Afghanistan : un largage nommé LMTGH-OB En Afghanistan, l'armée française utilise une nouvelle technique de livraison par air, connue sous l'acronyme imprononçable de LMTGH-OB, soit "largage de matériel à très grande haute hauteur en ouverture basse". On peut voir une vidéo sur le site du ministère de la Défense et l'hebdomadaire Air et Cosmos y consacre cette semaine un article sous la plume experte de Frédéric Lert.
Cette technique de livraison par air est mise en oeuvre par les C-160 Transall et C-130 Hercules de Douchanbé (Tadjikistan) à destination des troupes au sol en Afghanistan. Il s'agit de larguer des palettes en volant à une altitude de sécurité et en garantissant une grande précision de largage, de l'ordre 200 à 300 mètres du point visé. C'est la technique Halo utilisée par les paras :
high altitude low opening.
Concrètement, l'opération est réalisée par les équipages du Transport et les personnels du 1er Régiment de train parachutiste en soute (
photo), sous la responsabilité de la Cellule de coordination interarmées des transports, transits et mouvements.
Après des essais effectués au Sénégal, un premier largage opérationnel a eu lieu le 21 aout, dans la province d'Oruzgan. Il a été effectué à 21000 pieds, soit 6300 mètres d'altitude. Stablisée, la charge tombe de plusieurs milliers de mètres et l'ouverture des parachutes principaux se déclenche de manière automatiques à 500 mètres grâce à un déclencheur vario-barométrique. Plus l'altitude d'ouverture est basse, plus la dérive est faible et donc plus la précision est grande. L'ouverture pourrait se faire jusqu'à 150 mètres.
Depuis l'été, un largage a eu lieu tous les quinze jours environ, principalement pour ravitailler les OMLT.
"Tous avec succès" affirme Air et Cosmos. Les techniques employées ressemblent à celles utilisées pour les chuteurs opérationnels avec le calcul complexe d'un point de "relaxation" tenant compte des conditions météo. Ces largages ne peuvent se faire en cas de présence de couches nuageuses givrantes entre l'avion et le sol.
Pour l'instant, seules de palettes contenant de la nourriture et de l'eau ont été largués, par crainte que des armes tombent entre les mains des insurgés en cas d'échec.
Source : secret défense