Nombre de messages : 9338 Age : 59 Emploi : A la recherche du temps perdu Date d'inscription : 22/10/2010
Sujet: Honoré d’ Estienne d’Orves Mer Juin 26 2024, 21:54
Né en 1901, d’origine noble, Honoré d’ Estienne d’Orves entre à l’école navale où il en sort enseigne de vaisseau. Il est affecté sur le croiseur école Jeanne d’Arc. Il prépare le concours d'entrée à l'Ecole de guerre navale et à la déclaration de guerre, il est affecté sur le croiseur Duquesne. Il,rejoint en septembre 1940 le général de Gaulle, à Londres. Il est nommé chef du 2° Bureau, le renseignement militaire. Il retourne en France clandestinement le 22 décembre 1940. Il organise le réseau de renseignements Nimrod. Trahi et dénoncé , il est arrêté le 21 janvier 1941 à Nantes par la Gestapo avec d'autres membres du réseau Nemrod. Le 13 mai 1941 débute le procès du réseau Nemrod devant la Cour martiale allemande de Paris. Honoré d'Estienne d'Orves, accusé d'espionnage, est condamné à mort. L’amiral Darlan entreprend les démarches pour obtenir la grâce mais suite à l’assassinat de l’aspirant Moser, tué de deux balles dans le dos au métro Barbès par le communiste Pierre Georges dit colonel Fabien, le 22 août 1941, date de l’entrée en résistance du P CF, Honoré d ’ Estienne est fusillé au Mont-Valérien le 29 août 1941, à l'aube.
Des rues, des places, un navire de guerre portent aujourd'hui le nom d'Honoré d'Estienne d'Orves. Ils éveillent, ou réveillent, dans la mémoire des Français, le souvenir de cette aube du 29 août 1941 où, au mont Valérien, il tombait sous les balles allemandes avec deux compagnons d'armes. Maurice Barlier et Yan Doornik - premiers fusillés de la France Libre. Rien, pourtant, dans l'éducation d'Honoré d'Estienne d'Orves, ne le prédestinait à cette décision de rupture avec l'ordre établi qu'il prend le 9 juillet 1940, en quittant son navire de l'escadre française basée à Alexandrie. Rien, hormis cette volonté farouche de poursuivre le combat partout où cela est possible. Avec un petit groupe de marins et d'officiers, il rejoint les camps d'entraînement de l'armée britannique à Ismaïlia, puis Aden. Il rallie ensuite l'Angleterre et le noyau qui se constitue autour du général de Gaulle. Affecté au 2e Bureau des Forces Navales Françaises Libres, il met sur pied des réseaux de renseignements en France occupée et établit des liaisons radio clandestines avec Londres. Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1940, il débarque à la Pointe du Raz. Il se rend à Nantes et à Paris, où il multiplie les contacts, et organise des sous-réseaux. Mais un mois plus tard, le radio venu avec lui d'Angleterre le trahit et dit tout ce qu'il sait aux hommes de l'Abwehr. Alors commence le calvaire...
La trahison d’Alfred Gaessler dit « Marty » Le 21 décembre 1940, Honoré d’Estienne d’Orves reçoit la mission d’installer, en France, un réseau de renseignements. A bord d'un petit chalutier « La Marie-Louise » qui part de Newlyn en Cornouailles, il traverse la Manche, accompagné d’un jeune radio alsacien Alfred Geissler dit "Marty". Le soir du 22 décembre 1940, les deux hommes débarquent à Plogoff dans le Finistère, avant d'être hébergés à Chantenay-sur-Loire, près de Nantes. Barlier, l’un des adjoints de l’officier, est chargé de prospecter la région bordelaise, d'Estienne d'Orves s'occupe du Nord et de la région parisienne. Le 27 décembre, celui-ci se trouve justement à Paris pour y rencontrer des pionniers de la Résistance. A son retour en Bretagne, ses compagnons lui font part de leurs doutes concernant la conduite du radio Alfred Gaessler : il aurait été surpris à converser régulièrement avec des soldats allemands. La suspicion est fondée car "Marty", fils d'un Alsacien pro-nazi et germanophile lui-même, contactera bien le contre-espionnage allemand pour dévoiler les noms des 34 membres du réseau Nemrod. Dans la nuit du 21 au 22 janvier 1941, tous seront arrêtés par la Gestapo. D’abord transférés à Nantes, où ils subiront leurs premiers interrogatoires, les prisonniers seront incarcérés à Paris, le 26 février, dans la prison du Cherche-Midi.
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Alexderome Admin
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Merci pour ces compléments d'information, c'est un des premiers héros de la Résistance. Mais comme la gauche a ré écrit l’histoire de Résistance, celle-ci ne commence que le 22 août 1941 quand Pierre Georges dit colonel Fabien assassine l’aspirant Moser de la Kriegsmarine au métro Barbès. Les représailles sont inévitables et Honoré d'Estienne d'Orves est fusillé fin août.
je ne comprend pas comment un radio de service secret, dont le père est un partisan des envahisseurs nazis, n'ai pas eu une fiche de signalisation. A cette époque les ralliés à CDG. n'étaient pas nombreux, d'où certainement cette lacune tragique pour tout le réseau.