Sujet: Le futur parachute de demain : L'EPC . Mer Avr 08 2009, 13:52
L'EPC sera le futur parachute des TAP 2009
Année cruciale pour le para de demain. A la fin de la deuxième guerre mondiale, en 1945, les régiments paras français comportent trois unités qui utilisent quelques parachutes anglais de type X sans ventral, mais surtout des parachutes américains T-5. Le T-7 US équipé d'une boucle à dégrafage rapide apparaît en 1948. 1950 voit arriver les premiers parachutes de conception française, l'Aerazur ARZ 672 (peu utilisé) et IHA 675 qui va donner naissance au célèbre TAP 660 en 1952.Au début, ces parachutes sont à "voilure d'abord" pour être modifiés ensuite par l'adjonction d'un sac "suspentes d'abord" ; vitesse de largage du Noratlas oblige. La famille des TAP 660 (664, 665, 661-12) restera en service jusqu'au début des années 80 où apparaît l'EPI, l'Ensemble de Parachutage Individuel du combattant. Il est composé d'un parachute dorsal TAP 696/26 d'une surface de 74 m2 et d'un parachute ventral TAP 511 d'une surface de 54 m2 La voilure est normalement neutre mais quand elle est sollicitée par l'intermédiaire des poignées sur les élévateurs, elle peut acquérir une vitesse horizontale de 2 à 3 m/sec. A cet ensemble, s'assujettit une gaine, de type EL 32 ou 22, permettant au parachutiste d'emporter son paquetage opérationnel. D'un poids de 20 kg, l'EPI (ventral et dorsal) supporte une masse totale équipée de 130 kg. Une gaine amovible a été prévue pour protéger le matériel emporté lors du saut. La vitesse de descente du parachutiste équipé de ce parachute est de l'ordre de 5 à 6 mètres/seconde. Cette vitesse varie en fonction de la vitesse du vent au moment du largage. L'altitude de largage habituelle est de 400 m/sol. Le parachute dorsal est conçu avec une "fente", c'est à dire qu'un fuseau est vide. Cela permet une manoeuvrabilité réduite du parachute, pour que le parachutiste puisse mieux s'orienter par rapport à la direction du vent et qu'il puisse se réceptionner au sol dans de meilleures conditions. Un nouveau défi pour les paras Dès 1991, l'Etat Major de l'Armée de Terre, étudie un nouveau système de mise à terre (SMAT) pour les régiments parachutistes. En 1997, professionnalisation oblige, l'EMAT modifie son projet en l'adaptant au nouveau format des TAP, en lui fixant un taux d'utilisation de 170.000 sauts par an et en l'intégrant dans la mise en place d'une unité de maintenance automatisée des parachutes à la 11eme BSMAT de Montauban. Ce nouveau système est alors baptisé Ensemble de Parachutage du Combattant (EPC). Il est composé d'un parachute dorsal et ventral et d'une gaine d'emport de charge. C'est la firme Aerazur qui remporte le contrat d'études et de fabrication des tous premiers équipements, une vingtaine d'éléments. Les essais techniques se terminent en 2006 et l'évaluation technico-opérationnelle (EVTO) menée à Toulouse par l'ADJ Vigier et le S/CH Dieule se déroule en 2007. Début 2008, l'ETAP entame sa première information-école sur l'EPC. Aujourd'hui, l'école se prépare à accueillir l'expérimentation technico-opérationnelle (EXTO) en décembre de cette année. Selon le Chef de Bataillon Murat, chargé des études à l'ETAP, "La difficulté principale réside dans la coordination des actions de formation mixtes EPI-EPC avec la remise à niveau des cadres et paras des unités et l'arrivée au compte-gouttes des parachutes à partir de janvier 2011" En effet, le matériel d'instruction, les travaux d'infrastructure et les EPC seront livrés en neuf tranches de 150 éléments, du 2eme semestre 2009 au 1er semestre 2016, pour un total, pour l'armée de terre, de 13.500 parachutes dorsaux, 6.750 parachutes ventraux de secours et 10.125 gaines EL-110. L'instruction des cadres et des futurs brevetés ne pourra débuter qu'avec la livraison des premiers EPC opérationnels de la 2eme tranche (T2) en janvier 2011, après contrôle et pliage par la 11eme BSMAT. Il y aura donc une formation mixte EPI-EPC qui durera jusqu'au 1er semestre 2015 marquant le retrait complet des EPI. Selon le Chef de Bataillon Murat: "La formation au Brevet de Parachutiste Militaire [BPM) mixte EPI-EPC se déroulera sur deux semaines. Chacune d'elle comportera une phase "sol" et une phase "val" sur chacun des deux matériels utilisés. La phase "vol" de l'extension EPC comportera trois sauts: un saut de jour non équipé, un saut de jour en gaine, un saut de jour non équipé avec ouverture du ventral [si accord de la DGA) ou saut de nuit équipé". Il faut dire que le programme a pris une dizaine de mois de retard suite à la remise en cause par une société allemande de l'appel d'offres concernant la fabrication de l'EPC. L'échéancier de formation à la fois des moniteurs et des élèves sera donc difficile à tenir. L'année 2009 sera cruciale pour préparer l'arrivée de l'EPC dans de bonnes conditions. "Seule une organisation méthodique et une exploitation optimale du temps et de ses compétences permettront à l'ETAP de relever ce défi majeur pour l'ensemble des TAP". souligne le Chef de bataillon Murat. Encore un nouveau défi à relever pour l'ETAP et tous les paras! Fiche technique de l'EPC L'EPC se compose de trois éléments: Un parachute dorsal, d'une forme très originale, TAP EPC PP, de 115 m', d'un poids de 15 kg autorisant une masse totale équipée (MTE) de 165 kg et verrouillé par un système "quick ejector" ; Un parachute ventral, TAP EPC VS, de 60 m' et d'un poids de 7 kg ; Une gaine individuelle, EL-110, sur le même principe que l'EL-56 et permettant l'emport d'un sac d'un volume de 80 litres et d'un poids de 50 kg maximum. L'EPC, orientable pour un poser dans le sens de la dérive, permettra d'effectuer des sauts d'entraînement jusqu'à 9 m/s de vent au sol. La hauteur de largage avec ce parachute pourra également être abaissée à 125 m en opération et à 200 mètres à l'entraînement de jour comme de nuit. Il aura l'avantage d'être orienté pour permettre un roulé-boulé avant, tout en contrant jusqu'à 3m/s de vent et la capacité de se poser à une vitesse inférieure à 6m/s gaine délestée, le tout pour une masse de 23 kg et une compatibilité avec le système FELIN.
Source DLP n°208
Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Le futur parachute de demain : L'EPC . Ven Déc 04 2020, 23:24
TIG , sur les anciens posts .
A mettre au gout du jour , car cet article date de qq années .
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
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Commandoair40 Admin
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Sujet: L’EPC (ensemble de parachutage du combattant) Ven Déc 04 2020, 23:37
L’EPC (ensemble de parachutage du combattant)
L’EPC est un système modulaire de parachutage individuel destiné au largage massif de fantassins parachutistes équipés avec charge, par sauts automatiques à partir des aéronefs de transport tactique en service.
Composé des trois sous-ensembles classiques de parachutage (parachute principal dorsal, parachute de secours ventral et gaine d’arme), le système principal de l’EPC constitue le moyen moderne de mise à terre du combattant parachutiste.
Il doit progressivement remplacer l’EPI (équipement de parachutage individuel) en service depuis 30 ans, qui arrive en fin de vie et offre une capacité d’emport de charge (masse du parachutiste et charge annexe) trop limitée pour le combattant moderne avec son ravitaillement, son armement et ses munitions.
Le programme prend aussi en compte la réalisation et la mise en service concomitante de l’ensemble des équipements d’instruction (agrès et parachutes d’instruction) et du système de soutien associés (documentations, moyens pour le MCO et outillages de réparation).
Le programme EPC est un programme interarmées.
Il concerne l’équipement des parachutistes des 3 armées qui disposent donc du même système de mise à terre.
Un marché unique et global a été passé pour permettre l’acquisition de l’ensemble du parc d’EPC pour les 3 armées.
Calendrier
L’opération a débuté en 1993 par une première phase de faisabilité de 2 ans, qui s’est poursuivie par une phase de définition jusqu’en 1999, puis une phase de développement jusqu’en 2006, permettant d’aboutir à une définition qualifiée de l’EPC en 2007.
Le marché de production de l’EPC en série a été notifié à la société Airborne Systems Europe Ltd. en décembre 2009. Livraisons
Les livraisons des EPC ont débuté en 2010 et devraient se poursuivre jusqu’en 2019 pour atteindre une cible fixée à 13500 pour les 3 armées. Actuellement (mai 2012), le parc constitué est de 2350 ensembles EPC livrés.
L’ensemble des rechanges, documentations, moyens d’instruction et de soutien complets pour l’ensemble du parc des 3 armées sont livrés en 2012.
Titulaire
Le titulaire du marché de définition est la société Aérazur Zodiac Aérospace (France).
Le titulaire du marché de production série est la société Airborne Systems Europe (Royaume Uni). Fiche technique
L’EPC est conçu pour assurer une mise à terre de l’utilisateur dans des conditions de sécurité accrue et de confort à l’ouverture et sous voile amélioré par rapport à l’EPI.
Dans les mêmes conditions d’utilisation, l’EPC permet l’atterrissage d’un parachutiste équipé jusqu’à 165 kg avec une vitesse verticale d’arrivée au sol inférieure à celle obtenue avec l’EPI pour un parachutiste équipé jusqu’à 130 kg. L’EPC dispose de deux commandes de manœuvre permettant :
- d’orienter la voilure (rotation dans la masse d’air) pour autoriser un poser dans le sens du vent quelle que soit l’intensité et direction de la masse d’air. Le parachutiste peut ainsi effectuer un « roulé-boulé » systématiquement vers l’avant (instruction simplifiée et risque de blessures diminué),
- de contrer plus efficacement le vent au poser qu’avec l’EPI et réduire ainsi la vitesse d’impact à l’atterrissage (moins accidentogène).
Grâce à ses performances de vitesse de déploiement de la voilure et d’abaissement à l’ouverture, l’EPC permet le largage de parachutistes à des hauteurs inférieures à celles autorisées avec l’EPI, avec le même type de classe de risque (temps de descente sous voile et donc vulnérabilité du parachutiste réduite).
Les performances de l’EPC sont les suivantes :
- Capacité d’emport (Masse totale maximale du parachutiste équipé, avec sa gaine d’arme) : 165kg,
- Hauteur minimale de parachutage en entraînement : 200m,
- Hauteur minimale de parachutage en opération : inférieure à 100m,
- Vitesse verticale stabilisée de descente sous voile à masse maximale : inférieure à 6m/s,
- Capacité à contrer l’effet du vent (vitesse propre) : supérieure à 2m/s
- Capacité de rotation : demi-tour en moins de 10s
Architecture industrielle
La production de l’ensemble des articles, sous-ensembles et équipements divers est réalisée en Roumanie par la société CONDOR qui agit en tant que sous-traitant déclaré de la société Airborne Systems Europe.
La société Airborne Systems Europe, titulaire du marché, est le maître d’œuvre industriel.
Il est responsable du management général de l’opération côté industriel, pilotage et suivi du marché.
Il assure le transport et la réception des composants en provenance de Roumanie, la vérification et le contrôle qualité des fournitures de son sous-traitant, l’assemblage des EPC et des équipements à livrer, le contrôle final avant livraison, la livraison (transport et passage en douanes) des lots de matériels à la 3ème RMAT de Montauban.
La société Airborne Systems Europe s’est adjoint les compétences de la société Sonovision (France), en tant que sous-traitant pour l’élaboration de l’ensemble de la documentation technique et de maintenance de l’EPC.
Équipements et munitions
L’EPC est compatible avec :
- les aéronefs de transport tactique actuellement en service : C160, C130, CN235 ; avec les mêmes procédures et moyens de parachutage en vigueur pour l’EPI
- les équipements et armements des TAP : gaines d’arme EL20, EL22 et EL32 ; fusils Famas, FRF2, mitrailleuse Minimi; casques F1, F2…
L’EPC est en liaison avec d’autres opérations ou programmes avec lesquels il est en interface directe. Il s’agit en particulier :
- de la cellule de maintenance automatisée des parachutes (CMAP) : installation de type industriel, responsable de l’entretien, du pliage, de la réparation, du stockage et de la distribution de l’ensemble des parcs de parachutes du ministère de la défense. L’EPC, dont la gestion et la maintenance sont assurées par la CMAP, doit nécessairement être entièrement compatible du process interne de traitement des parachutes de la CMAP conçue à l’origine sur la base de la définition de l’EPI,
- de l’équipement du combattant FELIN qui équipe entre autres les troupes aéroportées. L’EPC, vecteur de mise à terre du fantassin parachutiste, est compatible avec le système Félin en cours de mise en service,
- de l’A400M, futur aéronef de transport tactique et de parachutage des troupes aéroportées françaises, qui sera à moyen terme le remplaçant de l’avion de largage français actuel : le C160 atteint par sa limite de durée de vie,
- des moyens et agrès d’instruction actuellement en place à l’ETAP et des certaines unités qui ont été conçus pour l’EPI et qu’il a fallu adapter pour tenir compte des nouvelles fonctionnalités de l’EPC.
Pays équipés
L’armée belge s’est dotée d’un parc d’EPC dans une définition sensiblement différente de celle acquise par l’armée française.
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Sujet: Re: Le futur parachute de demain : L'EPC . Sam Déc 05 2020, 07:53
J'aimerais bien faire un essai
Commandoair40 Admin
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Sujet: Re: Le futur parachute de demain : L'EPC . Sam Déc 05 2020, 16:40
Pour une St Michel a Pamiers , avec Stoltz , sommes arrivés en fin d'A/M
Le quart des gars du 1er , portait minerve et autres engins pour la casse .
Nous a notre age , mon Jojo , nous avons déjà du mal a sauter de notre lit le matin
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