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 Commemo drakkar

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lesuippas
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Papa schulz
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MessageSujet: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 29 2008, 21:01

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commémoration de l'attentat dans la région Lyonnaise
bonsoir a vous les amis je vous presente les photos de la ceremonie pour les attenetas conjoint du batiments drakkar et celui des marines americains au liban

une messe et un depot de gerbe au monument ont ete suivit

la jeune fille que vous apercever sur la derniere photos porte le drapeau de sont grand pere qui a servit au 6 bccp en indo

il y a encore des jeunes qui sont la pour le devoir de memoire

amitiee a vous  lol!
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 29 2008, 21:39

merci Diables bleus!!! et merci a ces gens pour la coméoration de DRAKKAR!!!! Commemo drakkar  373769 Commemo drakkar  373769 Commemo drakkar  926774
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 29 2008, 23:15

Merci pour ces belles photos .
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 30 2008, 17:06

Bonjour;superbes photos,merci de nous les montrer.
SALUTATIONS. Commemo drakkar  164733
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 30 2008, 19:36

Merci Diables Bleu de nous faire partager ce moment de commémoration au travers de ces photos. Merci également aux associations des anciens, villes et villages qui honorent ceux qui sont morts.
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 18:56

  Attentat du Drakkar : qui a tué les paras français de Beyrouth en 1983  


  Commemo drakkar  10727410  

  Le dimanche 23 octobre 1983, aux petites heures du matin, un attentat visait l'immeuble Drakkar, à Beyrouth, tuant 58 parachutistes français et la famille libanaise du gardien. Ce jour meurtrier reste un traumatisme pour l'armée française. Trois décennies ont passé mais n'ont pu soulager la douleur des rescapés et le deuil des familles.

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, devait présider, mercredi 23 octobre, un hommage aux victimes dans les quartiers du 1er régiment de chasseurs parachutistes à Pamiers (Ariège) et le ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, une cérémonie sous l'Arc de triomphe, à Paris.

>> Lire notre enquête parue dans M, le magazine : "Trente ans après l'attentat du Drakkar, les survivants racontent leur abandon"

Le temps n'a pas non plus levé les doutes sur les causes de l'explosion. La thèse officielle est décrite dans un rapport confidentiel défense. Une camionnette bourrée d'explosifs venait de percuter le siège des marines, près de l'aéroport, tuant 241 soldats américains. "Quelques instants plus tard, malgré les tirs d'une ou plusieurs sentinelles, une autre camionnette se jette contre l'immeuble Drakkar occupé par la compagnie du premier RCP dans Beyrouth-Ouest, à proximité du quartier chiite. La commission d'enquête libanaise conclura à deux attentats exécutés de façon similaire et par ailleurs les enquêtes menées par les autorités françaises aboutissent aux mêmes conclusions."

DES TÉMOINS DIRECTS JAMAIS ENTENDUS

Ce compte rendu lapidaire, le seul qui figure dans les archives officielles de l'armée, est mis en doute par les survivants interrogés par Le Monde. Robert Guillemette, qui était de garde sur le toit du Drakkar, assure n'avoir jamais entendu de tirs. Lucien Jacquart et Dominique Grattepanche non plus. "Je n'ai pas vu de camion", assurent Daniel Tamagni et Eric Mohamed, qui étaient sur le balcon face à l'entrée par où serait arrivé le véhicule piégé.

Omer Marie-Magdeleine était adjudant d'unité. Ce rescapé était chargé de la protection du bâtiment. Le matin encore, quelques minutes avant l'explosion, le gradé avait supervisé le dispositif qui se composait notamment de six armes antichars et de deux mitrailleuses lourdes 12.7. "Le bâtiment était entouré d'un mur et protégé par des levées de terre, explique-t-il. La rue était barrée des deux côtés. L'immeuble était protégé par une chicane et des barbelés. Il n'y avait aucune possibilité qu'un camion puisse passer sans être remarqué."

D'autres militaires français étaient installés dans un immeuble voisin, baptisé Catamaran et situé à moins de 100 mètres. Ces hommes se sont précipités sur le balcon après l'explosion du bâtiment américain. Deux minutes plus tard, Drakkar, qui était dans leur axe de vision, explosait. Aucun n'a vu de camion.

Le plus étonnant dans l'affaire est que ces témoins directs n'ont jamais été entendus au cours de l'enquête. De même, les survivants furent mis à l'isolement par l'armée, avec interdiction de parler à quiconque.

AUCUN CAMION RETROUVÉ DANS LES DÉCOMBRES

Les rescapés avancent encore des arguments techniques. Aucun camion n'a été retrouvé dans les décombres. L'entrée par où se serait engouffré le véhicule du kamikaze est située sur le côté, et l'immeuble n'aurait pas dû s'affaisser sur lui-même comme il l'a fait. Enfin, une flamme, visible sur certains clichés, est sortie du dessous de l'immeuble qui s'est soulevé avant de s'effondrer.

Les sentinelles qui étaient de garde à Drakkar ont été tuées. Une seule a survécu mais est restée amnésique. L'organisateur présumé de l'attentat, Imad Moughnieh, a été tué en 2008 dans une action attribuée aux services secrets israéliens.

Succincte, la thèse officielle comporte en outre des variantes. Selon un document de l'Office national des anciens combattants (ONAC), le camion est "soulevé dans les airs, il retombe à 7 mètres de distance. Les sentinelles n'ont pas eu le temps de réagir". Pas de tir cette fois, et un camion projeté en l'air, mais que personne n'a retrouvé.

Le déroulement de l'attentat contre le bâtiment des marines américains a été parfaitement établi par un tribunal fédéral en 2003. Le véhicule a été retrouvé et le nom du kamikaze est connu : Ismail Ascari, de nationalité iranienne. Côté français, à l'inverse, les informations sont vagues, parcellaires. En novembre 1989, des députés avaient demandé "l'établissement d'une commission d'enquête sur l'attentat". Elle n'a jamais vu le jour. Personne n'a répondu aux interrogations soulevées depuis trente ans par les familles des victimes, comme celle du lieutenant Antoine de La Bâtie.

L'IMMEUBLE AURAIT ÉTÉ MINÉ

Alors, les rescapés avancent une autre hypothèse : l'immeuble aurait été miné. Il était occupé auparavant par les services secrets syriens. Or, à cette époque, l'espionnage français entretient des liens serrés avec son homologue syrien qui joue les intermédiaires avec l'Iran. Aurait-on voulu les exonérer, au nom de la raison d'Etat, comme le suggèrent les victimes ? "Qu'on demande à Rifaat El-Assad . Il vit à Paris. On doit pouvoir lui poser la question", ironise Omer Marie-Magdeleine.

Selon le ministère de la défense, la thèse de l'immeuble miné "comporte des apparences de crédibilité mais qu'aucun élément d'enquête n'a étayées". On rappelle que l'immeuble et les égouts avaient été préalablement fouillés par le génie et les équipes de déminage, que la taille de la charge (1,4 tonne) exclut qu'elle ait pu être dissimulée, et que le percement après coup d'une galerie pour poser les explosifs aurait été forcément repéré. Une enquête de commandement et une autre de l'inspection générale de l'armée ont conclu à la thèse de la camionnette piégée.

Les services libanais auraient par ailleurs fait état de deux véhicules suspects repérés le 21 octobre, entrant dans Beyrouth par le même itinéraire. L'un d'eux était celui utilisé contre les marines. Mais le ministère de la défense convient que les zones d'ombre autour de l'attentat ne peuvent que "renforcer la peine des victimes".



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1)page.

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 19:28




30 ans après l'attentat du Drakkar, commémoration au 1er RCP

http://www.ariegenews.com/news-68475.html

A la fin du reportage des paroles sages et véridiques Commemo drakkar  373769 Commemo drakkar  373769 Commemo drakkar  373769

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 19:38

 Beyrouth, 23 octobre 1983 : Souvenons-nous des paras du Drakkar

Le 23 octobre 1983, 6h30 du matin : un double attentat frappe la Force multinationale de sécurité à Beyrouth. En quelques secondes, 241 marines américains et 58 parachutistes français sont tués. Le poste Drakkar, occupés par les paras du 1er RCP, vient de subir  la frappe la plus terrible contre l'armée française depuis les affrontements de la décolonisation.

Bruno Racouchot était alors officier au 6e RPIMa. Il nous a aimablement autorisé à reproduire le texte d'hommage en annexe, initialement paru dans le cadre du très confidentiel "Club des chefs de section paras au feu". Qu'il en soit ici remercié.

             Commemo drakkar  23623110

DRAKKAR LIBAN2.jpg23 octobre 1983, Beyrouth, 6h30 du matin, Drakkar est rayé de la carte

Le 23 octobre 1983, les parachutistes français présents à Beyrouth dans le cadre de la Force Multinationale de Sécurité, étaient victimes d'un attentat. 58 d'entre eux devaient trouver la mort dans l'explosion du poste "Drakkar". Le texte d'hommage qui suit a été publié dans le cadre du Club des chefs de section paras au feu, qui compte quelques anciens de cette mission sanglante, depuis le Général François Cann, alors à la tête de la force française, et le Général Paul Urwald, qui commandait alors le 6e RIP, jusqu'au benjamin du Club, Bruno Racouchot, officier-adjoint d'une des quatre compagnies déployées à Beyrouth-Ouest. Plus particulièrement en charge de la section de protection du PC du 6e RIP, Bruno Racouchot décrit la configuration extrêmement délicate et sanglante dans laquelle furent alors plongés les parachutistes français.

Rappel du contexte historique

En juin 1982, Israël lance l'opération "Paix en Galilée", envahit le Sud-Liban et entreprend fin juin-début juillet l'assaut de Beyrouth-Ouest où les Palestiniens sont encerclés dans une nasse, les Syriens refusant de les accueillir sur leur territoire. Un cessez-le-feu est appliqué début août. La communauté internationale, soucieuse d'éviter des affrontements sanglants, décide d'intervenir. Sous la protection des parachutistes français, soutenus par les soldats américains et italiens, les forces palestiniennes sont exfiltrées en douceur. De 500.000 à 600.000 Palestiniens restent dans les camps.

Le 23 août, Béchir Gemayel est élu Président du Liban. Le 15 septembre, il est assassiné. Israël investit Beyrouth-Ouest. Du 16 au 18 septembre ont lieu les massacres de populations civiles dans les camps de Sabra et Chatila, où des centaines de civils palestiniens sont tués. Le 21 septembre, Amine Gemayel, frère aîné de Béchir, est élu président. Le 24 septembre, pour répondre à une opinion internationale scandalisée par les tueries dont les Palestiniens ont été victimes, une Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth est créée, intégrant des contingents français, américains, italiens et une poignée d'Anglais.

Dès lors, au Liban, la situation ne cesse de se dégrader. Massacres de populations civiles et attentats se multiplient. Les soldats de la Force Multinationale sont victimes d'innombrables attaques et de bombardements. Si les Américains sont cantonnés à l'aéroport et les Italiens en périphérie de la ville, si les Anglais se contentent de mener des missions de renseignement avec un escadron spécialisé, les Français, eux, reçoivent la mission la plus délicate, au cœur même de Beyrouth.

Tous les quatre mois, les contingents sont relevés, souvent avec des pertes sévères. En septembre 1983 a lieu la relève pour les légionnaires français installés à Beyrouth, remplacés par les parachutistes de la 11e Division parachutiste. C'est l'opération Diodon IV, qui deviendra l'engagement le plus sanglant pour l'armée française depuis les guerres coloniales. Le 3e RPIMa s'installe en secteur chrétien, dans la perspective d'une offensive face au "Chouf", pour pacifier la montagne où les Druzes s'en prennent violemment aux chrétiens. Des éléments du GAP, 1er RHP, 17e RGP, 12e RA, 35e RAP, 7e RPCS et le commando marine Montfort sont également à pied d'œuvre.

Le secteur le plus dangereux, celui de Beyrouth-Ouest, est dévolu à un régiment de marche, le 6e RIP, Régiment d'Infanterie Parachutiste, qui a pour mission principale la protection des populations civiles palestiniennes traumatisées des camps de Sabra et Chatila. Ce régiment, placé sous le commandement du colonel Urwald, a été formé spécialement pour cette opération, et est constitué de quatre compagnies de parachutistes : deux compagnies du 6e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine basé à Mont-de-Marsan, une compagnie du 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes basé à Pau, une compagnie du 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes basé à Pamiers.



Le quotidien d'un chef de section para au feu

C'est une vraie leçon de vie dont vont bénéficier les jeunes chefs de section plongés dans la fournaise de Beyrouth. Les Américains sont à l'époque encore sous le coup de la chute de Saïgon survenue à peine huit ans plus tôt. Ils sont repliés sur l'aéroport, ne sortant quasiment pas de leurs abris, usant de M113 pour traverser le tarmac de l'aéroport. Sous des tirs d'artillerie incessants, en septembre 1983, nos jeunes paras ont remplacé les légionnaires. A la différence des professionnels du 3e RPIMa, d'où viennent-ils ces jeunes du 6e RIP ? Ce sont pour la plupart des appelés, d'un genre un peu particulier cependant. Volontaires TAP, volontaires outre-mer, volontaires service long, pour beaucoup d'entre eux, ils ont déjà bénéficié d'une solide formation et ont effectué des "tournantes" hors métropole.

Mentalement et physiquement préparés, ils pressentent cependant dès leur arrivée que cela va être dur, très dur même. Mais ils vont faire front et s'adapter. Avec modestie, calme, détermination. Certes, en débarquant, chacun d'entre eux éprouve l'étrange picotement qui monte le long de la colonne vertébrale. Heureusement, ils ont à leurs côtés les "anciens", à peine plus âgés qu'eux, qui ont "fait" le Tchad, la Mauritanie, le Zaïre, Djibouti, et pour certains déjà, le Liban… Tous ces noms de TOE lointains les ont fait rêver à l'instruction, quand ils n'avaient déjà qu'un souhait, se montrer à la hauteur de ceux qui les avaient précédés sous le béret rouge. Aujourd'hui, le rêve se trouve enfin confronté brutalement à la réalité.

Beyrouth est un piège monumental. On a beau avoir bourlingué, on a beau avoir entendu tirer à ses oreilles, quand on est un jeune chef de section, débarquer dans un tel univers constitue une épreuve d'ordre quasiment initiatique. On n'ose pas le dire, mais on le ressent d'emblée jusqu'au tréfonds de soi. Avec la secrète question qui taraude et que l'on n'ose pas exprimer : saurai-je me montrer digne de mon grade et de mon arme ? Ce sont d'abord les missions ordinaires, protection des postes, ravitaillement, reconnaissance, tâches d'entretien peu glorieuses mais tellement nécessaires, que l'on accomplit sereinement parce que même si le contexte est moche, on leur a appris à être beaux. Les jeunes paras mûrissent vite. Les visages se creusent, le manque de sommeil se fait vite sentir. Paradoxalement, les relations soudent les esprits et les corps. De secrètes complicités se nouent. Plus besoin de longs discours, les ordres s'exécutent machinalement, avec un professionnalisme qui prouve que, par la force des choses, le métier des armes entre dans la peau de chacun.



L'ennemi est partout et nulle part

Le jeune chef de section apprend très vite à connaître son secteur. Il a la chance d'avoir à ses côtés des hommes décidés encadrés par des sous-officiers d'élite, totalement dévoués à leur tâche. Il rôde, de jour comme de nuit, pour imprimer dans ses neurones les itinéraires, les habitudes, les changements de comportements. Rien n'est anodin. Il sait qu'il lui faut lier connaissance, observer, échanger, parler, surveiller, lire, écouter… Pas de place pour la routine. Plus que jamais, il faut faire preuve d'initiative, agir à l'improviste, sortir des postes, aérer les périmètres de sécurité, ne pas céder à la tentation mortelle de se recroqueviller dans les postes, derrière les sacs de sable et les merlons de terre. Des milliers d'yeux observent les paras français depuis les tours qui encerclent les positions. Ici, l'aspect psychologique est capital. On est en Orient. Il n'est pas permis de perdre la face. Les Français ont des moyens dérisoires en regard de leurs adversaires potentiels ou des grands frères américains, qui peuvent d'un simple appel radio, déclencher la venue de norias d'hélicoptères. En revanche, les Français savent s'immerger dans la population. Ils mangent comme le Libanais de la rue, se mélangent aux civils qui déambulent dans des marchés grouillants. Savoir se faire apprécier, c'est se faire respecter. Un sourire généreux sur une face de guerrier, c'est rassurant. Ça prouve la force plus que les armes. C'est cette stature des paras français qui fait très vite leur réputation dans la population.

Ce profil si particulier des soldats français, ce sont les chefs de section et les sous-officiers qui l'impriment à leurs hommes. Quels que puissent être les risques, ils ne changeraient leur place pour rien au monde. Ils savent qu'ils vivent une aventure inouïe, où chacun va pouvoir aller à l'extrême limite de ses possibilités. Le chef de section para a beau n'avoir que vingt-cinq ou trente ans, il sait qu'il passe là une épreuve pour laquelle il s'est préparé depuis des années ou depuis toujours, celle du feu. Il devine intuitivement qu'il va peut-être lui être donné d'accéder à une autre forme de connaissance de la vie, qu'il va opérer une mue intérieure subtile que seuls "ceux qui savent" et les anciens comprendront. Il sait qu'il reviendra de Beyrouth, "pareil sauf tout"… Ceux qui ont lu Ernst Jünger savent ce qu'il entend quand il parle de "La Guerre, Notre Mère"…. Drakkar va littéralement "sublimer" cet état d'esprit.

      Commemo drakkar  34130110

DRAKKAR LIBAN1.jpgL'épreuve

Deux jours avant Drakkar, le 21 octobre 1983, je suis désigné pour conduire, avec le capitaine Lhuilier, officier opération du 6e RIP, un entraînement commun de la Compagnie Thomas du 1er RCP avec les marines américains à l'aéroport. Il faut bien que la connaissance de la langue de Shakespeare serve à quelque chose… Lhuilier est une figure des paras-colos. Il a eu son heure de gloire avec le 3e RIMa au Tchad quelques années avant, où coincé dans une embuscade, il a fait monter sa compagnie à l'assaut des rebelles, baïonnette au canon, en chantant "La Marie"… Dans l'épreuve qui se profile à l'horizon, il va se révéler un roc inébranlable.

Marines et paras français au coude à coude à l'entraînement… Comment imaginer en voyant tous ces grands gaillards crapahuter dans la poussière et se livrer à des exercices de tir rapide, que la plupart d'entre eux reposeront bientôt dans un linceul de béton ?... Mis en alerte le samedi soir, nous dormons tout équipés sur nos lits de camp, l'arme à portée de main. On entend bien des explosions, des tirs d'artillerie sporadiques. Des rafales d'armes automatiques titillent les postes. Mais va-t-on s'inquiéter pour si peu ?

Dimanche 23 octobre 1983, 6h30 du matin. L'aube se lève. D'un coup, une explosion terrible, une lourde colonne de fumée qui s'élève plein sud dans le silence du dimanche matin. L'aéroport et les Américains sont mortellement touchés. Puis une minute après, encore une autre, plus proche cette fois, d'une puissance tout aussi ahurissante. On entend en direct sur la radio régimentaire que Drakkar a été rayé de la carte. Ce poste était occupé par la compagnie du 1er RCP commandée par le capitaine Thomas, dont heureusement un détachement était de garde à la Résidence des Pins, le QG français. Bilan des deux attentats : 241 marines et 58 paras français sont tués, sans compter d'innombrables soldats grièvement blessés, évacués en urgence en Europe.

Dès la première explosion, chacun a bondi à son poste. On comprend d'emblée que c'est terrible. Les ordres fusent à toute vitesse. Des équipes partent pour le lieu de l'attentat, les autres sécurisent les postes. Chacun sait ce qu'il a à faire. On est sous le choc, mais le professionnalisme l'emporte. La mécanique parachutiste, répétée inlassablement à l'entraînement, montre ses vertus en grandeur réelle. On va faire l'impossible pour sauver les camarades. Malheureusement, beaucoup sont déjà morts, déchiquetés, en lambeaux, que l'on ramasse jour après jour, nuit après nuit. On a entendu certains d'entre eux râler sous les ruines, alors que nous étions impuissants à les dégager des amas de gravats. Ils sont là, pris dans l'étreinte mortelle de l'acier et du béton, ceux pour lesquels nous sommes arrivés trop tard, ceux avec lesquels hier on riait, on plaisantait, on rivalisait. Aucun des paras qui va relever ses camarades en cette semaine d'octobre n'oubliera ces pauvres corps, "tués par personne", nobles et dignes jusque dans la mort, magnifiques soldats équipés et prêts pour le combat, parfois la main crispée sur leur Famas. Sans doute est-ce parce qu'ils ont rejoint les légions de Saint-Michel que leur souvenir semble éternel. Le mythe para en tous cas l'est. Maintenant plus que jamais. Et tous, nous communions alors dans une espèce de rêve étrange et éveillé, où la mort étonnamment proche se mêle inextricablement à la vie, en un jeu dont les règles nous échappent. Un nouveau jalon funèbre est posé après les combats des paras de la Seconde Guerre mondiale et bien sûr ceux des grands anciens d'Indochine et d'Algérie.

   Commemo drakkar  24290310

Para Beyrouth Drakkar.jpgLe piège fatal

En signe de solidarité avec nos hommes, le Président de la République, François Mitterrand, vient rendre un hommage aux morts le 24 octobre. Les paras savent déjà qu'ils sont pris dans un traquenard monstrueux. Jour après jour, ils sont victimes de nouveaux attentats, dans un secteur totalement incontrôlable, où pullulent les milices, les mafias et les "services". Personne ne sait réellement qui fait quoi, les informations sont sous influence, rien n'est sûr, tout est mouvant. Sans ordres ni moyens légaux, les paras sont contraints de se battre au quotidien pour assurer la survie de leurs postes et continuer à protéger les populations. Aucun renfort notable n'est envoyé de métropole, hormis une compagnie de courageux volontaires du 1er RCP venus prendre la place de leurs prédécesseurs. En dépit des nombreux morts et blessés qu'ils vont relever dans leurs rangs, les paras ne doivent compter que sur leur savoir-faire, leur calme et leur professionnalisme pour se défendre tout en évitant de répondre aux provocations, refusant parfois de tirer pour préserver les civils. A ce titre, la mission aura certes été remplie, mais nombreux sont les soldats français qui reviendront avec l'amer sentiment d'avoir perdu leurs camarades sans les avoir vengés.

Chacun sait alors que nous vivons un moment unique de notre vie, dont l'intensité et la profondeur nous bouleversent. L'aumônier, le père Lallemand, a le don de savoir parler aux soldats. Que l'on soit croyant pratiquant ou athée, agnostique ou païen, il sait trouver les mots qui apaisent et réconfortent. Paradoxalement, Drakkar ne va pas briser les paras, mais les souder. Les semaines à venir vont être infernales. Et cependant, tous font face avec une abnégation sublime. Le plus humble des parachutistes joue consciencieusement son rôle dans un chaudron où se multiplient les attentats. Bien des nôtres vont encore tomber, assassinés lâchement la plupart du temps. Mais tous accomplissent leur devoir avec fierté et discrétion. Nous recevons des mots et des cadeaux de métropole, comme ces Landais qui nous envoient du foie gras à foison pour Noël, ou encore ces enfants qui nous dédient des dessins touchants. Les paras sont soudés, et même la mort ne peut les séparer.

Dans la nuit du 25 décembre, les postes de Beyrouth-Ouest devenus indéfendables dans la configuration géopolitique de l'époque sont évacués. Fin janvier-début février, les paras  exténués sont rapatriés sur la France. Le contingent de "Marsouins" qui les remplace ne restera pas longtemps. Américains et Italiens quittent le Liban fin février. En mars, le contingent français rembarque, ne laissant sur place que des observateurs.



Les enseignements à tirer

Jeune ORSA à l'époque, ayant la volonté de préparer l'EMIA, je décide cependant de quitter l'armée. Cinq années de boxe intensive et à bon niveau m'ont appris qu'un coup encaissé doit toujours être rendu, au centuple si possible. Déphasage. Je ne me sens pas l'âme d'un "soldat de la paix". Mais les paras vont rester ma vraie famille. Depuis, j'ai fait le tour du monde, connu d'autres aventures. J'ai passé des diplômes, "fait la Sorbonne", créé une entreprise. Mais rien n'a été oublié. Mes chefs d'alors sont devenus des amis. Nous avons eu des patrons magnifiques, Cann, Urwald, Roudeillac, des commandants de compagnie qui étaient des meneurs d'hommes, de vrais pirates pour lesquels on aurait volontiers donné sa vie, des sous-officiers et des soldats avec des gueules sublimes. Tout cela, mon ami le journaliste Frédéric Pons l'a mis en relief avec brio dans son livre "Les Paras sacrifiés" publié en 1993 et réimprimé en 2007 sous le titre "Mourir pour le Liban". Il faut dire qu'à la différence de bien d'autres, Pons sait de quoi il parle. Ancien ORSA du 8e RPIMa, il a vécu l'une des premières missions de la FINUL au sud-Liban au tout début des années 80.

En novembre 2007,  j'ai été invité à prononcer une courte allocution à Coëtquidan, devant les élèves de l'EMIA qui avaient choisi pour parrain de leur promotion le Lieutenant de La Batie. J'avais connu Antoine quand il était à Henri IV, je l'avais ensuite revu lors de l'entraînement commun à l'aéroport le 21 octobre 1983… puis mort quelques jours après. Ayant quitté l'armée française comme lieutenant, j'ai donc souhaité parler à ces élèves officiers comme un vieux lieutenant à de jeunes lieutenants. Il faut savoir tirer le meilleur de toute expérience, surtout quand elle s'est révélée tragique. Bref, savoir transformer le plomb en or. Il fallait leur dire ce qu'une OPEX comme celle-là nous avait appris concrètement, nous fournissant des enseignements qui nous servent au quotidien dans la guerre économique.

Avec le recul, ce qui demeure certain, c'est que, sans en avoir eu alors une pleine conscience, Beyrouth anticipait le destin de l'Occident. Le terrorisme est devenu une menace permanente, y compris au cœur de notre vieille Europe. Mais en ce temps-là, nous autres, modestes chefs de section, n'étions pas à même d'analyser les basculements géopolitiques en gestation. Plus modestement, Beyrouth nous a révélé la valeur des hommes. Beyrouth nous a enseigné bien des sagesses. Pour ceux qui surent le vivre avec intelligence, Beyrouth fut une épreuve initiatique au sens premier du terme, qui nous a décillé les yeux sur nous-mêmes et sur le monde. Ce que les uns et les autres avons appris dans ce volcan, aucune école de management, aucun diplôme d'université, ne nous l'aurait apporté, ni même l'argent ou les honneurs. Nous avons appris le dépassement de soi pour les autres, la valeur de la camaraderie, la puissance des relations d'homme à homme fondées sur la fidélité, la capacité à transcender sa peur, la reconnaissance mutuelle, l'estime des paras pour leur chef et l'amour fraternel du chef pour ses paras… Des mots qui semblent désuets dans  l'univers qui est le nôtre, mais qui reflètent cependant un ordre supérieur de connaissance des choses de la vie. Cette richesse intérieure acquise, nous en ferons l'hommage discret à tous nos camarades tombés en OPEX le 23 octobre prochain, lorsque, à 6h30 du matin, nous penserons à ceux du Drakkar. Comme nos grands anciens, montera alors de nos lèvres vers le ciel la vieille chanson : "j'avais un camarade…"

   


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 19:49

Les "OUBLIES de la NATION"

Non , pas toute la Nation

Nous sommes là : Frères Paras


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 19:53

triste et lourd tribut payé
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 20:43

demain matin aux aurores .... Commemo drakkar  1503206914
une pensée pour nos camarade Commemo drakkar  1013678308
tombé dans l'oubli des politiques ...
mais pour nous le devoir de mêmoire nous honore
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se défendre est un droit. croire le contraire est déja un acte de soumission ... Commemo drakkar  401148
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeMer Oct 22 2014, 21:01


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 05:23


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 09:33

Commemo drakkar  908920120  A nos "Camarades"  Commemo drakkar  908920120



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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 09:51

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 10:05

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Mes pensées à la famille et Frères d'armes
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 10:08

Merci NAT , c'est très beau :  Commemo drakkar  926774  Commemo drakkar  926774

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeJeu Oct 23 2014, 16:56

 Commemo drakkar  4017930517 Commemo drakkar  1503206914

                           
                             
                           

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeVen Oct 24 2014, 16:04

Bonjour,




Voici la cérémonie en hommage "à ceux du Drakkar" aux Invalides.

Pour info,l'officier qui commande le détachement des porteurs est mon oncle.
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeVen Oct 24 2014, 16:51

Un "Grand" merci , mon Freefly

Merci pour nos "Enfants de France"

Respects a ton Oncle


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeVen Oct 24 2014, 17:13

Merci aussi a toi , mon P'tit Frère

Toi , l'ancien du 9

Merci a Monsieur "Martinez" pour cette magnifique vidéo


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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeVen Oct 24 2014, 17:16


Honneur et respect !
Ne pas oublier

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeSam Oct 25 2014, 22:04

  cérémonie de Pamiers 2014

      http://dai.ly/x16cyn9

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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeSam Oct 25 2014, 22:38

stoltz a écrit:
  cérémonie de Pamiers 2014

      http://dai.ly/x16cyn9

Merci p'tit frère
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MessageSujet: Re: Commemo drakkar    Commemo drakkar  Icon_minitimeSam Oct 25 2014, 22:46

super christian ...c'est la vidéo de l'an passé pour les 30 ans je suis sur les rang au passage de le drian devant les anciens derrière edmond qui porte le drapeau Commemo drakkar  926774
j'ai envoyer un mail à lionel pour savoir si il ont des photo de cette année qui à eu lieu à Lavelanet Commemo drakkar  926774 Commemo drakkar  926774

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