1960/1962 : Le dernier régiment de mon oncle
LE 2E RPIMA
L’insigne du 2e RPIMA créé par le Colonel Château-Jobert, il symbolise :
Le parachute des troupes aéroportées
Les ailes égyptiennes du badge SAS britannique
Le poignard arme spéciale des commandos avec la devise SAS « Qui ose gagne «
L’ancre d’or des Troupes de Marines
Les trois couleurs de la France
Le drapeau du 2e RPIMA porte 2 inscriptions :
Indochine : 1947-1953 et Port Saïd : 1955
Croix de Guerre des TOE avec 4 palmes (4 citations à l’ordre de l’armée : 1950-1952-1953-1958)
Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire avec olive des TOE
LE LONG CHEMIN DES BERETS ROUGES DU 2 :
Bien que les traditions des SAS aient été reprises par le 1er RPIMA, on peut quand même
faire remonter la filiation du 2e RPIMA au 2e RCP (4e SAS) formé en Angleterre à partir des Compagnies de l’Air.
Le 2e RCP sera largué dans la nuit du 7 au 8 avril 1945 sur la Hollande dans le cadre de l’opération « Amherst « pour y semer le trouble chez l’ennemi. La guerre terminée il sera dissous et défilera à Tarbes le 2 octobre avec le béret rouge devant le brigadier britannique Calvert et le Général Bonjour.
L’INDOCHINE DES 2E BCCP et 2 BPC :
Un bataillon du 2e RCP rejoint le Constantinois en Algérie, un détachement sous l’appellation
de 5e BPIC sous les ordres du commandant Dupuis, gagne l’Indochine pour renforcer la ½ brigade de Parachutistes SAS.
Dès son arrivée, en novembre 1947 il prend le nom de 2e BCCP.
De nombreuses opérations se succèderont jusqu’à ce 9 septembre 1948 où le commandant Dupuis et le capitaine Poirier trouvent la mort dans une embuscade.
C’est le capitaine Trinquier qui prend le commandement et qui le conduira avec panache durant toute l’année 1949, jusqu’à ce que le 2e BCCP soit retiré des opérations, ramené en France et dissous le 1er janvier 1950.
Il sera recréé à St Brieuc le 1er février 1950 et dès son arrivée en Cochinchine en novembre 1950, il prend le nom de 2e GCCP (Groupement Colonial de Commandos Parachutistes) et opère au Tonkin.
En 1951, ce groupement prend le nom de 2e BPC (Bataillon de Parachutistes Coloniaux)
Que ce soit sous les ordres du commandant Toce qui le conduit dans nombre combats, notamment la bataille de Hoa Binh, que sous les ordres du capitaine Lenoir, le bataillon se couvre de gloire jusqu’en 1953, année durant laquelle il sera une nouvelle fois dissous et embarque pour la France décoré de la Croix de Guerre des TOE avec 4 palmes et de la fourragère aux couleurs de cette dernière.
L’ALGERIE, SUEZ, BIZERTE :
Le 1er octobre 1955, le 2e RPC voit le jour en Algérie, composé d’appelés et constitué d’éléments des 5e et 8e BPC dits « Blizzard » et du 1er BPC (autre unité de mon oncle et du moins de ce qu’il en reste) et de retour d’Indochine dont le commandant Ferrano prend le commandement, dans l’attente de l’arrivée de son successeur le lieutenant-colonel Château-Jobert dit « Conan ».
En novembre 1956, en deux vagues, Conan et une partie du régiment sautent sur Port Saïd, tandis que son adjoint le lieutenant-colonel Fossey-François, saute sur Port Fouad lors de l’opération de Suez.
En janvier 1957, sous les commandements successifs des colonels Château-Jobert et Fossey-François, le 2e RPC est engagé victorieusement dans la bataille d’Alger avec pour mission de pacifier le secteur de Maison Carrée. Les colonels Le Mire (1958/1960), qui verra son unité prendre le nom de 2e RPIMA (Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine) et Toce (1960/1961) se succèderont ensuite à la tête du régiment.
Le 11 juillet 1961, le 2e RPIMA commandé par le chef de bataillon Mollo, est mis en alerte en vue d’une intervention sue la base stratégique de Bizerte que les forces tunisiennes menacent d’investir.
Le 19 juillet, à 16h14, les Nord 2501 décollent de Blida.
A 18h15 les 2e et 3e compagnies aux ordres respectifs des capitaines Besse et Subrégis
sautent sur Bizerte, à proximité du terrain d’aviation.
Le reste du régiment est aérotransporté ainsi que le 3e RPIMA .
Les combats font rage mais les français en sortent vainqueurs.
1962 voit la fin de la guerre d’Algérie
Le 15 juin, le 2e RPIMA quitte cette terre qui fut française, embarque à Bône et se trouve installé à Saint Avold où il est dissous une 4ème fois le 15 juillet.
Le 10 février 1962 l’Adjudant Lionel CASSIEDE est admis, à sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite proportionnelle. Il sera dégagé de ses obligations le 16 février 1977.
Il décédera d’un cancer, dans mes bras, le 24 décembre 1979 à 52 ans laissant derrière lui une famille désemparée.
Honneur et respect à toi mon Oncle et Parrain.
Sources : DLP/UNP et quelques lignes de votre serviteur