26 MARS 1962 TEMOIGNAGE

de la part du Médecin Général H.C Guénoun

J'ai parmi mes amis un major de gendarmerie en retraite.Je l'ai guéri du choléra et j'ai guéri son fils d'une méningite cérébrospinale d'où une profonde amitié consolidée par nos retrouvailles dans les Landes et notre passion commune pour la chasse. Quand nous remontons le Fleuve Jaune ,il me raconte que leur encadrement leur expliquait, avant le drame des barricades, par exemple, que les gens qu'ils auraient en face d'eux n'étaient pas des français mais une assemblée de racaille méditerranéenne.Ce mépris des pieds noirs était du reste très répandu parmi les frangaouis. Il faut savoir également que le Général Ailleret,pourtant "grand féal",avait refusé que le 4ème Régiment de Tirailleurs régiment arabe constitué pour l'essentiel de jeunes recrues pro FLN soit utilisé pour le maintien de l'ordre Rue d'Isly. Mais l'ordre est venu de Paris,donc de la Grande Zorah et des lèche culs l'entourant. Ces "tirailleurs" sont arrivés, pour certains d'entre eux, baïonnette au canon ce qui prouve bien leur intention d'en découdre et l'impéritie voire même, malheureusement, la complicité de leur encadrement (à l'exception de Daoud Ouchène ).  

Pour que des officiers Paras de classe et de grande qualité se soient résolus à perpétrer des attentats contre cette ordure de c2g, c'est tout de même qu'il y avait péril en la demeure, et que l'intérêt supérieur de la Nation le justifiait !  
A l'époque les militaires étaient essentiellement motivés par un idéal; maintenant l'on ne peut pas leur jeter la pierre, cependant l'Armée est devenue professionnelle à 100%, et des dérives surgissent comme les trafics de drogue (excellent moyen de monnayer, impunément, de l'avancement, car une certaine omerta s'impose).
Les politiques ont commis deux graves erreurs à la fin du XX° siècle:
= Supprimer la peine de mort
= Professionnaliser l'Armée