LES PLAQUETTES DE CULOT SUR PROJECTILES D’ARTILLERIE.
A partir de 1915, presque tous les obus explosifs français en acier de 65 à 145 mm (mais non ceux en fonte aciérée) de la première guerre mondiale furent dotés d'une plaquette de culot, à l'exclusion de ceux de 105 mm pour canon de montagne.
Le plaquetage des obus décidé vers 1915 était à l’origine prévu pour pallier la mauvaise étanchéité du culot aux gaz de combustion de la poudre propulsive, qui pouvait à la limite provoquer la détonation du projectile dans le tube ou à la bouche.
Le risque était lié à plusieurs paramètres :
Santé des matériaux employés (fonte à l’origine, acier forgé par la suite) porosité, criques, fissures, etc.
Méthodes d’élaboration (qualité du forgeage, tapures de trempes, etc.).
Moyens de contrôle.
Explosifs employés (poudre noire, mélinite, et dérivés) et surtout des composés dus à l’exsudation dans les micro fissures (picrates de fer en particulier) très sensibles aux contraintes mécaniques et calorifiques.
Cette méthode de fabrication cessera dans les années 1980.