Chers Compagnons,
,
Gémissons, gémissons, où sont les neiges d' antan? Où sont les Centurions d'antan?
Vous, Nous, nous nous posons ces questions.
Celles-ci m'interpellent. Mais "la relève", même s'ils ont le physique, la technique, les armes, le moral, ne pensez-vous pas que peut être ils vous envient et donc par bravade voire fierté, ils surveillent, guettent, ricanent, manquent de reconnaissance ???
Alors Chers Frères d'Armes, Nous les Anciens - PARTAGEONS -
Partage, partage... Vous avez dit Partage ! quel message !!!
Comment dans cette Association de Patriotes, ne pas rêver de partage. Je voudrais vous appeler "ASSOCIATION PROMETHEE".
PROMETHEE, en grec ancien PROMETHEUS, le prévoyant, Titan, frère d'ATLAS qui osa se rebeller contre les Dieux pour voler le feu sacré de l'Olympe (invention divine) symbole de la connaissance, de la liberté, pour l'offrir aux hommes et leur permettre de s'instruire.
VOUS, VOUS avez transmis, Vous avez donné, Vous avez partagé.Partager, c'est donner une partie de soi-même.
Certes, ce sentiment du coeur est cependant incertain...
Comme disait le poète, il est comme l'amour : son passé n'est pas simple, son présent est imparfait, et son futur est toujours conditionnel. Il est difficile de conjuguer le verbe...
Son importance est pourtant regardée comme fondamentale
dans notre cercle mystique.La racine cor/cordis est à l'origine de coeur, mais également d'accord, de concorde, de cordial, de miséricorde, de fraternité, etc,
Si le coeur couvre toute la superficie affective, il est également le centre de ce qui est essentiel. Le mot a toujours bénéficié d'une aura positive.
Mais il peut être dur et sans partage, sans restriction, sans réserve, entier, total. Rejeté lorsqu'il divise en parts, fractionne, morcelle, sépare.
Cependant il est commun quand il s'agit de partager un bon gâteau.
Juridique quand il acte les parts d'une succession.
Littéraire et poétique quand la solitude est son partage.
Béni et aimé quand on reçoit un don en partage.
Fraternel lorsqu'on a quelque chose en commun avec l' autre, avec d'autres.
C'est dans le sanctuaire du coeur qu'il faut chercher un refuge contre le tumulte de la vie.Partager, donner, se trouvent dans la fraternité, ils se doivent d'être là.Et cela, comme disait Bigeard, sera votre parcelle de Gloire ***Maintenant, je voudrais scinder en 2 parties ma planche sur le Partage.
La 1ère plus spirituelle, plus amicale : Friedich SCHILLER, nous raconte son partage de la Terre :
Je cite:
"
Prenez le monde, dit un jour du haut de son trône JUPITER aux hommes,
prenez le : il est à vous, je vous le donne pour en jouir à tout jamais; - sachez seulement en faire un partage fraternel -.
Alors, on vit accourir tous ceux qui pouvaient en prendre une part; les jeunes arrivèrent à la hâte, le laboureur s'empara du produit des champs, l'abbé choisit le vin chaleureux, le roi mit une barrière sur les ponts et les chemins et s'écria, la gabelle est à moi, la dîme est à moi!!!
Longtemps après que le partage était terminé, arriva Centurion, le soldat, le poète, le troubadour ? Il venait de loin hélas. Et il ne restait plus rien, chaque chose avait son maître...
Malheur à moi ! Faut-il que je sois ainsi seul entre tous, oublié, moi, ton fils le plus fidèle! Il exhalait ainsi sa plainte et il se jeta devant le trône.
Ne m'accuse pas, répondit le Dieu, si tu t'égares dans mon empire, où étais tu lorsqu'on a partagé le monde ?
J'étais... je souffrais sur les pistes avec tes Preux, mais j'étais aussi reprit le poète près de toi, mes regards contemplaient ta splendeur, mon oreille écoutait l'harmonie céleste.
Pardonne à l'esprit qui, sur des chemins rocailleux, sur des terres lointaines, oublie les biens terrestres...
Que faire? s'écria le Dieu, le monde est donné, les fruits, la chasse, les marchés aussi.
Mais oui, veux-tu venir dans mon ciel, auprès de moi? Chaque fois que tu voudras y monter, il te sera ouvert".
Fin de citation.
Les Frères d'Armes, partagent la tradition, la vivent ensemble. Comme des chevaliers et des Preux.
Le partage se donne avec le coeur et ne se brade pas.
Les pas que nous faisons ensemble, côte à côte, sont le cheminement normal dans le partage du savoir et de la fraternité.
C'est un chemin de co-nnaissance vers soi et un chemin de tolérance vers l'autre.
Ces moments de partage, servent à élever l'esprit de corps des Patriotes.
En partageant, cela nous permettra comme disait Saint Exupéry : "de donner un sens à un monde sans repère".
Mais encore: "Ecoutez, écoutez le souffle de la fraternité... tendez l'oreille...
"J'ai dit ma peine à qui n'a pas souffert et il s'est rit de moi,
J'ai dit ma peine à qui a souffert et il s'est penché vers moi,
Ses larmes ont coulé avant mes larmes, il avait le coeur blessé".
( Jean AMROUCHE - 1906/1962 - Chants Berbères de Kabylie , publiés à Tunis en 1939 )
La 2ème partie de ma planche est actée du livre de Jean Lartéguy : "Les Centurions" alors qu'il dédit ce livre au souvenir de tous les Centurions qui périrent pour que Rome survive. ( Rome ou...), avertissement.
Je cite: -Marcus Flavinius- Centurion.
" On nous avait dit, lorsque nous avons quitté le sol natal, que nous partions défendre les droits sacrés que nous confèrent tant de citoyens installés là-bas, tant d'années de présence, tant de bienfaits apportés à des populations, qui ont besoin de notre aide et de notre civilisation.
Nous avons pu vérifier que tout cela était vrai, et, parce que c'était vrai, nous n'avons pas hésité à verser l'impôt du sang, à sacrifier notre jeunesse, nos espoirs. Nous ne regrettons rien, mais alors qu'ici cet état d'esprit nous anime, on me dit que dans Rome se succèdent cabales et complots, que fleurit la trahison et que beaucoup, hésitants, troublés prêtent des oreilles complaisantes aux pires tentations de l'abandon et vilipendent notre action.
Je ne puis croire que cela soit vrai et pourtant des guerres récentes ont montré à quel point pouvait être pernicieux un tel état d'âme et où il pouvait mener.
Je t'en prie, rassure-moi au plus vite et dit moi que nos concitoyens nous comprennent, nous soutiennent, nous protègent comme nous protégeons nous-même la grandeur de l'Empire.
S'il devait en être autrement, si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur les pistes du désert, alors, que l'on prenne garde à la colère des Légions".Fin de citation.
Marcus Flavinius
Centurion à la 2ème Cohorte de la Légion Augusta
à son cousin Tertullus à Rome.
Je laisse cette planche à vos réflexions à tous. Celle-ci est d'actualité.
J'attends vos remarques. J'ai mis un casque lourd et un puncho en peau de locomotive.
Bien à vous Soldats de France.
Delenda Carthago. rebelbreizh83.