Groupement des Commandos Parachutistes de l'Air en AFN Le Groupement des Commandos Parachutistes de l'Air 00/541 en AFN En Août 1955, lors d’une visite à Constantine du Général Bailly, Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Air et du Général Jouhaud, Major Général, le Général de Maricourt obtient, après un long plaidoyer, l’autorisation de principe de créer des Commandos. La réalisation sera longue et difficile. L’Armée de Terre voit d’un mauvais oeil la constitution d’une Unité Parachutiste de l’Armée de l’Air, qui a pourtant pris l’initiative, en 1936, de créer le Parachutisme Militaire Français. Au sein de l’Armée de l’Air, on est loin d’être unanimes sur la nécessité de créer ces Commandos.
Le 3 mars 1956, le message officiel n°5437, émanant de l’Etat Major de l’Armée de l’Air, à destination des cinq Régions Aériennes: Metz, Villacoublay, Bordeaux, Aix en Provence et Alger, mentionne:
- Il est décidé de constituer un Commando de l’Air, à effectif de 200 à 300 hommes, en Afrique du Nord.
La décision n°532 du 12 mars 1956, de Monsieur Laforest, Secrétaire d’Etat aux Forces Armées “Air” constitue l’acte de naissance des Commandos.
Le 9 avril 1956, une note du Général Maricourt, qui depuis novembre 1955 commande l’Armée de l’Air en Algérie, définie le but et les missions des Commandos:
a) Les Commandos de l’Air sont créés pour défendre les Départements Français d’Algérie.
b) Le personnel recruté exclusivement dans l’Armée de l’Air doit former, sans apport de personnel expérimenté ou spécialiste issue des autres Armées, une Unité devant figurer parmi les meilleures.
c) Les opérations, exécutées par de faibles effectifs, rapides et courtes, doivent fournir un appui terrestre aux interventions aériennes. Les missions confiées à cette Unité sont basées sur la rapidité d’intervention, premier facteur de réussite, surprise, légèreté, adaptation aux conditions de combat en Algérie. Celles-ci doivent se faire par héliportage, aérotransport, exceptionnellement par Parachutage ou transport routier. Les Commandos ne doivent pas être employés en position défensive. Il n’est pas envisagé un Parachutage dans une Opération Aéroportée, leur emploi dans une guerre internationale ou pour des opérations débordant du cadre du maintient de l’ordre en Algérie. Il convient de faire ses preuves afin d’être pris au sérieux par les septiques et les détracteurs qui sont nombreux, même au sein de l’Armée de l’Air.
d) La Compagnie Commando est à l’effectif de 204 hommes articulé en deux Commandos et une Section d’Instruction de 28 hommes, cette dernière non Opérationnelle. Elle sera stationnée sur la Base Aérienne 146 de “La Réghaïa”, située sur la route Nationale 5, à 20 kilomètre à l’Est d’Alger. La prospection est effectuée parmi le personnel Air de toutes spécialités et le recrutement par le volontariat. Le personnel du Commando doit être lié au service pour une durée minimum de 15 mois et être agés de 35 ans maximum. En particulier, les appelés aptes volontaires, libérables avant ce minimum de service, ne peuvent être retenus que s’ils souscrivent un engagement supplémentaire.
e) Les volontaires répondent à diverses questions sur la fiche de volontariat: Curriculum Vitaé, antécédents scolaires et sportifs, antécédents Militaires, raison motivant le volontariat,. Tests d’aptitudes médicale et sportive et caractérologique complètent les dossiers. Ceux reconnus aptes sont admis aux Centres d’Instruction du Camp de Mourmelon (Marne) en Métropole et de la Base Aérienne 146 (Alger) en Algérie.
Général Dumesnil de MaricourtTexte de "Bruno de Maricourt", fils du Général. Je mets ces quelques lignes du Général écrites dans ses Mémoires inédites.
Cela se passe pendant son commandement d' Air Algérie de 55/57
"Nos effectifs atteignent progressivement 500.000 hommes. Comme patron d'Air Algérie j'en ai 50.000 sous mes ordres. Les disponibles ont en effet été rappelés et des unités de complément mises sur pied. Je reçois six demi-brigades de fusiliers de l'Air (D.B.F.A.) qui ne font guère honneur à mon arme. Nos braves garçons, pendant leur service actif, n'ont jamais tenu que des fonctions de manoeuvre. Ces fonctions sont certes indispensables, mais balayer un hangar, faire un plein d'essence, régler un carburateur ou dépanner un poste radio ne prépare guère au métier de fantassin. L'encadrement de nos fusiliers est disparate: officiers d'active et de réserve venant de l'Air, de la Terre, voire de la Marine. L'esprit de bouton fait des ravages. Moins cependant que l'inexpérience de nos garçons qui se tuent en jeep ou se descendent en manipulant maladroitement leur mitraillette. Les accidents de ce genre sont d'ailleurs aussi fréquents chez les rappelés de l'Armée de Terre. Ce sont finalement les fusiliers-marins, avec leurs remarquables sous-officiers, qui sont les meilleurs.
Ce sont les DBFA. qui tiennent le « Balcon de la Mitidja » et les faubourgs de la ville lorsque commence la bataille d'Alger. Le FLN. porte le terrorisme au coeur de la ville. Des bombes éclatent dans les cafés ou les tramways. Les assassinats se multiplient et visent les musulmans dans 90 pour cent des cas. Il faut relever les DBFA. qui ne font pas le poids et c'est Massu, avec ses paras, qui vient rétablir l'ordre.
Je connais bien Massu, c'est un de mes jeunes de Saint Cyr que j'ai retrouvé autrefois au Tibesti et en Indochine. Il n'est pas du tout le tortionnaire qu'une certaine presse a voulu stigmatiser. C'est un grand nez carré, bourru, à l'accent grasseyant, mais avec un cœur d'or. Responsables de l'ordre ses paras démantèlent les réseaux clandestins en obtenant rapidement les renseignements.
La médiocrité de nos fusiliers rappelés me peine et m'irrite. Après de longues et dures discussions avec les États-Majors aériens de Paris, j'obtiens l'autorisation de monter cinq « Centuries » de Commandos Parachutistes de l'Air. Après tout c'est un retour aux sources puisque les premiers paras ont vu le jour chez nous en 1936 ou 1937. Je sais aussi qu'il y a dans nos formations de robustes gaillards désireux de quitter la « paille » ou la « graisse » pour s'orienter vers un métier plus actif. Les 500 hommes, tous volontaires, sont rapidement recrutés et forment d'excellentes unités parce qu'elles sont constituées de volontaires. Il y aura beaucoup de casse chez les commandos, mais ils iront de succès en succès et seront souvent demandés par les Commandements terrestres de secteur ou de zone opérationnelle."
Par médiocrité des rappelés il faut entendre non pas la médiocrité des hommes mais la médiocrité de leur formation. En effet comme il l'indique rien ne les avaient préparés au combat.
Ces quelques lignes donnent une partie des idées qui lui trottaient dans la tête et qui l'ont conduit à créer les CPA qui outre leur mission d'unité d'élite devaient fournir à terme un encadrement efficace. D'autre part son expérience indochinoise concernant la lutte subversive l'a certainement aussi guidé ainsi qu'un bon nombre des chefs militaires de l'époque.
Commandos Parachutistes de l'Air en Algérie
En Métropole Les Volontaires reconnus aptes, des 1ère, 2ème, 3ème, 4ème Régions Aériennes sont rassemblés, ils sont environ 300. La sélection s’opère, il ne sont plus que 120 qui rejoignent Marseille. Le 11 mai 1956, ils embarquent à destination de Philippeville, au Centre d’Entrainement au Saut n°1, pour être breveté Parachutiste. Le 12 juin, le Commando rejoint “La Réghaïa”.
En Algérie Les volontaires reconnus aptes, de la 5ème Région aérienne (Algérie, Tunisie et Maroc) sont rassemblés sur les Bases Aériennes 146 de la Réghaïa et 141 d’Oran La Sénia pour la formation et l’instruction, mi-juin, direction le Centre d’Entrainement de Saut n°1 de Philippeville.
Le 15 mai 1956, le Général Jouhaud, Major Général de l’Armée de l’Air, signe l’instruction n°618/EMAA/1 qui porte création de deux Commandos Air en Afrique du Nord, conformément à la décision n° 532 du 12.03.1956.
C’est le Général Commandant la 5ème Région Aérienne qui est chargé de créer le 1er juin 1956, sur la Base Aérienne 146 de la Réghaïa les deux Commandos baptisés:
- 10/541 et 20/541 Ces deux Commandos sont à l’effectif de 102 hommes chacun (5 Officiers, 22 Sous Officiers et 75 Hommes du Rang). ils sont rattachés administrativement à la Compagnie Air 02/146 de la Base Aérienne de la Réghaïa.
Formation du Commando 30/541 En mai 1956, 80 volontaires de diverses Unités Air Maroc rejoignent Marrakech, pour la Formation et l’Instruction. Début juillet ils ne sont plus que 40 à rejoindre la B.A. 146, ou ils sont amalgamés à des volontaires venant des B.A. de Tunisie et d’Algérie. Mi-juillet, mi-août, stage au Centre d’Entrainement au Saut n°1 de Philippeville.
Le 25 juillet 1956, l’Instruction n° 6969/EMAA/A, créée le Commando Air 30/541. Effectif et administration identique aux deux autres Commandos.
Formation du Commando 40/541 La note 694/CAA/CAB du 03.01.1957 créée le Commando 40/541, sur la B.A. 146. Formation et Instruction, puis stage au Centre des Troupes Aéroportées de Zeralda jusqu’au 12.021957. Effectif 175 hommes, les autres Commandos seront alignés sur le même effectif.
Formation du Groupement des Commandos Parachutistes de l’Air 00/541 Le 1er mai 1957, est créé, sur la B.A. 146, le Groupement des Commandos Parachutistes de l’Air, conformément à la décision n° 5576/EMAA/1 du 19 mars 1957, prévoyant également la création du Commando 50.Le GCPA est constitué en Unité à Administration Distincte (U.A.D.), cette Unité à l’effectif de 55 hommes.
Formation du Commando Expérimental “Chouff” En juillet 1956, le Colonel Duval, Commandant le G.A.T.A.C. n°1 de Constantine décide la création d’un Commando Expérimental, Commando léger dont la mission est le renseignement et le guidage de la “Chasse” sur des objectifs précis.
Une trentaine de volontaires, dont une dizaine de ralliés sont réunis. Ils rejoignent le Centre d’Entrainement “Jeanne d’Arc” à Philippeville. Fin août, l’Unité est opérationnelle.
Formation du Commando 50/541 Le 1er février 1959, est créé, sur la B.A. 146 le Commando 50/541. Le personnel du Commando Expérimental dissous forme l’ossature.
Création de la Section “Matou” En octobre 1960, est créée une Section Opérationnelle sous l’appellation de “Matou”. Elle est composée de 16 volontaires recrutés au sein du G.C.P.A. et est mise à disposition du Groupement des Commandos de Chasse de l’Akfadou. Ultérieurement, le Commando 40 montera un élément identique.
Basés sur la BA 146 de “La Réghaïa”, les Commandos de l’Air rayonnèrent sur toute l’Algérie et même au Sahara, où ils furent utilisés comme Unités d’Intervention Parachutées ou Héliportées. Ils permirent de diriger du sol les “Straffing” de la “Chasse” sur des objectifs désignés par eux.
Fidèles au Général Challe, le G.C.P.A. est dissout le 1er mai 1961, sur la BA 146. Dés le 29 avril, les Commandos 10, 20 et 40 sont dispersés en Métropole sur les BA de Dijon, Le Bourget, Toulouse Istres (Commandos 10 et 20), Caen , Le Bourget (Commando 40), le 8 mai, BA d’Orléans (Commando 30).
Une partie du Commando 30 échapera au voyage et sera affecté au Commando 50.
Le Commando 50 échappe à la dissolution, en avril, en opération dans le Sud, il est au repos à Colomb Béchar fin avril. Le 25 mai il s’installe à Saint Leu, en banlieue d’Arzew (Oranie).
Le 15 mai 1961, le Colonel Fabre, signe l’Instruction n° 1882/EMA. portant création de la Compagnie de Commandos Parachutistes de l’Air n° 50/541, créée le 31 mai, sur la BA 141 d’Oran-La Sénia, à l’effectif de 138 hommes. Rattachée au Bataillon de l’Air 1/141. Réorganisé, le Commando est mis à la disposition des Secteurs de Telagh, puis d’Aïn-Sefra, en Oranie. Le 19 mars 1962, c’est le cessez-le-feu.
Le 15 juin 1962, le Commando quitte Aïn-Sefra, en Oranie. Le 26 juin, départ d’Algérie. En juillet le Commando s’installe à la BA 136 de Bremgarten (R.F.A.).
Bilan Opérationnel (arrêté au 1er mai 1960) Journées opérationnelles: 2220
Héliportages d'Assaut: 792
Rebelles mis hors de combat: 1247
Armes Récupérées:
•Mitrailleuses: 4
•Fusils Mitrailleurs: 10
•Pistolets Mitrailleurs: 53
•Pistolets Automatiques: 68
•Fusils de Chasse: 205
Armement récupéré:
•Explosifs: 160 kg
•Grenades: 4 771
•Cartouches: 376 500
Matériel Récupéré:
•Postes ANGRC 9: 2
•Postes à piles: 4
•Ravitaillement: 29.5 tonnes
•Habillement 4 tonnes
Ont étés décernés au Commandos Parachutistes de l'Air
(de leur création au 1er mai 1960) 14 croix de la Légion d'Honneur
50 Médailles Militaires
3 Médailles de l'Aéronautique
1368 Croix de la Valeur Militaire, dont 79 avec Palme
Quelques Informations du Service Historique de la Défense Le Groupement des commandos-parachutistes de l’air (GCPA 541) était composé de cinq commandos parachutistes de l’air (CPA 10, 20, 30, 40 et 50/541), dont environ 65% de personnel appelé du contingent. Les CPA ont mené de nombreuses actions sur le terrain en appui des unités parachutistes de l’armée de terre ; actions qui ont permis de mettre hors de combat un nombre important de combattants adverses en expérimentant la technique des « commandos de chasse ». De 1956 à 1960, les interventions des CPA ont lieu en particulier dans l’Algérois, au Sahara et dans les Aurès. En 1959, les fusiliers commandos de l'air sont engagés en totalité dans les actions du « plan Challe » dans l’Ouarsenis, la Kabylie, le Constantinois, le Massif de Collo et le Hodna. Le bilan opérationnel des Commandos de l’air en AFN est impressionnant : 84 tués, 174 blessés, 2 016 combattants mis hors de combat, 648 prisonniers et plus de 700 armes saisies à l’ennemi, au cours de 453 actions de combat. Le drapeau du GCPA est actuellement à la garde du Commandement des forces de protection et de sécurité de l’armée de l’air (CFPSAA*) stationné sur la Base aérienne 102 « Capitaine Guynemer » de Dijon.
*Le CFPSAA est devenu BAFSI fin 2007
Mise en place - 1956 François Coulet [1] Le commandement des Commandos Parachutistes de l'Air est confié par le Général de Maricourt au Commandant de réserve François Coulet. Celui-ci est né en 1906 à Montpellier ou son père est recteur de l'académie. Diplomate de carrière à Helsinki, il quitte son poste en juin 1940 pour rejoindre l'Egypte et les Forces Françaises Libres. Chef de Cabinet du Général dg à Londres de mai 1941 à octobre 1942, il commande à partir de 1942 l'Infanterie Française de l'Air en Grande Bretagne. Il effectue l'entrainement parachutiste à Largo en Ecosse avec la 2ème Brigade Parachutiste Polonaise du Général Sosabowski, Il obtient le Brevet n°1681 à Rigway, Manchester. Ce chiffre élevé de Brevetés à une époque ou en France, il n'atteint pas 300, s'explique par le fait que les Parachutiste Polonais ne sont pas volontaires. Ils reçoivent une affectation en fonction de leurs capacités physiques et morales. Ils sont également instructeurs de saut auprès d'autres unités alliées auxquelles ce Brevet est également décerné. Le Capitaine Coulet quitte ce commandement en juin 1943. En septembre de la même année, il est nommé Secrétaire Général de Préfecture et rejoint la Corse en cours de libération. En juin 1944, il est en Normandie, Commissaire de la République des Territoires Libérés. Avec la fin de la Guerre, c'est le retour à la carrière Diplomatique: Helsinki de 1947 à 1950, puis Ambassadeur de France en Iran de 1950 à 1954 et en Yougoslavie de 1954 à 1956.
En 1956, il est furieux de voir, après la perte de l'Indochine, l'Algérie s'installer dans la rebellion. Il estime en outre sa participation physique à la guerre de 1939-1945 insuffisante. Agé de 49 ans, bien portant, Commandant de réserve de l'Armée de l'Air, Breveté Parachutiste, il demande et obtient du Ministère des Affaires Etrangères sa mise en disponibilité. Il a alors la chance de rencontrer le Général de Maricourt qui veut créer une unité Parachutiste Air. Cette rencontre est relaté dans l'ouvrage qu'il écrit en 1966 « Vertu des temps difficiles ».
Du mois de mai à l'automne 1956, le Commandant Coulet trouve auprès du Colonel Sermet, plus spécialement chargé par le commandement de l'Air en Algérie de l'organisation des Commandos un très efficace conseiller. Il lui faut en effet s'initier aux démarches, au vocabulaire, aux sigles qui sont nouveaux pour lui. Son ignorance administrative est toutefois largement compensée par sa personnalité (ambassadeur, dg,,,), par la surprise causée par sa décision et les appuis qu'il est en mesure d'obtenir de Paris auprès de l'Etat Major ou des Ministères.
Placé à la tête des Commandos Parachutistes de l'Air, le Commandant Coulet a l'idée, afin de parfaire leur formation, de faire effectuer à ses hommes des stages opérationnels. Au cours de ceux-ci les Commandos se trouvent intégrés aux meilleurs Régiments Parachutistes. Il s'agit d'une initiation ultra-rapide aux combats. Les néophytes sous le feu de l'ennemi ont ainsi « en quelques minutes la révélation de ce que l'on apprend pas dans une cour de caserne, ou souvent en toute une vie »[2]. L'esprit de corps les incites à se surpasser aux yeux de leurs anciens.
Le Commandant Coulet se plie lui même à cette expérience qui est une réussite. En juin 1956, il est l'hôte du 3ème R.P.C. Du Colonel Bigeard, du 2ème R.P.C. Du Colonel Chateau-Jobert [3], puis à nouveau du 3ème R.P.C.. Il apprend pour son propre compte « à souffrir, à se taire et à commander »[4]. Il s'impose « par son courage, sa résistance physique et son parfait esprit de camaraderie »[5].
Diplomate de carrière, le Commandant Coulet choisit comme indicatif radio Norpois. Le Marquis de Norpois est, dans l'oeuvre de Proust le prototype du Diplomate idiot. Il s'attache à cet indicatif qu'il réussit à conserver alors que toutes les unités d'Algérie sont tenues d'en changer périodiquement. Ces changements sont destinés à rendre plus difficile l'identification sur les ondes des messages radio éventuellement captés par l'ennemi.
[1] Témoignage du Commandant Coulet.
[2] « Vertu des temps difficiles », François Coulet, 1966.
[3] Le Capitaine Coulet qui commandait en 1942 à Camberley l'Infanterie de l'Air a eu sous ses ordres pendant quelques semaines Chateau-Jobert.
[4] « Vertu des temps difficiles », François Coulet, 1966.
[5] « Pour une parcelle de gloire », Général Bigeard, 1975.
Extrait de « Les Commandos de l'Air »
Contribution à l'histoire des Commandos Parachutistes de l'Air en Algérie (1956-1962)
Henri Féraud