La Fayette, la future brigade française en Afghanistan
A partir du mois de novembre, le dispositif français en Afghanistan va être profondément réorganisé, avec la création d'une brigade française (comme nous l'annoncions en décembre dernier), qui sera baptisée La Fayette. Il s'agit d'une référence au marquis de La Fayette, et non à madame de La Fayette, auteur impérissable de la Princesse de Clèves. Les Américains apprécieront l'hommage ainsi rendu à un héros français de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, mais les Britanniques sans doute un peu moins...
Cette brigade La Fayette aura comme zone de responsabilité les districts de Surobi et de Kapissa, c'est-à-dire les secteurs déjà confiés aux Français. Elle restera placée sous commandement américain, en l'occurence la 82ème Airborne.
Commandée par un général, son état-major sera installé à Nijrab, où les travaux viennent de s'achever. Elle sera composée deux GTIA (groupement tactique interarmes) renforcés. L'un sera principalement armé par le 13ème Bataillon de chasseurs alpins, l'autre par le 2ème Régiment étranger de parachutistes.
Chaque GTIA sera formé, outre de son état-major, par une composante appui (artillerie, génie, transmissions, santé, etc) et trois compagnies de combat (Plus précisèment, deux compangies d'infanterie et un escadron doté, entre autres de quelques (3 à 5) MAMX-10 RC]. Au total, six compagnies de combat devraient être déployées.
Comment faire pour trouver ces nouveaux effectifs ? En quittant Kaboul et surtout en jouant sur les mots.
La garde du camp de Warehouse à Kaboul sera transférée à une compagnie de l'armée géorgienne, ce qui liberera la compagnie française affectée à cette tâche. Pour la seconde, l'état-major ne comptera plus
les marins engagés dans l'opération Enduring Freedom en Océan indien dans ses effectifs afghans, ce qui permettra d'envoyer 150 hommes de plus sur le théâtre. Les OMLT françaises devraient être toutes regroupées dans le secteur Suribi-Kapissa.
Pas plus que ne devraient être comptés dans les effectifs, les 150 gendarmes affectés à la formation de la police afghane... puisqu'ils relèvent d'une autre mission.
La dizaine d'hélicoptères restera sur l'aéroport de Kaboul. Enfin, les actions civilo-militaires seront renforcées avec un budget de l'ordre de deux millions d'euros.
Source : secret défense