Le lien Armée-Nation Le lien Armée-Nation existe à l’état naturel dans l’Armée. C’est la Nation qui n’aime pas son Armée. Le lien Armée-Nation est un vieux serpent de mer qui ressurgit épisodiquement et vient agiter le collectif de la pensée militaire, chaque fois qu’un malaise est perceptible dans la société française en général et la communauté militaire en particulier, ou lorsque l’Armée traverse une crise existentielle.
Il est d’ailleurs curieux de considérer que l’origine de cette pensée est bien souvent unilatérale. Jamais à notre connaissance, ce débat n’a émané du pouvoir politique (ou si peu), de la population civile elle-même, mais toujours des instances militaires. Encore que, nous nous devons de moduler, il est bien possible que cela soit murmuré à l’oreille du sommet de la chaîne hiérarchique militaire par nos politiciens tant épris de la chose militaire…..
Ce lien Armée-Nation est l’objet d’une quête (permanente?) de l’élite militaire, comme le fut celle du Saint Graal par les chevaliers de la table ronde. Pourquoi tant d’acharnement à remettre cent fois l’ouvrage sur le métier, telle Pénélope, pour resserrer, pérenniser, retrouver, ce qui existe déjà au quotidien ?
Peut-être la raison se situe-t’elle dans le sentiment de désamour, ressenti par les militaires, des populations envers son Armée ?
Bien entendu, les interrogations relatives au lien Armée-Nation, et soulevées au fil du temps, sont aussi nombreuses que variées. Aussi, nous ne proposerons pas de réponses absolues, nous n’élèverons pas de dogmes incontournables. Nous nous contenterons de livrer quelques réflexions, pouvant éclairer, susciter le débat ou tout simplement définir l’existence ou la chimère de ce concept.
La Nation est un ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscientes de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique. Ce territoire est délimité par des frontières, facteur de renforcement de la notion d’unité nationale.
Les Forces Armées ont pour mission de détenir et mettre en œuvre les armes de la France, pour préserver les intérêts vitaux du pays (le maintien de l’intégrité du territoire national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants), contribuer à la sécurité et à la défense de l’espace européen et méditerranéen et contribuer aux actions en faveur de la paix et du droit international.
Le code de la Défense (article L1111-1), établit que la politique de défense a pour objet d’assurer l’intégrité du territoire et la protection de la population contre les agressions armées.
De même, l’ordonnance 59-147 du 7 janvier 1959, article 1, établit que la Défense a pour objet d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire, ainsi que la vie de la population.
L’Armée est donc l’institution en charge de la protection d’un groupe d’individus, présents ou non sur un territoire donné. Cette population formant une entité politique, dispose donc d’un bras armé pour assurer sa protection. A la tête de cette force se trouve un Président de la République, légitimement élu par la nation : le chef des armées.
L’Armée est donc l’émanation militaire de la Nation, aux ordres de son représentant quel qu’il soit . En cas de crise majeure, menace à nos frontières par exemple, l’esprit de Défense doit animer la nation toute entière, et se symboliser par la mobilisation générale.
L’expression »lien Armée-nation » implique que si les militaires appartiennent à la Nation, comme tous les citoyens mais avec des droits politiques réduits, l’Armée elle-même apparaît comme une institution naturellement isolée, puisque apolitique par définition, face aux autres institutions fortement politisées (dans le sens où elles participent à la vie politique du pays) telles que l’Education Nationale ou la Santé.
Mais puisque c’est elle qui se voit confier les armes de la Nation, il importe que cette dernière la contrôle.
Mais, la notion de lien Armée-Nation fait allusion à autre chose : l’Armée, pour remplir sa mission, aurait besoin du soutien de la Nation.
LE MILITAIRE : UN CITOYEN DANS LA NATION ? Jusqu’en 1996, date à laquelle fut décrétée la professionnalisation des armées par le président Chirac, une partie des jeunes Français passaient quelques mois de leur vie sous les drapeaux. L’idée ou la crainte de rupture ou de distension de ce lien Armée-Nation, si elle était présente, n’en demeurait pas moins marginale.
A partir de 1996, l’extinction d’un service national devenu trop inégalitaire puisque ne couvrant pas toute une classe d’âge, vécu comme un handicap pour les étudiants ou ceux qui étaient déjà dans la vie active, est initiée, allant de pair avec une réduction drastique d’effectifs et autant de fermetures de garnisons, déjà !
Un premier projet de loi en novembre 1996, sous le gouvernement Juppé, sera modifié et adopté en septembre 1997 par le gouvernement Jospin. Ce projet de loi organisa la lente agonie du service national pour les années qui suivirent. Pour mémoire, et pour les férus d’histoire, le service national était apparu en 1789, succédant aux milices de Louvois (et oui ! déjà lui…..)
Ainsi était condamnée à disparaître, peu ou prou, une mémoire collective militaire, héritière de la Révolution, du 1er Empire, de 1870, de la 1ère et 2ème Guerre mondiale, de la Guerre d’Algérie ou de la Guerre Froide, pour ne citer que ces franges héroïques d’histoire, pendant lesquelles des milliers de conscrits se sont illustrés écrivant l’histoire de France, bien souvent au prix de leur vie.
La disparition de ce brassage social national signifie-t’elle pour autant la rupture du lien Armée-nation ?
Non, si rupture, il y a eu, elle était bien antérieure à la professionnalisation des armées.
Vers la fin de son existence, le service national ne concernait approximativement qu’un jeune homme sur deux. Les appelés rejoignant les régiments, pour y servir (souvent de belle manière) étaient majoritairement issus des milieux ruraux ou ouvriers, les classes moyennes étaient moins représentées, quant aux classes dirigeantes, lorsqu’elles participaient c’était soit en tant qu’officiers de réserve (ce que leur permettait leur niveau d’études après avoir épuisé toutes les formes de sursis, ce qui au passage n’enlevait rien pour la plupart à l’ardeur de servir qu’ils démontraient), soit dans des « emplois » préservés. Finalement la rupture était d’abord une discrimination sexuelle et une fracture entre les classes sociales.
Depuis, le service national a été remplacé par la Journée d’appel et de préparation à la défense (JAPD), devenue début 2011 Journée défense et citoyenneté (JDC).
La JDC a pour objectif de conforter l’esprit de défense et de concourir à l’affirmation du sentiment d’appartenance à la communauté nationale. Elle permet également aux jeunes, filles et garçons, de connaître les différentes possibilités d’engagement au sein de la défense.
D’AUTRES ACTIONS EXISTENT POUR RENFORCER LE LIEN ARMEE-NATION -L’enseignement des principes et de l’organisation de la Défense dans les programmes d’éducation civique notamment au collège.
-Le dispositif de volontariat conserve l’esprit du service rendu à la Nation et marque la participation des forces armées à l’effort collectif d’insertion des jeunes.
-L’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN) contribue aussi à permettre une meilleure sensibilisation aux questions de défense chez les moins jeunes.
Par ailleurs, pour ce qui ne relève pas de la Journée défense et citoyenneté, c’est la commission Armée-jeunesse qui a la charge de promouvoir le lien avec les jeunes générations.
Ainsi, les jeunes engagés, quel que soit leur choix initial de carrière (EVAT, sous-officiers ou officier), quelles que soient leurs motivations à l’engagement, sont issus de la Nation au sens de peuple, sans discrimination d’origine sociale, ethnique, de confession ou de genre, puisque pour servir la France par les armes, hormis le cas particulier de la Légion Etrangère, il faut être de nationalité française.
Ensuite, ces engagés quels qu’ils soient, au bout d’un certain temps (le temps de leur formation initiale, ce qu’on appelait autrefois les classes) se logent en milieu civil, consomment et vivent en milieu civil, rencontrent leur conjoint au sein de la population, ne sont-ils donc pas une part de la population, élément constitutif de l’idée de Nation ?
Tout cela n’est-il pas l’expression forte de la solidité du lien Armée-Nation ?
LE MILITAIRE, S’IL EST UN CITOYEN A PART ENTIERE, EST UN CITOYEN A PART -Il peut sur ordre et dans le cadre légal, utiliser ses armes (pour tuer, rappelons le).
-Si la liberté d’association est reconnue aux militaires, toute adhésion à un syndicat ou un groupement professionnel civil ou militaire est prohibé.
-En outre, le droit de grève déclaré incompatible avec l’état militaire, est interdit.
-Différentes dispositions statutaires l’empêchent de s’impliquer dans la politique.
-Si le droit de vote lui a été reconnu en 1945, il lui est toujours interdit d’adhérer à un parti ou groupement politique.
Mais cela suffit-il à expliquer ces interrogations endémiques sur la préservation du lien Armée-Nation ? Certainement pas. Alors d’où vient ce sentiment d’isolement, ce désamour entre la Nation et son Armée ?
Si l’Armée est immergée au cœur de la Nation, tel que nous l’avons vu plus haut, comment se fait-il que le militaire ait ce vague à l’âme ? Ce que le colonel De Gaulle, en 1931, dans « le fil de l’épée » nommait « la mélancolie du soldat »? Ce qu’aujourd’hui, certains surnomment avec mépris des « états d’âme »? Et s’il s’agissait tout simplement de l’incompréhension d’un monde qui n’adhère pas (ou plus) aux valeurs d’abnégation, de sacrifice, de courage, d’amour de la patrie, de solidarité, d’entraide, d’esprit de communauté ? Valeurs bien présentes dans le monde militaire, tandis qu’elles ont disparu ou tendent à disparaître de la société civile, quand elles ne sont pas raillées, méprisées?
INCOMPREHENSION OU DECALAGE SOCIETALE ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut observer l’attitude de la population française concernant l’action militaire française en Afghanistan : pour la plupart, au mieux de l’indifférence, au pire de l’anti-militarisme viscéral.
Il suffit de lire les commentaires éclairés de nombreux lecteurs sur Internet lorsque le décès en opération de militaires français y est annoncé : « ils sont payés pour çà », « ce sont les risques du métier », « et alors, ils étaient volontaires pour y aller », « c’est quand même moins que le chiffre des tués sur la route »…quand les soldats français ne sont pas simplement traités de meurtriers, en oubliant qu’il y ont été sur ordre du Président pour lequel ces mêmes personnes ont vôté, dont ces mêmes personnes suivent les ordres, que cela soit des programmes scolaires ou autres !
Si cela n’est pas suffisant, observez l’affluence populaire, pour rendre hommage aux dépouilles mortelles lors de leur transfert aux Invalides, via le pont Alexandre III. A comparer avec les canadiens qui se groupent en masse tout le long du trajet, lorsqu’un des leurs est tombé en opération !
Avez-vous remarqué comment chaque fois qu’un militaire en activité ou à la retraite, commet un délit ou un crime, la première information citée par les médias, est justement son état ou son passé de militaire ? Comme pour mieux jeter l’anathème sur cet ensemble de Français ayant choisi d’endosser l’uniforme pour défendre la Nation, pour mieux crier au fascisme, à l’extrémisme ou au racisme selon les cas…..Il est vrai que dans l’inconscient collectif populaire, un militaire de carrière ne peut être que cela !
Avez-vous remarqué, lors des grèves d’éboueurs, de marée noire, de grève des transports en commun, de tempêtes, d’inondations, de chutes de neige non anticipées par les municipalités, comment les élus et la population sont prompts à se souvenir de l’Armée et à réclamer son aide, dans le cadre de ses missions de service public?
Avez-vous remarqué, que chaque fois qu’un politique a une idée, et qu’il s’agit de financer sa réalisation ou plus prosaïquement de boucher un trou dans une administration, le budget de la Défense sert aussitôt de variable d’ajustement au détriment de son propre fonctionnement?
Avez-vous souvent entendus des « chefs » militaires réagir vertement et s’offusquer d’attitudes ou de propos déplacés de la part de médias ou de politiques ? Ou alors de façon tellement policée (ou politiquement correcte) que cela en perd toute portée……Ou en démissionnant pour marquer son désaccord, curieuse façon de mener un combat…Pourtant, ne sont-ce pas ces mêmes « chefs » militaires qui sont toujours en quête de ce Graal qu’est le lien Armée-Nation ?
ALORS QUOI LE LIEN ARMEE-NATION ? La Nation s’en fout ! Sauf peut-être le 14 juillet, quand le défilé militaire provoque l’engouement de combien, 5 000 personnes ? Ce même 14 juillet dont François Hollande avait dit le 15 avril 2012 alors qu’il n’était encore que le candidat socialiste : « C’est le lien réaffirmé avec l’armée et l’expression du patriotisme qui doit être le nôtre. J’y tiens beaucoup »
Mais les 364 autres jours, qui se soucie de l’Armée, hormis pour les raisons citées ci-dessus, et hormis quelques revues et journalistes spécialisés?
FINALEMENT, LE LIEN ARMEE-NATION, MYTHE OU REALITE ? Au regard de tout ce que nous avons établi précédemment, nous pouvons affirmer que le lien Armée-Nation existe bel et bien de façon naturelle du côté de l’Armée, sans qu’il y ait besoin d’en faire un concept, une théorie, sans qu’il y ait besoin de le distinguer .
L’Armée au travers de ses missions de défense de la France (au sens large : territoire, population, ressortissants, intérêts), réaffirme tous les jours son appartenance et son attachement à la Nation.
On ne compte plus les garnisons où des partenariats sont signés avec les organismes civils concernant par exemple le perfectionnement en langues étrangères pour des militaires préparant concours, examens ou plus simplement une projection en opération ; pour les stages de reconversion ; pour les qualifications en secourisme, ou plus simplement accueillir des collégiens et lycéens en stage de découverte ou stage en entreprise au sein des régiments.
Les militaires sont dans la Nation en tant que citoyens. Ils participent à la vie économique, politique, sportive et associative de celle-ci. Il n’y a donc pas lieu d’imaginer des artifices permettant de donner l’illusion que l’Armée court après la Nation.
DANS CE CAS D’OU VIENT CE SENTIMENT QUI POUSSE A REAFFIRMER SANS CESSE CE QUI EST UNE REALITE ? Peut- être la résurgence d’une crainte historique, et aujourd’hui anachronique, qui prendrait ses racines dans le putch d’Alger d’avril 1961, mais ce serait faire abstraction d’un contexte politique bien particulier lié aux guerres de décolonisation, lorsqu’une partie de l’Armée s’est sentie trahie par le pouvoir politique de l’époque, ainsi que par une frange de la population.
- Rappelons l’abandon des populations et troupes indigènes (indochinoises et algériennes) qui avaient choisi le parti de la France, et qui furent massacrées par les vainqueurs d’alors, trahis par les politiques. Cela fut vécu comme un traumatisme et comme un déshonneur par l’armée.
- Rappelons que les blessés, qui revenaient d’Indochine, étaient au mieux « caillassés », au pire jetés dans le port de Marseille par les dockers CGTistes et les communistes.
- Rappelons que dans les usines d’armement, les munitions à destination de ces « sales guerres » étaient sabotées par des ouvriers de la même obédience.
- Mais rappelons aussi , que ces militaires étaient partis défendre les intérêts de la France à l’autre bout du monde sur ordre du pouvoir politique.
Alors, effectivement, on a pu assister à une rupture du lien Armée-Nation, mais la faute n’en revient ni à l’armée, ni à la Nation, mais plutôt à la trahison des gouvernants qui ont voulu faire endosser leurs fautes, leur incurie et leurs incohérences diplomatico-politiques à leurs serviteurs.
Aujourd’hui encore, même si de lointaines similitudes peuvent apparaître avec le désengagement prochain d’Afghanistan, le pouvoir politique semble incapable d’expliquer clairement à la nation, les raisons de ce retrait légèrement anticipé. Alors qu’une fois encore, l’Armée a fidèlement exécuté la mission qui lui a été confiée par les gouvernements respectifs de Messieurs Chirac, Sarkozy et Hollande.
Cette guerre est impopulaire, les français ne comprennent pas cet engagement de 11 ans en Asie, pour un coût aussi élevé (plus de 40 millions d’Euros par mois) en période de crise. Nos gouvernants, loin d’expliquer les raisons de cet engagement et de sa durée, se réfugient derrière des arguments économiques, les mêmes qui prévalent d’ailleurs pour les réductions de format.
MAIS QUE POUVIONS NOUS ATTENDRE DE PLUS ? - Qu’ils reconnaissent qu’ils ont choisi de soutenir le président Karzaï et sa clique, qui détournent allègrement les aides financières donnés à l’Afghanistan à coup de dizaine de millions de Dollars ?
- Qu’ils reconnaissent un atlantisme forcené, à l’avenir incertain, au détriment du développement d’un outil de défense européen cohérent ? Par manque de volonté politique ou par manque de moyens financiers pour jouer sur les deux tableaux.
- Qu’ils clament haut et fort que les militaires français donnent la chasse aux terroristes qui trouvaient sanctuaires et camps d’entraînements en Afghanistan ?
- Que chaque Taliban abattu est un terroriste potentiel de moins en Europe ou sur le sol national ?
- Qu’ils expliquent pourquoi on ne donne pas la chasse aux terroristes jusque dans les régions Nord-Est du Pakistan qui abritent les zones refugent des talibans avec une complaisance à peine dissimulée de l’ISI (police secrète pakistanaise), si ce n’est du gouvernement du Pakistan lui-même ?
Allons, ne rêvons pas, il est plus confortable en période électorale de passer sous silence toutes ces raisons….Mais gageons, dès maintenant, que d’ici peu, nous entendrons parler de résultats mitigés de l’action militaire sur le théâtre Afghan…
Il est nécessaire de rappeler à la population que le militaire n’est pas responsable des choix politiques. Il n’est que le bras armé de la nation, et à ce titre obéit aux ordres de ses gouvernants. En clair, il va accomplir la mission qui lui est assignée (dans sa limite légale bien sûr).
Il serait temps que les politiques de tous bords prennent leurs responsabilités, vis-à-vis de la nation concernant les actions de l’Armée. Que les gouvernements protègent leurs défenseurs, au lieu de se complaire à flatter leurs électeurs.
Les politiques méprisent l’Armée pour les ordres qu’eux-mêmes lui donnent.
Le jour où les politiques cesseront d’afficher du mépris (sans cesse grandissant) envers leurs forces armées, peut être que ce jour-là, la Nation manifestera autre chose que de l’indifférence ou du désintérêt envers ses protecteurs.
Le plus grand des mépris, consiste à pointer du doigt de soi-disantes dépenses trop importantes, si ce n’est inutiles, afin d’utiliser la Défense comme variable d’ajustement:
- Etalement dans le temps des programmes d’équipement (ce qui est meurtrier).
- Faire croire aux Français à un mirage économique facile et immédiat des réductions d’effectifs militaires.
- Faire croire aux Français que leur sécurité est trop chére
- Faire croire aux Français que le risque zéro existe….
Pseudo économies d’autant plus faciles à réaliser, que l’Armée contrairement à d’autres institutions n’est ni syndiquée ni politisée et de plus est profondément loyaliste. Souvenons-nous des arguments économiques du président Chirac pour justifier la professionnalisation de l’armée en 1996. Il nous disait qu’une armée professionnelle coûterait moins cher qu’une armée de conscription, car elle serait bien moins nombreuse ! Ne me dites pas que vous avez gobé çà !
A force de réductions de format, elle ne représentera bientôt plus un poids électoral significatif pour qu’on la ménage, si tant est que ce soit encore le cas….
LE LIEN ARMEE-NATION EXISTERA QUAND : -les militaires seront respectés et considérés comme le reste de la population par nos politiques,
-la population ne reprochera plus à ses soldats leurs actions en opération qui leurs sont ordonnées par les politiques.
-les militaires à Paris pourront prendre le métro sur le trajet domicile-travail en uniforme sans se faire agresser parce qu’ils sont militaires, ou que leurs agresseurs seront arrêtés, jugés et condamnés. Au lieu de cela, on préfère leur imposer de venir au travail en vêtements civils…..
-les militaires cesseront d’être méprisés par une bonne partie de la population qu’ils sont censés défendre, et seront considérés comme des citoyens « normaux » par leurs concitoyens, dont les opinions ne seront plus dévoyées par des considérations politico-économico-électoralistes dangereuses !
-Ce sera quand le drapeau français ne sera plus brûlé en signe de liesse, les soirs d’élections présidentielles.
-Ce sera quand la population soutiendra son Armée dans les missions où elle est engagée.
Les militaires sont les véritables acteurs du lien Armée-Nation et le prouvent au quotidien.
Mais quid du lien Nation-Armée………… Cocoye1er