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 he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent

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MessageSujet: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeJeu Aoû 01 2024, 14:54

He ben, oui notre Bibliothèque nationale elle est une bonne conservatrice! Merci pour votre travail, que vous exercé si bien! Et je vous remercie d'autant plus, pour la gratuité des informations de l'histoire.

Et là bien sûr qui stipule écrit, ne stipule pas forcément livre, je pense que l'ont est d'accord.
Cela peut provenir de différents type d'écrit, et là en souhaitant rechercher sur les anciens sous marins de la grande guerre, bien sûr, en recherchant avec le nom de "Dönitz", qui comme chacun sait était lui le patron des Sous-marinier pendant la seconde guerre mondiale.
Ou je me suis dit, "lui comme d'autre haut gradé dans la Kriegsmarine de Hitler, ils n’ont pas eu simplement leurs postes de direction, juste en sortant des écoles.
Et là je tombe sur le Récit du Journal de L'Aveyron, oui oui, vous lisez bien, et comme vous, je me suis posé la question, mais qu'es ce que un journal de 1923, pouvait bien raconté.?


Cela commence  avec cette rubrique:

! FONDE LE 21 DECEMBRE 1796

•Le Numéro : 15 Centimes

1923 (N° 37) — 16 SEPTEMBRE

JOURNAL DE L'AVEYRON

Citation :
AUTOUR DE LA GUERRE SOUS-MARINE

J'ai déjà raconté le rôle capital joué par la Marine Anglaise pendant la Grande Guerre (1),
mais j'avais dû me borner à la guerre « de surface », la seule sur laquelle nous eussions quelques renseignements. Le détail des opérations sous marines était encore soigneusement tenu caché et c'est seulement peu à peu qu'on nous a révélé les exploits des Marines Françaises et Anglaises.

Un coin du rideau est levé, profitons-en pour nous rendre compte de l'effort immense des Marines Alliées, effort qui a permis à nos admirables armées de terre de résister malgré tout et de remporter enfin la victoire.
On l'a souvent dit. et on ne saurait assez le redire, ce sont les qualités militaires, l'héroïsme sans bornes, les sacrifices surhumains de nos troupes, épaulées par les contingents alliés, qui ont décidé de l'issue de la lutte, mais ces qualités, cet héroïsme, ces sacrifices seraient demeurés vains sans la liberté des mers qui a été assurée par l'effort combiné des Marines Alliées.

Cette liberté était absolument indispensable à notre vie quotidienne et à la conduite de la guerre qui exigeait des matières premières que nous ne possédions pas.
Sans elle, écrit le commandant Vedel, « nous étions condamnés à périr. Nous en sommes redevables au splendide et colossal effort maritime de la Grande-Bretagne que nos forces navales ont secondé dans la même mesure où ses armées ont coopéré avec les nôtres » (2).

Dès les premiers jours de la guerre, la Marine Britannique nous rendit le très grand service d'immobiliser la flotte allemande, concentrée et prête à venir bloquer et dévaster notre littoral. Puis elle empêcha que nous ne fussions pris à revers par une armée que les Allemands auraient pu débarquer en Normandie ou ailleurs. Cette éventualité n'était certes pas chimérique et le Gouvernement l'avait prévue. Je tiens en effet de source sûre, que des mesures avaient été prises en Normandie et notamment
dans l'Orne, pour assurer certaines évacuations qui paraissaient imminentes. Tout avait été prévu au cas d'invasion.

Et après la victoire de la Marne, les Allemands n'auraient-ils pas pu essayer de nous tourner en se servant de la mer '?
Si le kaiser traitait de haut la « misérable petite armée du général French » (petite en effet par le nombre, mais grande par sa valeur), il devait, en revanche, compter avec les forces navales anglaises venues, à sa grande surprise et à son grand déplaisir, contrarier ses projets.

On peut s'étonner que les Allemands n'aient pas essayé d'entraver le débarquement en France des forces anglaises. Ils n'auraient certes pas couru plus de risques qu'en allant bombarder des villes du littoral, comme ils le firent plusieurs fois (3), mais le résultat eut été bien différent. N'eussent-ils pas réussi à empêcher le débarquement des Anglais, ils l'auraient tout au moins gêné et, en tous cas, ils auraient évité l'odieux des massacres de femmes et d'enfants qui eurent pour résultat de hâter les enrôlements volontaires que réclamait Lord Kitchener.

On est toujours tenté d'attribuer aux autres les sentiments qu'on a soi-même. Les Allemands, dont le moral supporte mal les revers,
pensaient, bien à tort, que les Anglais, affolés de se voir attaqués jusque dans leur île, qui depuis Jules César n'a pas connu d'invasion, demanderaient aussitôt la paix. En quoi ils commirent une erreur dont les conséquences furent incalculables.
Pleins de confiance en la bonté de leur cause, les Alliés ne se laissèrent point intimider et ils concentrèrent toutes leurs forces à atteindre le but qu'ils poursuivaient et dont la réalisation devait, au grand étonnement du monde entier, ne se produire qu'au bout d'une lutte sans pareille qui dura plus de quatre ans.

Mais pendant ce temps, que de soucis, que de labeurs, que de malheurs !
Protéger les côtes anglaises et françaises, rendre efficace le blocus de l'Allemagne/pour-suivre et détruire les pirates qui pullulaient
partout, se tenir sans cesse prêts à repousser une attaque de la flotte allemande, poser par centaines de milliers des mines et draguer celles que l'ennemi avait mouillées à profusion, équiper, armer et transformer un nombre incroyale de bateaux, à tel point que le tonnage anglais avait passé de 2.500.000 tonnes à plus de 4.000.000, enfin, assurer le transport des troupes américaines dont l'arrivée fut le facteur décisif de la victoire... tel fut le rôle dévolu à l'Angleterre et qu'elle remplit non seulement
sous l'œil, mais encore sous le feu des barbares !

Ouvriers de la onzième heure, les américains vinrent assurer à ceux qui peinaient depuis l'aurore, le bénéfice de leur labeur. Or c'est
grâce à l'Angleterre qu'ils ont pu arriver à temps. On avait demandé 100.000 hommes par mois. « Nous en avons 120.000 » fut-il répondu, « mais il faut venir les prendre. »

L'Angleterre y alla. Sans l'arrivée des Américains, nos pertes immenses auraient été un sacrifice aussi douloureux qu'inutile, et c'est ce qu'on n'oubliera jamais, en dépit des malentendus qui parfois peuvent se produire. L'union cimentée par le sang des victimes de la guerre ne manquera de pas les dissiper.

(1) Vicomte de Bonald. La Marine Anglaise pendant la Grande
Guerre.
(2) Commandant Vedel, officier de Marine. Quatre ans de
guerre sous-marine,
(3) Bonald. La Marine Anglaise pendant la Grande Guerre.

Au début de la Guerre.
En 1914, la Marine Anglaise comptait en chiffres ronds, 600 unités d'un tonnage global de 2.560.000 tonnes. Le nombre de ses sous-marins ne dépassait guère 80.
La Flotte Française se composait de 240 unités, en y comprenant 125 torpilleurs d'une valeur contestable. Nos Dreadnoughts ne portaient que 4 pièces de 305, au lieu de 10, chiffre minimum chez les Anglais et chez les Allemands.
Nos sous-marins atteignaient le chiffre de 69, y compris une vingtaine de non valeurs, ce qui ramenait le chiffre utile à 50. Quant à notre tonnage global, il ne dépassait pas 900.000 tonnes (1).

Quelles étaient les forces de la Flotte Allemande ?

On connaissait assez bien la flotte de surface dont les Allemands tiraient grande vanité, mais il n'en était pas de même de leur flotte sous-marine dont ils parlaient si peu, qu'en France et en Ang!eterre, on était arrivé à se persuader qu'elle n'existait pas Le développement considérable donné à la Grande Flotte faisait croire qu'ils attachaient peu de prix à la défense sous-marine et ce fut une bien pénible révélation d'apprendre que l'Allemagne mettait en ligne 52 sous-marins, et que 125 officiers avaient reçu,
en janvier 1914, leur brevet de commandants de submersibles.

Et l'on ne savait pas encore tout ! Depuis 1903, on avait créé un service spécial d'enseignement pour les équipages, des ateliers
d'expériences, des sous marins démontables pour la démonstration, et des bassins destinés, aux essais.
Il y avait donc une grande disproportion entre les cadres et les équipages d'une part, et les sous-marins dont on connaissait l'existence, d'autre part.
Peu de temps auparavant, l'amirauté allemande avait entrepris, dans le plus grand mystère, la construction de submersibles d'un type offensif, munis d'artillerie et possédant une grande puissance et un grand rayon d'action.
Ces bateaux mesuraient 60 mètres de long et portaient un équipage de 32 hommes. Au commencement de 1914, parut la série des U-20 à U-40,
longs de 65 mètres et qui pouvaient faire des croisières de 15 à 20 jours. Enfin au mois de juillet 1914, on achevait la construction des U-41 à U-55 qui atteignaient 80 mètres de longueur.
Pendant la guerre, la production fut augmentée d'une façon véritablement incroyable, si bien que lors de l'armistice, après avoir perdu 203 unités, les Allemands possédaient encore 185 sous-marins qui furent livrés aux Alliés.
Une centaine se trouvaient en chantier bien près d'être achevés (2).
Or, nous l'avons dit, au commencement de la guerre on leur en attribuait cinquante.

(A suivre).

Vicomte de Bonald.

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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeJeu Aoû 01 2024, 18:00

Et comme ce journal paraissait que les Dimanches, il fallait donc, que le lecteur attente le numéro suivant, pour lire la suite.
FONDË LË 21 DËCEMBRE 1796
Le Numéro : 15 Centimes

1923 (N° 38 — 23 SEPTEMBRE

JOURNAL DE L'AVEYRON

ABONNEMENTS
Département de i'Aveyron
et autres départements

Un an

7 fr.

ORGANE NON POLITIQUE, INDEPENDANT, PARAISSANT LE DIMANCHE
RÉDACTION & ADMINISTRATION : Place de la Cité, RODEZ.
(Adresser les lettres et communications à Madame Veuve E. CARRERE)

TOULOUSE

Citation :
AUTOUR DE LA GUERRE SOUS-MARINE
(Suile.)

Au Nord de l'Ecosse, dans les îles Orkney (1) se trouve une baie nommée Scapa Flow, où l'on
ne peut accéder que par le Sud. C'est là que devait s'abriter la Grande Flotte Anglaise vers le
mois de novembre, mais en attendant que certains aménagements indispensables fussent terminés, elle se retira au Nord de l'Irlande dans Le Lough Swilly (2).

La position de Scapa était bonne quoiqu'elle ne constituât pas un sur abri contre un raid audacieux que les Allemands auraient pu mais ne voulurent pas entreprendre. Leur flotte s'était retirée dans l'embouchure de l'Elbe, derrière Héligoland (3) d'où elle ne devait sortir au complet que lors de la bataille du Jutland (4).

La flotte anglaise au contraire sillonnait constamment la Mer du Nord, afin d'assurer le libre
passage vers la Baltique et d empêcher aussi toute évasion par la Manche ou par le Nord entre les îles Orkney et Shetland.
Cependant ni la flotte anglaise, ni la flotte allemande n'étaient au complet dans le Lough
Swilly ou derrière Héligoland, car au moment de la déclaration de guerre, un grand nombre
d'unités se trouvaient loin de la mère patrie.

C'est ainsi qu'à la revue de Portsmouth, il n'y avait que la moitié de la flotte anglaise.
Il en était de même chez les Allemands. On se rappelle les randonnées du Breslau et du
Gœben, et nous avons raconté les combats de Coronel et des îles Falkland (5). A part ces deux
affaires, il n'y eut pas d'autres batailles que celles dont la Mer du Nord fut le théâtre : Héligoland, Dogger.Bank et Jutland.

Une partie de nos forces navales, la deuxième escadre légère, s'était avancée dès le 2 août au
devant de la flotte allemande. Elle comprenait une soixantaine de bateaux, dont 7 croiseurs
cuirassés, 22 torpilleurs, 22 sous-marins,2mouilleurs de mines, etc. C'était peu en comparaison
des forces ennemies. Et à ce moment-là, l'Angleterre n'avait pris aucune décision. Le reste de
la flotte avait gagné la Méditerranée et l'Adriatique. Elle y resta en croisière, fort éloignée
parfois des bases de Malte, Bizerte et Toulon qui se trouvaient respectivement à 900, 1.250 et
1.800 kilomètres.

Anssitôt après la déclaration de guerre, la navigation en surface cessa tout d'un coup. Les
Allemands ne se souciaient guère d'engager une lutte qui leur aurait été défavorable. Mais alors
commença la guerre sous-marine à laquelle nos, ennemis "s'étaient si bien préparés à notre insu,
et dont les débuts ne permirent pas de soupçonner l'intensité qu'elle devait atteindre.
Néanmoins, il fallut sans retard organiser une défense sérieuse et créer aussi de nouveaux
moyens d'attaque afin de combattre efficacement les sous-marins. Pareille tâche ne s'accomplit pas en un jour.

Notre escadre légère de la Manche était à son poste, prête à faire son devoir, « Tout se bornera à faire payer le passage et à couler au bon endroit » écrivait sur son carnet l'enseigne Guichard, dans l'après-midi du 3 août. Heureusement vers 22 h. un sans-fil venant de Paris parvient à l'Escadre. « Vous pouvez communiquer avec commandant forces anglaises. »

Ce court message autorisait toutes les espérances. La nuit s'écoule sans incident, et le lendemain matin arrive à toute allure un grand destroyer anglais en tenue de combat. Il salue la
Jeanne-d'Arc qui est en flanc-garde et ce salut, que ne fait jamais un bâtiment de guerre, provoque de nombreux hourras. Puis il met une embarcation à la mer pour conduire à bord de la Marseillaise un officier d'Etat-major. L'Angleterre entrait en guerre à nos côtés.

La lutte commença bientôt, mais elle ne fut pas telle que l'opinion se la représentait. Au lieu d'un combat général mettant aux prises les adversaires réunis, ce fut une série d'engageiiicnts isolés.
Dès le 9 août, l'U-15 fut coulé et ce fut la première victime. Mais l'amirauté anglaise décida
de garder le silence sur les combats contre les sous-marins et le public ne sut rien de ce qui se
passait sur mer avant d'avoir quelques échos du combat d'Héligoland.

En revanche les Allemands qui, le 5 septembre, avaient surpris le Pathfinder dans l'embouchure du Forth, s'empressèrent d'annoncer bien haut ce premier succès qui fut suivi de près par le torpillage de trois croiseurs anglais : l'Aboukir, l'Hogue et le Cressy (6).
Au mois d'octobre, le vieux croiseur Hawke coula le long de la côte d'Ecosse et quelques
jours plus tard, le 25 octobre, l'Hermes etai torpillé entre Douvres et Dunkerque. Puis vint
le tour du Niger (7) et enfin le 1er janvier 1915 le Formidable, de 15.000 tonnes, disparaissait
en pleine Manche avec 34 officiers et 514 marins à bord. C'était le premier torpillage de nuit.

En présence de ces revers, l'opinion publique en France, aussi prompte à s'alarmer qu a bercer parfois de folles espérances, fut fait déconcertée ; elle oubliait la délicate opposition du débarquement des troupes anglaises en France, et elle ne pouvait concevoir pourquoi.
nôtres marines ne réalisaient pas des exploits semblables à ceux des Allemands.
Elle ne songeait pas que par suite de la disparition totale de la flotte de surface, nous n'avions plus de gibier à chasser, tandis que les Allemands n'avaient qu'à se risquer un instant hors de l'eau pour choisir leurs victimes parmi les innombrables bateaux qui sillonnaient les mers. Et cela devait durer jusqu'à la fin.

Fort heureusement, le gouvernail était en bonnes mains et, dans le plus profond mystère s'accomplissait un travail colossal dons les effets ne pouvaient se produire que beaucoup plus lard. Il fallait donc pour mener a bonne fin pareille tâche une constance et une persévérance qui, par bonheur, ne nous firent point défaut.

Pour conjurer le danger de la guerre-sous marine, on décida de mobiliser un

(1) 56° 27' Lat. N. et 3° 32' Long, O.
(2) 55° 12' Lat. N. et 7° 35' Long. O.
(3) 53° 50' Lat. N. et 9° Long. E.
(4) Bonald. La Marine Anglaise pendant la Grande
(5) Bonald. La Marine Anglaise pendant la Grande
(6) 22 septembre 1914.
(7) Le 11 novembre 1914.

considérable de bateaux de types très divers(1); il fallut après les avoir armés et équipés, donner à chaque catégorie des méthodes de combat et de navigation appropriées au but que l'on se proposait d'atteindre. Les inventeurs se livrèrent de leur côté à des recherches qui donnèrent naissance à une multitude d'appareils aussi utiles que nouveaux et dont nous parlerons dans la suite.
Ces milliers de bateaux venus de partout ont admirablement joué le rôle qui leur était confié, et pour être moins connue et moins prisée que d'autres, leur œuvre n'en a pas moins été féconde.

De leur coté les Allemands s'efforcèrent de développer constamment leurs moyens d'attaque, tandis que les Alliées se bornaient à perfectionner leurs moyens de défense. Après avoir vainement essayé de torpiller quelques-uns des bateaux qui assuraient la liaison entre la France et l'Angleterre, ils se trouvèrent gênés par les champs de mines des côtes flamandes et par la rigoureuse surveillance que les Alliés exerçaient sans relâche ; ils organisèrent alors de nouvelles bases merveilleusement outillées,
aux portes de l'Angleterre et de la France, près de Zeebrugge et d'Ostende. Puis faisant preuve
d'audace, ils allèrent au large de la côte d'Irlande, en passant par le Nord de l'Ecosse et les
îles Orkney. Satisfaits des résultats obtenus, ils ne doutèrent plus de rien et après avoir coulé au hasard des charbonniers, des bateaux chargés de pierres, de blés, de minerais, ils déclarèrent
zone de guerre toutes les eaux qui entourent la Grande-Bretagne et l'Irlande. Pour donner plus
de poids à leur menace, ils ajoutèrent que parfois il leur serait impossible de distinguer les
neutres des ennemis et qu'ils déclinaient par avance toute responsabilité de ce chef.
Ce n'était pas une vaine menace, car dès la première semaine, cinq navires neutres furent
coulés.

L'effet de cette mesure fut tel en Amérique, lorsqu'elle y fut connue, que le gouvernement
des Etats-Unis se refusa à croire que l'Allemagne eut l'intention de commettre un acte pareil.
Celle-ci offrit alors de renoncer à l'exécution de sa menace si, de son côté, l'Angleterre renonçait au blocus, mais l'Amérique ne voulut pas entamer des négociations sur de pareilles bases.
Le monde entier fut indigné des prétentions allemandes et la plupart des neutres n'y voulurent voir qu'un moyen d'intimidation. Au fond, les Allemands, pour qui la force prime le droit, ne laissaient pas d'être quelque peu flattés de la terreur qu'ils inspiraient.

Tel l'âne de la fable s'imaginait qu'on prenait ses braiements pour le rugissement du lion !
Mais pouvaient-ils affirmer qu'ils seraient toujours du même côté que la force ? Et celle-ci
ne pouvait-elle pas se trouver un jour unie au droit, comme cela arriva lorsque les Américains
entrèrent en lice ?

Les événements ont mis la psychologie allemande en défaut.

(A suivre).

Vicomte de Ronald.

(1) Il sera parlé de ces bateaux et de leur rôle dans le chapitre
des moyens de défense.

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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeJeu Aoû 01 2024, 18:46

A présent la suite pour la date du 30 Septembre 1923

Citation :

AUTOUR DE LA GUERRE
SOUS-MARINE
(Suite)

« La guerre a pour elle l'antiquité, elle a été
dans tous les siècles, on l'a toujours vue remplir
le monde de veuves et d'orphelins, épuiser les
familles d'héritiers et l'aire périr les frères à une
même bataille... De tout temps les hommes,
pour quelques morceaux de terre de plus ou de
moins, sont convenus entre eux de se dépouiller,
se brûler, se tuer, s'égorger les uns les autres,
et pour le faire le plus ingénieusement et avec
plus de sûreté, ils ont inventé de belles règles
qu'on appelle l'art militaire, ils ont attaché à la
pratique de ces règles la gloire ou la plus solide
réputation, et ils ont depuis enchéri de siècle
en siècle sur la manière de se détruire récipro¬
quement. De l'injustice des premiers hommes,
comme de son unique source, est venue La
guerre... Si, content du sien, on eut pu s'abste¬
nir du bien de ses voisins, on avait pour tou¬
jours la paix et la liberté » (1).
Quoi de plus vrai que ces paroles de la
Bruyère ? Et de fait, tous les peuples civilisés
s'accordaient à reconnaître que la guerre est iné¬
vitable en tant que l'ordre et la sécurité repo¬
sent sur la force, mais lorsqu'elle n'a pas pour
but de repousser une agression ou de résister à
la tyrannie, elle devient abominable, c'est une
violation de la Loi naturelle, et celui qui la
commet se rend coupable d'un des plus grands
crimes qui soient.
Or jusqu'ici les combattants étaient demeurés
d'accord de certaines règles dont ils ne devaient
jamais se départir. Il y avait un Code de la guerre
reçu par toutes les nations civilisées, et toute
infraction à ses prescriptions devenait une vé¬
ritable forfaiture.
La vie des non combattants, le respect des
propriétés privées étaient choses sacrées pour
tous les peuples civilisés. Seuls les barbares du
temps jadis faisaient profession de ne rien res¬
pecter. Tels les Huns qui asservirent une grande
partie de la Germanie et dont le nom a été si
justement donné aux Allemands.
La Chevalerie contribua beaucoup à adoucir
les mœurs et quelle que soit la véritable signi¬
fication du célèbre « Messieurs les Anglais, tirez
les premiers » ce mot restera toujours comme
un exemple typique de la chevaleresque cour¬
toisie dont on se piquait jadis (2).
Mais, de tout temps, les Allemands restèrent
étrangers à des sentiments aussi délicats. Ils ne
connurent jamais que la force brutale. On ra¬
conte que le Chevalier sans peur et sans repro¬
che, Bayard, ayant eu quelque temps sous ses
ordres des troupes allemandes, ne quittait ja¬
mais ses cantonnements avant le départ des
Allemands, parce que ceux-ci s'empressaient de
piller et de brûler les maisons où ils avaient été
reçus. C'était leur manière de témoigner de la
reconnaissance !
Les crimes qui ont marqué la grande guerre
ne sont que la manifestation du caractère alle¬
mand. Loin de les regretter, l'Allemagne s'en
glorifie.
« C'est avec joie et orgueil, écrivait le Kolnis-
che Voskseitung à propos du Lusitania, que
nous admirons ce récent exploit de nos marins
qui ne sera pas le dernier », tandis que le Pas¬
teur Baumgarten osait dire du haut de la
chaire : « Celui qui ne peut saisir la significa¬
tion de celte gigantesque cruauté envers des vic-
mes parfaitement innocentes, et qui ne se ré¬
jouit pas de ce merveilleux exploit, celui-là
dis-je, n'est pas un véritable Allemand (3). »
Une fois lancée, l'Allemagne ne voulut plus
reculer et elle déclara la guerre aux neutres.
Si vraiment elle a voulu se mettre à dos le
monde entier, elle peut être fière de son œuvre.
Mais alors, les Alliés répliquèrent par la mise
en service d'engins de plus en plus perfection¬
nés, par la création de nouveaux moyens de
défense, par l'intervention de l'aérostation ma¬
ritime, de la science acoustique et par l'utili¬
sation sous-marine de puissants explosifs.
Aussi que de pirates partis gaiement de leurs
repaires n'y sont jamais revenus !
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des guerres lointaines,
Dans ce sombre horizon, se sont évanouis !
Combien ont disparu !
O flots, que vous savez de lugubres histoires,
Flots profonds, redoutés des mères à genoux,
Vous nous les racontez en montant les marées,
Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées
Que vous avez le soir quand vous venez vers nous (4).
Le silence voulu des amirautés Alliées n'a pas
manqué d'agir désagréablement sur les nerfs du
peuple allemand, mais il ne laissait pas d'être
pénible aussi pour les équipages des sous-marins
alliés. Lorsque, après avoir passé la moitié de
leur temps enfouis sous les eaux, ils revenaient
sains et saufs, couverts de gloire, leurs exploits,
si beaux qu'ils fussent, demeuraient ignorés.
« C'est pour ainsi dire en cachette qu'ils rece¬
vaient leur récompense. On apercevait unecroix
sur une poitrine, mais personne ne demandait
où et comment elle avait été gagnée. La de¬
mande,: si elle avait été faite, serait demeurée
sans réponse.
Et quant aux morts, personne n'en entendait
parler (5). »

(1) La Bruyère. Caractères, Chap. IX.
(2) On a prétendu que c'était un désavantage que de tirer les
premiers, car l'adversaire pouvait riposter avec plus de sang-
froid n'ayant plus à craindre une nouvelle décharge. Il fallait
en effet le temps de recharger.
(3) Newbolt. Submarine et Anlisubmarine p. 168.
(4) Victor Hugo. L'Océan.
(5) Newbolt. Submarine et Anti-submarine. ,

Au commencement de 1917, les Allemands
tenaient presque la victoire. Létaux des coula¬
ges mensuels atteignait en avril le chiffre formi¬
dable de 874.000 tonneaux ! Avant le mois de
décembre, les Alliés ne parvinrent pas à rempla¬
cer les bateaux détruits, mais en 1918, un chan-
fement subit se produit et dès lors la victoire
es Alliés paraît probable.
A la veille de l'armistice le tonnage des Alliés
s'élevait à 39.000 navires et 44.000.000 de ton¬
neaux, contre 34.000.000 et 41.000.000 en 1914 (1).
Dans ce compte n'entre pas la marine japo¬
naise, ni la marine russe. Quant à la marine
américaine, qui était de 3.500.000 tonneaux, elle
atteignait en 1918, plus du double : 8.000.000 de
tonneaux (2).
La destruction systématique des submersibles
ennemis n'eut pas moins d'influence sur l'issue
de la guerre sous-marine que sur la reconstitu¬
tion du tonnage.
Dès que les équipages allemands s'aperçurent
que les chances de succès étaient intérieures
aux risques de mort, ils refusèrent de marcher,
et pratiquement la campagne sous-marine tou¬
cha à sa fin.
Jamais on n'aurait pu demander aux Alle¬
mands la farouche résolution et le sublime
héroïsme qui, aux jours les plus critiques, ont
animé la France, la Belgique et la Serbie.
Le 2 août 1914, notre petite escadre légère de
la Manche s'avança bravement à la rencontre
de la grande flotte* Allemande qui d'ailleurs 11e
se présenta pas. Ce fut ce qu'on appelait avec
raison la Marche au sacrifice. Le 3 novembre
1918, la grande flotte Allemand?, se mit en in¬
surrection quand elle reçut l'ordre de se porter
au devant de la grande flotte Anglaise !

(A suivre).

Vicomte de Bonald.

(1) Il n'est question que des flottes commerciales. Chiffres tirés
du Bureau Veritas, des Services Anglais et du Comité central
des armateurs de France.
(2) ibid.

C'est ainsi ce que cela donne via le Logiciel OCR made by Gallica! ou du moins utiliser par le site.
Il est de loin beaucoup plus performant que mon propre logiciel OCR.

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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeJeu Aoû 01 2024, 19:02

Et allez hop le lien pour le suivant, regardez la page droite du journal, il y est.

mais parfois il n'est pas râre, lorsque la rubrique de la parution n'est pas encore fini, il vous faudra allez voir à la page suivante. avec les flèches.

Et lorsque vous pourrez lire en fin de la rubrique (à Suivre) et le nom de l'auteur Vicomte de Bonald.
ici pour le prochain numéro, allez en haut ou se trouve la date de publication, cliqué sur la flèche, et faite défilé jusqu'au prochain numéro, soit le suivant sera la date du 14 Octobre, je vous laisse seul juge, de combien de prochain numéro il vous faudra encore lire, au mois de Novembre la rubrique est encore présente.
Le journal ne détenait que 4 pages, veuillez donc bien regarder pour retrouver ou pas, cette rubrique..

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St.Ex.
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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeJeu Aoû 01 2024, 19:05

Et ici si vous n'avez plus une bonne vue, cliqué sur l'outil Zoom, et après zoomé dans la rubrique avec votre souris.

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Alexderome
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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitimeVen Aoû 02 2024, 23:10

Merci, c'est intéressant l’histoire de l’invention des submersibles,  je ne connaissais que la Tortue.

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MessageSujet: Re: he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent   he ben qu'es ce qui m'arrive, les Sous marins à présent Icon_minitime

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