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Éphéméride du 5 août
lundi 5 août 2024
58 Avant JC : Fin de la bataille de l’Ochsenfeld
César refoule Arioviste et ses Germains au-delà du Rhin : il s’agit de la deuxième bataille majeure de la Guerre des Gaules, après celle de Bibracte contre les Helvètes :
• Jules César avait déjà été appelé à l’aide une première fois par les Gaulois, lorsque les Helvètes avaient décidé de quitter leurs montagnes pour s’installer dans l’Ouest de la Gaule : il les écrasa à Bibracte, les obligeant à retourner dans leurs montagnes (éphéméride du 28 mars).
• Un autre peuple était également entré en Gaule, sans que les Gaulois ne réussissent à le chasser : Arioviste et ses Germains avaient traversé le Rhin vers 72 avant JC, emmenant avec eux les Suèves, les Harudes, les Marcomans, les Triboques, les Vangions, les Némètes et les Sédusiens, soit, peut-être, environ 120.000 personnes. Eduens, Arvernes et Séquanes, tous alliés pour l’occasion, furent écrasé le 15 mars 60, à la bataille d’Admagetobriga : ils demandèrent donc, de nouveau, l’appui de Rome. Jules César décida de repousser Arioviste, craignant qu’une fois la Gaule soumise, les Germains ne représentent un danger pour Rome même, comme les Cimbres et les Teutons – défaits par son oncle, Caius Marius (ci contre)… – quelque quarante années auparavant (éphéméride/évocation du 17 janvier). Arioviste se mit en marche en direction de Vesontio (Besançon), la capitale des Séquanes. Mais César, à marche forcée, réussit à l’y précéder et à s’y fortifier.
Début août, César reprit sa progression vers Arioviste, qui se trouvait à une quarantaine de kilomètres. Des escarmouches eurent lieu pendant les premiers jours du mois, jusqu’à l’affrontement final entre les six légions romaines (environ 35.000 hommes) et l’armée d’Arioviste, largement supérieure en nombre (probablement 70.000 guerriers, voire plus…).
C’est par leur tactique et leur habileté que les Romains triomphèrent de cet adversaire largement supérieur en nombre : comme son oncle Marius l’avait fait pour les Cimbres et les Teutons, César augmenta la panique de ses adversaires en massacrant les femmes et les enfants qui étaient en arrière, dans le camp ennemi.
Son armée totalement anéantie, Arioviste n’eut d’autre solution que de repasser le Rhin : certains historiens disent même que, dans sa déroute, il dût le franchir… à la nage !
C’est dans la plaine d’Alsace, entre Mulhouse et Aspach, près de Cernay, qu’eut lieu la bataille de l’Ochsenfeld.
Ainsi donc, quatre mois à peine après son intervention victorieuse contre les Helvètes – appelé par les Gaulois – César remporte maintenant, dans la foulée – et toujours appelé au secours par les Gaulois… – une seconde victoire retentissante en Gaule : cette fois-ci, et malgré les difficultés qu’il va encore y rencontrer (révolte de Vercingétorix…) il n’en partira plus, du moins avant d’y avoir assis son pouvoir, et celui de Rome, sur la totalité des quelques soixante tribus ou peuplades gauloises qu’il nomme lui-même dans ses Commentaires, le De Bello Gallico.
Trois ans plus tard, pour consolider sa victoire, César décidera même de mener un raid au-delà du Rhin, en Germanie même, et donc de franchir le fleuve : en 55 avant JC, à 15km au nord de Coblence ou bien près de Cologne (on n’a jamais réussi à localiser exactement le lieu de franchissement du fleuve), César réussit l’exploit de bâtir un pont d’une extraordinaire résistance au courant, et de le faire franchir à son armée, le tout en moins de dix jours. Après quelques jours passés en Germanie, il repassa le pont, et le fit immédiatement détruire.
Comment César fit construire, puis détruire le premier pont sur le Rhin
Le récit de César
« …César, déterminé par les motifs dont j’ai parlé, avait résolu de passer le Rhin; mais le traverser sur des bateaux ne lui semblait ni assez sûr ni assez convenable à sa dignité et à celle du peuple romain. Aussi, malgré l’extrême difficulté qu’offrait la construction d’un pont, à cause de la largeur, de la rapidité et de la profondeur du fleuve, il crut cependant devoir le tenter; autrement il fallait renoncer à faire passer l’armée. Voici donc sur quel plan il fit construire le pont: on joignait ensemble, à deux pieds d’intervalle, deux poutres d’un pied et demi d’équarrissage, un peu aiguisées par le bas, d’une hauteur proportionnée à celle du fleuve. Introduites dans l’eau à l’aide des machines, elles y étaient fichées et enfoncées à coups de masse, non dans une direction verticale, mais en suivant une ligne oblique et inclinée selon le fil de l’eau. En face et en descendant, à la distance de quarante pieds, on en plaçait deux autres, assemblées de la même manière, et tournées contre la violence et l’effort du courant. Sur ces quatre poutres on en posait une de deux pieds d’équarrissage, qui s’enclavait dans leur intervalle, et était fixée à chaque bout par deux chevilles. Ces quatre pilotis, réunis par une traverse; offraient un ouvrage si solide, que plus la rapidité du courant était grande, plus elle consolidait cette construction. On jeta ensuite des solives d’une traverse à l’autre, et on couvrit le tout de fascines et de claies. De plus, des pieux obliquement fichés vers la partie inférieure du fleuve s’appuyaient contre les pilotis en forme de contreforts et servaient à briser le courant. Enfin d’autres pieux étaient placés en avant du pont, à peu de distance, afin que, si les barbares lançaient des troncs d’arbres ou des bateaux pour abattre ces constructions, elles fussent ainsi protégées contre ces tentatives inutiles, et que le pont n’en eût point à souffrir… »
Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l’influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l’Antiquité : voici le rappel des plus importantes d’entre elles, étant bien entendu qu’un grand nombre d’autres Ephémérides traitent d’autres personnalités, évènements, monuments etc… de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s’appelle : la France.
En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que « le divin Jules » avait été appelé à l’aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s’opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes – en 58 avant J.C – pour s’établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d’Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l’éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l’avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome… Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l’actuelle Orléans), en 52 (éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (éphéméride du 28 novembre); mais, moins d’un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l’échec de l’armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (éphéméride du 26 septembre).
Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n’eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s’opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet).
Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l’on peut trouver dans nos éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois éphémérides traitant de :
• la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : éphéméride du 17 janvier;
• l’assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (éphéméride du 15 mars);
• notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l’époque (éphéméride du 11 avril).
1676 : Mort de Pierre Patel
On sait peu de choses sur la vie de ce peintre de talent, dont une bonne part de la production aura été consacrée à suivre l’évolution de la construction du château et des jardins de Versailles.
A ce titre, ses différents tableaux, qui suivent l’agrandissement du palais, sont une contribution très précieuse sur les techniques de construction, les outils et matériaux utilisés, les condition de travail des ouvriers et artisans d’art.
Vue du château et des jardins de Versailles en 1668, depuis l’Avenue de Paris
Pierre Patel, peintre de ruine
1873 : Entrevue de Froshdorf
Elle scelle, officiellement, la réconciliation entre le Comte de Chambord et le Comte de Paris, qui deviendra, à sa mort, Philippe VII.
Philippe VII, et non pas Louis-Philippe II, ce qui aurait marqué la persistance de la division entre les deux branches de la famille des Bourbons : « Les Orléans sont mes fils », dira le Comte de Chambord, lors de cette entrevue.
Malgré cela, malgré le fait que la France ait, comme en 1848, envoyé à la Chambre une majorité royaliste en 1871, la monarchie ne se fit pas.
C’est que les choses, en réalité, étaient beaucoup plus compliquées qu’une simple querelle de personnes, et qu’il fallait chercher beaucoup plus loin, et beaucoup plus profond, l’origine d’une véritable scission, qui devait avoir des effets catastrophiques, et incalculables.
Une fois de plus, si l’on veut comprendre et expliquer ce qui s’est passé, et pourquoi, c’est vers Jacques Bainville qu’il faut se retourner. Dans Les moments décisifs de l’Histoire de France, très court ouvrage de huit chapitres, eux-mêmes très courts, il faut lire le dernier chapitre La scission de 1830. 2015 : Dédicace de Notre-Dame de Longefont : le prieuré fontevriste du XIIème siècle retrouve son église.
Erigée au début du XIIème siècle, pillée, arasée et laissée à l’état de ruine sous la Révolution, l’église de l’Abbatia Longi Fontis (Abbaye de la Grande-Fontaine) était un prieuré féminin, fondé par Robert d’Arbrissel, fondateur de l’Ordre de Fontevraud (éphéméride du 25 février, jour de sa mort). Acquise et sauvée par François et Agnès Chombart de Lauwe, elle fut intégralement restaurée après huit ans d’un travail immense, et des dépenses s’élevant à plus d’un million d’euros.
La messe, célébrée ce 5 août 2015 par l’abbé de Notre-Dame de Fontgombault, et chantée en grégorien par les chantres de la cathédrale de Bourges marqua la résurrection de ce joyau du pays d’Oulches, dans le Berry.
La restauration de ce chef d’œuvre, et la passion admirable de ses propriétaires pour lui, racontées dans Le Figaro Magazine (du 14 octobre 2016) :
La renaissance d’une église, plus belle restauration de l’année
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Prieuré Notre-Dame de Longefont