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Sujet: Les quatre aumôniers immortels . Sam 19 Déc - 23:48
"Les quatre aumôniers immortels"
Un tableau de Dudley G. Summers dépeint les Quatre Aumôniers en prière sur le pont du navire torpillé USAT Dorchester le 3 février 1943.
Le 03 Février 1943 , quatre aumôniers de l’armée américaine firent l’ultime sacrifice en mer
Au petit matin du 3 février 1943, le USAT Dorchester traversait les eaux glaciales et infestées de sous-marins allemands dans l’Atlantique Nord.
Soudain, une torpille allemande frappa le navire près de la salle des machines, provoquant une énorme explosion.
Le cargo, qui transportait plus de 900 passagers à destination de la base de l’armée américaine au Groenland chavira et sombra en moins de 20 minutes.
Parmi les passagers se trouvaient quatre aumôniers de l’armée, chacun occupant le rang de premier lieutenant :
Le père John P. Washington ; Le rabbin Alexander D. Goode ; Le révérend Clark V. Poling, un pasteur de l’Eglise réformée ; et Le révérend George L. Fox, un pasteur méthodiste.
Ci-dessus (de gauche à droite) : Lt. John P. Washington, prêtre catholique ; Lt. Alexander D. Goode, rabbin ; Lt. Clark V. Poling, pasteur de l’Eglise réformée ; et Lt. George L. Fox, pasteur méthodiste.
À peine quelques heures avant l’attaque, le père Washington avait célébré une messe suivie par des hommes de nombreuses confessions.
Alors que le navire sombrait, les aumôniers s’occupaient calmement des personnes paniquées et des blessés, et aidaient les soldats et les autres à embarquer dans les canots de sauvetage.
Nombre de survivants témoignèrent plus tard de leur courage.
« J’entendais des hommes pleurer, supplier, prier », se souvint le soldat William B. Bednar.
« J’entendais aussi les chapelains exhorter au courage. Leurs voix étaient la seule chose qui me permettait de tenir ».
D’autres ont rapporté avoir vu les aumôniers qui distribuaient des gilets de sauvetage jusqu’à ce qu’il n’en reste plus, y compris les leurs.
Un témoin oculaire, John Ladd, confia :
« Ça a été la plus belle chose qu’il m’ait été donné de voir ou que j’espère voir de ce côté-ci du paradis. »
Sur les canots de sauvetage, les survivants furent frappés de stupeur en apercevant pour la dernière fois le courageux quatuor, surnommé par la suite les « Quatre Aumôniers » qui chantait des cantiques, debout sur le pont incliné, les bras entrelacés, alors que le navire s’enfonçait sous les vagues.
Ils se trouvaient parmi plus de 670 passagers qui trouvèrent la mort ce jour-là.
Durant les 77 années qui ont suivi leur mort et jusqu’à aujourd’hui, beaucoup se sont attachés à commémorer le sacrifice des aumôniers et à conserver vivante leur histoire.
Des Héros Américains .
Même si les quatre aumôniers provenaient de milieux différents, chacun était motivé par le profond amour de Dieu, de son pays et de son prochain.
La tragédie de Pearl Harbor les incita à s’engager comme aumônier militaire, et cet appel regroupa les quatre hommes pour la première fois en 1942 à l’école d’aumôniers militaires de Harvard University.
Le père John Washington naquit à Newark, dans le New Jersey, le 18 juillet 1908, et dès son plus jeune âge il se sentit appelé à la prêtrise. Ordonné en 1935, il servit plusieurs paroisses du New Jersey. Peu après Pearl Harbor, il voulut s’engager comme aumônier dans la Marine, mais fut refusé en raison de sa mauvaise vue, le résultat d’un accident de fusil à plomb survenu dans son enfance. Sans se laisser décourager, il se rendit dans les bureaux de l’armée et réussit le test de vision en cachant son oeil endommagé durant les deux lectures du tableau optométrique, priant Dieu de bien vouloir pardonner son tour de passe-passe.
Le révérend George Fox, né à Lewiston, en Pennsylvanie, le 15 mars 1900, avait rempli avec distinction son service d’ambulancier durant la Première Guerre mondiale. Il fut ordonné pasteur méthodiste à l’école de théologie de Boston University en 1934. Huit ans plus tard, il s’engagea comme aumônier de l’armée le même jour où son fils Wyatt entrait dans le Corps des Marines.
Le révérend Clark Poling naquit dans une famille renommée de pasteurs à Columbus, dans l’Ohio, le 7 août 1910. Il étudia à la faculté d’études théologiques de Yale University à New Haven, dans le Connecticut, fut ordonné pasteur de l’Église réformée d’Amérique et s’engagea comme aumônier en 1942.
Le rabbin Alexander Goode naquit à Brooklyn, dans l’état de New York, le 10 mai 1911. Athlète et érudit remarquable, il prévoyait de devenir rabbin, suivant les traces de son père. Il obtint un doctorat en études arabes et désirait réunir Juifs et Arabes. Tout comme George Washington, il avait été refusé par la Marine, mais fut accepté dans la Air Force (forces armées de l’air américaines).
Les aumôniers, déçus d’avoir été postés à l’arrière-garde au Groenland et non sur la ligne de front, n’hésitèrent pas à sacrifier leurs vies pour leurs frères d’armes lorsque l’occasion s’en présenta.
Lorsque la nouvelle du désastre du Dorchester parvint aux États-Unis, le nombre des morts associé aux récits de la charité et du sacrifice héroïques des quatre aumôniers stupéfia la nation.
En 1944, ils reçurent tous les quatre, à titre posthume, les décorations Distinguished Service Cross et Purple Heart, et en 1948, un timbre-poste américain fut émis en leur honneur avec la mention « Ces aumôniers immortels ».
Le Congrès autorisa la remise exceptionnelle d’une « médaille spéciale d’héroïsme » à titre posthume, qui fut présentée aux familles en 1961.
Puis, en 1988, une loi du Congrès adoptée à l’unanimité consacra le 3 février en tant que « Journée annuelle des Quatre Aumôniers ».
Aujourd’hui, un grand nombre de monuments, chapelles et oeuvres d’art, notamment des vitraux au Pentagone et à West Point commémorent la foi en action des « Quatre Aumôniers ».
En Mémoire d'un Héritage .
Les membres des Chevaliers de Colomb honorent depuis longtemps la mémoire des quatre aumôniers, et un conseil militaire, le Conseil 13901 Four Chaplains à Fort Leonard Wood, dans le Missouri, a été établi en leur honneur en 2005.
La paroisse St. Stephen à Kearny, dans le New Jersey, la dernière paroisse où le père Washington a officié, va célébrer une messe le dimanche 4 février prochain à l’occasion du 75e anniversaire de leur mort.
Les membres du Conseil 6928 St. Cecilia à Kearny vont prendre part à cet hommage solennel annuel, comme ils le font depuis de nombreuses années.
Les membres du conseil sont convaincus qu’il est important de se souvenir des « Quatre Aumôniers », a déclaré le Grand Chevalier Kevin Purcell.
« De nos jours, le monde a plus que jamais besoin de récits inspirants. »
Mark S. Auerbach, l’historien de la ville de Passaic, dans le New Jersey, et cousin éloigné du rabbin Goode, est également passionnément convaincu qu’il convient de conserver la mémoire des « Quatre Aumôniers ».
« Je respecte le souhait de mon père en faisant tout ce qui est mon pouvoir pour raconter l’histoire des « Quatre Aumôniers », de sorte qu’on ne l’oublie jamais », a-t-il déclaré, ajoutant que le 75e anniversaire de la mort des aumôniers réveille un sentiment d’urgence quant à la pertinence de leur héritage.
« Nous perdons rapidement les membres de la plus grande génération », a ajouté Mark S. Auerbach.
« Il peut s’avérer difficile de comprendre ce qu’ils ont fait pour nous. Ils ont connu la Grande Dépression pour ensuite combattre pour notre survie durant la Deuxième Guerre mondiale. »
La démonstration de leur héroïsme oecuménique est partie intégrante de l’histoire des « Quatre Aumôniers », quatre hommes de différentes traditions religieuses qui se sont montrés à la hauteur dans une situation de vie ou de mort et ont spontanément travaillé de concert au service des autres.
« Ils étaient issus de différentes traditions spirituelles, mais unis au service de l’humanité », a déclaré l’Archevêque Timothy P. Broglio, archevêque de l’Archdiocese for Military Services, USA (l’Archevêché aux Services Militaires, États-Unis), qui présidera la messe du 4 février à la paroisse St. Stephen.
« En donnant leurs gilets de sauvetage, ils se sont défaits de leur seul espoir de survie », a expliqué l’Archevêque Broglio.
« C’était la foi en action. Ils ne se sont pas réveillés ce matin-là en pensant qu’ils allaient être des héros. Ils ont agi en raison de leur foi et de leurs valeurs. Le défi est de vivre ce en quoi vous croyez ».
Le père Joseph A. Mancini, pasteur de St. Stephen et aumônier du Conseil 6928, conserve en son église des archives se rapportant aux « Quatre Aumôniers ».
« Parfois, nous prenons nos héros et les mettons sur un piédestal », a-t-il indiqué.
« Cela, ils ne le voudraient pas. Les « Quatre Aumôniers » étaient des gars normaux qui ont fait une chose extraordinaire. Leur sacrifice était un acte de service, mais nous sommes tous appelés à accomplir un acte de service ou un autre. »
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Patard membre confirmé
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Sujet: Re: Les quatre aumôniers immortels . Dim 20 Déc - 12:51
Bonjour Ces héros ont eu de la chance. Ils ont fait la "bonne guerre"... Mais que dire des nôtres? Jégo, Delarue, et les autres? Ils vivront éternellement dans nos cœurs. JJ
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Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Les quatre aumôniers immortels . Dim 20 Déc - 16:50
Eh oui mon JJ ;
La Bonne Guerre , pas celles qui étaient "Colonialistes" (Indo & AFN) .
Mais comme tu le dis : Ils vivront éternellement dans nos cœurs.
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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jmperrin membre confirmé
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Sujet: un sacrifice à la hauteur de la foi Mer 23 Déc - 19:32
Bonsoir,
Ils appartenaient à des confessions religieuses différentes et pourtant ils avaient en commun ce qui est l'essence même du croyant : refléter l'amour de Dieu pour ses créatures. Les 4 vies qu'ils ont sauvées en se sacrifiant par le don de leur gilets de sauvetage, est le reflet du sacrifice du Messie pour la mise à disposition de chaque humain (s'il le veut) du salut et de la vie éternelle. Ce 03 février 1943 leurs prédications étaient authentiques, vraiment vécues.
Sam 19 Déc - 23:48
Bien paramicalement