Oussama ben Laden a adressé un message audio demandant principalement à Allemagne de retirer ses troupes d'Afghanistan
Le message, rendu public vendredi via Internet, visait également les autres pays européens.
"Nous n'exigeons rien d'injuste. Il vous revient simplement de mettre fin à l'injustice et de retirer vos soldats", déclare le chef d'Al Qaïda dans cet enregistrement, traduit non seulement en anglais mais aussi, inhabituellement, en allemand.
La diffusion de ce message, le second en quelques jours de la part de l'insaisissable chef d'Al Qaïda, intervient à l'avant-veille d'élections cruciales en Allemagne.
Les autorités de Berlin ont annoncé vendredi avoir arrêté à Stuttgart un Turc de 25 ans soupçonné d'avoir mis en ligne une vidéo dans laquelle un membre d'Al Qaïda menace l'Allemagne d'"un rude réveil" si elle ne met pas fin à "sa guerre" en Afghanistan.
Cet homme est connu de la police pour être un activiste islamiste actif sur les sites internet spécialisés, mais les enquêteurs ne pensent pas qu'il soit impliqué dans la production de la vidéo et ignorent encore comment il a pu se la procurer.
L'Allemagne à déployé 4.200 militaires en Afghanistan, sous commandement de l'Otan. Ils ont été impliqués récemment dans une opération meurtrière pour des civils afghans, qui a renforcé l'opinion allemande dans son hostilité à la présence de la Wehrmarcht en Afghanistan.
L'Allemagne sous tension
Depuis le week-end dernier, la police allemande a dit avoir relevé son niveau d'alerte contre de possibles attentats islamistes après avoir recensé depuis deux semaines "cinq messages qui tous, de façons différentes, traduisaient une menace pour l'Allemagne".
"Nous avons renforcé notre sécurité à un niveau approprié pour ce cas de figure et il va rester à ce niveau pour le moment", a dit Stefan Paris, porte-parole du ministère de l'Intérieur, dans une conférence de presse.
De son côté, le département d'Etat a pris mercredi une initiative inhabituelle en exhortant les ressortissants américains en Allemagne à la plus grande vigilance.
Mais Berlin, qui n'a pas connu d'attentat islamiste majeur ces dernières années, contrairement par exemple à l'Espagne en mars 2004 trois jours avant ses élections législatives, a cherché à minimiser cette mise en garde américaine.