Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis !

Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde
 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de fin de saison
Voir le deal

 

 UN SYMBOLE

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 17:10








Du cimetière français du " Petit Lac " à ORAN, de la côte maghrébine à la colline artésienne de Lorette, en passant par le cimetière militaire de LUYNES (Bouches du Rhône), tel a été le périples du Soldat Inconnu tombé en Algérie qui repose maintenant à côté de ses devanciers de la Grande Guerre et de la deuxième Guerre Mondiale, depuis le 16 Octobre 1977. Quel jour insigne que celui-là !
Quinze ans après la fin des combats en terre africaine, les Anciens d'AFN savent que leurs 28 000 camarades tombés là-bas, sont "
MORTS POUR LA FRANCE " dans une guerre qui n'a pas osé dire son nom.
Les années passent, l'amertume diminue. Peut-être faudra-t-il encore trouver une place dans la crypte pour un autre Soldat Inconnu, Mort pour la France dans les T.O.E. ?
" Chaque fois qu'il honore la mémoire de ceux qui sont morts pour sa liberté et son honneur, le peuple français retrouve la source de son unité " a déclaré le Président de la République dans ce cimetière national parmi les 40 000 morts de la bataille d'Artois et aussi parmi le même nombre de vivants qui avaient convergé vers cette butte sacrée, à pied, en voiture ou en autocar.
Puissent ces derniers se souvenir de l'exhortation de Mgr JULIEN qui vit s'élever la nécropole dans les années 1920 :
" Écoutez la clameur qui sort des hécatombes" Peuples, soyez unis ! Hommes, soyez humains !


SAMEDI 15 OCTOBRE 1977
LA VEILLÉE PRÉPARATOIRE


C'est à ARRAS, à la fin d'un bel après-midi d'automne ensoleillé que le corps du Soldat Inconnu d'AFN a reçu publiquement des autorités civiles et militaires, un hommage solennel auquel s'est associée la population. En effet, c'est au pied du







Monument aux Morts arrageois érigé sur la Place Foch, que le cercueil fut déposé. Il était porté sur les épaules de 6 Anciens Combattants d'Afrique du Nord et escorté par quatre Anciens Combattants de 14/18 et 39/45 ainsi que par deux soldats du contingent.
Le Préfet du département, M. VAUDEVILLE, le vice-président du Conseil Général, M. H. DARRAS, le Général DROUIN, Commandant la 21C D.I., le Maire de la ville d'ARRAS, M. FATOUS déposèrent des fleurs et se recueillirent, entourés d'une Garde d'honneur formée par des délégués Anciens Combattants et de nombreux drapeaux derrière lesquels se pressaient les Anciens Combattants venus de toute la région et aussi les parents qui avaient eu l'un des leurs tué en AFN.
Le Préfet du Pas-de-Calais devait aussi ranimer la Flamme du Monument à l'aide de la torche allumée à la Flamme de l'Arc de Triomphe qui brûle chaque soir, pour le Soldat Inconnu de la
UN SYMBOLE Img112









LE CERCUEIL PASSE DEVANT LES PERSONNALITÉS







Grande Guerre. Il était assisté de M. le Chanoine AIMARD, Président du Comité d'Entente des Anciens Combattants arrageois.
La foule, poussée autant par la curiosité que par la ferveur patriotique, remplissait la place, impressionnée par le déploiement des troupes, les sonneries militaires du 52°CRI. d'Amiens, l'hymne national et l'éclat brillant des sabres au clair. Car c'est le 2eme escadron du 7°CRCC, héritier des traditions des Chasseurs d'Afrique, qui avait l'honneur de garder la dépouille mortelle qu'il ramena plus tard dans la soirée au Quartier Turenne sur une A.M.L. et qu'il veilla jusqu'au lendemain. Mais auparavant, la foule avait défilé silencieusement jusqu'au soir devant ce corps inconnu recouvert du drapeau national.



DIMANCHE 16 OCTOBRE 1977

LA CÉRÉMONIE NATIONALE


10 h 50. L'hélicoptère présidentiel se pose non loin de l'entrée sud du cimetière national. Des milliers de personnes sont déjà là, contenues par des barrières métalliques. Elle n'ont pu prendre place à l'intérieur de la nécropole nationale où attendent les 2000 invités officiels : personnalités militaires, civiles, religieuses et bien sûr, délégués des Associations d'Anciens Combattants, famille des morts venus de toutes les régions de France.
La plupart sont arrivés le matin à ARRAS par train spécial et ont été ensuite amenés en autocar sur la colline.
Des sonneries militaires avaient retenti à l'arrivée des drapeaux des régiments dissous ( après 1962, à la fin des hostilités en Algérie, certains régiments spécifiquement Africains furent dissous) que portaient des officiers de réserve encadrés de soldats du contingent, et au passage des délégations des trois armes de l'Armée Française, chefs de corps ayant sabre au clair.
A sa descente de l'hélicoptère, le Président de la République est accueilli par le Préfet du Pas-de-Calais, le Général COLIN, Commandant de la 2e Région Militaire et le Général MERY, Chef d'Etat Major, des Armées, le Général de BOISSIEU, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur ainsi que par les membres du Gouvernement : Messieurs Y. BOURGES, Ministre de la Défense, J.J. BEUCLER, Secrétaire d'État aux Anciens Combattants, DOMI
UN SYMBOLE Img113UN SYMBOLE Img114









LA HAIE D'HONNEUR DES DRAPEAUX DES

ANCIENS COMBATTANTS DEVANT LA CRYPTE









LA HAIE D'HONNEUR DES SPAHIS AVEC AU FOND L'ENTRÉE DE LA CRYPTE




[size=16]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Re: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 17:11

NATI, Secrétaire d'État aux Rapatriés.
Monsieur Valéry GISCARD d'ESTAING (Président de la république) passe ensuite la revue des troupes du 43eme R.I, qui lui rendent les honneurs. Il se place au portail sud où il est reçu par Monsieur HACCARD, maire d'Ablain Saint Nazaire, Monseigneur HUYGHE, Évêque d'Arras, le Général de la BRETESCHE et Monsieur MARTIN, représentants le Comité du Monument de Notre Dame de Lorette. Le Drapeau de la Garde d'honneur est alors salué par le Président de la République.
Un aspirant du 7eme Chasseurs, porteur d'un flambeau allumé la veille à l'Arc de Triomphe précède le cercueil drapé de tricolore.
Le cercueil et la Flamme ont été amenés d'ARRAS sur une A.L.M.
Le corps est porté sur les épaules de six Anciens Combattants d'A.F.N. encadrés par deux Anciens Combattants de 14/18 et deux Anciens Combattants de 39/45 (dont Monsieur LESPIAUC, Président de l'Union Fédérale du Pas-de-Calais) ainsi que par deux soldats du contingent.
Il est 11 heures maintenant. Les tambours, voilés de crêpe, de la Garde Républicaine exécutent une marche funèbre, lentement le cercueil et sa suite officielle entrent dans le carré au pied de la tour de l'ossuaire où le catafalque a été dressé très simplement sous les plis du drapeau de la Garde d'Honneur de Notre Dame de Lorette qui flotte au vent d'Artois.
Alors, au milieu de ce carré brillant de soleil, le Président de la République ranime la Flamme à l'aide d'une épée présentée par Monsieur le Chanoine AIMARD, Président de la Garde d'Honneur et instigateur de la cérémonie. Il avance pour déposer au nom de la nation, une gerbe de roses rouges sur le cercueil.
Après cet instant de recueillement, le Soldat Inconnu Mort pour la France en Algérie va recevoir l'hommage de tous les départements de la métropole et d'outre-mer.
C'est ainsi qu'une centaine de gerbes bleues, blanches, rouges sont déposées sur les marches du parvis par des écoliers et collégiens des environs.
Pendant ce temps, la Garde Républicaine joue une marche solennelle avant le " Notre Père" de Rimski Korsakov chanté par les chorales réunies de la ville d'ARRAS.
Ces accents solennels précèdent le moment des prières chrétiennes, musulmanes et hébraïques: Monseigneur HUYGHE et le Pasteur DELBECQUE lisent une prière commune. L'liman BENZAOUA psalmodie une incantation nostalgique. Enfin le Rabbin NEZZERI appelle aussi la paix éternelle sur tous ceux qui reposent à Notre Dame de Lorette.
Puis les chorales réunies d'ARRAS exécutent " la Chorale des Veilleurs " de BACH avant la minute de silence ponctuée par les roulements des tambours qui se répercutent aux quatre coins du plateau sacré pendant que brillent au soleil les sabres du 1er Régiment de Spahis de Spire, dans leur burnous légendaire, ultime rappel de l'armée africaine comme aussi les accents du " Chant des Africains " qui sera jouée plus tard.
Le Président de la République prend place devant le pupitre et va s'adresser maintenant à l'assistance :
Le Soldat inconnu des combats d'Afrique du Nord est mort pour la France.
Comme ces milliers de combattants de l'Artois qui sont morts en 1915 pour reprendre à l'ennemi cette colline.
Comme tous ceux qui, d'âge en âge, au seuil de cette plaine du Nord où s'ouvre dans le corps de la France la terrible brèche qu'évoquait un jour le Général de GAULLE, ont fait de leur poitrine, un rempart pour barrer à l'envahisseur, la route de la capitale.
Comme tous les combattants de toutes les guerres morts pour la Liberté , l'intégralité et l'Honneur de la France. Nous sommes réunis aujourd'hui pour apporter ce témoignage.
Il est juste que le Soldat Inconnu d'Afrique du Nord repose ici, aux côtés de ses frères d'armes des deux guerres mondiales dans ce Cimetière National de Lorette, dépositaire de tant de gloire.
C'est un même hommage qui leur sera désormais rendu par la Nation et, à travers eux, à tous ceux qui, sur son sol et au delà des mers, ont fait pour elle le sacrifice de leur vie. . .
Je le dis hautement :
l'armée a accompli, en Algérie, dans les plus difficiles conditions qui soient, une grande tâche. Elle s'est efforcée de sauvegarder la vie et la sécurité des populations. Elle a veillé à ne pas atteindre autant que faire se pouvait l'héritage matériel mais aussi moral et culturel du peuple algérien. Tous ceux qui ont vécu sur cette terre pendant cette période le savent : c'étaient moins le rebelle, l'insoumis, le patriote qui combattait notre armée, que la terreur aveugle, la maladie, le sous-développement et la faim.
Combien d'appelés n'ont-ils pas passé le plus clair de leur temps à construire des maisons, des écoles, des dispensaires, à creuser des points d'eau, à lutter contre les épidémies.
En faisant preuve d'une capacité exceptionnelle d'adaptation à de nouvelles formes d'actions, militaires de carrière, soldats du contingent, combattants volontaires, territoriaux et harkis se sont battus pour rendre une solution plus juste et plus humaine et pour préserver l'avenir. C'est grâce à leur courage, leur dévouement et souvent leur sacrifice que la France à pu choisir librement la voie de l'autodétermination, sans y être militairement contrainte
.
Elle leur en exprime aujourd'hui par ma voix, sa reconnaissance...
Le soldat aux traits inconnus des opérations d'Afrique du Nord, qui va dormir désormais dans ce cimetière de Lorette, ce jeune homme qui a vécu parmi nous, est le frère de celui qui repose sous l'Arc de Triomphe à Paris.
A l'un comme à l'autre, les honneurs militaires, le salut des drapeaux, la présence du Chef de l'État, disent la gratitude d'un peuple qui sait, le moment venu, mettre sa vie en jeu pour défendre sa sécurité, son honneur et ses libertés.
Les Soldats de l'An II et ceux de la Marne, les combattants de Verdun et ceux du Vercors, les spahis et le régiment de marche du Tchad tendent une main fraternelle à celui qui repose ici.
Que le Soldat Inconnu d'Afrique du Nord, notre jeune frère dont le nom est perdu, reste toujours dans notre souvenir, comme un exemple et une leçon.
Après cette allocution écoutée par tous avec attention, le cercueil voilé aux couleurs nationales, est repris par les porteurs et amené à l'intérieur de l'ossuaire suivi seulement par le Chef de l'État.
Désormais le Soldat Inconnu d'Algérie repose dans la crypte à côté de ses aînés.
Il est midi maintenant et avant la dislocation, le Président de la République fait lentement le tour du carré officiel, s'adressant de-ci, de-là et conversant avec les délégations d'Anciens Combattants, les personnalités civiles, militaires, religieuses, les enfants qui avaient fleuri les marches de la Tour-lanterne, les choristes et les musiciens de la Garde Républicaine ainsi qu'avec les grands blessés et mutilés et les parents des tués en Afrique du Nord parmi lesquels on reconnaissait le Comte de Paris.
Et petit à petit, derrière la marée ondoyante des drapeaux, la foule s'en est allée pendant que le Chef de l'État, retardé par les mains qui se tendaient vers lui, quittait lui aussi le plateau de Notre Dame de Lorette qui venait de vivre des instants historiques.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Re: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 17:21

merci Obélix
Revenir en haut Aller en bas
Papa schulz
Admin
Admin
Papa schulz


Masculin
Nombre de messages : 12008
Age : 64
Emploi : Apéro à plein temps!
Date d'inscription : 23/10/2007

UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Re: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 17:25

merci !!et une pensé à ces hommes tomber!!
Revenir en haut Aller en bas
blida1961

blida1961


Masculin
Nombre de messages : 1067
Age : 81
Date d'inscription : 16/05/2008

UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Re: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 17:48

Merci , Obélix . On parle souvent de beaucoup de choses , mais trop peu souvent de ces camarades qui ont vu leur jeunesse gaspillée pour quoi ???
Messieurs les politiques et les censeurs veuillez répondre !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Merci   UN SYMBOLE Icon_minitimeMar Oct 07 2008, 20:03

Encore une fois, obelix nous rappelle notre passé, pas toujours glorieux!

Amitiés UN SYMBOLE 926774
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





UN SYMBOLE Empty
MessageSujet: Re: UN SYMBOLE   UN SYMBOLE Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
UN SYMBOLE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! :: HISTOIRE DE NOTRE PATRIE :: La petite et la grande histoire :: Algérie-
Sauter vers: