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| Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . | |
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Invité Invité
| Sujet: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 13:50 | |
| Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon L'Affiche RougeUn appel à signature vient d’être lancé pour le transfert des cendres du groupe de résistance Manouchian au Panthéon. Ce groupe, rendu célèbre par ses faits d’armes et la célèbre Affiche rouge de la propagande nazie annonçant leur mise à mort, est emblématique de la résistance communiste FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans-main d’œuvre immigrée). Ces groupes étaient parmi les plus actifs et les plus déterminés de la résistance à l’occupant nazi. Apatrides, juifs, Républicains espagnols traqués par le franquisme, Polonais, Roumains, Hongrois fuyant l’oppression nazi, Italiens pourchassés par le fascisme mussolinien et Arméniens rescapés du génocide de 1915, ils étaient directement visés par le régime de Vichy, qui ne leur laissait le choix que de la clandestinité ou de la déportation. Parce qu'ils dépendaient directement du Komintern et non du Parti Communiste français, ce sont aussi eux que l'on envoya en première ligne lorsque Moscou donna l’ordre d’intensifier le combat. Seuls 2 membres du groupe dirigé par le poète arménien Missak Manouchian survivront. Les 23 autres, dont Manouchian, seront arrêtés, torturés et exécutés. Leur procès s’est tenu devant le tribunal militaire allemand du Grand-Paris, réuni à l'hôtel Continental à partir du 15 février 1944. Il a duré entre deux et quatre jours, et après une délibération de trente-cinq minutes, s'est achevé par le verdict suivant: la condamnation à mort des 23 accusés. 22 seront fusillés sans délai, le 21 février, au fort du Mont-Valérien. L'exécution d’Olga Bancic, juive roumaine, seule femme du groupe, est suspendue pour supplément d'enquête. Rejugée le 10 mai 1944 à Stuttgart, elle est à nouveau condamnée à mort et immédiatement exécutée par décapitation. «En défendant la liberté de la France, ils ne se battaient ni pour leur famille, car la plupart l’avait perdue, ni pour leurs biens, car ils avaient dû les abandonner, ni pour la gloire, car ils œuvraient dans l’ombre, ni pour une idéologie partisane», écrit le député Jean-Marc Germain qui a lancé l’appel pour le transfert de ces Français par le cœur et le courage au Panthéon. |
| | | artificier
Nombre de messages : 1240 Age : 60 Date d'inscription : 25/02/2014
| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 16:41 | |
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Nombre de messages : 1257 Date d'inscription : 13/01/2014
| Sujet: Le réseau Manouchian Dim Mar 02 2014, 18:16 | |
| Le réseau Manouchian Le réseau Manouchian était constitué de 23 résistants communistes, dont 20 étrangers, des Espagnols rescapés de Franco, enfermés dans les camps français des Pyrénées, des Italiens résistant au fascisme, Arméniens, Juifs surtout échappés à la rafle du Vel’d'Hiv de juillet 1942 et dirigé par un Arménien, Missak Manouchian. Il faisait partie des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée. Ils sont arrêtés en novembre 1943 et jugés en février 1944, condamnés à mort le 21. Les 22 hommes sont fusillés le même jour au fort du Mont-Valérien4. La plupart d’entre eux sont enterrés dans le cimetière d’Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, où une stèle a été érigée en leur mémoire. Olga Bancic, la seule femme du groupe, est décapitée le 10 mai de la même année à Stuttgart, en application du manuel de droit criminel de la Wehrmacht5 interdisant alors de fusiller les femmes. Bien des années après, en 1985, Stéphane Courtois et Mosco Boucault réalisent un documentaire, Des terroristes à la retraite6. Ce long métrage, qui met en scène Simone Signoret en voix-off, accuse la direction de l’époque du Parti communiste français (PCF) d’avoir lâché voire vendu le groupe Manouchian. Un documentaire diffusé sur France 2 le 15 mars 2007 veut contredire cette thèse, en suivant l’historien Denis Peschanski, lequel s’appuie sur de nouveaux documents dans les archives russes, françaises (aux Archives nationales et à la préfecture de police) et allemandes. D’après ces documents d’archives ouverts récemment, la chute du réseau est le fruit du travail de la seule police française. Ce sont les deux branches créées par les Renseignements généraux ; la Brigade spéciale BS 2 fit un travail de filatures pendant des mois. Lorsque Marcel Rayman commit avec Léo Kneler et Celestino Alfonso, l’attentat du 28 septembre 1943, il abat le SS standartenführer Julius Ritter délégué de Fritz Sauckel pour la France et le superviseur du Service du travail obligatoire. Il était déjà suivi, depuis deux mois, et ce n’est que plus tard, à force de recoupements et au fil des arrestations, dont celle de Joseph Davidovitch qui avoua sous la torture et fut libéré7, que le groupe fut démantelé. Document d’archive allemand, indiquant les noms des condamnés et le verdict, daté du 19 février 1944. Production et diffusion L’affiche sert à la propagande nazie qui stigmatisera l’origine étrangère de la plupart des membres de ce groupe, principalement des Arméniens et des Juifs d’Europe de l’Est. Elle aurait été placardée au moment du procès des 23 membres du groupe Manouchian, affilié aux Main-d’œuvre immigrée. Pour Stéphane Courtois, Denis Peschanski et Adam Rayski, elle est placardée avant l’ouverture du procès, entre le 10 et le 15 février 19448, mais pour Michel Wlassikoff, elle est placardée à partir du lendemain de l’exécution, le 22 février9. Pour Adam Rayski, l’existence d’un procès public, et l’allégation selon laquelle les accusés auraient comparu dans une salle d’audience dans un grand hôtel parisien, est un « énorme mensonge de la propagande allemande et vichyssoise »10. La chronologie proposée par Philippe Ganier-Raymond est tout autre : pour lui la séance de photographies et de tournage cinématographique à partir de laquelle a été constituée l’affiche a eu lieu le matin du 21 février et l’affiche est parue « un mois plus tard »11, c’est-à-dire « dans les premiers jours d’avril 1944 »12. Mais cette chronologie est plus difficile à concilier avec la date du 11 février 1944, que l’Institut national de l’audiovisuel donne au document cinématographique « Deuil et appel à la répression après des attentats « terroristes »/ Obsèques de trois gardes du GMR »13, ainsi qu’avec les parutions clandestines qui mentionnent explicitement l’affiche rouge relativement tôt : le no 14 de mars 1944 des Lettres françaises8 et le tract publié par l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) en mars 194414. Jean Anouilh affirme pour sa part s’être inspiré de l’événement pour écrire son Antigone, créée au théâtre de l’Atelier le 4 février 1944, mais il semble — s’il fait bien référence à l’Affiche rouge — qu’il commette a posteriori une erreur de chronologie, certaines sources indiquant que l’essentiel de la pièce avait été écrit dès 1942, à la suite de l’« affaire Paul Collette »15. L’éditeur de l’affiche, non mentionné explicitement sur celle-ci, serait, d’après Michel Wlassikoff, le Centre d’études antibolcheviques (CEA), affilié au Comité d’action antibolchévique (CAA) organisme français créé dans le sillage de la LVF en juin-juillet 194116 « épaulé par les publicistes des mouvements ultra et ceux du ministère de l’Information de Vichy9 ». Cependant, le film Les Faits d’armes de la semaine, réalisé par la société Busdac en 1944, qui contient sous forme cinématographique les mêmes images des hommes de l’affiche rouge dans la cour de la prison de Fresnes, appartient, pour Jean-Pierre Bertin-Maghit, à la catégorie des « films documentaires allemands », et non à celle des « films commandités par le gouvernement de Vichy »17. L’affiche a été vue à Paris18, à Nantes19, et à Lyon20. Certains auteurs parlent d’une diffusion dans toute la France, par exemple Philippe Ganier-Raymond écrit en 1975 que « les murs de France se couvraient de quinze mille affiches »12, Claude Lévy, en 1979, que l’affiche « apparaissait sur les murs des plus petits villages de France »21 et la plaquette de l’exposition Manouchian tenue à Ivry en 2004, affirme que celle-ci fut « largement placardée sur les murs des villes et des villages français »22, ce qui n’est guère différent du tract de mars 1944 de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide qui parle d’un affichage « sur les murs de toutes les villes et villages de France »14, mais qui, pris à la lettre, constituerait un tirage supérieur à 15 000 exemplaires. Réception et influence Les visages des résistants suscitent la sympathie et l’admiration4. De nombreux anonymes déposent des fleurs au pied des affiches et collent des bandeaux sur lesquels on peut lire : « Oui, l’armée de la résistance » ou « Des martyrs ». La liste suivante des 23 membres du groupe Manouchian exécutés par les Allemands signale par la mention (AR) les dix membres que les Allemands ont fait figurer sur l’affiche rouge : Celestino Alfonso (AR), Espagnol, 27 ans Olga Bancic, Roumaine, 32 ans (seule femme du groupe, décapitée en Allemagne le 10 mai 1944) Joseph Boczov [József Boczor; Wolff Ferenc] (AR), Hongrois, 38 ans – Ingénieur chimiste Georges Cloarec, Français, 20 ans Rino Della Negra, Italien, 19 ans Thomas Elek [Elek Tamás] (AR), Hongrois, 18 ans – Étudiant Maurice Fingercwajg (AR), Polonais, 19 ans Spartaco Fontano (AR), Italien, 22 ans Jonas Geduldig, Polonais, 26 ans Emeric Glasz [Békés (Glass) Imre], Hongrois, 42 ans – Ouvrier métallurgiste Léon Goldberg, Polonais, 19 ans Szlama Grzywacz (AR), Polonais, 34 ans Stanislas Kubacki, Polonais, 36 ans Césare Luccarini, Italien, 22 ans Missak Manouchian (AR), Arménien, 37 ans Armenak Arpen Manoukian, Arménien, 44 ans Marcel Rayman (AR), Polonais, 21 ans Roger Rouxel, Français, 18 ans Antoine Salvadori, Italien, 24 ans Willy Schapiro, Polonais, 29 ans Amédéo Usséglio, Italien, 32 ans Wolf Wajsbrot (AR), Polonais, 18 ans Robert Witchitz (AR), Français, 19 ans | |
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| Sujet: Mémorial de l’Affiche rouge à Valence. Dim Mar 02 2014, 18:18 | |
| Mémorial de l’Affiche rouge à Valence.
PostéritéLe Journal officiel, du 13 juillet 1947, rend public un décret signé le 31 mars 1947 attribuant la Médaille de la résistance à titre posthume à Olga Bancic, Joseph Boczov, Georges Gloarek (sic), Thomas Elex (sic), Roger Rouxel, Antoine Salvadori, Salomon-Wolf Schapira (sic), Wolf Wajsbrot, Robert Witschitz, Amédéo Usseglio et Rino Della Negra23. En s’inspirant de la dernière lettre de Missak Manouchian à sa femme avant son exécution, Louis Aragon écrit le poème Strophes pour se souvenir en 1955, à l’occasion de l’inauguration de la rue du Groupe-Manouchian située dans le 20e arrondissement de Paris. Ce poème est mis en musique et chanté par Léo Ferré en 195924. Depuis il a très souvent été repris par d’autres chanteurs, dont Jacques Bertin, Catherine Sauvage, Marc Ogeret, Leni Escudero, Mama Béa, Monique Morelli, Didier Barbelivien et Bernard Lavilliers (pour plus de précisions, voir Liste des interprètes de Léo Ferré). À l’initiative de Robert Badinter, une proposition de loi, votée le 22 octobre 1997 décide de l’édification d’un monument à la mémoire de tous les résistants et otages fusillés au fort du Mont-Valérien entre 1940 et 1944. Un monument, réalisé par le sculpteur et plasticien Pascal Convert, à la mémoire de ces 1 006 fusillés est inauguré le 20 septembre 2003. source wikipedia | |
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| Sujet: Le massacre de la forteresse du Mont-Valérien Dim Mar 02 2014, 18:29 | |
| La forteresse du Mont-Valérien1 est un fort polygone à cinq cotés, construit de 1840 à 1846. Il est l’un des seize forts construits autour de Paris. Construite sur le mont Valérien1, colline culminant à 162 mètres, située à quelques kilomètres à l’ouest de Paris, sur les communes de Suresnes, Nanterre et Rueil-Malmaison, elle n’a pas été démolie. Son adresse est : rue du colonel Delestre, 92151, Suresnes. La forteresse est utilisée par les nazis pour y fusiller otages, résistants et Français libres parachutés sur le sol français4 : 29 août 1941, Honoré d’Estienne d’Orves, Maurice Barlier et Jan Doornik. 22 octobre 1941, cinq otages, en représailles après la mort de Karl Hotz. 24 octobre 1941, Bernard Anquetil. 15 décembre 1941, 70 otages dont 53 Juifs — dont 44 viennent du camp de Drancy5 — parmi lesquels se trouve Gabriel Péri. 6 février 1942, deux habitants de Saint-Michel-en-l’Herm ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques. 11 février 1942, André Bloch. 23 février 1942, sept membres du réseau du musée de l’Homme : Vildé, Lewitsky, Nordmann, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter. 27 février 1942, Jean-Claude Chabanne. 9 mars 1942, les sept condamnés à mort du procès du Palais-Bourbon. 21 mars 1942, Georges Paulin. 17 avril 1942, les 23 condamnés à mort du procès de la Maison de la Chimie, dont Bernard Laurent et Marcel Bertone. Exécution de Marcel Bourdarias et de Spartaco Guisco. 23 mai 1942, Georges Politzer et Jacques Solomon. 30 mai 1942, Arthur Dallidet et Jacques Decour. 22 juin 1942, Gabriel Laumain. 27 juillet 1942, Valentin Feldman. Il prononce le fameux « Imbéciles ! C’est pour vous que je meurs ! »6, qu’Emmanuel Mounier attribue cependant à Gabriel Péri. 11 août 1942, Georges Bouzerait, Jean-Baptiste Douvrin, Nojme Zalkinow (père de Fernand Zalkinow) et Georges Victor Frémont. 21 septembre 1942, Gaston Bussière et Marcel Lamant. 26 février 1943, Lucien Dupont, Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat7 15 juin 1943, Jules Dumont. 17 septembre 1943, 19 brestois, pour avoir combattu les troupes allemandes d’occupation, dans les rangs des Francs-tireurs et partisans et commis de nombreux actes de sabotages dans le Finistère : Albert Abalain, Lucien Argouach, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à Ouessant le 15 décembre 1921), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin. 2 octobre 1943, Martial Brigouleix. 6 octobre 1943, Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay. 21 février 1944, trois lycéens résistants du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, ainsi que Missak Manouchian avec 21 résistants de son réseau dénoncés par l’Affiche rouge. 7 mars 1944, André Chesnot. 15 mars 1944, Bernard Chevignard. 28 mars 1944, Frédéric De Jongh (père d’Andrée De Jongh). 5 avril 1944, André Lamarre. 11 avril 1944, Joseph Epstein. 25 avril 1944, Raymond Collot. 11 août 1944, 93 détenus du camp de Royallieu8. Au total, c’est plus d’un millier d’exécutions d’otages et de résistants qui se déroulèrent au Mont-Valérien4. Au 30 décembre 2008, le site internet du ministère de la Défense indiquait un total de 1014 fusillés identifiés9. Les exécutions se déroulaient dans une clairière située en contrebas de la chapelle où ils étaient enfermés avant leur exécution10. Ce sont tous des hommes, âgés d’au moins 16 ans. Le manuel de droit criminel de la Wehrmacht interdit de condamner à mort les enfants de moins de 16 ans et de fusiller les femmes. Par exemple André Kirschen, âgé de 15 ans, faisant partie des accusés du procès de la Maison de la Chimie, est condamné à la déportation. Olga Bancic, condamnée en même temps que les hommes de l’Affiche rouge, est conduite en Allemagne pour y être décapitée11. Le 18 juin 1960, le général de Gaulle a inauguré au Mont-Valérien le Mémorial de la France combattante, où reposent 16 corps de combattants, originaires de France et des colonies, symbolisant les différentes formes des combats pour la Libération. notes et références WIKIPEDIA ↑ a et b Typographie selon le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 89 et 93 ↑ « Commune : Saint-Cloud » [archive], sur le site des Archives départementales des Yvelines,cg78.fr, consulté le 31 décembre 2008. ↑ Sa plus forte pièce d’artillerie est « La Valérie », un canon de calibre 24 et d’un poids de 16 tonnes. ↑ a et b « Les fusillés du Mont-Valérien 1939−1945 » [archive], witzgilles.com. ↑ , « La rafle du 20 août 1941 et l’ouverture du Camp de Drancy » [archive], sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, camp-de-drancy.asso.fr, consulté le 30 décembre 2008. ↑ Fabienne Federini, « Journal de guerre – Imbéciles, c’est pour vous que je meurs – Un ouvrage de Valentin Feldman (Tours, Éditions Farrago, 2006 » [archive], sur liens-socio.org, consulté le 8 février 2010. ↑ Arsène Tchakarian, Les Fusillés du Mont Valérien, édité par le Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991 ↑ « Le camp de Compiègne-Royallieu 2/3 – Les exécutions » [archive], sur le site de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre [archive] (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 3 janvier 2009. ↑ « Fusillés du Mont-Valérien » [archive], sur le site memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, consulté le 30 décembre 2008. ↑ « Le Mémorial du Mont Valérien – Site du Mont Valérien ; lieu des martyrs de la Résistance et Mémorial de la France Combattante » [archive], sur le site de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), Service départemental des Yvelines – Mémoires 78, consulté le 30 décembre 2008 : « […] Amenés de l’extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans une chapelle désaffectée, puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps ont été ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne. » ↑ Benoît Rayski, L’Affiche rouge : 21 février 1944, Éditions du Félin, 2004, p. 116 | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 18:34 | |
| Il y a 70 ans, l'Affiche rouge http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Affiche-rouge/p-27532-Il-y-a-70-ans-l-Affiche-rouge.htm Le 21 février 1944 étaient fusillés au Mont-Valérien (près de Paris) le résistant communiste d'origine arménienne Missak Manouchian et vingt-et-un de ses camarades, combattants immigrés des réseaux "FTP-MOI". Placardée au même moment par milliers sur les murs des villes françaises, l'"affiche rouge" de la propagande voulait inspirer l'horreur de leur cause et la répulsion de leurs origines. Elle allait se retourner contre les bourreaux. L'exécution de combattants du groupe Manouchian, le 21 février 1944, au Mont-Valérien. Prise par un soldat allemand, la photo a été authentifiée grâce aux recherches de Serge Klarsfeld. Armée des ombres
La genèse de ce que la police - avant l'histoire - appellera le "groupe Manouchian" se confond avec celle de l’organisation FTP-MOI. La MOI (main d’œuvre immigrée) est née dans les années 1920. C'est un mouvement civil impulsé par un Parti communiste français soucieux d’étendre son influence parmi les millions de travailleurs arrivés dans l'Hexagone, fuyant leur pays d’origine pour des raisons économiques ou politiques. Les FTP (Francs tireurs partisans), eux, sont l'organisation de résistance créée fin 1941 – à la rupture du pacte germano-soviétique – par le Parti communiste français. Née dans le même temps, sa branche FTP-MOI procède des deux. Elle est en contact direct avec Jacques Duclos qui représente de fait le Komintern (Internationale communiste). | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 18:36 | |
| http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Affiche-rouge/p-27532-Il-y-a-70-ans-l-Affiche-rouge.htm Qui a trahi Manouchian ? Le témoignage d'Adam RayskiQui a trahi Manouchian et son groupe de résistants ? En 1985, l'historien Stéphane Courtois et Mosco Boucault réalisent un documentaire, « Des terroristes à la retraite ». Ce long métrage, qui met en scène Simone Signoret en voix-off, accuse la direction de l'époque du Parti communiste français (PCF) d'avoir lâché sinon vendu le groupe Manouchian. Ancien résistant membre des FTP-MOI, longtemps membre du parti communiste avec lequel il rompt en 1957 mais aussi historien, Adam Rayski remet ces accusations à leur place dans un entretien à la revue « l'Histoire (1985). Extraits. L'Histoire : Avant d'être fusillé, Manouchian, dans sa dernière lettre, pardonne à tous, « sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus ». Qui est le traître ? Adam Rayski : Dans l'esprit de Manouchian il s'agissait de Joseph Davidovitch, commissaire politique des FTP-MOI1 depuis juin 1943. Manouchian était son subordonné et ne l'a accepté qu'à contrecœur. En octobre, Davidovitch disparaît. Par une fuite de la préfecture, nous avons appris qu'un résistant dont le signalement correspondait à celui de Davidovitch avait craqué, était passé aux aveux. Il sillonnait Paris en voiture avec les policiers français pour piéger les camarades sur leurs lieux de rendez-vous. A la suite d'une évasion simulée, il devait infiltrer la MOI et remonter jusqu'à la direction clandestine du Parti. Après les coups de filet de mars 1943 – 140 camarades arrêtés –, la police s'était déjà bien infiltrée. En janvier 1944, ce sont deux adjoints de Duclos qui tombent. Davidovitch a contribué à mieux cerner l'organigramme clandestin. Sa trahison ne fait plus aucun doute. L'Histoire : Et quels sont ceux qui ont vendu ? Adam Rayski : Une certitude : Manouchian ne pouvait soupçonner les communistes. Pour Mélinée, sa veuve, il est mort communiste. « Vendre » est le mot de la terminologie résistante et de la presse clandestine pour désigner la Collaboration et Vichy, surtout après Montoire. A son procès, quand Manouchian déclare : « Vous avez vendu votre conscience et votre âme à l'ennemi », il s'adresse avec mépris à un parterre de gestapistes français et de journalistes collaborateurs. (...) L'Histoire : Que pensez-vous de la thèse de la « tricolorisation » du Parti ? Certains historiens prétendent que le PC, soucieux de redorer son blason cocardier, aurait sacrifié délibérément les combattants « Manouchian » aux noms trop juifs et à l'accent yiddish si peu national... Adam Rayski :Le groupe Manouchian n'était pas comme ça. suspendu en l'air. Il était en interconnexion avec tous les rouages du Parti. On ne pouvait livrer sélectivement Manouchian sans mettre en danger toutes les organisations dans la mouvance du Parti. Dans l'hécatombe de mars 1943, il y avait beaucoup de Français de pure souche. Il n'y a qu'à lire le rapport de police du 3 décembre 1943, établi après la chute de Manouchian : « 67 arrestations, 14 Français aryens, 4 Français juifs, 19 étrangers aryens, 30 étrangers juifs. ». L'Histoire : y a-t-il une responsabilité du PCF dans la chute du groupe Manouchian ? Adam Rayski : En mai 1943, devant le bilan des pertes des organisations juives, j'ai demandé le repli. le transfert de notre direction dans la zone Sud. Le Parti a refusé, qualifiant cette attitude de « capitu1arde ». Le PC voulait continuer à frapper dans la capitale, avec ce qui restait son unique bras séculier : les FTP-MOI. Stratégiquement, la direction, pour affirmer sa suprématie vis-à-vis de Londres et du Conseil national de la Résistance, désirait capitaliser les actions d'éclat de la MOI. La direction nationale juive est partie in extremis pour Lyon, mais les FTP ont continué à lutter sur place avec acharnement. Le Parti a sous-estimé l'impératif de la guérilla urbaine – savoir décrocher – et a tiré un rendement politique maximum des coups d'éclat de la MOI. A terme, c'était donc bien une grave erreur politique. La part de responsabilité du PC dans les arrestations de résistants - dont les 23 de l'Affiche rouge - est indiscutable. Mais ne parlons pas à propos du Parti de trahison ; ne parlons pas non plus d'abandon et encore moins de sacrifice prémédité. | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 18:38 | |
| http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Affiche-rouge/p-27532-Il-y-a-70-ans-l-Affiche-rouge.htm L'Affiche rouge poème de Louis Aragon (1955)20.02.2014 Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes Ni l'orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servis simplement de vos armes La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L'affiche qui semblait une tache de sang Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre A la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erivan Un grand soleil d'hiver éclaire la colline Que la nature est belle et que le coeur me fend La justice viendra sur nos pas triomphants Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 18:51 | |
| http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Affiche-rouge/p-27532-Il-y-a-70-ans-l-Affiche-rouge.htm Presse vichyssoiseRapport d'activité des FTP-MOI Mise en scène Figurant parmi les « procès » retentissants de l'occupation, celui du groupe désigné s'ouvre le 15 février 1944 dans un grand hôtel parisien devant une cour militaire allemande. En guise de public, une presse collaborationniste excitée qui voit en Manouchian, « ce garçon basané au regard fuyant », « l'homme aux 150 assassinats ». Ses "complices" sont présentés stupides ou monstrueux, animés de motifs crapuleux. La sentence sans surprise - la mort pour tous, en fait déjà décidée - est « prononcée » le 21 février et exécutée le jour même. Plus que le simulacre de justice ou le châtiment sinistrement banal – une quarantaine d'autres combattants des FTP-MOI seront fusillés plus discrètement dans les semaines suivantes - , c'est pourtant une affiche qui se trouve au cœur de la mise en scène. Imprimée, selon des estimations, à près de 15 000 exemplaires – et aussi reproduite dans des tracts – elle sera largement diffusée à Paris et dans plusieurs grandes villes. « Des libérateurs ? », interroge t-elle avec la présentation, sur les vingt-trois condamnés, de dix visages choisis notamment pour la consonance rugueuse du nom qui leur est associé. Réponse en forme de slogan : « la libération par l'armée du crime ! ». La teinte sanglante de l'affiche doit accroître l'effroi. Ses diagonales parodient le V de la victoire. .../... VOIR EN LIGNE http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Affiche-rouge/p-27532-Il-y-a-70-ans-l-Affiche-rouge.htm# | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 19:05 | |
| lettre écrite par Marcel Rayman le 21 février 1944 à Fresnes adressée à sa tante, son oncle et ses cousines. “Ma chère tante, oncle et cousines, Au moment où vous lirez cette lettre je ne serai plus. Je vais être fusillé aujourd'hui à 15 heures. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait. Je suis tout à fait tranquille et calme, je vous aime tous et j'espère que vous vivrez heureux. Vous remettrez les quelques mots suivants à Maman et à Simon s'ils reviennent un jour, comme je l'espère. Ma chère tante, j'aurai voulu te revoir, ainsi que ma dernière petite cousine Elise, que je n'ai presque pas vue; je suis réuni en ce moment avec trois de mes camarades ayant le meme sort que moi. Nous venons de recevoir un colis de la Croix-Rouge et nous mangeons comme des gosses toutes les choses sucrées que j'aime tant. Je vous embrasse tous une dernière fois, ma tante, mon oncle, ma petite Fernande, ma petite Madeleine et aussi ma petite Elise. Ici, on est tous en joie. Je suis sûr que cela vous fera plus de peines qu'à nous. MARCEL.” http://l-afficherouge-manouchian.hautetfort.com/a_propos_des_lettres_de_fusilles/ SOURCE WIKIPEDIA | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 19:32 | |
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| Sujet: Re: Le groupe de l’Affiche rouge au Panthéon . Dim Mar 02 2014, 21:30 | |
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