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Sujet: EXPO, a LONS sur les SAS Mar Oct 29 2024, 13:12
Expo à Lons sur les parachutistes dans la Libération : « Les SAS français, rien ne les inquiétait », raconte Achille Mulle
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Le Musée-mémorial des parachutistes de Lons accueille l’exposition « A l’Aube, par le ciel ». Le dernier parachutiste des Forces Françaises Libres du SAS encore vivant, Achille Muller, était présent lors du vernissage, mardi 22 octobre. :copyright: Crédit photo : Quentin Top / « SO »
Par Thibault Seurin Publié le 28/10/2024 à 17h43. Mis à jour le 29/10/2024 à 10h08.
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Une exposition sur les parachutistes français lors de la Libération est installée au Musée-mémorial des parachutistes jusqu’au 31 mars 2025. Le vernissage a été l’occasion de rencontrer Achille Muller, 99 ans, dernier parachutiste des Forces Françaises Libres du Special Air Service (SAS) encore vivant
Jusqu’au 31 mars 2025, le musée-mémorial des parachutistes de Lons accueille « À l’aube par le ciel : les parachutistes français dans la Libération ». L’exposition a été réalisée en collaboration avec le Centre des archives du personnel militaire (CAPM) de Pau. Elle met notamment à l’honneur plusieurs parachutistes français du Special Air Service (SAS). « Le choix a été cornélien, reconnaît le lieutenant-colonel Isabelle Abadie, chef du CAPM. Il a fallu choisir sans trahir, avec respect. »
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Au sein du musée, une salle est entièrement consacrée à l’exposition. On y trouve des objets d’époque, à l’instar de ce stylo qui renferme… un pistolet. Plusieurs documents d’archives sont également exposés. Aux murs, une dizaine de panneaux retrace le parcours de parachutistes. Parmi eux, Achille Muller, un fringant jeune homme de 99 ans qui a activement participé au vernissage de l’exposition mardi 22 octobre.
Des panneaux retracent le parcours de parachutistes comme Pierre Marienne, Pierre-Louis Bourgoin ou Jeanne Bohec, une des cinq femmes françaises parachutées dans la nuit du 29 février 1944. Quentin Top / « SO »
Un record toujours inégalé
« Je suis le dernier combattant des Forces Françaises Libres (FFL) du SAS encore en vie », souligne cet habitant de Billère. Son parcours est de ceux qui méritent un film. Né en Moselle, Achille Muller devient Allemand avec l’annexion par le III Reich. En juillet 1942, il échappe à l’enrôlement dans la Wehrmacht en s’enfuyant à vélo. Il rejoint Lyon, puis Gibraltar via l’Espagne. D’abord suspecté d’être un espion (il maîtrise l’Allemand), il s’engage dans le SAS et participera à la libération de la France. En octobre 1943, il fait partie des 20 parachutistes français qui battent le record du monde de vitesse de saut en groupe. L’équipe plonge depuis un Douglas C47 en 7 secondes 5/10e et atterrit sur 389 mètres. À ce jour, ce record n’a toujours pas été battu.
« Sur le coup, nous ne savions pas que nous avions battu le record, raconte Achille Muller. Nous l’avons appris quand nous étions dans le baraquement. Les Américains ne pouvaient pas nous battre car ils sautaient aussi avec un parachute ventral [de secours. NDLR]. Nous n’en avions pas ! Les SAS français, rien ne les inquiétaient ! » Sa brigade était commandée par un certain McLeod. « Le général De Gaulle disait : si c’est un Écossais, alors tout va bien », sourit Achille Muller.
Exposition « À l’Aube par le ciel », Musée mémorial des parachutistes, à Lons.