Caporal ACHIMOFF Gaston

Bonjour à tous,

Pourriez-vous svp me renseigner sur le Caporal Gaston Stanislas ACHIMOFF, né en 1928, engagé volontaire à l'âge de 16 ans comme parachutiste, en garnison à Tarbes au quartier Larrey vers 1946, embarqué à Toulon à bord de l'Ile de France le 14/01/1947 pour la Guerre d'Indochine à destination de Saïgon (arrivé le 02/02/1947).

Dans une brochure intitulée « Allo Ancre ici Dragon » n°69 de nov-dec 1958,
j’ai relevé le nom d'un sergent-chef Achimoff qui a co-écrit dans ce bulletin un article p.8-9 sur une bataille en Indochine à laquelle il a participé en 1951. Serait-ce lui ? Si tel est le cas, il aurait appartenu au 1er B.C.P. et aurait participé aux combats du Ba Vi.

(http://www.commandoguillaume.com/html/medias/pdf//Allo_ancre_decembre58.pdf)

Merci à toute personne qui pourra me renseigner ou m’orienter.

S@ndrine

Déjà notre Jean-Pierre (Cocoye1er) est copain avec un membre du Commando Guillaume, je pense qu'il va lui poser la question, au moins pour l'Algérie   
Et l'on a depuis peu sur le forum Georges R. (Lexour RG), patience Didibron   

Le 1° BPC lui se trouve d’un coup face à face avec le TD 209 de la DD 312 à Xom Sui et immédiatement c’est un combat au corps à corps qui s’engage avec les viets, trois sections de la 2° compagnie commandée par le capitaine Carrié sont encerclées, la section du lieutenant Daubas réussissant à se dégager non sans pertes, les autres compagnies dont la 1° au ordres du lieutenant Chartreux se battant à un contre cinq, le village de Xom Sui étant dans une cuvette et les viets tenant les hauteurs ; au cours de la contre attaque lancée pour tenter de dégager les éléments du 1° BPC, le capitaine Carne est tué à bout portant, le lieutenant Danjaume est lui aussi abattu ainsi que l’adjudant Hubert, le sergent-chef Balcon, les sergents Baillif, Boucher, Montel et Cadiou, le sergent Sallaberry et le caporal Frassy étant blessés et fait prisonniers- Salleberry mourra d’ailleurs en captivité…. Seul s’en sortira le sergent Achimoff qui réussit à se cacher dans les broussailles et à rejoindre dans la nuit les lignes françaises. Le reste du bataillon lui et grâce à l’appui aérien réussissant à décrocher de Xom Sui, ramenant 15 blessés mais laissant sur le terrain 87 disparus ; le TD 209 ayant lui aussi nombre de morts se retire dans la jungle, obligeant le colonel viet Le Trong Tan, commandant la DD 312 à renoncer à attaquer le PA du Rocher Notre Dame. Par contre le PA de Tu Vu a été pris par les viets et ses installations détruites : cette garnison était composée par deux compagnies de tirailleurs marocains et deux pelotons de blindés. Mais ce PA était séparé par la rivière Ngoi Lat, affluent de la rivière Noire. Les viets se lancèrent à l’assaut du Point d’Appui après l’avoir matraqué avec de l’artillerie, des mortiers lourds et des SKZ, puis vagues d’assaut se succédant les unes après les autres tentant de déborder les défenses du poste vers 21 heures 30, à 01 heure du matin les marocains reçurent l’ordre de se regrouper dans la partie Nord de l’ouvrage, mais vers 3 heures 30 un nouveau venu le TD 88 de la DD308 passe également à l’attaque et réussit à pénétrer dans les défenses, parmi les blindés qui brûlent, notamment les chars Jemmapes et Kehl, bazookés à bout portant…
Le reliquat de la garnison arrivant à évacuer le PA se retrouve sur un banc de sable de la rivière Ngoi Lat et à ce moment là trois batteries d’artillerie se mirent à pilonner lePA même et ses abords faisant un véritable carnage parmi les bodoïs, ces derniers décrochant à l’aube laissant près de 450 tués; la garnison relevant 80 morts chez les siens, au petit matin le poste de Xom Bu attaqué lui aussi au cours de la nuit a bien tenu face à deux régiments viets. Après les accrochages autour de Tu Vu, le GM 1 et le GM 4, renforcés par des unités aéroportées sont dirigés vers Hoa Binh afin de renforcer la garnison. Pendant ce temps les viets évaluant leurs pertes décidaient de ne plus attaquer en force les points d’appui, mais de concentrer leurs efforts sur les lignes de communication des GM, les TD 165 et 209 de la DD 312 se voyant ainsi assigner par le colonel commandant la DD 312, de s’infiltrer dans la zone du Batrai et la partie Nord du mont Ba Vi - Le Batrai étant une région comprise au Nord du Ba Vi, le long du fleuve Rouge et la rivière Noire et débouche en direction de Sontay. Les viets tentant de barrer la route au GM 4 entre Yen Cu et Ap Da Chong, des combats furieux se déroulèrent, et malgré les renforts aériens et  blindés notamment du RBCEO, les forces franco-vietnamiennes ne réussirent pas à faire sauter le  bouchon ; le 12 décembre le 5° BPC en décrochant, dut faire face à une terrible embuscade.

Bonjour Chacal,
Merci de vos recherches.
Le récit du combat de Ba Vi est en effet le seul renseignement que j'ai pu trouver à ce jour sur le caporal ACHIMOFF probablement devenu sergent-chef.
Il y a aussi un Gaston Etienne ACHIMOFF, adjudant-chef, troupes de marine, Armée de Terre, qui reçoit l'Ordre National du Mérite en 1995. La concordance des prénoms est troublante, serait-ce un fils ? Un petit-fils ?
A très vite,
S@ndrine

Qu'il soit monté en grade, c'est normal, surtout durant des hostilités... plus les décorations, Bonjour Sandrine !
Je prospecterai ce soir de mon mieux, là je suis invité à un graillou chez Jeannette !
A+
Fanfois.

Sa marraine a perdu le contact alors qu'il était caporal, mais sans doute est-il monté en grade comme vous le pointez. Tout porte à croire qu'il soit bien le sergent-Chef Achimoff qui relate en 1958 les combats de Ba Vi de 1951.

Merci de votre aide Fanfois ( = François ?)
Bon graillou
S@ndrine

Bonjour Cocoye1er,

Nos messages se sont croisés.
Pour répondre à votre question, sa marraine de guerre a bien conservé leur correspondance, je lui demanderai de me les confier quelques temps pour les étudier, ce à mon retour de vacances (après le 10 mai).

Il est fort possible que les souvenirs de cette dame soient imprécis voire inexacts.

Aurait-elle confondu quartier Larrey et quartier Soult ?

Quant à son âge lors de son engagement, il est fort possible qu'il existe un battement de une à deux années.

Elle garantit son année de naissance, et qu'il était originaire de Boulogne-sur-Mer. Il était parachutiste, c'est là aussi certain, et en garnison à Tarbes avant de partir pour la guerre d'Indochine le 14/01/1947. Et aussi son grade de caporal (date à confirmer).

Qu'est-ce que l'ETAP svp ?

Merci de vos investigations et de votre oeil avisé qui permettent d'affiner la recherche.

S@ndrine

Cocoye1er,

Votre piste de l'école des Troupes Aéroportées est excellente, où peut-on les contacter svp ?

Par discrétion, je préfèrerais vous communiquer sa date exacte de naissance par mail privé.

A très bientôt avec des éléments puisés dans leur correspondance,

et encore merci,
S@ndrine

didibron a écrit:

Sa marraine a perdu le contact alors qu'il était caporal, mais sans doute est-il monté en grade comme vous le pointez. Tout porte à croire qu'il soit bien le sergent-Chef Achimoff qui relate en 1958 les combats de Ba Vi de 1951.

Merci de votre aide Fanfois ( = François ?)
Bon graillou
S@ndrine

Fanfois était le nom que me donna ma petite soeur née à Hanoï en 38, et qui m'a suivi, particulièrement quand nous étions à Aïn Taya dans ma famille maternelle; ça m'est resté chez les P.N. encore vivants.
Pour la montée en grade, cela dépend: 1° des faits d'armes durant les conflits et des besoins de commandement sur le tas au combat 2° mais aussi du bagage universitaire, ainsi en AFN, aux Commandos de l'Air, j'ai été obligé de faire tout de suite le peloton de Sergent pour cette raison (EOLC dans le civil)... quand j'ai reçu mes galons, pas mal de Sgt de carrière "tirèrent la gueule" ouvertement; mais "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années"    (Pourtant on faisait du chiffre en Kabylie, pas trop envie d'aller chercher du grade à La Réghaïa... mon patron m'a dit: Ou tu vas au peloton, ou je te mets au trou   c'est ainsi l'Armée chère Sandrine... On ne discute pas un ordre !)  

Je vais poursuivre les recherches... il se peut que la marraine d'Achimoff se soit plantée dans les dates mais ce que j'ai rapporté sur lui lors de la bataille de Ba Vi n'est pas du pipeau; attendons que didibron examine les pièces fournies par la fameuse marraine.

Nom
1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP)

Lieu d’implantation
Tarbes (Hautes-Pyrénées/65)

Date et lieu de création
En 1720, un patriote hongrois réfugié, le comte de Bercheny, lève à Constantinople un régiment de hussards qu’il met au service de la France.
Le régiment des « hussards de Bercheny » devient « 1er régiment de hussards » en 1791 et « 1er régiment de hussards parachutistes » en 1946.

Composé à l’origine de cavaliers et d’officiers hongrois, le régiment de Bercheny fait partie des unités de hussards créées dans beaucoup de pays européens pour remplir des missions de reconnaissance et combattre derrière les lignes ennemies.
Il tient ce rôle jusqu’aux guerres de la révolution et de l’empire, où il se distingue à Valmy, Jemmapes, Castiglione et Eylau.
Puis il est présent sur tous les champs de bataille où combat la France : Espagne, Crimée, Algérie, Syrie. En 1870, il charge pour briser l’encerclement de Sedan. En 1914, il est en Lorraine, puis combat devant Verdun en 1917, avant de participer à l’exploitation finale en 1918.
Le 10 mai 1940, il pénètre en Belgique, où 400 hussards arrêtent pendant 3 jours, au prix de lourdes pertes, 5 bataillons allemands.
Entièrement motorisé et devenu parachutiste en 1946, il envoie un escadron en Indochine, puis participe aux opérations dans le Rif marocain et en Algérie.
Installé à Tarbes depuis 1963, il est projeté sur tous les théâtres d’opérations récents, au Liban, au Tchad, dans le Golfe, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire et en Afghanistan.

Devise et son origine
Le 1er RHP a pour devise : « OMNIA SI PERDAS FAMAM SERVARE MEMENTO » qui signifie « Si tout est perdu, souviens-toi qu’il reste l’honneur». Il s’agit de la devise du fondateur du régiment, le comte Ladislas de Bercheny.

Subordination
Sur le plan opérationnel, le 1er régiment de hussards parachutistes est rattaché à la 11e Brigade Parachutiste (11e BP), dont l’état-major se trouve à Toulouse.
Son commandement territorial est la région Terre Sud-Ouest (RTSO), dont l’état-major est situé à Bordeaux.

Certes, blanc bonnet et bonnet blanc, au début du 1er RHP PARACHUTISTE z'étaient des Escadrons dont un a été envoyé en Indo, selon ma source; hélas si Gaston était Caporal il ne figure pas sur les listings qui commencent par celui des Officiers, puis les Sous-Officiers... que dalle pour les troubades !