Athos79 presente le JSF et ses ephemerides du 10 avril
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Sujet: Athos79 presente le JSF et ses ephemerides du 10 avril Mer Avr 10 2024, 07:22
Éphéméride du 10 avril
mercredi 10 avril 2024
1916 : Bataille de Verdun
1028 : Mort de Fulbert de Chartres
Enluminure du Maître du Registrum gregorii
De L’Encyclopedia universalis :
« Né près de Rome dans une famille pauvre, Fulbert eut pour maître un évêque italien, séjourna un peu à Rome, puis, vers 984, vint à Reims pour y suivre les leçons de l’illustre Gerbert d’Aurillac, le futur pape Silvestre II. En 992, il se rendit à Chartres pour apprendre la médecine. Bientôt il fut nommé maître, chancelier et chanoine. En 1006, la faveur du roi Robert le Pieux, qu’il connaissait depuis longtemps, le porta à l’évêché de Chartres. Fulbert acquit un prestige considérable auprès de ses contemporains ; sa correspondance est une source importante de l’histoire de son temps. Après l’incendie de 1020, il reconstruisit sa cathédrale ; la crypte actuelle est son œuvre. Fulbert est vénéré comme saint à Chartres.
Disciple de Gerbert et utilisant comme celui-ci les grands texte de la logica vetus Fulbert donne, par son enseignement à l’école cathédrale de Chartres, l’élan qui fera d’elle, au XIIe siècle, un centre d’études important, illustré par des penseurs de premier ordre (tels Bernard et Thierry de Chartres, Gilbert de La Porrée, Guillaume de Conches) et caractérisé par son intérêt pour les arts libéraux ainsi que par ses recherches philosophiques sur l’origine et la nature de l’univers.
C’est à Fulbert que la célèbre école de Chartres doit ce goût de la science et des études profanes qui l’amènera à déborder les cadres du quadrivium dans le sens d’un » humanisme » avant la lettre. »
nominis.cef.fr/Saint-Fulbert.
Sur les incendies et reconstructions de la cathédrale voir les éphémérides des 10 juin et 17 octobre.
1677 : Début de la bataille de Cassel
Elle durera deux jours, et s’achèvera, le lendemain, par le triomphe total de Monsieur, frère du Roi (ci contre): Philippe d’Orléans, le prince à l’origine de la branche actuelle de notre Famille de France (voir l’éphéméride du 21 septembre : 1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l’origine de l’actuelle Famille de France,jour de sa naissance).
Cette année-là, on est en pleine Guerre de Hollande. Le roi et Monsieur, son frère, sont aux armées et commandent eux-mêmes les troupes. Les maréchaux de Luxembourg et d’Humières commandent l’armée sous Monsieur. En face d’eux, ennemi acharné de la France, Guillaume d’Orange.
Monsieur chargea avec une valeur et une intrépidité rares : il eut un cheval tué sous lui et reçut un coup de mousquet; le chevalier de Nantouillet eut la cuisse percée à ses côtés, et quelques-uns de ses domestiques furent tués derrière lui.
Ensuite, Monsieur ayant pris Saint-Omer, revint à Versailles avec Louis XIV, qui venait, lui, de prendre Cambrai..
La guerre fut terminée l’année suivante (1678) par la paix de Nimègue (éphéméride du 5 février) : la grande perdante de la guerre fut l’Espagne, qui céda à la France :
– la Franche-Comté ;
– et, dans les Flandres, Cassel, Bailleul, Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l’Escaut, Bavay, Maubeuge; et la place forte de Valenciennes, dans le Hainaut.
La stèle, sur le lieu de la bataille
1707 : Naissance de Michel Corrette
Compositeur et organiste de la période baroque tardive, Michel Corrette est né à Rouen dans les dernières années du règne de Louis XIV, a traversé « le siècle de Louis XV » et s’est éteint à Paris, exactement deux ans après Louis XVI, le 21 janvier 1795.
Sa musique heureuse et joyeuse est tout à fait dans l’esprit d’optimisme et de joie de vivre qui caractérise le siècle de Louis XV, et illustre parfaitement le mot célèbre de Talleyrand : « Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c’est que la douceur de vivre. »
symetrie.com/michel.corrette
Ecouter : le concerto La servante au bon tabac dont le 3ème et dernier mouvement a donné la célébrissime comptine J’ai du bon tabac dans ma tabatière.
1916 : Ordre du jour mythique du général Pétain : « Courage ! On les aura ! ».
La bataille de Verdun, qui a débuté le 21 février dure depuis maintenant 7 semaines. Elle ne s’achèvera que le 19 décembre.
Écouter : « La marche du Régiment de Sambre et Meuse »
Von Falkenhayn a voulu cette bataille précisément là, à Verdun, pour, selon ses propres mots, « saigner à blanc l’armée française ». Or, l’Etat major français ne croyait pas à une attaque sur Verdun : Verdun est un saillant, on n’attaque pas un saillant, disait-on…
Le calcul de Falkenhayn était de tailler en pièce l’armée française au moyen de son artillerie : deux millions d’obus — un obus lourd toutes les trois secondes — tombèrent sur les positions françaises les deux premiers jours de l’offensive allemande.
Lance-fusées allemand ou Minenwerfer de 245 mm.
Mais, en fait, si l’artillerie causa bien 80% des pertes à Verdun, la bataille se révélera presque aussi coûteuse pour l’attaquant : elle fit au total plus de 300 000 morts (163 000 soldats français et 143 000 allemands) et 500.000 blessés.
Alors que, côté allemand, c’est pour l’essentiel les mêmes corps d’armée qui livreront toute la bataille, l’armée française fera passer à Verdun, par rotation, 70 % de ses Poilus, ce qui contribua à l’importance symbolique de cette bataille et à la renommée du général Pétain qui commanda la première partie de la bataille.
Quatre jours à peine après le début de l’offensive, Pétain, qui commande la 2ème Armée, est nommé par Joffre – dès le 25 février – commandant en chef du secteur de Verdun. Comme Falkenhayn, Pétain croit en l’artillerie et, pour lui la progression de l’infanterie doit s’effectuer avec l’appui de l’artillerie.
Hôpital de Verdun Glorieux
Il est économe des efforts de ses hommes. Il veille à adoucir au maximum la dureté des épreuves pour ses troupes. Dans un premier temps, il réorganise la défense. Une artillerie renforcée dans la mesure des disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés.
Pour ménager ses troupes, il impose le « tourniquet » : les troupes se relaient pour la défense de Verdun. En juillet, 70 des 95 divisions françaises ont participé à la bataille
Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km de piste, il fait circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit.
Cette artère vitale pour le front de Verdun est appelée « La Voie Sacrée » par Maurice Barrès. Il y circule plus de 3 000 camions, un toutes les quinze secondes. 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions sont transportés chaque semaine.
Les canons de 155 mm arrivent par la voie sacrée Bar-le-Duc/Verdun
Enfin, il réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée. Un groupement autonome est créé et directement placé sous ses ordres. Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés.
Le résultat de cette rapide et énergique reprise en main ne se font pas attendre. Si les allemands attaquent au mort Homme et du côté du fort de Vaux, ils n’iront pas plus loin que le village de Fleury-devant-Douaumont, qui fut pris et repris seize fois. Ce village, qui fait aujourd’hui partie des huit villages fantômes de France (qui ont un maire, mais n’ont plus d’habitants), a représenté l’avance extrême de l’armée allemande devant Verdun.
C’est au cours de ces batailles pour Douaumont que Pétain écrira ce fameux Ordre Général 94 :
Dans notre albumL’aventure France racontée par les cartesvoir la photo « 1914 : la France dévastée » et ses suivantes.
C’est le 21 février qu’avait débuté la bataille de Verdun (éphéméride du 21 février); le 3 décembre 1919, la Chambre « Bleu horizon » votera le Décret prescrivant l’édification de l’Ossuaire de Douaumont (éphéméride du 3 décembre).
Enfin, et même s’il peut paraître anecdotique, de prime abord, à certains, le rôle des pigeons voyageurs dans cette terrible bataille – et durant toute la Guerre – a été considérable. (éphéméride du 4 juin sur « Le Vaillant », pigeon voyageur cité à l’ordre de l’armée et qui reçut la Croix de Guerre.
Terre d’Histoire/Verdun et la Grande Guerre/La Bataille de Verdun