Le sujet a été déjà abordé sur un fil concernant la guerre franco-prussienne de 1870.
La République Française préfère les ’’ glorieuses défaites ’’ aux grandes victoires comme Austerlitz mais la charge héroïque des cuirassiers reste un épisode peu connu, on préfère évoquer la défaite de Sedan et l’abdication de Napoléon III qui souffre d'une mauvaise réputation.
La 3e armée allemande est commandée par Frédéric-Guillaume, le Kronprinz c'est-à-dire prince royal de Prusse pénètre en Alsacel et surprend la 2e division d’infanterie (général Abel Douay) à Wissembourg le 4 août qui en infériorité numérique se repliés sur Froeschwiller-Woerth.
Le 1er corps est sous les ordres du maréchal Patrice de Mac-Mahon, c'est lui qui a décidé de stopper les Allemands à Froeschwiller-Woerth.
Avantagés par une artillerie plus nombreuse, les Allemands franchissent la Sauer le 6 août mais sont repoussés par les Zouaves du 1er régiment de Zouaves du colonel Carteret-Trécourt et le 2e Rgt de Zouaves du colonel Détrie. Son unité va perdre plus de mille hommes dans la bataille de Froeschwiller-Woerth. Derrière sera grièvement blessé et capturé durant la bataille.
En haut insigne du 1er Zouaves, en-dessous, le 2e Zouaves.
L’arrivée du Kronprinz et de ses 90000 hommes contraint Mac-Mahon à décrocher. Pour protéger la retraite des troupes françaises autourde Morsbron, la brigade du général Michel avec :
- 8e régiment de cuirassiers du colonel François Henri Guiot de La Rochère,
- 9e régiment de cuirassiers du colonel Waternau
- 2e régiment de Lanciers, 2 escadrons, colonel Joseph Elie Tripard.
Le 9e régiment de cuirassiers charge les Allemands retranché dans le village de Morsbronnpour dégager les unités françaises prises sous lefeu allemand. Par son sacrifice il permet à la 4e division d'infanterie du général Marie Hippolyte de Lartigue de battre en retraite en ordre. Le 8e régiment de cuirassiers subit le même sort.
Cette charge des cuirassiers à Morsbronn est restée connue comme la charge de Reichshoffen. Une seconde charge des cuirassiersest effectue, près de Woerth. Les cuirassiers de la brigade de cavalerie Bonnemains chargent au milieu des champs de houblon, et aussi sont décimés.
C'est un résumé succinct de cette fameuse charge mais seul le souvenir de la valeur des cavaliers demeure.
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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier