Bonjour,
ici un hommage mérité au 11 ° BPC
dont mon frère, mon fils et moi-même avons eu l'honneur de voir notre nom figurer parmi ses membres
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Hommage au bataillon de choc
« Premier débarqué sur le sol de France à Ajaccio, les 13 et 14 septembre 1943, le bataillon de choc a réalisé sur cette terre l'amalgame de ses volontaires et de la résistance intérieure. Ici, dans cette citadelle de Calvi, il a forgé son âme et ses armes. Les combats où il s'illustra, fidèle à sa devise "En pointe toujours" et où 300 de ses chasseurs tombèrent pour la Patrie, lui ont acquis une gloire impérissable, une renommée légendaire. »
Vendredi 13 septembre 2013, c'est à Calvi que s'est tenue une cérémonie commémorative, en présence des élus locaux, des représentants des autorités civiles et militaires, parmi lesquelles le colonel Desmeulles, chef de corps du 2e REP, de nombreux anciens combattants, notamment le colonel Pierre Neuville, ancien du bataillon de choc.
Le bataillon de choc, installé en garnison de 1943 à 1963 à la citadelle de Calvi, a toujours considéré la Corse et Calvi comme son point d'attache sentimental.
C'est là qu'il a connu ses premiers combats et forgé ses armes pour le grand débarquement en Provence. Dès son arrivée en septembre 1943, de très nombreux volontaires de l'Île de Beauté ont afflué dans ses rangs, ce qui a conduit à la création en son sein d'une 4e compagnie, "La Corse", dotée d'un fanion frappé de la tête de Maure.
le 11 à l'entraînement
https://www.youtube.com/watch?v=gJWw2hE1Kuo&feature=player_embedded
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LE 11° Choc
Qui sommes nous ?
Des soldats parachutistes, sélectionnés parmi les meilleurs de l’élite, instruits et entrainés à toutes les techniques conventionnelles et non-conventionnelles, au service de la France et de ses dirigeants, pour mission la protection de ses personnes,
de ses biens et de ses intérêts, dans le monde entier.
Spécialisés dans les opérations clandestines, agissant dans l’ombre et le silence.
La seule unité furtive de l'armée française,
dont les missions sont aussi mystèrieuses que secrètes.
Ceux du 11° Choc.
En Algérie, le débarquement du Service Action et du 11° Choc va faire place à des combats non conventionnels.
Les premières centaines (1) du 11° Bataillon parachutiste de choc (BPC) débarquent en Algérie au début de décembre 1954. D'après les premières instructions du ministre de la Défense, cette unité aurait dû s'installer dans le secteur de Kanga Si Nadji, au sud du massif de l'Aurès. Mais, après réflexion, le Commandement décide de l'implanter en Kabylie. Par ses particularismes géographiques, ethniques, politiques, sa proximité d'Alger, cette région est en passe de devenir un foyer de rébellion particulièrement dangereux.
Depuis Perpignan, Mont-Louis et Collioure, stationnements habituels de son unité, le lieutenant-colonel Decorse a constitué un « groupement de marche n° 11 » qui prend position autour de Dra-el-Mizan, zone difficile d'où sont originaires Krim Belkacem et Ouamrane, deux des principaux chefs de la subversion sanglante menée par le FLN naissant.
Bien qu'unité parachutiste, le 11° BPC n'entre pas dans les tableaux d'effectifs des troupes aéroportées gérées par le ministère de la Défense. Il dépend du Premier ministre, donc du pouvoir politique qui lui confie, essentiellement, l'exécution de missions à caractère non conventionnel.
Le 11° Choc, « bras armé du SDECE », constitue la partie officielle du Service Action. Bien que mis à la disposition du Commandement en Algérie, il conservera cependant ses relations techniques avec sa propre hiérarchie. La troupe est composée d'appelés du contingent, volontaires parachutistes, ayant fait, comme leur environnement familial, l'objet d'une enquête de sécurité. Créé en octobre 1946, le 11° Choc est appelé à œuvrer dans les perspectives de la guerre froide, qui a succédé à la Seconde Guerre mondiale.
Les hommes sont recrutés en fonction de leurs qualifications professionnelles immédiates et à venir. Dès leur incorporation, ils subissent un entraînement physique et technique sévère qui les situe sur le même plan que ceux qui appartiennent aux unités d'élite, parachutistes et commandos.
La formation dispensée aux hommes de troupe, aux sous-officiers et officiers de réserve au cours de leur service national, conduit à une sélection de ces personnels et, essentiellement, à une spécialisation dans les « Réserves ».
Les centaines du 11° Choc sont fortement encadrées; officiers et sous-officiers d'active ont, pour la plupart, des états de service impressionnants, acquis au cours des campagnes de la Libération et d'Indochine.
Après le service militaire, les officiers, sous-officiers et hommes de troupes composant les « Réserves » sont entraînés régulièrement au cours de « périodes » d'entretien et de spécialisation (guérilla, sabotage, radio, nageurs de combat, posés clandestins d'avions, etc.). Ces stages se déroulent au Camp de Cercottes (2), à proximité d'Orléans, dirigé par le capitaine Krotoff.
Pendant l'année 1955, en Kabylie, le GM n° 11 donne la mesure de ses capacités dans diverses opérations de contre-guérilla et de pacification.
La plupart des cadres ont une large expérience dans ce domaine, pour avoir appartenu aux SAS, « le Spécial Air Service, qui formait les commandos parachutistes en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale », aux commandos, aux bataillons de choc en Europe, aux parachutistes coloniaux, au GCMA, à la Légion étrangère parachutiste en Indochine. Cependant, ces opérations ne sont guère différentes de celles menées en Algérie par les unités des deux divisions aéroportées.
Il semble bien qu'à l'instar des responsables politiques, qui n'ont pas su voir l'évolution de la situation algérienne au cours des dix dernières années, le Commandement militaire ne se soit pas rendu compte qu'il dispose, avec le 11° Choc, d'un outil offrant d'autres possibilités d'emploi que celles des autres unités.
La routine continue de l'emporter, alors que se développe un conflit d'une forme nouvelle.
1. Une centaine, ou commando, peut être considérée comme l'équivalent d'une compagnie légère, fortement encadrée, d'un bataillon parachutiste classique.
2. À partir de 1956 et de la transformation du 11° Choc en demi-brigade, la Corse sera largement utilisée pour ces formations particulières; Cercottes restant le domaine de la préparation aux opérations clandestines.