Observation et artillerie
Rubriques: Instructions du 15 février 1915http://www.asoublies1418.fr/default.asp?308332D3741663E62633381336D36D472693321331D361E6266332D370472603395332D36E
GQG des Armées de l’Est le 15 février 1915
Instructions sur l’Utilisation d’Avions muis de T.S.F. pour le Réglage du Tir. (Complément à l’Instruction du 19 novembre 1914)
(Complément à l’Instruction du 19 novembre 1914)L’emploi dans les différentes armées de la T.S.F. sur avions pour le réglage du tir d’artillerie, a pris, en raison de la simplicité, de la rapidité, de la précision du procédé et des bons résultats qu’il a permis d’obtenir, un développement sans cesse grandissant.
La présente instruction qui fait suite à celle du 10 novembre 1914, a pour objet de préciser et de compléter certaines des indications qu’elle renferme, pour permettre d’étendre les applications du réglage par T.S.F. dans les meilleures conditions de rendement et de sécurité.
I- Prescriptions généralesLe procédé par T.S.F. permet à un observateur expérimenté de faire au cours d’un même vol:
Des reconnaissances d’objectifs.
Le réglage d’une ou plusieurs batteries sur des objectifs convenus à l’avance et le contrôle d’efficacité.
Le transport du tir d’une batterie sur un obectif nouveau, découvert en vol, objectif dont l’importance et la nature particulière nécessite un tir immédiat (Batteries en action, rassemblement, convoi).
Pour obtenir ces différents résultats, il est indispensable de réaliser les conditions suivantes:
L’observateur doit distinguer nettement les éclatements des projectiles tirés par la batterie qu’il règle.
Les signaux de T.S.F. de l’avion doivent arriver rapidement et exactement jusqu’à la batterie.
Les prescriptions contenues dans la présente Instruction permettent de réaliser simplement les conditions ci-dessus et de rendre la liaison entre l’observateur et les batteries aussi étroites que possible.
A) Observation des coups.Avant chaque vol de réglage, le Commandant de groupe ou de batterie doit faire connaître très exactement à l’observateur:
a) l’objectif ou les objectifs, et dans ce cas, l’ordre des différents réglages.
Il est de la plus grande importance pour la rapidité et la sûreté du réglage que l’observateur sache exactement le point où il doit attendre les éclatements et surtout ceux de la première salve.
Si le terain ne permet pas à l’observation facile des coups percutants, il sera parfois utile que la batterie tire d’abord quelques coups fusants pour indiquer à l’observateur la région où il doit attendre les coups percutants. Ces coups pourront du reste être utilisés pour faire des corrections de direction et même des corrections en portée si les coups sont longs ou très courts.
De même si l’objectif risque de n’être pas nettement visible, ou si le réglage sur l’objectif même est dangereux pour nos propres troupes, le réglage sera…fait sur un repère très net, situé assez près de l’objectif, puis le tir transporté sur l’objectif.
b) les conditions d’exécution du tir notamment l’heure où la batterie sera prête à tirer, l’intervalle de temps probable entre les salves.
c) Les signaux à faire par la batterie. Il y a intérèt à faire des signaux à l’observateur de plein vol pour lui éviter la fatigue d’une observation inutile si les conditions du tir prévues avant son départ sont modifées par suite de circonstances imprévues.
A cet effet le Commandant de l’artillerie qui doit tirer fait étendre sur le sol deux panneaux blancs à un emplacement visible de l’observateur et choisi de manière à ne pas révéler aux avions ennemis la situation de nos batteries.
Ces panneaux sont étendus au mopment où la batterie est prête à tirer et disposés:
* soit en forme de T. si le poste récepteur entend l’avion (celui-ci envoie èériodiquement le signal de reconnaissance à partir du moment où il a quitté le sol)
* soit parallèlement et non jointifs si aucun siganl n’a été perçu.
Quand la batterie n’a plus besoin de services de l’observateur les panneaux sont relevés.
B) Réception et transmission à la batterie des signaux de l’avion.
Les signaux de T.S.F. transmis par l’avion sont reçus par un poste récepteur; ce poste peut être installé selon les circonstances:
-soit à proximité de la batterie.
-soit au poste du Commandant du groupe ou du secteur.
-soit à un central téléphonique d’artillerie.
Dans le premier cas les signaux reçus par T.S.F. sont transmis à la voix au Commandant de la batterie.
Dans les deux autres ils sont trasmis par téléphone jusqu’à la batterie: on doit alors prendre les plus grandes précautions pour que cette transmission n’apporte aucun retard au réglage (voir chapitre IV).
II Identification des signaux
Les appareils de T.S.F. en usage ont une protée qui varie de 10 à 20 Km suivant les circonstances atmosphériques et les longueurs d’onde employées.
A chaque avion le service radiotélégraphique de l’Armée affectera un signal de reconnaissance permettant d’identifier les émissions de signaux.
En outre, dans le cas où deux avions desservant des batteries différentes seront appelés à opérer simultannément et suffisamment près l’un de l’autre pour que leurs émissions soient perceptibles par un même poste récepteur, il y a lieu de prendre les précautions suivantes pouréviter toute confusion et toute erreur:
1° Donner à deux avions voisins des longueurs différentes,
2° Faire en sorte que les avions voisins ne transmettent jamais simultannément-
A/Signal de reconnaissance.
Le signal de reconnaisance est formé d’une lettre, d’un chiffre ou d’un groupe de chiffres.
Ce signal sera transmis pendant le réglage du tir avant chaque signal ou chaque groupe de signaux.
En outre, avant le réglage, l’observateur doit dérouler l’antenne à la longueur fixée, aussitôt que l’avion apris une hauteur suffisante, et transmettre un certain nombre de fois le signal de reconnaissance: cela permet au radiotélégraphiste du poste récepteur d’accorder son appareil sur la longueur d’onde de l0′avion qu’il écoute et de s’assurer du réglage du détecteur.
Aussitôt que l’avion a été entendu, le radiotélégraphiste prévient le Commandant de batterie, qui fait placer le signal T quand il est prêt à ouvrir le feu.
B/ Longueurs d’onde
les longueurs d’onde à employer sont 150 et 250 mètres environ, obtenues en déroulant respectivement 50 et 80 mètres d’antenne.
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Liaison de l’infanterie avec l’artillerie par l’intermédiaire de l’aviation.Le matériel employé par l’Infanterie pour assurer cette liaison. . .