la Santé et du camp de Thol qui a fait l'objet d'un article dans le dossier sur la détention politique sur Criminocorpus, tout comme l'emprisonnement des officiers généraux à Tulle et le sort des internés activistes à Saint-Maurice l'Ardoise.

Il est à espérer que d’autres clichés d’Armand Belvisi pourront être mis en ligne sur Criminocorpus afin de cerner encore mieux la chronique de ces emprisonnements politiques.

Collection Armand Belvisi .
Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 221046395
https://criminocorpus.org/fr/bibliotheque/collections/collection-armand-belvisi/


Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 2456706802  Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 2456706802

Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 1503206914

Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 2997794832  Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 1201430414   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 1448827811   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 2196632332  Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 3031951924

Reposes en Paix , Ami Armand .

Tu es maintenant aux cotés de tes vrais Amis , ceux de la Parole Donnée , ceux de l'Algérie Française .


Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Bougie-cire-abeilles-naturelle

Source : https://journals.openedition.org/

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Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 908920120 Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Cocoye10 Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 00:20

Quelle idée avait de Gaulle derrière la tête pour libérer par anticipation des ’’factieux’’ ?

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 00:59

La peur de se faire flinguer , je pense .

Puis en 68 , suite au mois de Mai , réfugié en Allemagne , il y a été poussé par le Général Massu .

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La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 16:59

J'avais déjà lu ce bel article et le relire aujourd'hui me réconforte de ceux qui ont brillé par leur absence, alors je me dis que beaucoup de ceux-là ont lu aussi cette page et que peut-être y a-t-il eu un quelque chose de gravé dans leurs mémoires ! Dommage cependant que quelques fautes se sont introduites et notamment dans le nom Belvisi qui a été un peu écorché ! Merci Jean-Pierre pour avoir recueilli ce témoignage et nous l'avoir partagé!

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 17:12

Merci, c’est grâce à vous que l’on perpétue le souvenir de ces baroudeurs qui font partie d’une histoire qu'on cherche à effacer. Je dois avouer que si je n’étais pas dans ce forum,  j’aurais porté moins d’intérêt. Depuis quelque mois je m’intéresse à l’OAS, les commandos delta  et au Petit-Clamart.

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 20:28

Jean-Paul , je me suis empressé de contacter notre Ami José Castano .

Il est très touché , car son Papa était lui aussi OAS .

En effet, son père (ancien de l’armée d’Afrique) et membre de l’OAS dans l’Oranie, a été arrêté une première fois sur dénonciation après une « opération ponctuelle » contre un membre du FLN à Bouisseville, en avril 1962.

Soigné à l’hôpital d’Oran (pavillon des détenus) pour les sévices causés par les sbires du général Katz, il fut exfiltré par un commando de l’OAS composé en majorité de policiers.

Recherché par la flicaille française et FLN, il vécut de cache en cache jusqu’à son départ pour la France, en juillet 1962, à bord d’un chalutier.
       
C’est en voulant rejoindre l’Espagne qu’il fut arrêté au Perthus et expédié à Paris le jour même.

Après un procès bâclé, il fut condamné à 4 ans ½ de prison qu’il purgea en partie à Fresnes.

En 1965, il fut amnistié par la « grâce » de de Gaulle…
       
Il n’eut donc pas le plaisir de connaître durant cette période Armand Belvisi mais le rencontra par la suite.

José a été très proche d’Armand qu"il retrouvait toujours avec grand plaisir lors d’expositions littéraires…

Il n'était pas au courant du départ de Armand et parait il la communauté PN , non plus :  Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . 367768  .

Je vais faire un mail a tous les sites PN de France , nous verrons bien et bien sûr a l'Adimad , qui reste bien silencieuse depuis le départ de Collin .

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Dernière édition par Commandoair40 le Ven Juil 30 2021, 17:53, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeJeu Juil 29 2021, 20:37

Oui mon ami J'entends pour José Castano pour les autres...Hum hum il est où ce petit bonhomme qui pense que peut-être bien que oui peut-être bien que non?
Je suis toujours emmerdé avec ce scanner qui n'est pas reconnu ca fera bientôt 4 heures que je suis dessus et je ne trouve pas la solution !

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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeVen Juil 30 2021, 18:09

Bien que ce post n'intéresse pas au moins 80% des membres , je persiste tout de même.

Voici le mail que j'ai passé au site du "Cercle Algerianiste"

Bonjour ,

Je suis Jean-Pierre Xxxxx , admin du Forum Parachutiste : Paras Bérets , Bleus , Verts et Rouges , tous unis .

La nouvelle est tombée jeudi 22 Juillet , Armand Belvisi, une des dernières figures de l’OAS, est décédé à l’âge de 96 ans.

Les obsèques ont eu lieu le Mardi 27 Juillet .

Notre forum étant un Forum de mémoire , un de nos membres était présent .

Quelle déception , pas une association Pieds Noirs , pas un Pieds Noirs , pas d’anciens de l’Algérie française (civils ou militaires) .

Vous comprendrez notre amertume et notre peine .

Je suis moi même , comme Armand  , Pieds Noirs de Tunisie et ancien Officier Parachutiste .

Pourriez vous SVP , diffuser cette triste nouvelle aux Pieds Noirs de France .

Ci joint le lien du Forum , avec les Photos et la Vidéo des obsèques de Armand :

 https://paras.forumsactifs.net/t30913-mardi-27-juillet-2021-les-obseques-oubliees-de-armand-belvisi?highlight=belvisi

Nos propos ne sont pas tendres , vous en comprenez la raison .

Merci de me tenir au courant .

Bien Paramicalement .

Jean-Pierre Xxxxx.


La balle est dans leur camp , nous ne pouvons faire plus : Hélas .

Que Prier et ne pas oublier Armand Sad Sad

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Bravo mon ami, y'a pu ka maintenant !
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MessageSujet: Re: Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi .   Hommage a Armand Belvisi : Saint-Martin-de-Ré, prison politique. Les photographies d’Armand Belvisi . Icon_minitimeVen Juil 30 2021, 18:22

Tu as bien fait, par contre ce sujet m’intéresse au plus haut point bien qu’étant né en 1965 .

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