Nous sommes en janvier 1960, le discours du 16 septembre de de Gaulle a laissé des traces, les rumeurs de pourparlers avec le GPRA rendent inquiets les français d'Algérie (européens, juifs et musulmans) ; la majorité des musulmans attend de savoir dans quel sens le vent va souffler.......
Le général MASSU est interviewé par un journaliste allemand, à qui il exprime son désarroi (ne pensant pas être enregistré) "de Gaulle était en mai 58, le seul homme à notre disposition, peut-être l'armée a t'elle fait une erreur..."
Il est rappelé immédiatement en métropole le 19 janvier
Le limogeage de MASSU provoque la colère des algérois, sur l'instigation de Pierre LAGAILLARDE originaire de métropole, ex-para , député d'Alger, Joseph ORTIZ, pied-noir, cafetier à Alger et Robert MARTEL, pied-noir et agriculteur dans la plaine de la Mitidja, une manifestation s'organise sous forme d'un camp retranché au centre d'ALGER (la Grande Poste, le plateau des Glières, la rue Charles Péguy, la rue Michelet et la Faculté, nous sommes le 24 janvier 1960.......
La majeure partie des centaines d'insurgés sont des U.T (environ 70%, réservistes de la Territoriale, armés et tous originaires d'Algérie) des étudiants avec Pierre LAGAILLARDE, ils démontent les pavés et ramassent tout ce qu'ils trouvent.....le centre-ville est paralysé !
le 24 janvier vers 17 h, le Général COSTE donne l'ordre au Colonel DEBROSSE et ses gardes-mobiles de donner l'assaut au camp retranché, COSTE (pn) a t'il reçu l'ordre du Général CREPIN (remplaçant de MASSU) dépendant de CHALLE, toujours Cdt en Chef en Algérie ?
La fusillade dure 20' et ne cesse qu'avec l'arrivée du 1er REP.....BILAN : 14 gendarmes tués (certains par lynchage) 8 manifestants tués et 150 blessés en tout.
DELOUVRIER et CHALLE lancent des appels au calme, mais le mal est fait, le sang a coulé.......
Fin 1ère partie de 1960